• Ceci dit, la journée avait bien continuée. J'ai bien avancé dans le rangement de mes affaires encore en carton, amélioré le rangement du vaste placard qui est dans ma chambre, pareil pour celui qui est à côté de la porte d'entrée... une bonne après-midi, terminé en beauté au cinéma devant "La Conquête".

    Je fais un aparté cinéma tant que j'y pense : vendredi soir, quand tout le monde attendait Minuit à Paris, on a eu droit aux premières minutes de Le Gamin au Vélo. Panique dans la salle, la majorité des gens pensant s'être trompée de salle, c'était très rigolo.

    La Conquête, donc. Intéressant. Décidemment, il faut vraiment que je me remette la tête dans le guidon, pour écrire tous les articles que j'ai en retard, ceux consacrés au Costa Rica, ceux consacrées aux films et bouquins vus/lus ces derniers temps.

    La soirée a continuée chez mes parents, comme prévu, pour l'anniversaire de mon frère.


    Pour répondre à Tonax : je suis l'aînée de quatre. J'ai une soeur, qui a récemment décidé de ne plus avoir de relations avec mes parents, et deux frères, un sur la région, avec qui, pendant un temps, j'ai eu des liens assez forts, et puis mon plus jeune frère, qui vit à Poitiers dans une maison en paille que sa femme et lui ont construits entièrement seuls, du sol au plafond.

     

    Bref, repas familial, ambiance de fête, mon frère a soufflé ses quarantes bougies et nous avons passé une bonne soirée. J'ai dormi chez mes parents, boire ou conduire il faut choisir, mes fils étaient là aussi et puis mes neveux et nièces aussi bien sûr, ça fait une belle tablée pleine de bonne humeur.

    Dormir chez mes parents quand mon frère vient me permet également de profiter un peu de lui, je ne monte jamais à Poitiers et je ne le vois que trop rarement.
     

    Je suis repartie de chez mes parents en milieu d'après-midi, j'avais décidé de profiter du temps redevenu beau pour faire du vélo, comme j'ai toujours aimé le faire le dimanche.

    Qu'est-ce qui a provoqué la "redescente non climatisée" ? Je ne sais pas trop. Pourtant c'était sympa, au début, cette balade dans un Bordeaux surpeuplé en raison de la Fête du Fleuve, avec la venue du voilier Le Belem dans le port de la lune... Et puis, je ne sais pas pourquoi, en prenant le chemin du retour, descente du moral. Oh, pas les trente-sixièmes dessous ruisselants que j'ai pu connaître, mais une grosse descente tout de même, avec un début de crise d'angoisse. Quoiqu'en fait, je sais. C'est le fait de repenser à la soirée d'hier, ma soeur, mes frères... je l'ai déjà écrit sur mon blog, je vis très mal l'éclatement de la structure sororale.

    Je suis rentrée chez moi - autre problème, j'ai perdu le rythme, je ne plus rouler trois heures comme avant, je roule deux heures, pas plus, ça limite énormément mon champ de déplacement, vivement que je retrouve la forme, aujourd'hui pouvoir rouler plus m'aurait grandement fait du bien - avec le moral dans les chaussettes, l'angoisse m'étreignant la poitrine, les larmes au bord des yeux.

    Je savais précisemment ce qui était le noeud du problème. J'aurais aimé pouvoir en parler. Parler. Etre écoutée. C'est pas beaucoup, et c'est pourtant beaucoup, parfois. Mais je n'ai pas osé appelé les personnes à qui j'aurais aimé me confier. Peur de déranger, peur de m'entendre répondre que non, on n'avait pas envie de me voir aujourd'hui, pudeur, aussi, ça ne se fait pas de débarquer chez les autres pour raconter qu'on en a gros sur la patate. Je suis restée longtemps, mon téléphone dans la main, avec l'envie d'appeler, ma soeur en particulier. Puis finalement j'ai allumé mon ordinateur et laissé couler mes larmes en face de mon écran.


    votre commentaire
  • Quelques mois passés ailleurs, et je constate que l'urbanisation déjà galopante s'est encore accélérée. Le moindre bout de terrain est colonisé de maisons - et pas qu'une ! Le pire : les maisons existantes dont le jardin est partagé en deux afin  de permettre la construction, en première ligne, de nouvelles maisons dites "de ville" parce qu'elles n'ont pas de terrain. Des cages à lapin, qui cachent désormais les petites maisons anciennes, qui se retrouvent sans soleil (mais après tout ce sont les propriétaires qui veulent bien vendre leurs bouts de jardin). Et il ne faut pas croire que pour un de ces jardins, on ne construise qu'une maison. Non, ce sont forcément au moins deux maisons, mitoyennes, à étage pour gagner de la place. Les terrains plus grands sont quant à eux colonisés par de petites résidences - mais de quoi je me plains, puisque j'habite justement une de ces nouvelles résidences !

