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    La dentellada del mar muerde
    la abierta pulpa de la costa
    donde se estrella el agua verde
    contra la arena silenciosa.

    Frente a la furia del mar
    son inútiles todos los sueños
    para qué cantar la canción
    de un corazón que es tan pequeño

    desgranado viento del mar
    sigue besándome la cara
    arrástrame viento del mar
    adonde nadie me esperara

    a la tierra más pobre y pura
    llévame viento entre tus alas
    así como llevas a veces
    las semillas de las hierbas malas

    allí estaré como aquí estoy
    adonde vaya estaré siempre
    con el deseo de partir
    y con las manos en la frente.

    Frente a la furia del mar
    son inútiles todos los sueños
    para qué cantar la canción
    de un corazón que es tan pequeño.

    a mordiscos de sal y espuma
    borra el mar mis últimos pasos
    y una bandada raya el cielo
    como una nube de flechados.

     

    Pablo Neruda


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  • Semaine agitée. Je n'avais pas vu passer novembre, je ne vois pas passer décembre non plus. Entre le boulot, qui devient trop chiant (faire x choses en même temps ce n'est déjà pas facile, si en plus on a la tête ailleurs, forcément ça devient casse-gueule), et tout le travail autour des négos salariales (communications aux salariés, actions syndicales,...), décembre c'est toujours difficile.

    D'où une pause particulièrement appréciable mercredi soir, à l'occasion d'une soirée de service. Sans alcool, comme toujours, mais avec bcp de rires et de danses. Côté alcool, j'avais pourtant essayé, une fois n'est pas coutume (et pour une fois que je ne conduis pas !) : un premier punch, suivi d'un second, puis d'un troisième, d'un quatrième, rien n'y a fait. Je me suis bien renseignée pourtant : il ne s'agissait pas d'un cocktail sans alcool. Je me suprotège tellement côté émotionnel en ce moment que j'ai dû devenir imperméable aux effets de l'alcool, aussi. Alcool ou pas, j'ai vraiment passé une bonne soirée, sur la rive droite de la Garonne, face aux quais illuminés et à la place des Quinconces entourée de beaux éclairages verts la mettant en valeur. A la fin de la soirée un de mes collègues avait assez bu pour se persuader qu'il savait danser le rock, et m'a entrainé dans l'aventure, on a bien ri et on s'est finalement pas trop mal débrouillés !

    Lendemain difficile, trop peu de sommeil et trop de stress, j'ai passé la journée dans les vaps - la gueule de bois sans avoir bu, si ce n'est pas malheureux !   :-(   Pas facile dans ses conditions de faire signer, le midi à la cafèt et en plein repas amélioré de fin d'année, une pétition demandant le soutien des salariés aux revendications des syndicats à l'occasion des négos salariales annuelles.

    Côté négociations salariales, beuh. La direction a proposé aujourd'hui de maintenir la pause salariale qu'elle demande, mais en accordant une prime aux coéfficients les plus bas. Ce qui s'appelle diviser pour mieux régner. Ce qui lui permet aussi d'affaiblir l'action des syndicats dont les troupes sont rarement parmi les cadres sup'. J'ai rappelé que les négos salariales doivent concerner des mesures collectives. La DRH m'a répondu qu'il y a bien mesure collective, en l'occurence... l'absence d'augmentation générale. Ah. On s'est levé on est parti. La DRH nous a rappelé qu'il s'agissait de la dernière réunion prévue au calendrier et qu'elle allait donc établir un pv de fin de négo. On a indiqué qu'on voulait un pv de rupture de négo... Je suis partie trop tôt ce soir (rdv avec une des profs de N°2), je découvrirais lundi matin la version officielle que la DRH aura envoyé par mail à l'ensemble des collaborateurs. On y fera figure de méchants, bien sûr. Par contre, pour une fois, les salariés devraient nous soutenir plus que d'habitude. Car on a bien compris que le gel des salaires cette année, il est fort probable qu'il soit maintenu aussi l'an prochain... Préavis de grève pour jeudi prochain, à suivre, donc...

    N°2 donc. Il ne bosse pas. Il est fainéant, et va probablement se planter aux examens à venir. Sermon, re-sermon... je suis un peu désabusée. Il est assez intelligent pourtant pour prendre la mesure de la situation.

    Et puis sinon, parce qu'il y a des choses, comme ça, dans la vie, qui parfois font que, eh bien j'ai envoyé un mail à papa-maman pour leur signaler que le 1er janvier, je serais probablement chez eux avec mes valises. Et c'est pas vraiment de qq jours de vacances qu'il est question. C'est pratique le mail, ça évite les émotions au téléphone, c'est un peu lâche mais finalement vachement pratique. Ah ouais, c'est vrai, j'adore les nouvelles technologies...  :-/


