• Un jour mon corps me parlera de fatigue, d'âge et de renoncement. Je l'emmenerai voir le médecin des corps, lui demanderai de me prescrire une île déserte, du soleil, lui demanderai s'il est possible de vivre sans cœur. Il me dira qu'il vient de prendre pour lui-même la dernière île, et me prendra par le bras pour me conduire à la porte d'à côté. Le Diable m'y attendra, je lui proposerai mon âme en échange d'un corps à nouveau rajeuni ; il me répondra en riant qu'une âme qui ne prie plus que les soirs de grand vent ne l'interesse pas, et m'abandonnera aux marchands du temple. Ceux-là me parleront de notre mère à toutes, de la souffrance d'être femme, de la douleur d'être mère, de la source qui se tarit un jour. Je m'enfuierai en hurlant en les maudissant tous, je hairai le hasard qui m'a fait naître femme. Je maudirais mon corps asséché me trahissant, je maudirai mon cœur souffrant s'obstinant à battre, je maudirai mon âme s'entêtant à chercher son autre soi-même.
    Alors un soir je briserai les miroirs qui m'entourent, mon corps et mon âme en ramasseront les éclats, l'un pour s'en crever les yeux l'autre pour s'en couper les veines, et je danserai dans les jaillissements du sang retrouvé.


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  • L'homosexuel ou le guerrier sauvage ? Les deux films de la semaine étaient deux films mettant en vedette deux hommes d'un genre totalement différent, mais tous deux assez émoustillants ais-je trouvé.

    A Single Man, de Tom Ford est un beau film, très esthétique. George, universitaire anglais vivant à Los Angeles, ne se remet pas de la mort accidentelle de son ami, survenue un an plus tard. Il se réveille un matin avec l'intention d'en finir avec la vie, et va vivre cette journée avec une intensité toute particulière.

    Colin Firth et Julianne Moore se révèlent impeccables de grâce et de  légereté dans un film pourtant particulièrement triste. Tom Ford nous replonge avec talent dans l'ambiance des USA en 1962, et en voyant ce film j'ai pensé à  Ice Storm, de Ang Lee, que j'avais bcp aimé (bien que Ice Storm se situe à l'époque du Watergate, c'est à dire un peu plus tard). J'ai particulièrement aimé la façon dont Ford parvient à faire partager la souffrance de George, sans pour autant jamais verser dans le pathos larmoyant. George, tout en vivant l'instant présent, est tout entier tourné vers son passé, n'a plus l'énergie pour se tourner vers un  possible futur, et Colin Firth, en dépit d'un aspect rigide, sait parfaitement laisser transparaître le désespoir du personnage.

     

    Que dire du Guerrier Silencieux, (Walhala Rising) de Nicolas Winding Refn ? Qu'il suscite des critiques très contrastées, entre incompréhension et enthousiasme. Sur une lande désolée, un homme est dans une cage, enchainé, couvert de tatouages et de cicatrices, borgne. Des hommes le sortent, avec précaution, de sa cage, un enfant lui peint des symboles sur le corps avec de la boue, puis il est de nouveau enchaîné, toujours par le cou, à un poteau en plein air. Qui est-il, d'où vient-il ? cela ne sera jamais dit. On comprend vite qu'il est la propriété d'un homme, qui se sert de lui comme d'un chien féroce, pour des combats, occasions de paris. On devine qu'on est dans un pays nordique, dans des temps anciens. Mais le destin va amener cet homme sur la route de soldats chrétiens, cherchant à rejoindre la Terre Promise. En fait de terre promise, ils trouveront l'amérique du nord...

