• On dira que j'ai traversé une méchante tempête que je n'avais pas vu venir, concentrée que je suis sur mon petit nombril depuis le début du mois. Par par égoïsme pourtant, même pas par égocentrisme, juste parce que les circonstances étant ce qu'elles sont, je me suis recentrée sur moi, par peur d'une déprime, voire d'une dépression. J'ai eu qq années difficiles, j'ai pas envie de revivre certaines choses. Mais dans une séparation on ne maîtrise que soi, et encore. Je pense que des mois difficiles m'attendent - d'où ma réaction d'effroi, presque d'affolement. Bref.

    La semaine avait pourtant bien commencée : lundi j'ai vu de très belles choses dans mes pérégrinations routières désormais habituelles : un vol de cigognes, l'envol d'une chouette toute blanche, les serres d'une buse passée si près de ma vitre qu'elles m'ont paru énormes, un troupeau de moutons et d'agneaux, enfin, échappés de leur enclos. Non que je vive en plein campagne, mais la banlieue bordelaise recèle encore des endroits qui échappent au bétonnage intensif. Je commence à prendre le rythme au niveau transport, j'ai opté pour la nationale, plus tranquille et plus belle et finalement ce serait presque agréable si je ne voyais pas ma jauge descendre à vue d'oeil.

    J'ai donc relancé l'agence immobilière pour essayer de trouver une solution avec la locataire de mon studio, bien qu'au demeurant je trouve appréciable cette transition chez mes parents. Cette semaine, plus que jamais, je m'y suis sentie protégée. Retourner vivre chez ses parents c'est régressif, mais rassurant.

    J'ai vu mes fils hier soir, ils vont relativement bien, j'ai réussi à leur parler, c'est à dire à m'exprimer, à exprimer mes sentiments, ce qui pour moi est quelque chose d'extrèmement difficile. Je suis bavarde pour ce qui relève de la futilité, je parviens à m'exprimer à l'écrit, mais dire les choses relève encore quasiment de l'exploit malheureusement. Ceci dit, ça semble venir, de même que je constate avec intérêt autant que surprise que je suis actuellement (momentanément ?) moins hypersensible que d'habitude. C'est à la fois agréable et désagréable : d'un côté j'apprécie de ne pas me sentir écorchée vive, c'est reposant et cela me rassure sur moi-même, d'un autre côté j'ai l'impression d'être lobotomisée et insensible, et je n'aime pas cela. J'ai toujours trouvé mon hypersensibilité encombrante, mais j'appréciais aussi l'empathie, l'ouverture à autrui qui me semblait aller de pair avec l'hypersensibilité.  Plus ennuyeux, j'ai noté à deux reprises cette semaine la réapparition d'une sensation d'angoisse diffuse, sensation que je n'éprouvais plus depuis longtemps, et dont le retour m'inquiète pour l'avenir, pour le moment où je me retrouverai seule. J'ai conscience que, de l'extérieur, cet espèce de décorticage de mes sensations peut paraitre étonnante (voire, comme je l'ai dit plus haut, nombriliste), il ne s'agit pourtant vraiment de rien de tel. Je pratique l'auto-auscultation de mon cerveau, je prends la température de la cafetière : un petit séjour en hôpital psychiatrique il y a quelques années (ne passez pas par la case départ, ne touchez pas vingt mille francs - et surtout ne faites pas d'humour pour ne pas aggraver votre cas) m'a laissé un mauvais souvenir. On croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres...

    En attendant, route et émotions, ça m'a complètement mis sur les rotules, et la première chose que j'ai faite ce matin en arrivant au boulot... eh bien, j'ai posé mon vendredi en ATT. Et je crois que j'avais l'air assez crevé pour que ma manager le valide, bien qu'en principe on soit censé s'y prendre un peu à l'avance. Donc, demain, je ne mets pas le réveil et, surtout, en me levant, je ne penserai pas à la route à faire... et peut-être même que, ce week-end, je testerai la solution train pour aller sur Bordeaux pour une séance cinoche :-)


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  • Gouffre. Peur. Froid. Fuir. Creuser un terrier. Se terrer au fond. Se rouler en boule. Fermer les yeux et les oreilles.

    Pas possible. Alors peur.


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  • Ce qui me donne l'occasion de recevoir des mails parfois assez incroyables (et auxquels généralement je ne comprends rien).

    Celui du jour :

     

    Objet : Outlook : Correction 1ere semaine de Janvier

    Bonjour,

    La gpo configurant la 1ére semaine de Janvier a été modifiée pour que la semaine 1 commence la semaine du 4 janvier (Norme ISO8601 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Semaine_1 )

    La modification sera prise en compte au prochain redémarrage des postes de travail.