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  • Lundi après-midi tranquille. Stéphanie, à ma gauche, a parlé de son repassage du dimanche, du coup, Cyril, à ma droite, a raconté qu'il avait repassé ses chemises devant Stade 2. La première fois qu'il nous a dit qu'il repasse lui-même ses chemises, on ne l'a pas cru. Avec sa carrure d'ancien rugbyman, et ses récits de soirées-beuveries, on avait du mal à l'imaginer devant une planche à repasser. Dominique, en face, repasse lui-aussi ses chemises lui-même. Mais aujourd'hui, il a surtout parlé, et surtout à moi (avec Cyril il parlera plutôt de foot et avec Stéphanie, plutôt de boulot ou de Barcelone), du reportage qu'il a vu hier soir, consacré à Hannibal et sa traversée des Alpes avec ses éléphants. La semaine dernière, déjà, il a absolument tenu à me parler d'un reportage consacré à Darwin, et il est capable, pour le coup, d'être bavard et presque passionné. J'aime bien Domi, et j'aime bien quand il me raconte ce qu'il regarde ou ce qu'il lit. Pour le coup, j'avais presque honte de lui dire que je n'avais regardé que Créatures Féroces, hier soir (Mais j'adore les films de cette équipe-là !).

    On n'a pas beaucoup bossé cet après-midi. Faut dire que j'étais en négos salariales, ce matin, et que la proposition que nous a faite la DRH, vite relayée aux salariés, n'a pas contribué à nous motiver. Cette année on ne nous propose rien. Ou plutôt on nous propose : rien, zéro euro d'augmentation. Et en contrepartie l'entreprise s'engagerait à ne pas licencier pour raisons économiques en 2010 (ce qui n'est même pas crédible !)... bon, on sait bien que ce n'était que l'ouverture des négos, et que ce n'est pas leur "vraie" proposition. Mais bon, ça devrait quand même en être proche... Je n'aime pas ces négos, chaque année c'est pareil, la DRH propose le moins possible, les syndicats le plus possible, rien n'est crédible, j'ai du mal avec ce genre de cinéma là. La CFDT annonce toujours des demandes excessives, et finit toujours par signer des négos ridiculement basses. Je crois d'ailleurs qu'ils commencent à prendre conscience qu'ils se sont fait berner pendant des années, ils ne sont pas si bons négociateurs que ça. C'est con, ils sont majoritaires. La CGT signe rarement, et c'est le seul moment de l'année où je les trouve rationnels, et leurs propositions sont bien construites et argumentées. Quand aux autres, dont mon syndicat fait partie, ben on essaie d'être entendus, de faire des propositions constructives, de trouver d'autres alternatives aux seules propositions pécuniaires. Peine perdue. Les négos se décident souvent au dernier moment, et dans le bureau des DRH, entre CDFT et Direction... C'est généralement le moment de l'année où j'ai envie de tout laisser tomber tellement je suis écoeurée...

    Bref, on a parlé de nos repassages respectifs, en se demandant dans quoi (à part le repassage payé en chèque emploi-service) on pourrait bien se reconvertir quand on se retrouvera au chômage. On a la quarantaine, un peu plus de dix ans de boîte, des compétences spécifiques, mais bien éloignées de nos formations de base, et tellement spécifiques qu'on voit pas très bien qui ça pourrait intéresser... On plaisante encore, mais on est de plus en plus crispés...


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  • Une de mes copines a eu la bonne idée, après quelques années d'exil à Rouen, de revenir sur l'Aquitaine. Il faut savoir que je n'ai jamais eu aussi froid de ma vie qu'à Rouen, un mois d'avril où j'étais allée la voir. Déjà, Rouen, c'est galère pour y aller depuis Bordeaux, mais en plus, le plateau rouennais balayé par les vents, ça prend des allures de Sibérie. Sans la neige, donc en plus c'est moche. Bref, elle est revenue dans la région et c'est bien mieux.

    Sauf que samedi, Saintes, c'était aussi venteux et froid que la Normandie. D'un autre côté, on avait tellement mangé le midi que grelotter en se promenant dans Saintes, c'était un bon moyen de faire passer les calories du tatin de cèpes aux marrons, du pavé de boeuf fondant, et de la tarte aux pommes maison...

    Gourde que je suis, et un peu à la bourre quand la copine qui m'emmenait est venue me chercher le matin, j'ai oublié mon appareil photo. J'ai quand même pris quelques photos, avec mon téléphone, et oh surprise, malgré les dents qui claquaient et les mains qui tremblaient, j'en ai quelques-uns d'acceptables...

    Saintes est une petite ville très mignonne, où il me plairait bien de vivre. On y devine que l'été, il doit y faire bon, en bordure de Charente. Et puis il y a plein de choses à voir, antiquités romaines, blanches demeures bourgeoises, et même... quelques graffiti ! Je crois que la basilique Saint-Eutrope, datant du Moyen-Age, est également à voir. Ne pas oublier l'APN la prochaine fois !  

    Surprenant, cet arc de triomphe en plein centre-ville. Fort bien conservé qui plus est, et juste à côté il y a un musée qui abrite pas mal de choses très intéressantes. Un peu plus loin, à la sortie de la ville, des arènes que j'ai visitées il y a qq années, et elles aussi en bon état.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Je crois que j'ai trouvé un moyen de pression sur N°2, pour qu'il se tienne enfin tranquille. Je l'ai menacé de m'inscrire sur Facebook.

    "Si je m'inscris sur Facebook, tu deviendrais mon ami ?