    Sur ce même scénario, d'autres auraient joué la surenchère, des hordes de païens affrontant les premiers croisés, auraient convoqués tempêtes et effets spéciaux, etc. Rien de tel de la part de Nicolas Winding Refn. Le film est minimaliste, et le spectateur a vite l'impression de participer à une expérience cinématographique dont il est partie prenante, plutôt que d'assister passivement à un énième film d'action. Cela peut donc dérouter, voire déranger. Personnellement j'ai beaucoup apprécié, et même aimé, même si je n'ai pas adhéré à tous les choix du réalisateur. Le reproche principal que je fait à Winding Refn est plutôt lié au scénario lui-même, il me semble qu'il a voulu courir trop de lièvres à la fois, explorer trop de directions, dont certaines hors de propos (à un moment on se demande si la dimension fantastique que prend le film est réellement voulue par le réalisateur), ou mal exploitées (l'épisode maritime frôle parfois le ridicule).  Il n'en demeure pas moins que Winding Refn fait des choix audacieux. Les scènes de combats sont d'une violence extrème, à la limite du supportable (mmmmhhhh la belle scène d'éviscération à mains nues!), mais le caractère excessif en est contrebalancé par la rapidité de la scène d'une part, par les filtres utilisés pdt une bonne partie du film d'autre part. Autre choix intéressant, le minimalisme des décors : la place est laissée à la beauté des décors naturels, en l'occurence la lande écossaise, aride, ou les forêts nordiques aux fougères luxuriantes, sur fond de fjords étincelants de lumière froide. Enfin, il fallait oser choisir, pour interpréter les indiens, des acteurs... tibétains. Choix audacieux mais réussi, puisqu'il consolide, dans ses derniers plans, la sensation éprouvée tout au long du film, celle d'une plongée vertigineuse dans les temps reculés de l'histoire humaine...

    (ah oui, j'oubliais : mention spéciale pour l'acteur Mads Mikkelsen. Borgne, muet, couturé de cicatrices, couvert de boue, il parvient à rester diantrement sexuellement attirant...)   

     

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  • Le temps a laissié son manteau
    De vent, de froidure et de pluye,
    Et s'est vestu de brouderie,
    De soleil luyant, cler et beau.

    Il n'y a beste ne oyseau,
    Qu'en son jargon ne chante ou crie ;
    Le temps a laissié son manteau
    De vent, de froidure et de pluye.

    Rivière, fontaine et ruisseau
    Portent, en livree jolie,
    Gouttes d'argent d'orfaverie,
    Chascun s'abille de nouveau:
    Le temps a laissié son manteau.

     

    Le temps a laissé son manteau
    De vent, de froidure et de pluie,
    Et s'est vêtu de broderie,
    De soleil luisant, clair et beau.

    Il n'y a bête ni oiseau
    Qu'en son jargon ne chante ou crie :
    Le temps a laissé son manteau
    De vent, de froidure et de pluie.

    Rivière, fontaine et ruisseau
    Portent en livrée jolie
    Gouttes d'argent, d'orfèvrerie;
    Chacun s'habille de nouveau:
    Le temps a laissé son manteau.

     

    René Charles d'Orléans

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  • Je viens de voir passer quelqu'un, qui revenait de la photocopieuse. A la main, un livret de famille.

    J'en ai eu un, moi aussi.

    C'est con comme parfois il suffit d'un simple truc, pour se retrouver au trente-sixième dessous alors que l'instant d'avant, on était bien.


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  • Halieutique

     

    L'halieutique peut être définie comme « la science de l’exploitation des ressources vivantes aquatiques ».

    Elle représente pour les milieux aquatiques ce qu’est l'agronomie pour les milieux terrestres. Elle s’intéresse aux différents modes d’exploitation et de gestion (pêche, aquaculture) des espèces vivantes (végétales ou animales) exercés dans tous les milieux aquatiques (mer et eau douce).

    Étymologie : terme venant d'un mot grec se traduisant par pêcheur.