    Pouf pouf pouf, ça pousse comme les champignons magiques de l'île mystérieuse dans la bédé de Tintin.

    Mon coup de gueule ? d'abord ça défigure le paysage urbain, et surtout, surtout, les infrastructures routières ne pouvant être extensibles alors même que les communes sont de plus en plus surpeuplées, la cub bordelaise est désormais un seul et même vaste embouteillage, surtout en fin d'après-midi. Hier soir, en sortant du boulot, les voitures étaient à touche-touche, j'ai dû prendre un itinéraire autre que l'habituel, la circulation y était à peine moins dense, total presque 40 minutes pour faire les quelques kilomètres qui séparent Mérignac de Pessac. En vélo, le dimanche, je mets moitié moins de temps. Mais les automobilistes sont trop furieux et dangereux pour que je me hasarde à prendre le vélo en semaine.

    Je prends donc mon mal en patience, et puis, j'en profite pour écouter Michel Onfray.

    Mais quand même, ça me fait râler.


    4 commentaires
  • Pluie et vent, ça se confirme, pas un temps à aller à Bordeaux. Ce sera donc La Conquête, à Pessac, après un début d'après-midi au chaud, du reste j'ai encore des cartons à ranger...


    votre commentaire
  • Voilà une journée qui a mal commencé. D'abord, j'ai dû mettre mon réveil (un samedi !) parce que je me suis inscrite à une séance de découverte au Pilates, à Bordeaux. Ensuite parce que j'étais un peu à la bourre quand je suis descendue de chez moi. Arrivée à ma voiture, un truc qui m'a mise franchement en colère : un petit mot "c'est notre place de parking merci de vous garer à la vôtre". D'abord, les places de parking, elles ne sont pas matérialisées, et puis franchement, qu'est-ce qu'on en a à faire, des places ? J'espère au moins que la personne qui m'a mis le petit mot pense à fermer la porte d'entrée de la résidence, parce qu'en ce moment, portail d'entrée à la résidence en panne, portail d'accès au parking souterrain en panne, grand ouvert lui aussi, la porte d'entrée que personne ne referme derrière soi... en fait de "résidence sécurisée, c'est plutôt "journées portes ouvertes" !  Certes, l'an dernier, la résidence ouverte à tous les vents, là où j'avais le studio, ça ne m'a jamais inquiétée, même quand je rentrais tard. Mais cette résidence ci m'inquiète un peu plus, avec son parking souterrain et puis - et tant pis si je passe pour une extrémiste de droite - elle est située pile en face, à cent mètres grand maximum, d'une "cité" ghetto, huit tours de 18 étages, datant des années 70, tours de Babel délabrées, dangereuses de part leur structure qui a mal vieillie, et peuplée d'une faune qui n'inspire pas confiance. Cette cité, j'y ai vécu 6 mois il y a 5 ans, alors je sais de quoi je parle, j'aurais long à témoigner, on ne sort pas indemne d'une telle expérience, urine dans les ascenseurs, pitbulls sans muselières.... Ma voiture avait été "visitée" alors que je venais de m'installer, et j'avais dû aller voir les "grands frères" pour leur expliquer que je vivais là moi aussi, moyennant quoi ils m'avaient répondu "mais fallait le dire, que vous étiez de la cité !" et m'avaient dit de la garer à proximité de la place où ils se réunissaient le soir, dans leurs voitures tunées, dans le noir des lampadaires cassés...

    Bref, pour tout arranger, j'ai dû me contorsionner pour rentrer dans ma voiture, parce que la charmante personne qui m'avait mis le petit mot s'était bien sûr garée au plus près, histoire d'appuyer par les faits le mécontentement exprimé dans son mot.

    Le gps a mis du temps à s'allumer, bref, quand j'ai mis le contact, j'étais tellement en retard que j'ai carrément abandonné, et que je suis rentrée chez moi. Une journée qui commence donc mal, surtout que je n'arrive pas à me décider, quel film vais-je aller voir cet après-midi, Pourquoi tu pleures (quoique pour aller à Bordeaux aujourd'hui, il faudra s'y prendre tôt, perturbations du tram aujourd'hui, décidemment !)ou La Conquête, dont c'est la dernière séance, mais qui est tard dans l'après-midi, alors que l'on fête les 40 ans du plus jeune de mes frêres, ce soir chez mes parents.