    - ça va pas ? de toute façon, après 25 ans, je ne vois pas l'intérêt de s'inscrire sur Facebook !

    - Et bien tiens-toi tranquille alors, sinon je m'y inscris et je crée un groupe "Maman te demande de ranger ta chambre !"

    Et comme ce soir en rentrant, il râlait contre Radio Nova, sur l'autoradio, je l'ai menacé de créer aussi un groupe "Maman n'aime pas le rap". Il s'est calmé aussi sec.

    Je l'avoue, je fonde de grands espoirs sur ce chantage à Facebook.

    J'aime beaucoup les nouvelles technologies...


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    Il y a des matins où tu te dis que Dieu existe. Quand, par exemple, tu te lèves un matin un peu tôt et que tu allumes la tv, ce qui a dû t'arriver deux fois dans ta vie, que tu tombes sur la retransmission d'un concert, que tu te dis "tiens on dirait du Nils Peter Molvaer" et qu'il se trouve que c'est bien Nils Petter Molvaer. Et tu planes pendant une heure et demie, parce que comme Dieu existe, en plus tu es tombée juste au début de la retransmission et que ça tombe bien, tu n'avais rien à faire ce dimanche matin là.

    Et puis il y a des matins plus difficiles, quand tu crises parce que tu n'arrives plus à rien faire de ta tête, que tu donnerais n'importe quoi pour ne pas être toi, ou alors toi en beaucoup mieux, et qu'un tas de petites contrariétés se mettent sur ton chemin justement le matin où tu dois arriver au boulot de bonne heure. Tu crises parce que ta peau te fait mal de nouveau alors que ta dermato n'a rien trouvé quand tu as été la voir, tu crises quand tu te retrouves avec de l'eau dans l'oreille, bien au fond derrière le tympan elle ne veut pas en sortir, et tu t'aperçois avec horreur qu'elle sert de caisse de résonnance à chacun de tes pas, alors que tu as prévu d'arpenter le pavé bordelais l'après-midi même. Tu rajoutes une nouvelle couche de vernis à ongles et évidemment ça ne sèche pas (le mieux est l'ennemi du bien, toujours), tu te prends une giclée de patchouli dans la figure en voulant te parfumer, tu galères pour attacher la bride de tes chaussures, tu te trompes de manteau dans l'entrée, et tu pars en oubliant la poche-poubelle en plein milieu du couloir. Et tu sors, tu t'aperçois qu'il fait froid, que ta voiture est embuée mais que tu es à la bourre et que tu vas partir sans avoir trop le temps d'attendre qu'elle chauffe. Tu ne te poses plus trop de questions sur l'existence de Dieu, ta gratitude va droit à l'inventeur du lycra, car tu sais qu'il y a quelques années, en pareille matinée, tu aurais en plus filé un ou deux collants.

    Et puis la voiture se réchauffe, le pare-brise s'éclaircit, les champs alentours se parent d'une brume bleue foncée, et sur FIP tu entends la rencontre improbable mais miraculeuse d'une kora et d'un violoncelle, trois minutes de grâce, de délicatesse et d'apesanteur. Et tu sais alors que quand tu arriveras au boulot, qu'on te demandera comment ça va, tu répondras "je vais  bien."


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  • Résumé de l'épisode précédent : en mettant ses lunettes un matin dans la salle de bain, Pamela-Sue a découvert que le principe de la gravité s'applique aussi à l'anatomie féminine. Elle a décidé de prendre les mesures qui s'imposent et a retrouvé le chemin de la salle de gym. Dans l'épisode d'aujourd'hui, elle a décidé d'aller encore plus loin…

    Samedi, je suis allée aux Galeries Farfouillette (je soutiens le commerce de centre-ville j'ai une réduc') et j'ai regardé tous les produits sur l'emballage desquels figuraient les mots "fermeté", "raffermissant", "tenseur", etc. Je venais de me saisir d'un pot de crème quand une vendeuse m'a dit que, mieux que la crème, il y a le sérum aux huiles essentielles. Je suis donc repartie avec l'huile raffermissante 100 % bio (je soutiens la filière bio je suis influençable) d'une marque en vogue. Huiles essentielles :  pin sylvestre, citron, pépin de raisin, et je ne sais plus quoi encore, mais rien que des huiles. Et je confirme : rien que des huiles. Donc, je ne sais si j'ai trouvé le produit miracle côté raffermissement, par contre, après essai, il est certain que j'ai trouvé l'arme absolue anti-viol.
    D'une part, parce que pin sylvestre, menthe poivrée, citron et raisin, dit comme ça, ça parait déjà bizarre,  mais en pratique ça donne réellement un mélange bizarre, et surtout qui sent horriblement fort, à faire redescendre illico n'importe quel taux de testosterone en dessous de zéro. D'autre part parce que le sérum 100 % huiles essentielles, c'est bien 100 % d'huile(s), je confirme. N'importe quel mec qui voudrait m'attraper n'y arriverait pas, je lui glisserai probalement entre les mains façon savonnette sous la douche… Je ne suis donc pas sûre d'avoir assez de motivation pour tester le produit assez longtemps pour savoir s'il a aussi un effet raffermissant...

