• Marasme et fatigue, une bien mauvaise association, l'un et l'autre s'alimentant mutuellement. Pas grave, je commence à savoir mettre à distance mes fluctuations d'humeur (pourvu que ça dure !).

    Alors ce soir, Gotan Project, Celos en boucle sur l'autoradio, qui convient bien à mon humeur. En quarante-cinq minutes de trajet, je finis par en connaitre les paroles par coeur...

     

    Celos
    pudo el amor ser distinto
    redes
    trampa mortal en mi camino
    y en un café , un café de ciudad
    me contaste otra vez tu destino

    Celos
    celos en suelo argentino
    fiebre
    y mi ilusión que se deshizo
    mientras te burlas de mí en tu canción
    no me puedo librar del hechizo

    Nubes
    nubes de sal y de hastío
    dudas
    pago por ver lo que he perdido
    la capital te atrapó, te embriagó
    en el triste ritual del olvido.

    Mmm
    pudo el amor ser distinto
    mmm
    crudo final discepoliano
    y en un café, un café de verdad
    cayó el último acorde del piano


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  • Il faisait assez beau pour envisager une longue balade à vélo cet après-midi, histoire de reprendre le rythme et compenser toute la marche à pied que je ne fais plus. Je suis contente du résultat (30 kms en 2 h 30, à mon rythme et en m'arrêtant pour prendre des photos), mes cervicales, elles, le sont moins ce soir...

    Le Barp, altitude 71 mètres. Je fais l'ascension par la face Est...

     
     
    ... ou la face Ouest ? Question existentielle du jour ;-)
     
     
     
    Ca promet des reportages-photos palpitants... :-(
     
     
    Bon, tant qu'à être là, autant faire avec et en profiter. Je ne me lasse pas de la moline, cette herbe jaune qui donne aux Landes un air de savane.
     
     
     
    Mais la civilisation n'est jamais très loin !
     
     
    Décidemment, l'eau affleure partout, et cet hiver particulièrement pluvieux n'a pas arrangé les choses.
     
     
     
    Celle-ci est dédiée à un visiteur qui m'a parlé de rugby ;-) et qui de surcroît affectionne ce genre de paysage (par ici, vous seriez comblé !)
     
    Plus loin, un hameau dont le nom m'a rappelé les romans de Mauriac, que j'aimerai bien relire d'ailleurs.
     
    Le paysage y est différent. Je ne la voyais pas, mais je l'entendais : une petite rivière passe en contrebas. Malgré les quelques maisons, tout était silencieux, les seuls bruits étaient ceux de la rivière et des oiseaux. L'air embaume les pins et le sable humide, je fais provision d'air pur !
     
    Inutile de dire que la principale ressource de la région, c'est le bois...
     
    Mais dans pas mal d'endroits, la qualité de la terre avait permis l'installation de nombreuses tuileries et briquetteries.
     
    Sur le chemin du retour, j'étais déjà trop crevée pour m'arrêter plus souvent, mais je n'ai résisté à un petit coin humide où les mousses s'en donnaient à coeur joie !
     
    J'ai pris quelques autres photos, qui alimenteront la galerie "Landes". Dans les villages alentours, j'ai tout de même repéré deux-trois trucs pas mal, pour un jour où je serais plus en forme (30 bornes, ça fatigue !)

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  • Hier, sur ma messagerie, j'avais plusieurs mails forts sympathiques. Et, au milieu, un mail plutôt surprenant, d'un site de rencontre m'informant qu'une carte m'y attendait, une photo représentant un coeur dessiné sur une plage, et portant le message "I LOVE U".

    Spam, blague, amoureux (connu ? Diantre ! inconnu ? Fichtre !)... ???

    Sur ce, ma mère m'appelle pour déjeuner, je fais un petit crochet par le salon histoire de lire mon horoscope dans un magazine ramené par mon père et là, je lis ceci :

    J'ai aussitôt vérifié sur le magazine, et nous étions bien le 6... Waouh. Ce ne serait donc ni un spam, ni une blague ?