     

    (source wikipédia)


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  • Elections, acte 1

    Dimanche matin j'arrive au bureau de vote, je donne ma carte d'electrice et ma carte d'identité à un type qui me les demande, pas mal le type d'ailleurs. Mais voilà, le type pas mal d'ailleurs trébuche sur mon prénom et je le reprends assez peu aimablement : "Non, je ne m'appelle PAS Marie-Christine, et d'ailleurs, Marie-Christine, c'est moche."
    A midi, comme mon père me demande qui tenait les différents bureaux, je lui raconte la mésaventure habituelle de mon prénom, il m'explique qu'en fait le-type-pas-mal-d'ailleurs, a sensiblement mon âge, qu'il est divorcé, premier adoint au maire, probablement futur maire, et, accessoirement, nanti de quelques propriétés de ci, de là, bref, que j'ai envoyé ballader le mec le plus en vue du coin.
    Ah.
    Bon, et bien tant pis, il peut bien être le meilleur parti de la commune, je ne m'appelle pas Marie-Christine. D'abord.


    Elections, acte 2

    A table, à la droite le père, à la gauche, la mère.

    Moi (tendance extrème-gauche démotivée) :
    - J'ai voté Lassalle*, pour emmerder les deux autres

    Mon père (tendance extrème-droite démobilisée) :
    - J'ai fait pareil !

    Ma mère (tendance centriste je vote un coup gauche un coup droite) n'a rien dit, je pense qu'elle aura voté blanc. A moins qu'elle n'ait succombé au charme socialiste cette fois-ci (heureusement que les prochaines élections ne sont que les cantonales !).

    (* note de l'auteure : on est la seule région où le Modem a survécu au premier tour, histoire de faire durer l'agonie au-delà du raisonnable ; il va falloir envisager de légaliser l'euthanasie pour les partis moribonds.).


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  • Le terrain est immense, deux grandes granges en bois en marquent le bout. La maison est simple mais belle, en bordure d'une petite route, à l'écart de la circulation. La maison est fermée, de jeunes pins poussent anarchiquement tout autour, on devine que plus personne n'y vit. Sur le côté, un établi en bois, une ou deux bassines émaillées, dans lesquelles trainent quelques vieux rasoirs bics jetables. J'imagine le vieil homme qui a pu passer sa vie ici, j'espère qu'il sera mort dans son lit, pas dans un hôpital, loin de sa maison, des deux pieds de vignes qui poussent encore de l'autre côté, de la pompe à laquelle il devait tirer l'eau pour se raser le matin.

    Je me dis qu'il ferait bon vivre, ici, pour peu qu'on y soit deux. 

     

     


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  • 0 h 30, ce matin. A la sortie du lotissement de l'amie chez qui j'ai passé la soirée, une voiture arrêtée, phares allumés. Je passe au ralenti à côté, j'aperçois un type affalé contre la vitre conducteur. La voiture, le pull, la coupe de cheveux, c'est un djeun. Boîte de nuit à 100 mètres sur la gauche, restaurant-karaoké 10 mètres plus loin sur la droite... Je me dis qu'il a peut-être des raisons de roupiller. Je continue ma route, puis m'arrête, passe en marche arrière. Je viens me caler doucement à la hauteur de sa vitre, klaxonne légèrement, pas de réaction.

    Oh, et puis c'est pas mes oignons.

    Je repars, m'engage sur la nationale, et fais demi-tour aussitôt. Quoi, laisser un gamin comme ça, sans aller voir de plus près, il est peut-être en coma éthylique, peut-être a-t-il eu un malaise, peut-être, peut-être... eh quoi, tu pourrais continuer ta route tranquillement sans savoir ce qu'il a ?

    Je me gare derrière lui, phares et moteur allumé, j'arrive à sa portière, je tapote la vitre doucement du bout des ongles, une fois, deux fois. Le gamin (j'arrive à l'âge où tous les djeuns sont des gamins) ouvre un oeil, je lui fais signe d'ouvrir sa fenêtre. Je lui demande si ça va, il me répond, complètement ensommeillé, qu'il attend un ami. Je lui réponds que je craignais qu'il ne soit pas bien, et lui conseille d'éteindre ses phares s'il veut pouvoir repartir. Je remonte dans ma voiture, je repasse à côté de lui, il s'est déjà rendormi mais a éteint ses phares.