    Pour tout arranger : il fait moche, vent et pluie.

    Pensée positive du jour : allez voir le film de Woody Allen, Minuit à Paris. Je l'ai vu hier soir, il est génial.


    6 commentaires
  • Des perles de rosées, encore.

    votre commentaire
  • Je ne sais pas comment je me débrouille, mais je ne suis presque pas sur le net en ce moment. Déjà, je ne peux plus y aller depuis le boulot, et ça limite bien (d'accord,  le boulot c'est pas fait pour ça, n'empêche, j'avais pris l'habitude, quand j'étais dans le service informatique, de surfer régulièrement). Ensuite, mon pc rame, et c'est pénible, tant de lenteur. Pour autant, je ne me résous toujours pas à en changer.

    Donc, en vrac : mes nouveaux horaires ne me laissent pas beaucoup de temps en soirée. Certes, je commence tard le matin, 9 heures, ou 10 heures, et même 11 heures une fois par semaine, mais en contrepartie je ne quitte le boulot à 17 h qu'une fois dans la semaine, le reste du temps c'est 18 h, voire 19 h. Or 17 h et 18 h, ce sont les moments où la circulation est la plus intense, je mets donc plus de temps qu'auparavant pour rentrer chez moi. C'est très compliqué pour prendre des rendez-vous, chez le médecin par exemple, aller chez le coiffeur, faire des courses, faire du sport. Certes, j'apprécie de pouvoir dormir plus tard, d'autant que je ne suis pas du matin, comme on dit. Mais cela fait  de longues après-midi ; il faut que je m'habitue à ce nouveau rythme. Côté négatif : adieu les séances de ciné à 17 h ! Côté positif : je crois que cela m'évite les angoisses de la fin d'après-midi.

    Je m'habitue à mon nouvel appartement, j'y suis bien. Il sent "le neuf" et j'aime bien ça. Il est bien plus petit que mon appartement à Pau, mais Pau... je ne peux pas y repenser sans repenser à quel point cette période a été noire pour moi. J'ai toutefois encore plusieurs cartons à déballer, il faudrait que je le fasse rapidement car je n'aime pas le provisoire qui dure.

    Je vis seule. Ce n'est pas le fait d'être seule, je veux dire, célibataire, qui me dérange. Ce qui me dérange, c'est que c'est galère d'être une femme seule, j'aimerai souvent être un homme d'1 m 80, avec des muscles. La vie est moins difficile quand on est un mec d'1,80 m, pour porter les courses ou les cartons made in Ikea, ou mettre une ampoule au plafond, ou porter un pied de parasol. C'est moins inquiétant, aussi. Je me suis habituée au parking souterrain de la résidence, mais c'est parce qu'il fait jour longtemps. Cet hiver j'imagine que cela risque d'être plus difficile, quand il fera noir dès 17 heures.

    Mon  pc étant de plus en plus lent, je n'ai toujours pas trié mes photos du Costa Rica, ni commencé d'article sur le sujet. Il faudrait pourtant que je m'y mette, sinon ce sera du réchauffé.

    J'ai trouvé le dernier Stephen King à la médiathèque ! (merci Julie) Un total d'environ 1200 pages, voilà qui devrait me tenir en haleine durant plusieurs semaines, y compris, je l'espère, durant ma semaine de vacances, début juillet, dans un camping dans les Landes. J'espère qu'il fera beau, j'ai l'intention de lézarder au soleil, ou plus exactement sous un arbre au soleil, à défaut de parasol (c'est lourd, un parasol).

    J'ai renoué avec mes séances de ciné du samedi après-midi, là encore, quelques articles en retard ! Comme pour mes lectures.

    J'ai passé un long quart d'heure ce midi au téléphone avec SFR. Mais cela valait le coup, SFR venant de mettre sur le marché de nouveaux forfaits, je vais réduire ma facture de téléphone portable de moitié. Pour mon budget serré, c'est apréciable.

    J'ai fait mes courses de célibataire qui mange pas souvent chez elle : des yaourts, des yaourts et encore des yaourts. Au moins, je ne me fait pas de souci pour mon taux de calcium. Quand j'ai quitté l'hypermarché ce soir, les boutiques de la galerie marchande fermaient leurs rideaux, et il n'y avait plus grand'monde dans les allées et avec mes nouveaux horaires, cela devrait m'arriver désormais assez souvent. Mais ça ne me rend pas triste, je trouve ça plutôt pratique.