    Bon, en fait, j'avais bien la flemme de chercher plus loin, et aucune envie, surtout, d'aller m'inscrire sur un quelconque site...

    Et puis j'avais un film à aller voir au cinéma...

     

    (si amoureux il y a, il faudra qu'il trouve une autre méthode...)

    (et les grands moments romantiques le 7, ça me parait mal engagé, j'ai prévu d'aller me balader toute seule en vélo... )


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  • Pour distraire un peu ma maman, j'ai proposé qu'on aille se ballader dans Chambery. Balade rapide, j'ai tout de même pris des photos. Chambéry, ancienne capitale (je crois) de la Savoie, abrite l'ancien palais des Ducs de Savoie, et un quartier ancien beau et intéressant. Nous n'avons pas eu le temps de visiter le palais, juché au sommet de trop nombreuses marches pour ma mère, glissantes de surcroit, nous avons donc arpenté les rues au tracé moyennageux.

     

    Oh, surprise... un marteau de porte ;-)

     


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  • Que dire de cet aller-retour en Savoie ? Une forte migraine (et un bug du net qui a effacé le long article que j'avais commencé) risque de ne pas me rendre prolixe...

    Nous sommes donc partis mardi matin, nous c'est à dire papa-maman, ma soeur et moi. Ma soeur qui  nous (nous, mes frères et moi) a offert, pour Noël, le même roman d'Anna Gavalda, L'Echappée Belle, roman qui met en scène quatre frères et soeurs, justement... J'en reparlerai un de ces jours.

    Autrefois, pour "monter" là haut, il nous fallait une longue journée, Périgueux-Brive-Tulle comme une litanie, les contreforts du Massif Central qui faisait systématiquement vomir l'un de nous quatre (virages et gauloises paternelles, vomi assuré !), à l'aller ou au retour, malédiction des vacances. Plus loin Thiers, la chaîne des Puys, Roanne, Feurs, Saint-Etienne et ses usines sales, Clermont-Ferrand et sa cathédrale de pierre noire, puis la descente sur Vienne après la traversée du Rhône, et c'était le Dauphiné, enfin, son odeur de campagne et les moutonnements de ses collines, puis la Dent du Chat, aperçue au loin (signe de beau temps), son tunnel, la descente sur le lac du Bourget et ses eaux aux bleus superbes... La Haute-Savoie, enfin, avec ses montagnes et son air si pur qu'il en paraissait propre...

    Aujourd'hui, c'est l'autoroute tout du long, plus question de demander à papa de s'arrêter "dans le premier petit chemin qu'il trouvera" pour faire pipi dans les bois, c'est autoroute et stations d'autoroutes, des villes environnantes nous ne voyons plus que les noms sur les panneaux... De Clermont, la cathédrale n'est plus qu'une ombre au loin, nous n'apercevrons que les verrues desormais familières des zones commerciales, grandes surfaces, magasins de meuble, et enseignes de restauration rapide...

    C'est triste.

    Bon, j'ai quand même trouvé qq photos à faire, l'occasion aussi pour ma mère de m'envoyer une boule de neige lors de notre arrêt de midi...

     
     
     
     
    Sinon, bien sûr, ce qui nous réunissait en Savoie, c'était malheureusement l'enterrement de mon oncle. J'ai regretté bien sûr de ne pas l'avoir revu, depuis déjà pas mal d'années. On remet toujours ce genre de visite à plus tard, et puis voilà... Cérémonie dans une petite église de montagne, à l'intérieur peint d'azur et d'étoiles d'or... Cérémonie simple et émouvante, dont les détails m'appartiennent.
     