    Pamela-Sue parviendra-t-elle à trouver le Graal des produits raffermissants ? Décidera-t-elle de casser son plan épargne retraite pour se payer son premier lifting ? Ne ratez pas les prochains épisodes de Fucking Newton !


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  • Ca ne m'arrive plus si souvent, car la météo n'a pas été vraiment propice ces dernières semaines. Mais, contre toute attente, la journée d'aujourd'hui se prêtait à la ballade en vélo, appareil photo en main. Direction La Bastide, quartier de Bordeaux situé de "l'autre côté de l'eau" comme on dit ici, c'est à dire sur la rive droite de la Garonne. Un repérage fait il y a quelques mois m'avait donné envie d'y revenir.

    Mais tout d'abord, quelques photos prises en chemin...
    Ces poules, je les vois tous les matins. Il y a un grand champ, deux chevaux, pas mal de poules et de coqs. Certains matins, je regrette de ne pas avoir le temps de m'arrêter : dans le soleil levant ou dans la brume, chevaux emperlés de rosée, poussins courant derrière leurs mères... La campagne en pleine cub bordelaise. Pour quelques années encore, ou peut-être seulement quelques mois...

    La campagne, et puis aussi pas mal de vignes bien sûr.
    Dans un fossé plein d'eau, un reflet de ciel m'attire...
    En bordure de route, un lutin malicieux, où quand l'art urbain devient publicitaire (il s'agit d'une fresque faite pour une société de vente de vins).
    Aujourd'hui, j'avoue, j'ai triché. J'ai pris le tram pour raccourcir, de quelques arrêts, mon arrivée à destination.
    La Bastide, c'est un quartier de Bordeaux qui a longtemps été mal considéré, et donc habité humblement. On y trouve encore beaucoup d'échoppes traditionnelles, des immeubles de la fin du XIXème qui n'ont rien d'extraordinaire. La curiosité architecturale a longtemps été cette caserne de pompier, pur joyaux (!) des années 70.
    Les activités du quartier : le frêt SNCF, des chantiers navals, des minoteries aussi. Je n'en n'ai pas vu grand'chose aujourd'hui, car le temps menaçant ne me permettait pas d'aller trop loin.
    La Bastide accueillait autrefois une activité ferroviaire importante. Aujourd'hui, la gare d'Orléans est un complexe ciné, qui marche bien et a considérablement redynamisé le quartier.
     
    Les anciens hangars attendent une démolition déjà programmée, et servent de terrain de jeu pour les artistes urbains.
    Le quartier a subi une importante rénovation ces dernières années, mais celle-ci est loin d'être terminée.
    Je regrette qu'on ne s'attache pas à conserver davantage les maisons anciennes. Celles-ci sont typiques des constructions ouvrières du début du XXème siècle. On en trouve beaucoup sur toute l'agglomération bordelaise.
    Etrangement, c'est encore et toujours l'échoppe bordelaise qui continue à plaire, alors qu'elle est paradoxalement plus petite que nombre de maisons ouvrières.
    Ci-dessous une rénovation qui aurait pu être intéressante (lignes conservées, revêtement simple mais assez sympa), mais qui au final est assez moche (erk le toit de tuile associé à un revêtement moderne).
    Je préfère encore les bâtiments neufs...
    Le quartier est également remis en valeur par des aménagements nouveaux : jardin botanique (ci-dessous les serres et le "galet" de l'entrée), lycée, et même enseignement supérieur.
    Plus loin, une ancienne caserne, immense, attend probablement qu'un promoteur s'intéresse à son cas. Dommage, car le peu que j'ai vu des structures metalliques des bâtiments laissés à l'abandon m'a séduit. Trop petite (erk) pour voir au-dessus des murs, j'ai profité d'une ouverture dans un ancien guichet aux vitres salles pour prendre quelques photos.
    Plus loin dans la même rue, un ancien bâtiment industriel s'orne de graffitis, dont un très surprenant dénonçant les méfaits de la cigarette...
    Mais l'emblême de La Bastide, aujourd'hui, c'est plutôt ça :
    Et oui, nous aussi on a notre horreur Xavier Veilhan. Non, je blague, en fait je l'aime bien, même si je ne vois pas trop ce qu'il vient faire là, ce lion. A la limite, un guépard, j'aurais mieux compris, comme un rappel des armoiries de la Guyenne.

     

    Retour par le pont de Pierre.
    Quelques photos, rapidement prises dans Bordeaux centre, alors que le temps se couvre et s'assombrit.
     
    Une idée de prochaine excursion-photo : les mascarons.
    Dans un terrain vague en attente de construction à venir, des graphs que j'ai beaucoup aimés :
    Une ancienne peinture ou plutôt, deux, puisque sous "TOUT" on distingue les traces d'une précédente peinture "CHAUSSONS".
    Je suis rentrée crevée. Le problème de Bordeaux, c'est que, conformément à la géographie, elle est en bordure de rivière donc en cuvette. En vélo on s'en aperçoit forcément, quand il s'agit de remonter vers Pessac. J'envisage assez souvent, lorsque mon vélo me lâchera définitivement, de le remplacer par un vélo à assistance électrique au pédalage. Je pourrais aller plus loin, et rentrer plus facilement...