    Cdt.


    J'ai donc appris qu'il y a - mais oui - une norme ISO qui régit le calendrier...

    J'ai trouvé ça triste.


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    Promenade sur la dune du Pyla, pour s'aérer la tête et se dégourdir les jambes ! (et tester l'option galerie photos !)

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  • NYC

    New York City en images
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  • Mes gamins qui sont loin, et ce n'est pas qu'une question de kilomètres, la route qui me fatigue de plus en plus, quelques frayeurs justement sur cette même route, le temps que j'y perds aussi, et aussi la jauge qui m'annonce que je vais devoir faire un nouveau plein, le quatrième depuis le début du mois, une mauvaise nuit encore une fois, le boulot qui part dans tous les sens et pas dans celui que je voudrais... Petit coup de mou. Rien de bien méchant, juste rien que du pénible, mais qui s'accumule. 


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  • Et la bonne surprise du jour, c'est un de mes collègues, que je bassine depuis des mois en lui demandant de me trouver sur le net le divx de Morse, de Tomas Alfredson, qui m'annonce ce midi qu'il a fini par le trouver, et me demandant si je veux que le dvd qu'il va me graver soit rose ! (si si)

    Je précise que je suis opposée au téléchargement gratuit des films. Dans le cas de Morse, cependant, je l'ai vu deux fois au ciné et j'en achèterai le dvd dès que je le pourrais et, justement, le problème c'est que le dvd, attendu depuis six mois par les fans, ne sort toujours pas en version sous-titrée en français. Donc oui, je le fais télécharger, quand bien même, et justement parce que, c'est la version originale en suédois sous-titré en anglais. Pour le coup, heureusement que je l'ai vu deux fois, parce que les sous-titrages en anglais, ça va quand même me poser un léger problème...


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    Tout se perd mon bon monsieur, si je ne vais plus au ciné aussi souvent qu'avant ! Incroyable, je n'ai vu en décembre qu'UN seul film. Et même pas un film sorti en 2009, mais un film sorti en 1956 ! En l'occurence, il s'agissait de L'Invasion des Profanateurs de Sépulture, de Don Siegel.

    De profanateurs de sépultures, il n'était point question pourtant dans le film. D'ailleurs, la traduction du titre original, au début du film, était bien correcte (l'invasion des voleurs de corps). D'où vient ce titre sous lequel le film sera finalement connu ? Mystère. L'intrigue : dans une petite ville des Etats-Unis, des êtres venus d'on ne sait où prennent l'apparence des habitants de la ville, afin d'envahir le monde. Point de zombie, donc, dommage pour moi qui étais venue en voir ! mais au demeurant, un bon film, avec une fin ouverte des plus inquiétante. Et puis l'héroïne, aux faux airs d'Elizabeth Taylor (période Cléopâtre) avait... une robe magnifique. Vraiment. Une robe comme je les aime, délicieusement cintrée à la taille, déroulant des flots de tissu en corolle autour des jambes, et au décolleté audacieux, tout en ruché de dentelle ! pour le coup, j'ai été déçue que le film soit en NB, je me serais damnée pour connaître la couleur de cette merveille ! Pour en revenir au film : à découvrir, comme ces nouvelles qu'on trouve dans les anthologies de SF (Les meilleurs récits d'Astounding Stories, Amazing Stories, etc, en poche d'occasion dans toutes les bonnes bouquineries).

    Un film dont bien des mamies (pfff les séances du dimanche après-midi à l'Utopia, on y est entouré du troisième, voire du quatrième âge) sont sorties en disant "c'est un bon film mais qu'est-ce qu'on s'ennuie !", il s'agit du Père de mes Enfants, de la réalisatrice Mia Hanser-Love. Bon film, en effet, et surtout intéressant, puisqu'il plonge le spectateur (de l'Utopia) dans le monde des producteurs de films qu'on passe plutôt à l'Utopia. Il s'inspire d'ailleurs de la vie d'un producteur décédé il y a quelques années. J'ai énormément apprécié ce film pour cet aspect, qui nous montre les tensions continuelles que peut éprouver un producteur, qui plus est producteur de films qui ne jouent pas dans le box-office et donc pour lesquels il faut se battre pour trouver des financements, des circuits de distribution... J'ai beaucoup appris. Par contre, côté émotion... rien du tout, et il faut se rendre à l'évidence : la réalisatrice a complètement raté cet aspect là. Le film est intéressant, mais lisse, trop lisse, alors qu'il s'agit pourtant d'une histoire non seulement vraie, mais tragique. A découvrir tout de même.