     

    Famille nombreuse, aux histoires chaotiques, aux unions multiples, aux enfants éparpillés, aux non-dit nombreux, aussi... Sur le papier, il y aurait de quoi faire un roman, dans la vie j'ai trouvé ça souvent difficile, ma vie d'adulte est fortement marquée par ces années d'enfance vécues de façon fusionnelle avec la famille de ma mère. Je prévois, pourtant, d'y remonter cet été, avec mes fils, dont l'un d'eux a repris contact avec une cousine éloignée via facebook. Cela m'a fait bizarre de rencontrer deux cousins, que je n'avais jamais vu que bébés, les circonstances de la vie les ayant entraîné loin de la tribu familiale. L'un d'eux était le fils de mon oncle. Au garde à vous, casquette d'uniforme à la main, il a rendu un dernier salut à un père qu'il n'avait quasiment jamais vu, mais dont il a suivi les traces dans la Marine. Etrange aussi, de constater sur les visages des unes, des uns et des autres, des ressemblances parfois frappantes, de retrouver dans le visage d'un adulte qui vient vers vous, les traits de l'enfant perdu de vue depuis trente ans... tristesse de retrouver un cousin, presque jumeau dans l'enfance, et constater que les difficultés de la vie ont marqué son visage d'une façon terrible.

     

    Questionnements sur ma propre famille, sur ma vie, aussi. Quels reproches me feront mes fils, que leur laisserai-je comme souvenirs, ce genre d'évènements me renvoie au sentiment d'échec qui est si souvent le mien...

     

     


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  • Aujourd'hui au boulot Cléante (j'aimais bien les noms des personnages des pièces de Molière) m'a dit :"tu m'as manqué". Bien sûr, il voulait me parler de boulot. Mais on peut toujours rêver, non ? 


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  • L'année commençant ainsi, une de mes collègues m'a souhaité de rencontrer un homme qui aime le ciné et qui ait de la place pour mes bouquins, une de mes cousines m'a souhaité de rencontrer le grand amour et m'a conseillé de m'inscrire sur Meetic, et une copine m'a souhaité de trouver l'homme de ma vie et m'a dit qu'elle pouvait me donner les coordonnées d'une voyante...

    J'ai dit, non merci, j'ai pas trop envie de rencontrer qui que ce soit, surtout pas aussi rapidement, j'ai besoin de me poser un peu dans ma tête, dans ma vie, et puis le grand amour j'ai déjà donné et je suis pas très pressée de recommencer, aÏe ça fait mal, alors finalement je suis très bien comme ça, coocoonée chez papa-maman.

    Et puis la semaine dernière, j'ai fait un ou deux rêves qui m'ont prouvé à quel point, malgré tout, j'aimerai bien me retrouver dans une paire de bras chaleureux et aimants.

    La fille qui est dans mon lit

    s'étire, s'éveille et me sourit

    je laisse tout tomber ce matin

     

    Celle-là je l'ai entendue l'autre matin, et oui, finalement...

    j'ai trop besoin d'un gros calin !

     

     

    Shit.


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  • Ce matin, je l'ai vue, à peu près au même endroit que la dernière fois. La buse. Dans la lumière du matin, dans les branches dénudées d'un arbre en contre-jour, elle surplombait la route. Je l'ai cherchée, ce soir, au retour, je ne l'ai pas vue, mais ce n'est pas bien grave, je me dis que je la reverrai certainement un de ces jours.

    C'est dommage quand même car ça m'aurait bien changé les idées. Une énième confrontation avec mon ex-conjoint, dont je suis sortie énervée, frustrée de ne pouvoir m'exprimer, rageuse d'un litige financier qui déploie ses épines entre nous - et bien sûr l'argent est certainement le symbole d'autres choses.

    L'autre midi, au café, un de mes collègues arrivé il y a peu, m'a dit "mais vous allez vendre la maison ?". Mes autres collègues ont rigolé. Toute honte bue j'ai répondu à ce collègue : "eh bien tu vois, parfois, dans la vie, tu fais des conneries, et tu te les manges toute ta vie ensuite." Je me fous pas mal que mes collègues se moquent de moi. Un divorce, ça parait presque facile, vu de l'extérieur. Il faut le vivre pour connaître les tensions, les rapports de force qui peuvent se jouer entre deux personnes à ce moment là. Pour "réussir" un divorce, il faudrait paradoxalement bien s'entendre. Et malheureusement, un divorce engage bien plus, finalement, qu'un mariage. J'aurais fort à dire sur les récentes lois sur le divorce, qui ont simplifié les procédures - et il ne faut pas croire que le juge des affaires familiales joue un quelconque rôle. Le passage devant le juge, c'est un quart d'heure chrono - et pas une minute de plus. J'ai signé une convention de divorce ahurissante, parce que j'étais "à l'ouest" à ce moment là, parce que je me sentais coupable (de quoi ? de rien), parce que je n'ai pas osé dire ce que je pensais, que je n'ai pas osé faire front, parce que je me suis laissée faire. Autant de raisons qui me mettent en colère aujourd'hui - contre moi avant tout. En même temps, dans certaines circonstances, l'argent, ça semble si peu important, on sent bien que ce n'est que le symbole d'autre chose, et on abandonne à  l'autre ce symbole...