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  • J'ai quitté le boulot à 16 h 40 je crois. Il fallait que j'aille chercher N°1, de retour d'un déplacement pour son boulot, à une des succursales locales de son entreprise, pour 17 h 00. Et, à 18 h, il fallait que j'aille récupérer N°2 à la sortie de l'entreprise où il est en stage. En pleine journée, j'aurais été à l'heure pour N°1, j'aurais eu le temps de repasser par la maison le poser, m'y arrêter un petit quart d'heures pour souffler et faire pipi (je bois bcp, donc...), repartir tranquillement chercher n°2 en achetant le pain au passage. J'ai en fait passé une heure et demie au volant, dans les embouteillages, stressée par les phares des voitures en face, qui m'éblouissent et m'empêchent de voir correctement les cyclistes téméraires et piétons suicidaires, sous une pluie parfois battante qui rend la voiture rapidement pleine de buée. Parce que la cub bordelaise est saturée le soir, et que ça ne va pas s'arranger avec les programmes immobiliers collectifs qui poussent comme des champignons sur le moindre bout de terrain, que ça me gonfle de constater quotidiennement dans ma vie, dans mon boulot, sur mon chemin, les écarts entre les discours d'intention et les galères de la réalité.

    Bref, exaspération. Et frustration, aussi, parce que la soirée n'est pas terminée, que je voudrais ressortir passer la soirée chez une copine qui m'a invitée, mais que je ne sais pas si je vais pouvoir. N°1 est déjà reparti, lui, et N°2 espère quand à lui pouvoir filer lui aussi chez des copains. Frustration, aussi, de raconter mes journées à un blog.


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  • L'encadrement au grand complet est parti la semaine dernière pour la grand'messe annuelle : présentation des résultats. D'habitude, c'est : présentation des résultats, satisfaction, congratulations. Mais là, c'est plutôt : présentation des résultats, consternation, réorganisation. La messe étant dite, nos chefs managers, de retour au bercail, nous en font une restitution. En ce qui concerne notre équipe, c'était ce matin. Si on espérait la moindre information concrète sur ce qui nous attend dans les mois à venir : c'est loupé. Rien, nothing, nada. En bref : la conjoncture est mauvaise, les gens sont fauchés, c'est la crise, ça va durer et il faut qu'on se serre les coudes et qu'on se retrousse les manches. L'année à venir va être dure, il faut qu'on travaille tous ensemble, le maître-mot est Solidarité ! Je n'ai pas pu m'empêcher de réagir, et de dire que ça me gonfle quand même bien ce genre de discours qui demande toujours aux employés de faire des efforts comme si nous n'en faisions jamais assez, alors que tout là haut, ces types sont largement trop payés pour prendre, au final, de mauvaises décisions, et que par solidarité ils pourraient se passer d'une partie de leur salaire. Et que la solidarité, ce serait bien que ça veuille dire qu'on soit tous là encore à la fin de l'année prochaine...

    Mais le must de cette réunion, c'est quand notre chef manager nous a expliqué qu'un des hauts directeurs (pressenti depuis toujours comme le dauphin qui succèdera au DG) leur a expliqué qu'il faut nous recentrer sur le client, et analyser les habitudes de consommation du client pour détecter de nouveaux besoins. Il a parlé du cas des stations services BP en Grande-Bretagne : eh bien figurez-vous qu'en GB, les types qui vont faire leur plein, le font généralement le midi et le soir et que - oh comme c'est surprenant - en profitent pour acheter de la bouffe. Donc, des types en ont déduit qu'il fallait implanter des sandwicheries dans les stations-services. Intéressant, n'est-il pas ?

    J'ai carrément sauté en l'air, façon volcan (mes collèges adorent, moi un peu moins car j'ai toujours du mal à me maîtriser). J'ai dit que j'étais très contente de constater que M. X. découvrait les fondamentaux du commerce, qu'un certain Emile Zola a parfaitement décrit dans un de ses romans au siècle dernier, par exemple.

    Ma chef manager a eu un peu de mal à enchaîner. Cinq minutes plus tard, elle nous a expliqué aussi qu'un autre trouduc directeur s'est aperçu que, sur le modèle des usines de production, on devrait pouvoir rationnaliser certaines tâches effectuées dans différents services en créant un service qui centraliserait les tâches communes aux différents services. Consternant. Un de mes collègues a fait remarquer que, précisemment, avant une des précédentes réorganisations, nous étions justement organisés de cette façon-là... 

    Je vous le dis : dans ma boîte, ya un mec qui va découvrir un jour que la terre, elle est ronde...

