• Si je m'en souviens, de ce 10 mai 81 ! Mes 18 ans (que je fêtais quelque jours plus tard )en sont passés inaperçus. A qq mois près, je n'ai donc pas pu m'inscrire sur les listes électorales et voter. Comme une majorité de lycéens, j'aurais voté Mitterand, bien sûr. Pour m'en mordre les doigts qq années après. Je ne garde pas un bon souvenir de ses mandats. Pour moi, Mitterand, c'est le boulot au rabais, TUC et SIVP (j'ai donné). Peut-être des avancées, aussi, mais j'avoue que je me suis tenue trop loin de la politique pour le savoir.

    Alors ce 10 mai 81 ? Coincée entre mon père qui manifestait haut et fort sa colère, et ma meilleure copine qui au même moment me téléphonait en exultant  :-/   Tu parles d'une stéréo !


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  • B - (la) Banane (!) Pardonnez-moi l'expression, mais c'est bien le sourire qui me caractérise en ce moment. Un de mes anciens collègues m'a dit ce midi "Dis, on dirait que ça dure, le plaisir du retour sur Bordeaux !". Exact. J'attaque ma quatrième semaine, et je suis toujours plus que contente d'être revenue. En dépit de la fatigue, du stress à l'idée de mon déménagement/aménagement, de l'apprentissage de mon nouveau boulot. "Ca va ? Oui !!!"

    C - Chaleur. Le mois de juillet début mai. J'aime, et à la fois, je n'aime pas, parce que question habillement, ce n'est pas facile, d'autant que mes vêtements et mes chaussures sont restés à Pau, en cartons. Et j'avoue que j'en ai marre, de porter les mêmes vêtements depuis 6 mois (en arrivant à Pau je n'avais pas non plus défait mes cartons de vêtements, pas envie), que je lave et relave, à force mon jean commence à être sérieusement usé. Une de mes collègues revenant du Costa Rica m'a dit que là-bas, il fait très chaud, à ne pas trop supporter les vêtements, à commencer par les pantalons ; il faut donc que le week-end prochain, juste après mon aménagement, j'ouvre de toute urgence mes cartons, que j'en extraie les vêtements dont j'aurais besoin, que je les lave et que je prépare ma valise. Sachant qu'avant celà, il faut que je me rachète une machine à laver. En effet, celle que j'avais jusqu'à present était une machine "top", et donc ne passant pas sous le plan de travail du minuscule coin cuisine du prochain appartement. J'ai donc vendu la machine, à Pau (encore un aller-retour !) et dois donc en retrouver une le plus vite possible, entre vendredi et samedi, en fait. Bon pour revenir à la chaleur, il fait chaud, de quoi donner envie de vivre dehors, pour profiter du jardin magnifique de mes parents.

    C - Circulation. Erk, le retour à la circulation bordelaise. Ce soir j'ai mis une heure pour rentrer du travail chez mes parents, là où je mets d'habitude 45 min au grand maximum, et encore, en passant par les chemins de traverse. Et sur cette heure de circulation, j'ai passé 3/4 d'heure sur la rocade, à faire l'accordéon, pour parcourir... 7 kms. Trois quart d'heure pour parcourir ce qui d'habitude prend, montre en main, 7 minutes. Heureusement en arrivant sur l'autoroute, la circulation redevenait normale. J'ai en effet la clautrophobie qui monte vite, quand je me retrouve coincée dans des embouteillages sur l'autoroute.

    C - Comptes. Aïe, ça fait mal. Double loyer ce mois-ci, déménagement, achats divers et variés en prévision du voyage au Costa Rica, achats divers et variés en vue pour l'appartement (un meuble pour la cuisine, des étagères pour la salle de bain, des parasols pour la terrasse plein sud, etc...). J'écorne sérieusement mes économies.

