• Parce que malheureusement il faut bien rentrer, un dernier tour dans le vaste parc, dans le vent tiède d'un après-midi ensoleillé, en pensant que les moines du Moyen-Age avaient peut-être trouvé là le Paradis !

    En redescendant de l'abbaye, un coup d'oeil sur les tuiles des toits alentours...


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  • En me récitant "non je ne suis pas claustrophobe, non je n'ai pas le vertige" j'ai réussi à grimper dans l'escalier exigu lové à l'intérieur d'un mur le long du clocher. La vue en valait le coup !
    Ci-dessous, la salle du chapître, que je ne visite jamais sans une pensée pour Cadfael, le héros d'Ellis Peters. 
    Un petit coup de zoom, histoire de vérifier que celui-ci fonctionne, permet de mieux voir le seul sol encore complet. Le chapître, c'était cette petite salle (petite pour mieux être chauffée) où se réunissait ce qui correspondrait aujourd'hui à un conseil d'administration : le père abbé, son second, le frère trésorier, et quelques frères parmi les nombreux moines vivant là, afin de régler les affaires courantes de l'abbaye mais aussi de statuer sur des questions de droit religieux.
    C'est en haut du clocher qu'on peut surtout se rendre compte de la situation de l'abbaye, en hauteur, au coeur d'une région particulièrement riche et fertile.
     

    Sauve-Majeure venant donc du latin silva maior, grande forêt.


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  • Les plus beaux ornements sont dans le musée, mais certains sont restés en place. Ici, il s'agit d'une scène de l'Ancien Testament :  Daniel dans la fosse au lions. Ne pas oublier, comme le rappelait Victor Hugo dans Notre Dame de Paris, le rôle des cathédrales : il s'agissait de livres d'images à l'usage de la population illétrée.
     
    Plus loin, un détail rappelle que le mot Sauve vient du latin selva, forêt, et que les pins de l'atlantique ne sont pas loin.
    Et voilà Eve qui présente la pomme à Adam, qui semble se demander s'il doit, ou non, goûter celle-ci !
    J'avoue sincèrement : je ne sais pas ce que celle-ci représente. Un ange combattant, certes, mais qui combat-il ? 

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  • C'est l'église qui est le bâtiment... doit-on dire le moins abîmé, le mieux conservé ? disons-plutôt que c'est le bâtiment dont il y a le plus de "restes" !
     
     
    Les murs extérieurs sont encore en place, du moins jusqu'à une certaine hauteur, une partie des absides a subsisté et cela permet donc de se faire une idée de la hauteur de l'édifice et de l'importance des lieux. De nombreuses fenêtres permettent également de se faire une idée de la lumière qui pouvait entrer dans l'église à travers les vitraux. Le portail étant situé plein Sud, et l'église étant en hauteur, on peut penser qu'il s'agissait d'une église très lumineuse.
     
     
    Ci-dessous la base d'une colonne permet d'en visualiser le volume, et permet de constater que l'intérieur des colonnes était rempli de pierres entassées et non posées méthodiquement.
     
    Quelques colonnes portent encore des chapiteaux ornés de décors d'animaux, de décors floraux et, bien sûr, de scènes bibliques. Ici un figuier a échappé à la vigilance des personnes chargées de l'entretien, au risque de faire éclater la pierre aux prochaines gelées... Il faut signaler que le site est très propre, les sols médiévaux ont été remplacés par une pelouse très belle, qui met en valeur les pierres blondes.
     
     
    Il ne reste absolument plus rien du cloître, juste quelques pierres affleurant le sol à l'emplacement des murs et des colonnes.

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  • Fondée au XIème siècle par un abbé bénédictin, Gérard de Corbie, la Sauve-Majeure se situe dans l'entre-deux-mers bordelais, sur un des itinéraires empruntés au Moyen-Age par les pèlerins qui se rendaient à Saint Jacques de Compostelle. Aujourd'hui en ruines, elle fut, au temps de sa splendeur, un important site monastique. Elle est classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
    Du village initial il ne reste plus grand'chose, on peut penser que le bourg médiéval a dû être particulièrement prospère, profitant de la proximité de l'abbaye et du passage des pélèrins, mais il a dû décroître en même temps qu'elle. Aujourd'hui c'est un petit village tranquille, toujours dominé par le haut clocher octogonal presque intact. Situé sur une éminence naturelle, bâti dans une pierre naturellement très claire, il ne fait aucun doute qu'il était visible de fort loin et qu'il guidait les pèlerins vers le monastère.
     
    Il ne reste rien du portail de l'église, mais un tour dans le musée suffit à comprendre la richesse de l'abbaye. J'ai été particulièrement étonnée à la vue des différents carreaux qui ornaient les sols des différentes partie de l'abbaye : de petite taille, vernissés, souvent à motifs (j'ai stupidement oublié de les prendre en photo !), ils témoignent d'une activité quasi-industrielle chez les potiers des environs. On imagine aisément que la vie alentour a dû être particulièrement animée tout autour de La Sauve pendant plusieurs décénnies.
     

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