    Mais bon, ma chef manager n'en démord pas, tout le monde, même les plus hauts placés, peuvent faire des erreurs, l'essentiel c'est que nous restions motivés, elle-même fera le maximum (et il faut lui rendre cet hommage là, c'est vrai) pour nous, pour sauver nos postes, mais qu'il ne faut pas oublier que nous sommes dans un système capitaliste, que nous en profitons tous, et que si ça ne nous plait pas, et bien nous pouvons toujours partir. (The Enterprise : love it or leave it)

    A ce stade là, un peu écoeurée, j'ai estimé que ça ne valait même plus le coup d'essayer de lui expliquer : 1) que le capitalisme c'est fini et que c'est malheureusement bien pire, 2) qu'avec ce genre de raisonnement, on en serait encore au temps du servage si quelques uns ne secouaient pas le prunier de temps en temps. J'ai quand même tenté de lui expliquer que si, comme elle l'affirme, nous avons besoin des actionnaires, les actionnaires ont aussi besoin de nous. Mais apparemment, je ne suis pas très convaincante en théoricienne marxiste. Ca doit être un effet de la robe et des talons hauts.

    Je pensais que le reste de la journée serait tranquille, et que je ne pourrais entendre pire...

    Hélas, trois fois hélas.

    J'ai été cherché N°2 ce soir, il est actuellement en stage. Dans la voiture on a papoté, et puis comme on reparlait d'un de ses copains (fête d'anniversaire entre copains samedi dernier), je lui ai demandé ce qu'ils lui avaient offert.

    "Un faux vagin dans un bocal."

    Gasp.

     


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  • Parmi toutes les tâches absolument palpitantes qui m'occupent sept heures par jour au boulot, il y a les changements de petits matériels, téléphones, souris, clavier. Ben oui, il faut bien que quelqu'un le fasse, et comme mes petits camarades techniciens informatiques sont débordés, on m'a refilé le bébé (mais j'étais volontaire).

    Comme m'a dit l'un d'eux : "changer une souris tout le monde peut le faire". Oui, sauf qu'il y a la manière et que si j'ai été volontaire pour le faire, c'est que je trouvais que parfois, ça manquait un peu d'amabilité.

    Six mois après, j'avoue qu'il m'arrive parfois de trouver ça gonflant. D'ailleurs je suis en train de constituer un bêtisier, parce que ça peut être parfois assez drôle.

    Aujourd'hui par contre, je n'ai pas trouvé ça drôle. Mais c'est normal, c'est la lune.

    D'abord, c'est une fille qui a fait la demande suivante : "l'écran de mon téléphone se fige, merci de procéder à son changement". Je lui ai donc adressé un mail en lui disant de passer à mon bureau, je lui changerai son téléphone. J'ai reçu la réponse suivante : "Je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de me déplacer, d'abord je ne sais pas comment faire fonctionner ce téléphone. En plus ce n'est pas mon métier à moi. Donc, merci de venir procéder au changement".

    En bon taureau, j'ai vu rouge. J'aurai aimé pouvoir me lâcher, style "ben c'est à vous de vous déplacer parce que j'ai cassé ma jambe de bois dans l'escalier ce matin" ou "eh patate si tu sais pas te servir d'un téléphone c'est mal parti" ou encore "eh bé à moi non plus, c'est pas mon métier"... J'ai donc tourné dix-sept fois les doigts autour de mon clavier, parce que parfois je suis ma pire ennemie. Parce qu'il faut savoir un truc : dans une boîte où on dépasse allègrement les deux mille employés, et où réorganisation est le mot favori des grands chefs, on apprend vite qu'on peut se retrouver vite fait avec n'importe qui au-dessus de soi dans la hiérarchie. Bref, je me suis un peu renseignée sur la nana, ai appris qu'elle arrivait de Paris, et lui ai donc répondu que sur le site bordelais, les techniciens ont trop de travail pour pouvoir se déplacer sur des interventions qui ne nécessitent pas de compétences techniques et pour lesquelles les utilisateurs peuvent se déplacer. Mais parce que j'étais quand même énervée, j'ai ajouté "ce n'est pas non plus mon métier, et que cela se surajoute à mes fonctions habituelles. Donc, merci de votre compréhension".

    Ensuite, il y a une autre fille qui a demandé un écran. Elle a un pc portable, elle veut un écran supplémentaire car l'écran 15" de son portable est trop petit. D'ailleurs elle signale que ses petits camarades autour d'elle ont tous un écran en plus de leur portable. Ah oui, ça aussi, c'est une des joies de l'entreprise : on édicte des règles, et nous on s'emmerde à les appliquer, mais il y a toujours un plus hierarchisé pour obtenir ce à quoi il n'a pas droit. Alors forcément, les autres demandent pareil. Bref, elle demande un écran, et je lui réponds non, bien sûr, puisque je suis payée pour ça. Evidemment, réponse "nous (comprendre : nous les pauvres cadres qui nous déplaçons sans arrêt) sommes donc pénalisés deux fois : une fois lors de nos déplacements avec un matériel très lourd, une deuxième fois quand nous travaillons avec des écrans trop petits". J'ai été très zen, j'ai juste répondu "je ne suis pas autorisée à commenter les décisions de l'entreprise en matière de choix et d'attribution des matériels."

    J'aurais bien aimé lui parler des voyages gratuits dont elle bénéficie (bénéfice personnel) à force de prendre l'avion pour le compte de la société avec son pc portable tellement lourd... 

