• Tout au bout des quais, très loin des façades policées du centre-ville, des Chartrons en cours de rénovation (une idée de balade), après les quelques hangars reconvertis en surfaces commerciales ouvertes le dimanche, il y a la fin des quais... les pavés ne sont plus bitumés, mais les ronces envahissent le terrain, friche où surgit une bite d'amarrage, que l'on ne verrait même pas si un plaisantin ne lui avait pas dessiné des yeux et une bouche. Le coin est jonché de détritus et d'emballages de préservatifs, pas un chat en vue, je ne m'attarde pas...  
    Un tout petit peu plus loin, un restant de grille : jusque dans les années 70 la zone des quais (hangars, quais et voie ferrée) étaient séparés de la rue parallèle par des grilles. Je me souviens, enfant, avoir vu les derniers trains circuler sur les quais. Limoneuse, la Garonne dépose ses alluvions à l'entrée des bassins à flot, où les bâteaux venaient autrefois pour des réparations. Les pôteaux de bois encore visibles sont les derniers témoins, avec ce restant de grille, des quais industrieux.
    De l'autre côté de la rue, un bout de façade 19ème siècle a échappé à la démolition lors de l'installation des industries dans la première moitié du XXème siècle. Si ça se trouve, dans cent ans elle sera encore là, et les cuves autour n'y seront plus !  
    L'entrée des bassins à flot marque la frontière entre Bordeaux centre et le quartier de Bacalan. Si l'une des deux écluses fonctionne encore, ce n'est plus le cas de la deuxième, envahie par les limons d'un côté, par la végétation de l'autre.
    Vue sur Bacalan : l'écluse, un entrepôt, des silos. 
    Une bite qui rouille, une corde qui pendouille, la végétation qui envahit les pavés...  Au fond, vers la droite : une grue, un des buts de ma promenade.
    Une guérite à l'abandon, en surplomb des écluses. Elle est encore en bon état, du reste je la pense de construction assez "récente". Années 50 ? Une belle architecture fonctionnelle. Je la pense vouée à la destruction, je la regretterai beaucoup... 
    L'attraction du coin, ce n'est plus le bassin à flot et le passage des bâteaux, c'est le pont tournant sur lequel passe le tram. J'aimerai bien assister au phénomène un de ces jours, car je n'ai pas compris comment ça se passe au niveau des cateners lorsque le pont pivote.
     

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  • Pas un chat dans les rues, ou presque. La tranquilité des rues du quartier était vraiment surprenante, à proximité du centre-ville si fréquenté et j'avoue ne pas avoir été vraiment à l'aise dans certaines rues...
     
    Quelques éléments d'architectures, en vrac... Silos de béton précédés d'un ancien portail dans le style des années 30. Un peu plus loin, un ancien et vaste entrepôt reconverti en garage associatif. Lors des journées du patrimoine, j'ai pu y jeter un rapide coup d'oeil, il faut absolument que j'y revienne en semaine (il est habituellement fermé le week-end) car l'immense charpente de bois est un vrai chef-d'oeuvre.
    Un très ancien bâtiment, du XVIIIème siècle me semble-t-il. Il s'agit d'anciens entrepôts pour les navires, qui venaient charger les marchandises... à l'endroit même de cette esplanade qui, bien sûr, n'existait pas ! La façade subsiste, classée monument historique, et menace de tomber en ruine. Sur l'esplanade, un blockhaus utilisé par un artiste local qui travail l'acier, pour la plus grande joie des enfants du coin (j'y reviendrai). La base sous-marine n'est pas loin, l'endroit était stratégique pendant la seconde guerre mondiale.
    Aujourd'hui, plus de bateaux, le tram...
     
    Une ancienne raffinerie, aujourd'hui découpée en emplacements de stockage. Bacalan est un quartier économiquement sinistré depuis la disparition de l'activité portuaire de Bordeaux.  
    Le bassin à radoub était entouré de bâtiments à la pointe du progrés en matière d'architecture industrielle de la fin du XIXème siècle, mélangeant briques et armature métallique. A noter la grande verrière au sommet du toit permettant d'avoir un maximum de clarté dans le bâtiment
     
     
    Une ancienne usine, probablement de sucre, datant de 1929, si le bâtiment n'est pas typique, à première vue, de l'Art Déco, il suffit d'y regarder de plus près...
     