    Je suis rentrée, je me suis couchée, et si j'ai eu du mal à m'endormir, ce n'était que le café et la migraine qui me tenaient éveillée.


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  • Je me suis aperçu ce soir, en sortant du ciné, que je vois désormais plus de films que je ne lis de livres. Ca m'a fait un peu bizarre, vu que je considérais il y a peu de temps encore que lire, c'était qq chose d'aussi naturel pour moi que respirer.

    Des films vus ces derniers jours, c'est certainement La Reine des Pommes qui m'aura le plus plu, très drôle, très frais. La Reine des Pommes, c'est Adèle, qui vient de se faire plaquer par Mathieu. Désespérée, elle tente de se suicider, est sauvée de peu par sa voisine, une brave femme qui a cependant autre chose à faire, alors la voisine traîne Adèle chez une cousine, laquelle cousine devant aller travailler, ne trouve rien de mieux que de confier Adèle, toujours dans les vaps, à la garde d'un charmant étudiant qui dessine sur un banc dans un parc... Le ton est donné. La Reine des Pommes, ça louche (ouvertement) du coté d'Amélie Poulain, mais en moins mièvre. Adèle couche. Pierre, Paul, Jacques (et les autres...), Adèle cherche désespéremment à oublier Mathieu, mais ce genre de choses, c'est toujours plus facile à faire qu'à dire. On prend bien du plaisir à suivre les tribulations d'Adèle (dans Paris, bien sûr - et, au passage, une des premières scènes s'orne d'un Space-Invader en arrière-plan, pour qui sait y regarder !).

    L'Arbre et la Forêt est, passées les premières minutes et l'agacement des dialogues trop mélodramatiques, pas mal. Guy Marchand est un vieillard émouvant, et Françoise Fabian une grande actrice trop souvent oubliée. Guy Marchand interprète Frédérick, et le film s'ouvre sur son absence à l'enterrement de son fils aîné, absence qu'il se refuse à justifier, au grand dam de son autre fils. Frédérick cache un secret, en l'occurence son homosexualité, et le film est l'occasion de revenir sur un épisode de la dernière guerre passé sous silence, celui de la déportation des homosexuels français. Le film est aussi et surtout un hommage à la beauté des forêts françaises, et à la musique de Wagner, mariage réussi !

    La Tisseuse nous plonge dans le quotidien d'une jeune ouvrière chinoise qui, atteinte d'une   leucémie foudroyante, n'a plus que quelques mois à vivre. Mariée à un homme qu'elle n'aime pas, mère d'un petit garçon tyrannique, elle décide de retrouver son premier amour. Je n'avais pas aimé le précédent film du réalisateur (Le Mariage de Tuya), j'ai préféré celui-ci. Je ne sais pas pourquoi, je reste imperméable à toute émotion qui pourrait surgir des films chinois, je les regarde avec intérêt, mais je reste toujours à l'extérieur. Et puis c'est toujours tellement moche cette Chine, toute d'ocre et de poussière revêtue. Hasard de la programmation et de ma disponibilité, j'avais prévu d'enchaîner dans la même soirée La Tisseuse et Bienvenue à Bataville, documentaire sur l'usine de chaussures Bata, fondée dans les années 1930 par  Thomas Bata, homme qui rêvait d'une ville idéale autour de son usine. Autour de l'usine furent donc construits écoles, salle de cinéma, piscine, logements...Contraste totale entre les images de l'industrie chinoise actuelle et le système imaginé par Bata. Malheureusement, le documentaire était sur support DVD, et le lecteur fonctionnait très mal, l'image tressaillante a eu raison de la plupart des spectateurs. J'ai tenu une heure, mais ai fini par abandonner la partie moi aussi. Dommage. D'une part parce que le documentaire était, dans tous les cas, assez mauvais, et d'autre part parce qu'il y aurait eu là (avec ces deux films programmés le même soir) de quoi alimenter des débats autour de la condition ouvrière. Même si on peut penser (insuffisance regrettable du documentaire sur ce point là) que l'utopie de Thomas Bata eut son revers, il n'empêche qu'on se dit que la vie de certains ouvriers des années 30 dans les pays occidentaux aura été bien meilleure que celle des ouvriers chinois d'aujourd'hui.