    Nouveau psy, ce soir. Il a l'air bien, mais un peu compliqué. Il m'a expliqué qu'il est plus proche d'une démarche de psychothérapie analytique et que de ce fait, il n'aime pas s'occuper également du côté "pratique" de la psychiatrie, à savoir les prescriptions de médicaments. Dit autrement, il aimerait bien que je m'occupe de ça avec mon généraliste. Ce que je ne veux pas faire, parce que je pars du principe, moi, qu'un généraliste a autre chose à faire que de simplement renouveler des ordonnances d'une part, et qu'il  n'est pas forcément qualifié (à chacun sa spécialité) pour bien évaluer le besoin et le suivi d'un patient en matière de médicaments relevant de la psychiatrie. Histoire à suivre.

    Le mot de la fin (pour ce soir) ? Aucun. Comme d'habitude désormais je vais encore me coucher tard moi qui, autrefois, était toujours au lit à 21 h 30 au grand maximum (mais toujours avec un bouquin). Drôle de chose, ce changement radical de ma façon de vivre. Mais je ne m'en plains pas, c'est agréable d'avoir des soirées.


    6 commentaires
  • Après avoir repris le chemin des cinémas bordelais, j'ai retrouvé aujourd'hui la médiathèque de ma commune.  Avec un plaisir extrème. J'en suis repartie avec un cd de Birdy Nam-Nam (de l'électro), de Eels, un coffret d'une des saisons de l'université populaire de Caen, autrement dit les cours de philo de Michel Onfray, un polar de Jean-Claude Izzo, un recueil de nouvelles mettant en scène Bordeaux, et puis le dernier roman de Stephen King ! Ca tombait bien, je viens de finir Pot-Bouille, que j'aurais bien relu aussitôt, mais je vais attendre un peu. Pendant mes vacances je relirai Au Bonheur des Dames.

    Pot-Bouille, c'est l'arrivée, dans le Paris du Second Empire, d'Octave Mouret, monté à Paris pour faire fortune, par les femmes, sûr qu'il est de son pouvoir de séduction. Pot-Bouille, c'est l'occasion pour Zola de dénoncer les dessous sales de la bourgeoisie parisienne qui s'efforce à la respectabilité. Zola a-t-il voulu également dénoncer la condition des femmes de cette bourgeoisie, soumises au pouvoir du père, puis du mari ? Où est-ce la lecture que nous pouvons en faire aujourd'hui ? C'est sombre, très cruel même, parfois même désespéré. Les femmes sont soumises au désir de l'homme, sans jamais faire l'expérience du plaisir, élevées comme elles le sont, entre innocence de leur éducation et hypocrisie de la société dans laquelle elles évoluent. Ce roman est donc paradoxalement non pas tant celui de l'ascension d'un homme, Octave Mouret, que celui des femmes qui gravitent autour de lui, qu'il s'agisse des bourgeoises ou de leurs bonnes, qui se vengent comme elles le peuvent de l'infériorité dans laquelle elles sont.

    Alors, brusquement, dans cette musique mourante, dans ce soulagement après tant de vacarme, on entendit une voix qui disait :

    - Vous me faites du mal !

    Toutes les têtes, de nouveau, s'étaient tournées vers la fenêtre. Madame Dambreville avait bien voulu se rendre utile, en allant relever le rideau. Et le salon regardait Auguste confus et Berthe très rouge, encore adossés à la barre d'appui.

    - Qu'y a-t-il donc, mon trésor ? demanda madame Josserand d'un air empressé.

    - Rien, maman. C'est monsieur Auguste qui m'a cogné le bras, avec la fenêtre... J'avais si chaud !

    Elle rougissait davantage. Il y eut des sourires pincés, des moues de scandale. Madame Duveyrier, qui, depuis un mois, détournait son frère de Berthe, restait toute pâle, d'autant plus que l'incident avait coupé l'effet de son choeur. (...) Mais, sous ces éloges, elle entendait bien le chuchotement qui courant dans le salon : la jeune fille se trouvait compromise, c'était un mariage conclu.

    - Hein ? emballé ! vint dire Trublot à Octave. Quel serin ! comme s'il n'aurait pas dû la  pincer, pendant que nous gueulions !... Moi, je croyais qu'il profitait : vous savez, dans les salons où l'on chante, on pince une dame, et si elle crie, on s'en fiche ! personne n'entend.