    Ces trois jours qui viennent, je serai en Savoie, avec mes parents. Un des frères de ma mère est mort. Famille nombreuse, j'ai vécu mon enfance avec de multiples allées et venues de mes oncles et tantes. Joyeux bazar à la maison. Il y en a eu, des matins où j'étais réveillée par les voix d'un oncle ou d'une tante arrivé au petit matin, une poche de croissants dans une main, le sac de voyage dans l'autre ! Voyages, déménagements, divorces... ils passaient chez nous au gré des évênements de leurs vies. De cet oncle, je garde le souvenir d'un premier mariage en grande pompe, uniformes blancs et pompons de marins dans le cortège ; j'avais cinq ans et je tombai amoureuse pour la première fois, d'un pompon rouge. Ce premier mariage se termina par un divorce, et il abandonna à son ex-femme les trois quarts de son salaire en pension alimentaire.

    Je crois que ça doit être une question de gènes.


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  • Finalement, j'ai repris un certain rythme ;-)

     
    Ce Ruban Blanc dont on a tellement parlé, et que j'ai vu à l'occasion du festival du film Télérama (opération sympa, qui permet de revoir les films qu'on a pu louper qq mois auparavant), m'a laissé un peu sur ma fin. Esthétiquement, c'est impeccable, la photo (en noir et blanc) est magnifique, l'image est d'une netteté impressionnante. Quand aux acteurs, je les ai trouvé très bons, Haneke a vraiment choisi des acteurs incarnant simplicité, angélisme,... J'ai également et surtout aimé la reconstitution de la vie dans un petit village de l'Allemagne d'avant la première guerre mondiale. Mais j'avoue que l'intrigue m'a laissée un peu étonnée, j'avoue ne pas avoir trop compris ce que voulait prouver Haneke. J'avais lu à droite et à gauche que ce film se voulait comme présageant les évênements (la montée des fascismes en Europe) à venir, et je n'ai pas trouvé que le film à la hauteur de cette ambition. L'intrigue : ds un petit village, où règne un ordre établi séculairement (le hobbereau local, le pasteur, les metayers...), des crimes sont comis, dont l'instituteur va finir par comprendre qu"ils sont commis par les enfants du village, toutes castes confondues. Lorsqu'il voudra dénoncer les faits, il se heurtera à la loi du silence. Dit comme ça, ça parait évident. Sauf que le suspens est bien trop mou pour être efficace, que la dénonciation des faits par l'instituteur ne porte pas vraiment de dimension dramatique, et que de nombreuses zones d'ombre rendent le scénario quelque peu caduque. C'est donc une déception pour moi, et une Palme d'Or qui me surprend un peu (mais c'est assez fréquent).
     
    Hollywood, Hollywood :  In The Air, de Jason Reitman, est un film bien sympa à voir, avec un George Clooney bien en forme et tout en sourires et dents blanches, qui incarne à la perfection un rôle de salaud. Il joue en effet le rôle d'un intervenant en entreprise, chargé d'annoncer leur licenciement aux employés concernés. A ces gens en pleurs, ou stupéfaits, ou en colère, il vante le rêve américain : ce licenciement, c'est une chance pour vous, tous les grands patrons ont un jour été à votre place ! Cynique, grinçant et drôle, ce film fait passer un bon moment, c'est vrai, mais ce n'est pas du côté de Jason Reitman que viendra une dénonciation en règle des méfaits du rêve américain qui laisse des millions de gens sur la touche. Comme je l'écrivais, Hollywood, Hollywood...
     