    Après la Chine, retour au Chili dont j'aime bien le ciné (et pas de chance ces jours ci il y avait un festival du film d'amérique latine, mais carrément impossible à suivre à moins de ne pas travailler et d'habiter à côté du ciné... une seule diffusion par film je crois, je trouve ça assez moyen comme système). Bref, La Buena Vida se déroule de nos jours, à Santiago du Chili. Dans la grande ville, autour du Palais de la Moneda bombardé par l'armée un certain 11 septembre (eh oui, il y a eu d'autres 11 septembre), quelques jours dans la vie de deux hommes et deux femmes, qui vont se croiser sans jamais se connaître. C'est assez classique, tout comme la réalisation d'ailleurs, j'ai vu mieux cette année en matière de films chiliens, mais le film était tout de même très bien et j'ai pris plaisir à suivre le quotidien de ces gens comme les autres, ou presque, avec leurs tristesses, leurs joies, leurs fardeaux aussi.

    Avec tout ça, je n'ai toujours pas vu Shutter Island, et à force d'en voir la bande annonce à chaque fois que je vais au ciné, j'ai l'impression d'avoir vu le film, ce qui me donne malheureusement de moins en moins envie d'y aller... J'attends par contre beaucoup de Wahalala Rising/Le Guerrier Silencieux, dont la gazette de l'Utopia dit le plus grand bien ! Histoire à suivre...




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  • Dans la radio ce matin il y avait de la kora, et de la guitare aussi. Le morceau était long, beau, et cela aurait été parfait si un espèce de connard ne m'avait pas grillé une priorité à un rond-point parce que le téléphone portable dans une main, et l'autre sur le volant, ce n'est pas pratique pour passer les vitesses, encore moins pour le clignotant. sans parler de l'attention minimale nécessaire à la conduite Au rond-point d'après je l'ai copieusement klaxonné car il conduisait vite, en plus, approximativement - bien sûr. Ce qui m'a le plus énervé est sans doute la présence, derrière lui, d'un bébé dans un siège auto…
    Mais le duo de guitare et de kora continuait, et je me suis dit qu'il fallait absolument que j'en trouve les références.
    La kora a laissé la place à Johnny Cash, et comme j'arrivais à un feu rouge, un bruit de moteur est venu couvrir le bruit du mien. Elle s'est glissée derrière moi en douceur, sous le cheval ornant le capot noir il devait y en avoir pas mal d'autres, et c'était un modèle que je n'avais jamais vu. Au rond-point suivant, elle a filé sur la gauche comme j'allais tout droit, a donné de la puissance, et je n'ai plus entendu Johnny Cash non plus, seulement le bruit des chevaux couvrant tous les autres bruits de la circultation pendant plusieurs secondes.
    En arrivant au boulot, j'ai jeté un coup d'œil dans l'espace vert intérieur, la poule d'eau était déjà en train de picorer sur les bords de l'étang, cela m'a fait plaisir, je m'y suis attachée, à cette poule d'eau arrivée par hasard ici.
    J'ai allumé mon pc, ouvert internet, cherché dans la playlist de la radio que j'écoutais l'album susceptible d'associer kora et guitare, je suis tombé dessus aussitôt, Ali Farka Touré et Toumani Diabate, ai ouvert une nouvelle fenêtre sur le catalogue de la médiathèque, ils n'ont pas cet album là mais en ont un autre, que j'ai réservé aussitôt. L'album entendu ce matin est édité chez Harmonia Mundi, et je me suis dit que ce serait sympa d'aller faire un tour à la boutique HM installée rue des Remparts à Bordeaux.
    Un de mes collègues connecté à ce moment là sur le site de sa banque nous a annoncé qu'on venait d'être virés de l'intéressement, j'ai vérifié c'était le cas, et même si c'est peanuts, ça tombe bien quand même, j'irai donc faire un tour chez Harmonia Mundi demain après-midi après le ciné, ou peut-être même plutôt chez Mollat parce que les vendeurs du rayon cd y sont vachement sympas.
    Un rayon de soleil s'est alors glissé par la fenêtre, et j'ai pensé que ce serait peut-être une bonne journée.