    4 commentaires
  • Je vis dans mon monde mais l'Autre vit-il dans mon monde ? C'était même un poil plus compliqué que ça, la discussion avec mon fils cadet, hier soir dans la voiture, en allant chez mes parents. J'aime bien ces moments, même si c'est un peu triste, pouvoir échanger seulement en voiture, durant la demie-heure que dure le trajet. Mais c'est mieux que rien. Il est généralement bavard durant cette demie-heure, peut-être parce qu'il partage avec moi des choses qu'il ne partage pas avec son père, le goût du cinéma, les réflexions que lui inspirent les films qu'il voit, l'art urbain, le rap français. J'aime son intelligence, sa vivacité, sa curiosité, son humour. C'est mon fils et je suis fière de lui.


    4 commentaires
  • Certes, il faudrait que je me mette sérieusement au tri de mes (quelques) photos du Costa Rica, ainsi qu'à la rédaction des articles que j'envisage à ce sujet. Mais :

    - je suis crevée, et pas qu'un peu

    - il fait froid et moche

    - ya trop de boulot

    - ya trop de bruit au boulot

    - ya trop de clim' au boulot

    - ya des horaires merdiques dans ce nouveau service

    - i'm'faudrait tu temps pour aller chez le coiffeur

    -  i'm'faudrait de la money pour que j'achète un ordi qui ne rame pas.

    Bref.

    MAIS je passe mes fins de soirée avec mes potes Emile (Zola) et Octave (Mouret). Alors tout va bien.

    Je relis Pot-Bouille, pour la énième fois, avec toujours autant de plaisir !

     

    Le menu, arrêté la veille, fut pourtant remarquable : un potage crème d'asperges, puis des petites timbales à la Pompadour ; deux relevés, une truite à la genevoise et un filet de boeuf à la Chateaubriand ; deux entrées, des ortolans à la Lucullus et une salade d'écrevisses ; enfin comme rôt un cimier de chevreuil, et comme légumes des fonds d'artichauds à la jardinière, suivis d'un soufflé au chocolat, et d'une sicilienne de fruits. C'était simple et grand, élargi d'ailleurs par un choix de vins vraiment royal : madère vieux au potage, château-filhot 58 aux hors d'oeuvres, johannisberg et pichon-longueville aux relevés, château-lafite 48 aux entrées, sparling-moselle au rôti, roederer frappé au dessert.



    4 commentaires

  • 8 commentaires
  • Voyage au Costa Rica, mai 2011
    Voir la galerie

    votre commentaire
  • Oui, quand même, le Costa Rica ! Je vais créer la rubrique adéquate, mais mon pc rame tellement que cela devient parfois difficile de gérer mon blog.

    Je vais d'abord commencer par la fin, par le voyage retour, pour une anecdote qui me tient à coeur. Alors que nous attendions, à l'aéroport de San José, la capitale du Costa Rica, nous avons vu arriver plusieurs africains, tous de vert vêtus, en tenue de sport. Il s'agissait de l'équipe de foot du Nigéria, venue pour un match amical contre le Costa Rica. J'ai aussitôt envoyé un sms à mon cadet "je suis dans le même avion que l'équipe de foot du Nigéria !". "Oh, la chance !" m'a-t-il aussitôt répondu (mais comment fait-il pour me répondre aussi vite ? on dirait qu'il compose la réponse avoir même lu mon sms). Alors j'ai pris mon courage à deux mains, difficile pour moi qui suis timide (mais oui), j'ai aussi pris une feuille et un stylo, et je suis allée demander des autographes aux joueurs. Dans un anglais plutôt approximatif, mais ils m'ont comprise, c'était l'essentiel. Très gentils, ils se sont prêtés au jeu et, quand mon stylo est tombé en panne, en ont aussitôt cherché un dans leurs affaires.

    Comme je les ai trouvés jeunes, ces joueurs ! Des enfants, de l'âge de mes fils. Ils m'ont émue. Et leur voyage s'annonçait encore plus long que le mien. Après les 11 heures du vol San José/Madrid, il leur restait encore à faire Madrid/Lagos. Je ne suis pas bien sûre que les joueurs des équipes européennes prennent, eux, les vols réguliers...