    Sumô. Ah, Sumô ! On commence à regarder Sumô, et ne quitte pas le fauteuil avant la toute dernière note de musique, quitte à se payer jusqu'au bout le générique... en hébreu. Car Sumo est un film israélien (réalisateur Sharon Maymon) et c'est la pépite du mois !!! C'est l'histoire d'une bande d'amis, obèses, dont le quotidien est ponctué par les séances de pesée dans un centre d'amaigrissement (et surtout d'autoflagellation et de culpabilisation) sous la houlette d'une quinqua maigrichonne autant que désagréable. Et la vie n'est pas facile pour eux : quolibets, reproches de leur entourage, brimades au boulot. Le boulot, justement : Herzl est cuistot - pas facile pour lui de renoncer aux plaisirs de la bonne chère. Mais, trop gros, il indispose les clients et se retrouve au chômage. Il pousse alors la porte d'un restaurant, pour trouver une nouvelle place. Mais pas n'importe quel restaurant : un restaurant japonais. Herzl découvre le sumô... On devine la suite, Herzl et ses amis vont se lancer avec enthousiasme dans un sport qui inverse les valeurs auxquelles on leur demande d'adhérer. On sort de ce film avec un sourire jsq oreilles. Pourtant ce n'est pas toujours drôle : s'il s'agit d'une comédie, on partage les souffrances de ces hommes et de ces femmes, le film s'attache à nous montrer les difficultés quotidiennes des gens qui sont tous en dehors de nos normes esthétiques.  Et c'est en cela que ce film est formidable. C'est un appel à la tolérance, au rejet des normes selon lesquelles nous devrions tous être minces, mais aussi jeunes, en pleine forme, avec un bon job, une voiture, etc... Le contre-pied parfait du film... hollywoodien par exemple ;-)  et de ses vedettes de papier glacé !  J'ai compris, en voyant Sumô, pourquoi j'aime tant le cinoche d'art et d'essai : j'y vois des gens comme moi. Les héros y sont simples, gros ou maigres, ou mal foutus, moches, simples, pas toujours fut-fut, fatigués, comme moi... (je l'avoue, la plastique parfaite de la blonde qui donne la réplique à Clooney, ça me désespère carrément).
     
    Je n'avais pas prévu d'aller voir Gainsbourg, Une vie héroique. Je n'y serais jamais allée si une copine ne m'avait pas proposé d'aller le voir ensemble - et elle a bien fait ! Il est précisé que le film est "un conte de Joann Sfar", et la précision est importante : c'est en effet un film assez onirique, c'est très original et fort bien venu. On pourra reprocher malgré tout une trop grande linéarité dans l'histoire, mais j'ai tout de même passé un bon moment alors que je craignais de m'ennuyer pdt les deux heures du film (en plus, perso, Gainsbourg ça n'a jamais vraiment été ma tasse de thé). Mention spéciale à Eric Elmosnino, qui interprête un Gainsbourg de belle façon, et surtout à Laetitia Casta qui joue BB de façon bluffante. A découvrir, peut-être pas pour la vie de Gainsbourg elle-même, mais pour la jolie ambiance réussie par Sfar. Une belle réussite, bien meilleure (avis perso) que La Môme par exemple.

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  • J'ai bénéficié (j'avoue, et j'ai honte) des mesures sarko l'an dernier, moyennant quoi j'ai payé moins d'impôts que prévu. Et donc, logiquement, mon prélèvement mensuel est plus bas que l'an dernier. Ce qui ne m'arrange pas, car le rattrapage en fin d'année va être douloureux. Comme j'en discutais il y a qq jours avecun collègue, celui-ci m'a appris que je pouvais demander à modifier le montant prelevé, à la baisse (ça m'aurait semblé logique) comme à la hausse  : bonjour monsieur Impôts, je voudrais payer plus. Je n'y croyais pas trop (vous en connaissez bcp, des gens qui veulent payer plus ?) mais renseignement pris, oui, c'est possible.