     
    Les années 30 à Bordeaux ont laissé pas mal de témoignages de l'esprit du Front Populaire. Ici, un ensemble (en un seul tenant mais je n'ai pas pu le prendre en une seule photo) : foyer des jeunes, gymnase, bibliothèque...
     
     
    Et, bien sûr, la traditionnelle échoppe bordelaise, cette petite maison surélevée sur une cave, avec un couloir traversant menant vers le jardin de derrière, aux pièces minuscules et à la façade souvent décorée, de faïences au tournant des XIXème et XXème siècle, de motifs plus stylisés un peu plus tardivement.  

     

     


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  • Quartier en déshérance, Bacalan est un extraordinaire terrain de jeu pour les artistes en tout genre. Peu après le pont tournant, un artiste s'installé dans un hangar désaffecté pour travailler l'acier, et les gamins du quartier apprécient bien la balançoire et les bancs du même genre... je commençais juste la balade, j'étais donc assez pressée et je n'ai pas pris le temps de m'y balancer, mais à l'occasion j'y retournerai pour essayer !
    Sur les fenêtres condamnées, de beaux grafs s'étalent, certains dans un style qui fait penser à celui de Jofo.
    Plus loin, une grande fresque très colorée s'étend le long d'une rue entière. J'ai d'abord été attirée par la fresque, en raison de sa couleur, puis, en me rapprochant et en levant les yeux au-dessus du rideau d'arbres, j'ai été très intéressée par le bâtiment en ruine...
    Par l'entrebaillement du portail solidement cadenassé j'ai découvert le spectacle fabuleux de la carcasse métalique d'un bâtiment industriel
    Je pouvais juste passer la main pour prendre la photo, pour le coup j'ai apprécié le petit format du lumix !
    Juste à côté, d'autres grafs et d'autres ruines, mais vous en conviendrez, les ruines modernes ont moins de charmes que les ruines anciennes ;-)
    J'ai terminé la balade là où je l'avais commencée, à côté de l'entrepôt royal et du blockhaus. Car juste à côté, dans une toute petite rue, il y avait ceci :
    qui méritait bien que j'y passe un peu plus de temps. Aucune signature (ou du moins, je n'en n'ai pas vue), c'est dommage car j'ai été soufflée par le travail du ou des artistes et j'aurais bien aimé en savoir plus sur eux ! 

     


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  • Très beau temps hier, en fait le temps idéal pour la balade que je projetais depuis les journées du patrimoine le mois dernier : le quartier de Bacalan, avec APN cette fois-ci. Une très longue balade - je crois que je n'étais jamais allée aussi loin - dont je suis rentrée fatiguée, mais ravie ! 

     En vrac, et très vite (les lasagnes sont presque cuites), quelques photos d'introduction...

    Bon, l'idée, en arrivant sur les quais bordelais (j'avais déjà Pessac/Bordeaux dans les roues, une broutille) c'était d'aller tout au bout des quais, le plus près du pont d'Aquitaine (un petit clic sur la photo, on voit mieux), si si, là-bas au bout au bout...
    De fait, à la fin de la balade, le pont
     d'Aquitaine, je le voyais mieux. Bon, il fallait encore faire le retour...
    Une idée du temps et de l'ambiance des quais, hier : quelque chose entre les Champs Elysées (côté fréquentation) et Miami (côté température et ambiance) :

    Bref, Bacalan, c'est un des quartiers qui marquent l'extrémité du port de Bordeaux, au-delà même du Port de la Lune qui vit les beaux jours de la Garonne. Aujourd'hui déserté, demain rénové sans aucun doute, il reste le témoignage du rayonnement international d'un port aujourd'hui disparu.
    A suivre, donc...

     

     


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  • Chacun à la Tour Eiffel qu'il peut ! La grue en question a un nom elle aussi, je ne sais plus lequel, celui du nom du constructeur américain je crois. Américain, car la grue a été érigée avec les dollars du plan Marshall pour la reconstruction de l'Europe après la seconde guerre mondiale. Elle est énorme, haute, et magnifique !

    Je n'étais d'ailleurs pas la seule à tourner autour de la bête. Outre un monsieur, est arrivé un jeune homme d'une vingtaine d'année, à vélo lui aussi, en tongs et short bariolé, et qui a sorti de son sac à dos le télé-objectif le plus gros que j'ai jamais vu ! J'avais juste un peu honte de me contorsionner dans tous les sens avec mon tout petit lumix rose dans les mains... mais je m'en fiche un peu, je me suis bien éclatée à photographier la grue dans tous les sens !

     

     

     

     

     


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