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  • Le temps, le moral.

    Il faisait 7° au thermomètre extérieur, ce matin quand je me suis levée, je n'en revenais pas mes yeux, tellement on a eu du mal à atteindre cette température là en pleine journée, tout cet hiver ! C'est au moins ça de pris, cette douceur. La maison embaumait le mimosa, et ça m'a fait du bien, même si ça n'aura été que fugace. Le mot qui tournait dans ma tête, ce matin, c'était plutôt "naufrage". 

    Et puis, en arrivant au bureau, j'ai farfouillé dans la pile de photos, cartes postales, que j'ai dans un tiroir, pour renouveler un peu celles que j'avais sous les yeux depuis très longtemps.

    Je suis tombée sur celle-ci, probablement achetée lors d'une visite à Orsay.

     

     
     
    Et je me suis dit que oui, le nocturne d'Orsay le jeudi soir, pour y revoir les bleus de Vincent, ce serait peut-être une bonne idée...

     


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  • C'est la lune, une fois de plus, et elle promet d'être grandiose au niveau énervement…

    Déjà, cette nuit. Je me suis réveillée comme cela m'arrive de temps à autre (il faudra que je vérifie, d'ailleurs, si c'est lié, ou non, à la pleine lune), affolée, effrayée. Dans mon sommeil, il y avait un truc qui rodait, à l'affut. Une chose, un monstre, un diable, un esprit. Ca me réveille toujours, mais pas entièrement. Je suis alors sous le coup de la peur qui m'étreint, je ne bouge pas, je reste sous les couvertures - je me cache sous les couvertures, surtout ne pas bouger, cela pourrait attirer l'attention de la chose, le monstre, le diable, l'esprit… Je pourrais me lever, aller faire pipi, je me rendormirai aussitôt retrouvées les couvertures chaudes. Mais en me levant, dans la nuit, je pourrai bien y croiser la cause de mes terreurs noctures, chose, monstre, que sais-je. Cela doit être ça, la folie, quand on ne sait plus bien la limite, quand on sent qu'il existe des choses ailleurs, et qu'on sent bien que ces choses pourraient passer dans ce monde ci, et qu'on se trouverait face à elles pour le restant de nos jours...
    Je me suis rendormie, comme toujours. Au réveil, j'avais dans la tête un vieux truc chanté par Céline Dion il y a qq décennies, D'Amour ou D'Amitié, et, dans un tout autre genre, c'était assez effrayant aussi.

    Et puis la route, ce matin. C'est une nationale, toute droite, un tracé millénaire d'ailleurs. Je l'ai connue, enfant, trois voies un peu dangereuses quand c'était la seule route menant à Arcachon. Aujourd'hui c'est une belle deux voies, large, peu fréquentée, je crains plus le chevreuil qui déboulerait d'un bois en bordure que l'automobiliste qui arriverait en face, et quand je peux, je me lâche un peu sur l'accélérateur...
    Mais les beaux jours reviennent, alors cette route est l'endroit idéal pour le racket étatique. Alors, voilà, ce matin, il y avait une voiture banalisée sur le bas-côté, et un radar à bord. Cette fois-ci, c'était pour l'autre côté, mais je pense qu'un jour où l'autre, j'aurais moi aussi droit à donner mon obole aux caisses de l'état vidées sans vergogne par les connards au pouvoir.