     

    Sinon, le Costa Rica... une expérience très dépaysante. D'autres paysages, un autre climat, une autre population... Un voyage d'un océan à l'autre, de la mer des Caraïbes à l'océan Pacifique, dont je n'aurais jamais pensé que je le verrais un jour. Un grand moment : le vol d'un colibri devant moi. Pas ou peu de photos, les plus belles images sont dans ma tête, des moments qu'on ne peut prendre en photo, ces maisons colorées, ces étals de fruits tropicaux, vus depuis le bus qui nous transportait, et puis des moments magiques, aussi. Dans une piscine à 30°, la mer des Caraïbes à 50 mètres, un toucan dans l'arbre au dessus, et puis un air de salsa... ou aussi cette pipa, cette noix de coco fraichement cueillie, coupée en son sommet pour y glisser une paille, dégustée au soleil, dans un village de pêcheurs aux petites maisons bleues, vertes, orange... Ou encore ce moment de pur délice touristique, une piscine de 30 mètres de long où je suis seule, le ressac du Pacifique dans les oreilles, un verre de pina colada à la main... c'est à ce moment là, deux jours avant la fin du voyage, que j'ai enfin décompressé.

    Le Costa Rica, bien sûr, j'en reparlerai, il y a fort à dire. Je veux raconter ces volcans, ces maisonnettes magnifiques,  ce marché extraordinaire en plein centre de San José, cette végétation luxuriante. 


    2 commentaires
  • Pas si importante que ça, mais qui me contrarie. La fac de Lettres de Poitiers, qui proposait l'an passé un programme très attractif de licence de Lettres modernes par correspondance, sans latin obligatoire, ne poursuit pas l'expérience. Déception pour moi qui pensais m'y inscrire l'an prochain. Je pourrais tenter de me réinscrire à Bordeaux, mais l'idée de devoir, une fois encore, me confronter au latin me décourage. Je pourrais tenter les cours en auditeur libre, simplement, mais je trouve que cela n'aurait pas trop de sens. La peste soit du latin !


    4 commentaires
  • J'ai donc retrouvé ma vie, en solo, dans un nouvel appartement, dans la ville qui m'est chère. Dans un quartier que je n'apprécie pas, malheureusement, mais après tout, je ne suis pas propriétaire, si je m'y sens vraiment trop mal, je déménagerai.

    Comme je m'installais, juste avant de partir pour le Costa Rica, que je quittais, une nouvelle fois, le nid familial, les crises d'angoisse sont revenues. Galère. J'en identifie désormais bien la cause. Le fait d'être seule est très inquiétant, pour moi. Je vis mal le fait d'être une femme, petite, seule, je me sens perpétuellement en insécurité. Et puis, aussi, il y a ce gouffre existentiel qui s'ouvre devant moi quand je ne suis plus entourée, quand je suis hors du regard des autres, quand je n'ai plus personne à qui me consacrer. Les regrets quant à mes choix, les remords d'avoir quitté mes fils, les questions sur le sens de ma vie... Cela fait un sac lourd à porter.


    votre commentaire
  • L'avant veille de mon départ pour le Costa Rica, il y avait un enterrement dans ma famille. Le mari d'une de mes cousines, brutalement emporté, en qq semaines, par un cancer. Un homme qui parlait peu, cachant de grandes qualités humaines. Pour l'occasion, ma cousine m'a demandé de lire plusieurs textes, lors de la cérémonie religieuse. Quand j'étais enfant, je le faisais pour les mariages, pour les baptêmes, parce que je lis bien, à voix haute. Les années ont passées, c'est désormais pour les enterrements, c'est  beaucoup moins sympa. En fait, c'est même très difficile, vu mon émotivité, j'ai peur de perdre le contrôle de moi-même au moment de la lecture, de me mettre à pleurer, alors que ce moment est important pour ceux qui me demandent de lire. J'apréhende le jour où il faudra que je le fasse pour des gens qui me seront très proches, je ne tiendrai pas le coup.

    Ainsi va la vie, les enterrements sont désormais l'occasion de retrouvailles familiales, qui font que ces moments sont mitigés, entre tristesse d'avoir perdu un proche, et plaisir de retrouver des oncles, des cousins, perdus de vue depuis des années. Il est vrai qu'on ne devrait pas attendre  ce genre d'occasion pour se voir.

    Et puis, parce que c'est ainsi, je me suis retrouvée face à face avec mon tout premier petit ami. Trente ans. A dire, comme cela, à compter en années, cela semble une éternité, alors que dans les souvenirs, ce n'est pas si lointain. En apparence, nous n'avons pas beaucoup changé. En apparence, seulement.


    votre commentaire