    F - Fils. Mon fils aîné se fait trop rare en ce moment, même si je comprends que, jeune adulte, il ait d'autres choses plus passionnantes à faire que de venir me voir ou de répondre à mes messages, cela me cause tout de même une certaine peine. Mon second fils est très content que je revienne sur Bordeaux, ça m'a fait plaisir de l'apprendre, je crois qu'il a besoin que je ne sois pas trop loin, je crois que je lui manque. J'espère que, mon nouvel appartement étant plus proche de chez eux, je les verrais un peu plus facilement. Ce sera aussi l'occasion de les voir en étant (enfin !) seule avec eux. Même si mes parents sont très contents de les voir, même s'ils sont eux aussi contents de voir mes parents, être seule avec eux, c'est important et cela me tarde.

    K - King. Toujours pas acheté le dernier. Peur d'être déçue. Et à 40 € les deux tomes, je préfère prioriser d'autres dépenses.

    L - Loto. Dès fois que je gagne au moins de quoi reconstituer mes économies.

    M - Minimalisme. J'ai eu le malheur d'expliquer ça à ma mère, le coup d'arrêter d'accumuler, de vivre volontairement en évitant d'accumuler trop de choses autour de moi. Du coup, et avec l'âge qui est là, elle se pose forcément des questions sur ce qu'on transmet, autrement dit... sur le devenir des objets, "après". Bref, tout à l'heure elle a ouvert un meuble (style Louis Philippe, le truc massif et immense) en disant qu'elle allait faire un vide grenier, me demandant si je voulais les tasses à café de ma grand'mère, se demandant ce qu'elle pourrait bien faire des cristaux venus de sa mère, un vrai remue-ménage (de temps en temps, effet secondaire des médicaments, elle est un peu surexcitée). Se repose la question des objets. Non, je n'ai pas besoin de tasses à café. Mais jeter, ou donner, les tasses venues d'une des grand'mères ? Question, non résolue en ce qui me concerne, de l'héritage, de la transmission, qui dépasse l'objet lui-même. Je pense qu'autrefois les greniers devaient être bien pratiques, qui permettaient de conserver sans encombrer.

    O - Orchidée. Pour mon départ, mes collègues palois m'ont fait la surprise de m'en offrir une, splendide, d'un magnifique violet. Je suis impatiente de la poser dans mon nouvel appartement, aux murs blancs, avec mes meubles blancs, à côté de mes bibliothèques blanches bref, un peu trop de blanc. C'était bien pour agrandir visuellement le studio, l'an dernier, mais ça fait franchement "trop", maintenant.

    O - Oubli. Ne rien oublier, ni l'attestation d'assurance habitation pour la remise des clés mercredi, ni l'heure de l'état des lieux à Pau jeudi, ni de me trouver un adaptateur electrique pour le Costa Rica, ni d'y emmener le chargeur de la batterie de mon APN,... tant de choses à penser, j'accumule un certain stress, j'espère décompresser au Costa Rica et, plus encore, en juin. Me trouver un hamac à mettre sur ma terrasse serait vraiment génial.

    P - Parents. L'an dernier la vie avec eux n'a pas été toujours facile, je n'étais vraiment pas à mon aise, et il y a eu qq mauvais moments. Rien de tel cette année, même si je ne suis pas toujours à l'aise quand même (on n'efface pas certaines choses facilement), c'est mieux. A tel point que je sens bien que mes parents sont, cette fois-ci, très contents de m'avoir avec eux. Et à tel point que je sens que mon père aurait bien aimé que je reste plus longtemps. Il est vrai que dans le tête à tête qu'il vit avec ma mère, malade et chiante (il faut le dire), je suis un agréable dérivatif. Il m'a même demandé l'autre jour "et pour ton anniversaire, tu seras avec nous ?". Bon, je n'ai pas osé lui dire qu'à ce moment là, je serais à mon appart', et que j'avais plutôt prévu, égoïstement, de me consacrer cette journée, en plus ça tombe un dimanche, j'avais prévu de prendre mon temps, aller au marché, aller m'acheter un bouquet de... pivoines, et de paresser au soleil sur ma terrasse. Je n'ai pas voulu le décevoir, surtout que je leur dois quand même une sacré chandelle car je ne sais pas comment j'aurais tenu sans eux cet hiver. Je viendrai donc déjeuner avec eux dimanche midi. Et, au passage, je couperai, pour ajouter à mon bouquet de pivoines, une feuille... d'acanthe. Ils en ont en effet deux pieds magnifiques, bientôt en fleurs.