    Comme je suis très con en ce moment (un coup de fil d'une des profs de N°2 ce midi n'a pas vraiment contribué à ma zénitude...), j'ai mis le coordinateur de mon équipe en copie de mes mails, histoire de faire monter sa tension. Lui aussi, il m'énerve. Alors je me venge comme je peux. Parfois, en plus, je suis mesquine.

    La journée n'était pas tout à fait terminée. J'ai envoyé un mail (je travaille via outlook en fait) à une utilisatrice qui avait un problème de téléphone (encore !) il a qq jours, et pour laquelle j'avais demandé une vérification de sa ligne, pour savoir si ça allait mieux. Réponse : "oui merci, un monsieur est venu il m'a changé mon téléphone (note : dans mon équipe on ne se déplace pas, mais les vérificateurs de ligne, oui, et parfois ils changent les téléphones sur place, eux !), mais bon, on nous donne des téléphones qui sortent droit du grenier !" Là encore, très zen, j'ai répondu que si on donne du matériel qui n'est pas neuf, c'est qu'on va changer de technologie et que bientôt, on aura des téléphones neufs... J'aurais bien aimé me lâcher un peu, style "ben vu la gueule de ton téléphone précédent, dans tous les cas celui là peut pas être plus sale"... (dans une entreprise, l'état des claviers, téléphones... est souvent peu râgoutant. Fond de teint et tâches de café - au mieux - crasse - au pire, et je ne veux même pas penser à ce qu'une analyse labo pourrait révéler...), ou pire, "ben tu sais, on va supprimer des postes, alors on n'achète plus de matériel neuf, on récupère..."

    Si certains ont des sueurs froides en pensant à un éventuel plan social, c'est pas le cas de tout le monde visiblement...


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  • Temps de saison - et ça me plait bien - au point que les espaces verts se transforment en rizière. Côté balade en vélo, c'est forcément compromis. J'ai quand même été prendre l'air hier après-midi, me maudissant de n'avoir pas emporté mon APN, à la vue d'un splendide arc en ciel se détachant sur l'ardoise sombre du ciel, et m'étonnant de voir encore pas mal de fleurs estivales (à pied, on remarque mieux certaines choses). Ainsi ais-je vu des parterres de marguerites jaunes et, surtout, des géraniums encore fleuris sur des rebords de fenêtres. Temps de saison en ce qui concerne la pluie seulement, puisque côté température il fait particulièrement doux.

    En rentrant, faute de cheminée, j'ai eu envie de regarder un dvd, ayant aperçu celui de Je suis une Légende ds la chambre de N°2.

    J'ai tenu une heure. Je me suis arrêtée quand Will Smith se retrouve tête en bas, dégoutant de sang, alors que sa montre bipe pour lui signaler que les vampires ne vont pas tarder à débarquer. Non que je n'apréciais pas, mais c'est que je suis absolument incapable de supporter le moindre suspens à l'écran. Je n'avais donc absolument rien vu, ou presque, des vampires, et j'étais déjà terrorisée dans mon fauteuil. Dommage, le peu que j'en ai vu m'a paru pas mal.

    N°2 a eu pitié de moi, il m'a raconté la fin.

    Je n'ai plus qu'à me rabattre sur la pile de bouquins qui m'attend à côté de mon lit, dont voici les derniers en date fraîchement sortis des rayonnages de la médiathèque.

    Et comme le souci de la vérité historique m'importe plus que la crainte du ridicule, je tiens à préciser que j'ai malgré tout bien cauchemardé cette nuit à partir du peu que j'ai pu voir de Je suis une Légende.


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  • Voilà qui résume mon mois cinématographique, festival du film d'Histoire mis à part. Il faudra quand même que je vérifie mes tickets, mais il me semble n'avoir réellement vu que deux films ce mois-ci.

    L'excellent La Nana, film chilien de Sebastian Silva, qui me fait regretter d'avoir loupé Navidad, autre film chilien sorti ce mois-ci sur les écrans français. Une fois encore, j'ai pris bcp de plaisir à voir un film sud-américain, pour la réalisation impeccable, l'intrigue et les personnages qui tiennent la route. La nana, c'est Raquel, jeune femme qui tient lieu de gouvernante, femme de chambre, femme de ménage chez un couple aisé de Santiago, capitale du Chili. En apparence, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles : le film commence par une scène dans laquelle la famille souhaite à Raquel un joyeux anniversaire pour ses quarante ans, gâteaux, bougies et cadeaux en cascade. Mais la réalité est toute autre : Raquel, qui a consacré vingt ans aux enfants, vit mal les tentatives d'émancipation de ceux-ci, qui grandissent, tout simplement. De plus, fatiguée et contrainte au repos, elle doit subir l'intrusion dans sa maison et sa famille d'autres bonnes venues en renfort. Mais l'une d'entre elles va parvenir à se lier d'amitié avec Raquel, transformant la vie de celle-ci... Impossible de voir La Nana sans penser à Tony Manero, de Pablo Larrain, vu il y a quelques mois. Les deux films mettent en scène des êtres frustres, à la limite de l'animalité, qui se comportent comme s'ils se trouvaient face à un environnement hostile. Si La Nana est nettement moins violent que Tony Manero, et bien plus optimiste (Tony Manero situait son action pdt la dictature de Pinochet, La Nana se situe dans le Chili actuel), on sent tout de même en Raquel une force brute assez effrayante, mais le personnage révèle peu à peu ses failles et on se sent une certaine empathie pour cette fille. Aucun misérabilisme, pas de sensationnel non plus, simplement la description d'un quotidien et l'évocation subtile de quelques félures. A noter que tous les personnages qui gravitent autour de Raquel sont également intéressants, le réalisateur a souhaité ancrer son film dans une réalité ordinaire et crédible, et là encore, c'est une réussite.