    Et puis comme je travaille dans un service informatique...


    "Bonjour c'est S… , je t'appelle parce que j'ai un virus sur mon ordinateur.
    - ton ordinateur… perso ?
    - oui, alors je voudrais savoir, il y a qq un de ton équipe qui pourrait m'aider ?
    - euh, et bien non, pas pour un pc perso
    - ah mais comment je fais moi ?
    - ben, t'as pas un anti-virus ?
    - si, mais justement, il me dit qu'il y a un cheval de troie, et je n'arrive pas à m'en sortir. Tu es sûre, les techniciens, ils ne peuvent pas s'en occuper ?
    - non
    - mais pourquoi ?
    - ben… ils ne feraient que ça alors…
    - ah.

    - mais là, comment je fais moi ?..."

    Voilà, ça c'est une fille d'un autre service dont j'ai traité une demande de matériel spécifique, il y a déjà un certain temps, depuis, elle ne connait que moi, et, surtout, elle pense que, forcément, dans un service informatique on s'occupe d'informatique, et de toute l'informatique, y compris des ordinateurs personnels.  Je suis restée calme, assez énervée quand même, parce qu'elle insistait lourdement et que de fil en aiguille, je me suis quand même retrouvée à lui conseiller de mettre son anti-virus à jour, d'installer un logiciel de nettoyage sur son pc, à lui demander si elle avait conservé les cd de réinstallation du pc… Ca a au moins fait rigoler le collègue à ma droite. Car il est bien notoire, dans mon service... que j'y connais que dalle en informatique.


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  • Je l'avoue. Marcher dans le sable, c'est crevant, surtout quand il y a du vent. Et aujourd'hui, quelque soit le sens dans lequel on marche, le vent, il était toujours contre nous ! Froid, aussi, pour changer, ce qui n'est pas le plus agréable lorsqu'on fait la pause pour déjeuner. Heureusement, le soleil s'est levé dans l'après-midi, moyennant quoi, avec la réverbération du sable, j'ai attrapé... mon premier coup de soleil de l'année !

    Donc, j'ai la flemme de m'occuper de mes photos, surtout avec mon pc qui rame c'est loooooong. De toute façon, mes photos ce sera quoi, hein ? du sable, de l'eau, un dune, des pins, rien de bien nouveau ni original ;-) bon, un crabe, aussi, des méduses, énormes, aussi. Les meilleurs moments de la rando : la rencontre de gens sympathiques, les fous rires, les pieds dans l'eau pour cause de marée montante, ça n'est pas sur les photos (même les pieds dans l'eau : à ce moment là j'étais trop préoccupée par ne pas mouiller mon appareil, justement !).

    Sinon, que dire des derniers jours ? Ciné (deux fois), pannes de tram (deux fois que je prends le tram en une semaine, deux fois qu'il tombe en panne, pas de bol), et moral plutôt bon  :-D   Je commence à prendre du plaisir à conduire quand la route est dégagée, le matin je pars avec le soleil levant et c'est absolument splendide, et depuis plusieurs jours je vois un rapace en bordure de route et je ne désespère pas d'arriver à l'approcher suffisamment pour parvenir à le prendre en photo !

    Sur ce, je crois que je vais aller me coucher, le grand air, ça fatigue ;-)


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  • "...Et ben il fallait l'envoyer par twitter !

    - Twitter, c'est quoi ? je connais que le film avec les tornades ?!"


    Je travaille dans un service informatique...

    ... mais il n'y a pas que des geeks parmi mes collègues !


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  • (sous titre : "Insatiable !")

    Après quatre hommes dans mon lit, en voilà quatre de plus,  dans ma voiture cette fois-ci. Ceux-là sont... fabuleux !

     

    Let me take you down, 'cause I'm going to Strawberry Fields.
    Nothing is real and nothing to get hung about.
    Strawberry Fields forever.

     

    Living is easy with eyes closed,

    misunderstanding all you see.


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