    P - Poules d'eau. Je ne travaille pas dans le même bâtiment que précédemment. Dans ce bâtiment, pas d'espace vert pour la pause, qui se fait sur le parking, dommage. Mais aujourd'hui, j'ai quand même pris le temps, après déjeuner, de retourner dans l'autre bâtiment. Je voulais en effet revoir le petit étang et, surtout, les petites poules d'eau. De nouveaux poussins cette année, déjà bien grands. J'ai réussi à en approcher un, mais, pas de bol... je n'avais pas mon APN avec moi :-(

    P - Presbytie. Ca y est. Définitivement. Et comme je n'ai rendez-vous chez l'opthalmo que fin juin, je galère un maximum. Pour manger, pour lire, pour écrire. Sans lunettes, c'est impeccable, mais dès que je les remets, c'est le flou total en ce qui concerne la vision de près. Et je ne peux pas passer mon temps à les mettre et les enlever, trop peur de casser mon unique paire de lunettes. De toute façon, ça n'est pas pratique. Je prends donc mon mal en patience, pas d'autre solution, mais c'est franchement pénible, et ça me fatigue les yeux.

    T - Télé. Pas les mêmes goûts que mes parents. Total ce soir je loupe (argh) Hot Fuzz et Shaun of the Dead pour cause d'émission consacrée au concours de l'Eurovision. A propos de ces films, le dernier que j'ai vu à Pau c'était Paul, de la même équipe déjantée. Et c'était assez drôle, le genre de comédie parfaite pour me changer les idées à ce moment là.

    T - Tomates. Deux pots, deux pieds de tomates, et deux oeillets d'Inde contre les pucerons qui pourraient avoir l'insolence de vouloir s'attaquer à MES deux pieds de tomates. Un plant de tomates ovales (parce que les préfère aux rondes), un plan de noires de Crimée (histoire de ne pas faire comme tout le monde).

    V - Vacances. Je n'en n'ai pas pris depuis l'été dernier, et cela n'avait pas été vraiment suffisant, bouffée comme je l'étais déjà par les crises d'angoisse. J'espère donc apprécier le voyage au Costa Rica, puisque certaines journées seront consacrées au farniente au bord de la plage ou de la piscine. C'est l'occasion de dire qu'à partir de la fin de cette semaine, entre le déménagement/aménagement et le voyage semaine suivante, je vais me faire rare sur le net. Je ne sais pas quand j'aurais le temps de me pencher sur la connection de l'appartement, d'autant que ça ne me parait pas simple. En effet, je n'ai pas vu de prise téléphonique (?) mais à la place, une prise ethernet (re ?). Un mystère à éclaircir avec Orange, en espérant que ça soit simple et rapide.


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    Je suis toujours fascinée par les ombres, et les abstractions qui peuvent en résulter. Comme j'arrive dans un nouveau service où personne ne me connait, j'essaie de faire la fille pas trop originale (on s'apercevra bien assez tôt que j'ai un grain), alors j'ai sorti mon APN le plus discrètement possible.

    Regarder le monde qui m'entoure avec attention, voir ce que les autres ne voient pas, m'émerveiller de la richesse des contrastes de cette ombre, celle d'un banal pare-soleil métalique au-dessus des fenêtres de l'open-space projetée sur une cloison blanche.

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    Outre les petites fleurs, les petits zoizeaux, je me pose également des questions existentielles. Comment naissent les pignes ? (je rappelle que par chez moi, on dit une pigne). Il faut que je me penche plus sérieusement sur la question, parce quand même, le pin a-t-il des fleurs ?
     
    En me penchant (un peu trop) sur la question (et sur le pin), j'ai reçu une volée de pollen en pleine figure. Heureusement je dois être moins allergique cette année que les autres années. Comme quoi les questions existentielles, c'est dangereux.

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  • Oui, je suis une inconditionnelle des petites fleurs, des petits zoizaux, etc, etc


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  • mais dans un service de filles (bis).

    Et donc, vendredi dernier à midi, tous le service était connecté sur Youtube pour commenter LE mariage.