    La transition est toute faite : si je pouvais sans problème m'identifier à cette famille chilienne, ce n'est pas le cas avec les personnages des Herbes Folles, d'Alain Resnais. Je n'étais pas vraiment partante, le cinéma français me gonfle souvent, mais j'aime bien combattre mes préjugés (je n'aime pas mes a priori) alors j'y suis allée. Je ne le regrette pas, ça me confirme que je ne supporte décidemment pas le maniérisme d'un certain cinéma. Que retenir de ces Herbes Folles ? Euh. Des plans d'herbes folles, justement, qui ponctuent régulièrement le film, histoire de ne pas en faire oublier le titre. Quoiqu'Azéma, en foldingue, ne le laisse pas oublier non plus. Mais bon sang, qu'est-ce que j'en ai marre ! j'en ai marre de voir Azéma, son nez, ses cheveux (qui, en l'occurence, la font ressembler à Sonia Rykiel et ce n'est pas vraiment flatteur), son air perpétuellement ahuri, j'en ai marre de voir Dussolier faire du Dussolier alors qu'il vaut mieux que ça. Je ne supporte plus de voir Emmanuelle Devos promener son regard bovin de films en films alors qu'elle peut se révéler tellement rigolote à contre-emploi (Les Beaux Gosses). Quand aux apparitions de Roger Pierre et Annie Cordy... quelle horreur. Quand Clint Eastwood filme des vieillards (Morgan Freeman et lui-même dans Million Dollar Baby), c'est sublime, c'est la force de Goya peignant Saturne dévorant un de ses enfants. Roger Pierre et Annie Cordy dans ce Resnais, ce sont les souverains d'Espagne vus par le même Goya, effrayantes caricatures poudrées et pitoyables, peintes par un Goya soucieux de gagner son billet retour pour Madrid. De quoi parlent ces Herbes Folles ? Bof. Une foldingue se fait voler ses papiers, qu'un monsieur dont on ne saura jamais ce qu'il fait ni ce qu'il fit mais dont le réalisateur s'efforce de nous faire croire qu'il pourrait être dangereux, retrouve. Bon, c'est vide, ce n'est pas crédible, c'est de la caricature de film, c'est tout, j'ai même eu l'impression d'assister à une pitoyable tentative de récupération du style Amélie Poulain version bourgeoisie des quartiers chics, ce qui m'a rendu le film encore plus horripilant. Bref, je suis sortie de là plutôt vénère d'avoir vu un truc aussi mauvais, et malgré tout encensé par les critiques.

    Il va vite falloir que je retourne au cinoche, j'ai horreur de rester sur un mauvais film. Ah ben justement, L'Invasion des Profanateurs des Sépultures est (re)programmé à l'Utopia. Idéal pour se changer les idées !

     


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  • J'aime bien, en me promenant dans Bordeaux, faire collection d'enseignes de commerces et d'activités aujourd'hui disparus. J'en ai pas mal sur mes cartes mémoires, il faut que je prenne le temps de les trier et de les classer, en voici déjà quelques unes...  
     
    Difficile de déchiffrer l'enseigne ci-dessous. Il s'agissait d'une manufacture de vêtements imperméables...
    Comme en témoignent la plupart des photos ci-dessus, les activités et commerces en question n'ont pas été remplacés. Derrières les planches ? probablement rien, la saleté et la poussière des murs qui tombent lentement en ruine. Les appartements des étages sont parfois habités, mais pas toujours. Je reste effarée, à chaque balade que je fais dans Bordeaux, de constater le nombre de bâtiments abandonnés. Les programmes immobiliers neufs explosent littéralement ds les quartiers et communes périphériques (en l'espace d'un an, quatre programmes maisons+appartements viennent de voir le jour dans un rayon de... 200 mètres autour de la rue où je vis, dans une commune déjà saturée !), mais le centre-ville bordelais se vide littéralement. Situation que j'ai bien du mal à comprendre. Il doit bien y avoir des propriétaires, des gens qui paient des impôts fonciers sur des immeubles qui ne servent à rien ? spéculation soit, mais quand l'immeuble menace de tomber en ruine ?
     
     
    On trouve également le témoignage d'activités plus industrielles, en plein centre ville : ainsi une manufacture de bonneterie dans une rue proche du cours de l'Argonne :
    Et, plus énigmatique, cette Compagnie française... mais compagnie de quoi ? Rien ne permet plus aujourd'hui de savoir quel type d'activité se tenait dans ce bâtiment, relativement récent, situé juste à côté de la rue Sainte-Catherine. 

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