    Donc j'ai profité de mon jour d'ATT vendredi pour aller à la trésorerie dont je dépends. Il s'agit d'un tout petit bureau (il disparaitra à la prochaine centralisation). J'y suis entrée, il n'y avait personne (ça change des queues de la sécu ou des allocs), juste un guichet avec un fonctionnaire.

    "Bonjour Monsieur, voilà, je suis prélevée, mais pas assez, je voudrais être prélevée plus.

    - Ah mais là c'est pas possible je ne peux pas vous faire ça il faut que vous appeliez le centre de Montpellier c'est à eux de leur faire mais si vous appelez vous risquez d'attendre longtemps ils ne répondent jamais alors finalement je vais vous le faire."

    D'une traite. J'étais carrément médusée.

    En cinq minutes il avait plié le truc, attrapé ma feuille, tapé mon numéro, saisi une nouvelle base de calcul des mensualités, le tout avec gentillesse et sourire (et un bel accent local).

    Je ne dirais plus jamais du mal des impôts.


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  • Ca m'arrive de temps en temps, je déserte (par manque de temps, d'intérêt, par fatigue,...) la littérature pour adultes, et me plonge dans la littérature pour ados. C'est reposant, et souvent original. En l'occurence, les bouquins que je viens de lire ne le sont pas spécialement, mais j'y ai pris beaucoup de plaisir.

    Je ne connais pas Anthony Horowitz, mais il semble être prolifique. Il a entre autre publié deux séries, l'une consacrée à un ado devenant agent secret sans le vouloir (Alex Rider), l'autre à un ado devant sorcier malgré lui (David Eliot).

     
     
     
    Côté Alex Rider, c'est pas mal, ça a un petit côté "Lancelot" pour ceux qui ont connu les aventures de celui-ci dans la Bibliothèque Verte. Côté David Eliot, bien sûr on ne peut s'empêcher de penser à Harry Potter, mais en réalité Horowitz a pris le contrepied du jeune sorcier et fait évoluer le sien dans un univers carrément loufoque, bien plus léger, et ce n'est pas plus mal. La fin du premier volume de ces aventures donne envie de lire la suite, d'autant que s'il est question de Bien et de Mal, on ne sait pas du tout où va se situer le jeune héros (mais ça parait bien plus rigolo que HP).
     
    "Refléchis David ! Tu peux obtenir tout ce que tu désires... et davantage. Bon, d'accord je te l'accorde, nous sommes mauvais. Mais quel mal y a-t-il à être mauvais ?
    Nous n'avons jamais lâché de bombe atomique sur personne. Nous n'avons jamais pollué l'environnement, ni fait des expériences sur les animaux, ni réduit les allocationsfamiliales. Nos mauvaises actions sont plutôt agréables. Pourquoi, à ton avis, existe-t-il tant de films et de livres à notre sujet ? Parce que les gens nous aiment bien. Nous sommes des vilains plutôt sympatiques..."
     
      
     
    En attendant que je trouve le prochain volume des aventures de David Eliot, je retourne à la littérature "normale" avec les nouvelles de Francisco Coloane, dont je ne me lasse pas.

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  • On dira que j'ai traversé une méchante tempête que je n'avais pas vu venir, concentrée que je suis sur mon petit nombril depuis le début du mois. Par par égoïsme pourtant, même pas par égocentrisme, juste parce que les circonstances étant ce qu'elles sont, je me suis recentrée sur moi, par peur d'une déprime, voire d'une dépression. J'ai eu qq années difficiles, j'ai pas envie de revivre certaines choses. Mais dans une séparation on ne maîtrise que soi, et encore. Je pense que des mois difficiles m'attendent - d'où ma réaction d'effroi, presque d'affolement. Bref.