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  • Je voulais faire cet article depuis pas mal de temps, mais je l'ai repoussé, faute de temps. Pourtant, je tiens à le faire.

    Il y trois semaines, mon dernier jour de boulot sur le site palois, j'ai envoyé un mail général pour remercier tout le monde de l'accueil et de la gentillesse dont ils avaient fait preuve pdt mon séjour parmi eux. Certains m'ont répondu de vive voix, dans les couloirs, d'autres m'ont répondu par mail.

    Pascal, lui, est venu à mon bureau. Il s'est assis à côté de moi, souriant doucement, comme d'habitude, m'a dit qu'il était content pour moi que je retrouve Bordeaux, et, pour finir, m'a dit "tiens, pour l'occasion je te fais la bise". Il est reparti comme il était venu, avec le même sourire.

    Pascal, je ne l'ai jamais vu autrement qu'avec le sourire, pendant ces six mois. Lors de mon arrivée, il m'avait spontanément accueilli, et n'a jamais cessé d'être agréable, avec une simplicité incroyable. Il irradie la gentillesse, ou même ce qu'on appelle, mot surrané, la bonté.

    Je pense à Pascal comme à un saint. Non pas un de saints dont la sainteté est celle d'une vertu rigoureuse, mais un de ces saints, hommes parmis les hommes, empreints d'une aura d'amour pour les autres. Pascal vient, et on se sent meilleur. Il est des saints contagieux.


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  • La balance a tiré la sonnette d'alarme. Si si. Six mois d'inactivité, ça pèse, c'est le cas de le dire. Et les petits plats de maman n'arrangent rien. Ce soir : ventrèche grillée, légumes verts et chausson aux pommes fait maison. Le chausson aux pommes : une pâte feuilletée, des quartiers de pommes venues du primeur et non de l'hypermarché, un soupçon de beurre, du sucre vanillé et de la canelle. Comment résister ? Et même les légumes,  même les légumes ! pourtant simplement blanchis dans de l'eau avec un peu de sel, sont délicieux (mais comment fait-elle ?), alors forcément, je me ressers...

    Après ça, j'ai beau jeu de céder aux sirènes de la pub et m'acheter une crème amincissante !


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  • 1200 commentaires. Messages de soutien souvent, commentaires qui font toujours plaisir. Merci à vous !


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  • L'ambre et l'odeur de la résine. A plaindre ceux qui n'ont jamais senti l'odeur du pin fraîchement coupé, exaltée par la chaleur du soleil.

     


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  • Le plus jeune de mes frères, qui habite dans la campagne poitevine, était chez mes parents ce week-end. Lorsqu'il vient, c'est toujours l'occasion de nous retrouver autour d'un repas familial. Une tablée un peu moins longue que d'habitude, cette fois. Ma soeur a rompu les ponts il y a quelque mois, mon premier frère n'avait pas ses enfants (week-end sans), mon fils aîné n'a pu venir (l'âge arrive où ils ont autre chose à faire que d'aller chez les grands parents). Mais c'est tout de même un chaud plaisir que de nous retrouver autour de la table.

    Mes frères sont des types formidables. Mon jeune frère, c'est celui qui construit sa maison en paille. Pour autant, il reste pragmatique, et a laissé tomber les toilettes sèches, trop de boulot, pas pratique. Ecolo oui, mais pas fanatique quand même. S'il vit dans une maison en paille, et se chauffe au bois, ses enfants savent se servir de jeux vidéos et d'un téléphone portable. Mais avec mesure et raison. Mon frère et sa femme vivent leur vie rêvée. Un petit village, campagne, bois et rivière. Et puis d'autres couples qui vivent comme eux, ils se retrouvent autour de l'école le matin, pour emmener les enfants et puis prendre un café chez l'un ou l'autre ensuite, partager les corvées de bois, se donner un coup de main quand il faut. Mais ce n'est pas une raison pour vivre de façon recluse et reculée. Pas de télé ? la radio, internet. Mon frère est veilleur de nuit dans un hôtel de la banlieue de Poitiers. Ca lui laisse ses journées pour s'occuper de ses animaux, mais aussi être présent pour ses enfants, sans stress, même si le rythme n'est pas forcément evident. Ma belle-soeur l'accompagne, indépendante et solide, cela fait plaisir de voir un couple dont on sent qu'il va durer.