    Les Chats Persans : primé au Festival du film d'Histoire de Pessac en novembre dernier (où j'avais préféré aller voir le sublime Les Murmures du Vent), il connait en effet un beau succès depuis sa sortie. Film iranien de Bahman Ghobadi, il raconte l'histoire de deux jeunes musiciens cherchant à monter un groupe pour pouvoir obtenir les papiers nécessaires à leur sortie d'Iran. En fait, l'intrigue est mince et sert en fait de pretexte à montrer les difficultés de la jeunesse iranienne qui voudrait vivre comme les jeunes occidentaux, dans un Iran refermé sur un traditionnalisme religieux autoritaire et brutal. Le film fait la part belle à la musique, ou plutôt aux musiques actuelles, et j'ai conseillé à la médiathèque où je vais d'acheter sans tarder la bande originale, qui mérite vraiment le détour, plus que le film lui-même je trouve. Il faut voir ce film tout de même, pour soutenir cette jeunesse qui veut s'exprimer quoiqu'il puisse lui en coûter, et pour découvrir que la tradition poétique de l'Iran est toujours bien vivace, qu'elle s'exprime en kurde, en farsi, ou en anglais, dans les musiques traditionnelles ou dans le rap.

    La très belle surprise, c'est ce Vincere auquel je ne m'attendais pas du tout, ou du moins, que je n'attendais pas ainsi. Il faut dire que je lis généralement le moins possible au sujet des films que je vais voir, je survole plus que je ne lis les articles de la gazette de l'Utopia - et il m'arrive de débarquer dans la salle en me disant : au fait, de quoi il traite, ce film-là ? je fais mon choix parmi les films programmés, mais ensuite, j'oublie tout ce que j'ai pu en lire ou en entendre, sauf le fait que j'ai noté que je voulais le voir... j'aime bien cette sorte de virginité devant l'écran, c'est assez drôle je trouve. Bref, de Vincere, de Mario Bellochio, je savais qu'il racontait l'histoire de la maîtresse de Mussolini. C'est tout (mais suffisant pour que j'aille le voir). Mais quelle claque ce film ! Surtout la première heure (il en dure deux) : Bellochio y rend un formidable hommage aux films russes des années 20, et c'est carrément incroyable de voir un film d'aujourd'hui construit comme un film soviétique ! J'en suis restée baba. Et ça marche semble-t-il car il a pas mal de succès. Quand à l'intrigue, portée par deux acteurs principaux (Giovanna Mezzogiorno, Filippo Timi) il faut absolument souligner la qualité de leur interprétation. Vincere m'a fait penser à Golden Door, d'Emanuele Crialese, qui m'avait procuré le même choc visuel. Il faut voir Golden Door ! il y a une scène de tempête à bord d'un bâteau d'immigrés siciliens, dans laquelle la tempête n'est pas le résultat d'effets spéciaux, mais le résultat du jeu des acteurs la mimant - c'est quelque chose de magistral. Et ce Vincere qui vient maintenant montrer au monde cinématographique qu'on peut séduire le public d'aujourd'hui avec les recettes du cinéma soviétique... chapeau bas !


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  • Habiter chez ses parents, épisode 3 : Putain de pendule !

    Quand j'étais enfant, mes parents ont acheté une pendule. Une pendule qui sonne. Deux coups : ding dong. Mais oui, ding dong. Une heure : ding dong. La demie-heure : ding dong. Deux heures : ding dong ding dong. Midi... Minuit... même combat. A l'époque, il nous avait fallu quelques jours pour nous y habituer, surtout la nuit (le jour, à quatre gamins, on faisait largement assez de bruit pour couvrir Big Ben itself).

    Bien sûr, cette fichue pendule, je l'avais bien oubliée, depuis un quart de siècle que j'avais quitté la maison familiale. Mais si mes parents ont déménagé à plusieurs reprises depuis, ils ont toujours fait suivre la pendule.

    Erk, j'ai cru que je n'arriverais jamais à m'y réhabituer. Dans mon demi-sommeil, il y a même une nuit où j'ai failli me relever pour prévenir mon père que la pendule avait un problème, j'avais l'impression qu'elle s'était coincée, c'était un vrai carillon dans ma tête... en fait elle sonnait juste minuit et j'étais juste très mal réveillée, ou pas encore suffisamment endormie...

    Finalement, au bout de quinze jours, c'est bon, je ne l'entends quasiment plus. De toute façon, j'ai découvert un truc imparable pour ne plus l'entendre du tout : le champagne du voisin...