    La semaine avait pourtant bien commencée : lundi j'ai vu de très belles choses dans mes pérégrinations routières désormais habituelles : un vol de cigognes, l'envol d'une chouette toute blanche, les serres d'une buse passée si près de ma vitre qu'elles m'ont paru énormes, un troupeau de moutons et d'agneaux, enfin, échappés de leur enclos. Non que je vive en plein campagne, mais la banlieue bordelaise recèle encore des endroits qui échappent au bétonnage intensif. Je commence à prendre le rythme au niveau transport, j'ai opté pour la nationale, plus tranquille et plus belle et finalement ce serait presque agréable si je ne voyais pas ma jauge descendre à vue d'oeil.

    J'ai donc relancé l'agence immobilière pour essayer de trouver une solution avec la locataire de mon studio, bien qu'au demeurant je trouve appréciable cette transition chez mes parents. Cette semaine, plus que jamais, je m'y suis sentie protégée. Retourner vivre chez ses parents c'est régressif, mais rassurant.

    J'ai vu mes fils hier soir, ils vont relativement bien, j'ai réussi à leur parler, c'est à dire à m'exprimer, à exprimer mes sentiments, ce qui pour moi est quelque chose d'extrèmement difficile. Je suis bavarde pour ce qui relève de la futilité, je parviens à m'exprimer à l'écrit, mais dire les choses relève encore quasiment de l'exploit malheureusement. Ceci dit, ça semble venir, de même que je constate avec intérêt autant que surprise que je suis actuellement (momentanément ?) moins hypersensible que d'habitude. C'est à la fois agréable et désagréable : d'un côté j'apprécie de ne pas me sentir écorchée vive, c'est reposant et cela me rassure sur moi-même, d'un autre côté j'ai l'impression d'être lobotomisée et insensible, et je n'aime pas cela. J'ai toujours trouvé mon hypersensibilité encombrante, mais j'appréciais aussi l'empathie, l'ouverture à autrui qui me semblait aller de pair avec l'hypersensibilité.  Plus ennuyeux, j'ai noté à deux reprises cette semaine la réapparition d'une sensation d'angoisse diffuse, sensation que je n'éprouvais plus depuis longtemps, et dont le retour m'inquiète pour l'avenir, pour le moment où je me retrouverai seule. J'ai conscience que, de l'extérieur, cet espèce de décorticage de mes sensations peut paraitre étonnante (voire, comme je l'ai dit plus haut, nombriliste), il ne s'agit pourtant vraiment de rien de tel. Je pratique l'auto-auscultation de mon cerveau, je prends la température de la cafetière : un petit séjour en hôpital psychiatrique il y a quelques années (ne passez pas par la case départ, ne touchez pas vingt mille francs - et surtout ne faites pas d'humour pour ne pas aggraver votre cas) m'a laissé un mauvais souvenir. On croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres...

    En attendant, route et émotions, ça m'a complètement mis sur les rotules, et la première chose que j'ai faite ce matin en arrivant au boulot... eh bien, j'ai posé mon vendredi en ATT. Et je crois que j'avais l'air assez crevé pour que ma manager le valide, bien qu'en principe on soit censé s'y prendre un peu à l'avance. Donc, demain, je ne mets pas le réveil et, surtout, en me levant, je ne penserai pas à la route à faire... et peut-être même que, ce week-end, je testerai la solution train pour aller sur Bordeaux pour une séance cinoche :-)


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  • Gouffre. Peur. Froid. Fuir. Creuser un terrier. Se terrer au fond. Se rouler en boule. Fermer les yeux et les oreilles.

    Pas possible. Alors peur.


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  • Ce qui me donne l'occasion de recevoir des mails parfois assez incroyables (et auxquels généralement je ne comprends rien).

    Celui du jour :

     

    Objet : Outlook : Correction 1ere semaine de Janvier

    Bonjour,

    La gpo configurant la 1ére semaine de Janvier a été modifiée pour que la semaine 1 commence la semaine du 4 janvier (Norme ISO8601 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Semaine_1 )

    La modification sera prise en compte au prochain redémarrage des postes de travail.

    Cdt.


    J'ai donc appris qu'il y a - mais oui - une norme ISO qui régit le calendrier...

    J'ai trouvé ça triste.


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    Promenade sur la dune du Pyla, pour s'aérer la tête et se dégourdir les jambes ! (et tester l'option galerie photos !)

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