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    Il s'agit d'une gravière. De l'autre côté, les lumières de la tour d'extraction.

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  • Finalement, aujourd'hui, je me pose un peu. J'ai terminé l'installation de mes affaires dans l'armoire chez-papa-maman, refermé les cartons dont je n'ai pas besoin dans l'immédiat, commencé le classement des premiers papiers de 2010 (factures, avis d'échéance de la mutuelle, etc), rêvassé un peu devant le catalogue d'une agence de voyage (toujours autant envie de soleil...), et j'hésite à aller faire une petite sieste avant de partir ce soir chez la copine avec laquelle je sors...

    Bref, je souffle, et ça fait du bien !

     

    (Je vais bien, et j'ai donc une pensée pour celles/ceux de mes visiteurs pour lesquels ce n'est pas le cas : j'espère que vous irez bientôt aussi bien que moi !)


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  • Après le froid, la pluie, le brouillard. Je ne me plains pas, je trouve ça intéressant d'expérimenter un autre mode de vie, en vivant ainsi à Perpète-les-Oies. Mais c'est crevant et j'espère que ça ne sera vraiment que ponctuel. En fait, si ma locataire trouve mon studio trop à son goût, je me chercherai une coloc' sur Bordeaux, un loyer ne pourrait être pire que l'explosion de mon budget essence. Et pour sortir ce serait plus pratique.
    Sortir, justement. Et bien ce n'est pas ce week-end que je vais me reposer. Ce soir, mes parents - et moi aussi puisque je fais partie du lot en ce moment - sont invités chez leurs voisins. Et si le champagne est le même que celui de dimanche soir dernier (apéritif de début d'année chez les mêmes), ça promet.
    (A propos du week-end dernier : samedi soir quand mon père s'est servi un whisky un peu avant le repas, j'ai décidé de noyer mon chagrin dans l'alcool, et me suis servie un verre… de pineau : je ne bois jamais d'alcool alors il ne faut pas grand'chose pour que je me retrouve hilare. Mais le lendemain chez les voisins, le champagne était très très bon, le voisin insistait pour me resservir, et il m'a fallu beaucoup d'énergie pour garder un semblant de self-control, entre le voisin qui me faisait boire, un ami des voisins qui me faisait plein de sourires, et mes parents qui m'encadraient… Je ne suis pas bien sûre que mon taux d'alcoolémie était redescendu quand, lundi en fin de matinée, le DRH a débouché le champagne à l'occasion de la signature de l'accord sur les négos salariales enfin terminées.)
    Donc, ce soir ça va se terminer tard, demain soir, je sors avec des copines (on va danser !) et ça va se terminer tard aussi, et dimanche midi j'ai rdv avec une autre copine pour aller au ciné. J'avais prévu un ciné samedi après-midi, je ne sais pas si, finalement, je ne vais pas me faire un plan sieste, même si ça ne m'enchante pas, vu la bougeotte légèrement hypomaniaque qui m'agite en ce moment ("Eviter la déprime en dix leçons : sortir, sortir, et encore sortir,...").

    Je rêve d'un plan soleil+plage+cabanon sur une plage.


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  • Si mon collègue X.  embrasse aussi tendrement que dans mon rêve de cette nuit, j'envie sa copine.


    (En manque, moi ?....)

     

     

    Sweet dreams are made of this
    Who am I to disagree?
    Travel the world and the seven seas
    Everybody's looking for something


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  • Pour Erick, qui fait le malin  ;-) avec la pyramide du Louvre :
     
     
    (Bon, je vous l'accorde : il y a une différence entre Chaban-Delmas et Mitterrand, oups, je veux dire entre Bordeaux et Paris...)
     
     
    Pour HdC : je passe tous les jours devant...
     
     
     
    Pour Fabrice : j'ai trouvé ce bouquin au musée des Arts Décoratifs de Bordeaux samedi dernier, j'ai sauté dessus bien évidemment ! Il est très bien, et si je passe en Bretagne cette année, il sera dans mon sac...
     
     
     
    Pour Monsieur Urbs : trouvé dans Bordeaux, bien sûr
     
     
     
    Je n'oublie pas mes visiteuses...
     
    Julie :
     
    (prise au retour de NYC, avec de bons yeux on aperçoit the Eiffel Tower)
     
     
     
     
    Enfin pour Gabrielle spécialement, mais aussi pour mes autres visiteurs, mes voeux pour 2010 en photo...
     
    (expérimentation de ce matin au boulot, juste au moment où les grands chefs de PSI se sont pointés, bien sûr...)
     
     
     

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