    Mon autre frère vient de comprendre qu'être bien, être heureux, ça va de pair avec un certain égoïsme. Non pas celui qui coupe les liens avec autrui, mais celui qui permet de se sauvegarder, de ne pas prendre sur ses épaules et dans son coeur tous les problèmes des autres. C'est l'égoïsme qui permet un jour de se sauver soi-même, quand on ne peut plus toujours sauver les autres d'eux-mêmes. Et même si je regrette (mauvais égoïsme) l'oreille autrefois présente, je suis heureuse de constater qu'il est enfin serein.

    Quand à moi... je tends de plus en plus à tenter de m'effacer, de ne pas laisser de traces. Je garde le lieu où je vis toujours net, presque sans signe de moi. J'essaie de ne rien accumuler, pour ne rien laisser. Je voudrais me défaire peu à peu des livres que je ne lis plus, je n'achète plus les assiettes que par une, je conserve mes cartes postales anciennes car elles ne prennent pas de place, ce ne sont, seront que des traces discrètes de ma présence. Virtualité éphémère du blog. Dès ma naissance, j'ai été élevée au sein d'une famille prenant beaucoup de place, frères et soeurs de ma mère, si souvent présents, parfois trop, et puis mes frères et soeur ensuite, tous satellites de la même constellation familiale, même dans les mauvais temps des déchirements parentaux. Je ne vis pas très bien la pourtant normale séparation de la fratrie devenue adulte. Cela ajouté aux secousses de ma vie, je me trouve bien insignifiante, inutile. A un moment donné j'ai tout eu, mari, enfants, chien, chat, poissons rouges, cage à oiseaux, maison, jardin. Normes ; étais. Rails, sécurité. Je ne suis pas à la rue, j'ai un boulot et des amis, je ne me plains pas, je me pose simplement des questions sur les ronds que nous laissons dans l'eau. L'humeur un peu triste des lendemains familiaux.


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  • Remettre ses pieds dans ses anciennes empreintes, parcourir les routes parcourues au printemps dernier, puisque je vis de nouveau chez mes parents. Mais ce n'est pas un retour en arrière. L'expérience paloise n'a pas été négative. Je suis descendue au trente-sixième dessous, j'ai été au bout de mes limites, et je ne m'en suis pas sortie par moi-même, mais par l'aide de ceux qui m'ont soutenu, et par cet homme qui, au travail, a compris mon mal-être, peut-être même ma souffrance. Je reviens, plus consciente de ce que j'aime, de ceux que j'aime, le nouveau départ n'était pas à Pau, il est là maintenant, du moins je l'espère. En partant à Pau, j'ai fait l'expérience sur laquelle j'avais toujours fantasmé, partir, comme on largue les amarres, prendre un nouveau départ, seule, loin des contraintes familiales, dans un nouvel environnement. Je sais maintenant que ce genre de choses n'est pas fait pour moi, et que je tire ma force des petites choses du quotidien, quotidien qui était mon étai quand je vivais en couple et en famille, qu'il faut que je reconstruise différemment, puisque je suis désormais seule, mais j'espère le faire maintenant avec un souffle nouveau. Peut-être que je me trompe, que je pense ainsi parce que je suis actuellement dans le cocon rassurant chez mes parents. Pourtant, j'ai l'impression que je devrais y arriver, à me sentir bien, d'ici quelques mois, bien par moi-même, bien avec moi-même. Il y avait longtemps, très longtemps, que je ne m'étais sentie aussi pleine d'espérance.


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  • De se confronter, une nouvelle fois, à l'apprentissage d'un nouveau métier. J'admire la fille qui me forme, d'une gentillesse et d'une disponibilité à toute épreuve, qui tient mieux le coup que moi, alors qu'elle passe ses journées à m'expliquer le travail, sans jamais avoir un mot plus haut que l'autre, ni montrer une quelconque impatience quand j'ai du mal à comprendre. Apprendre un nouveau boulot, c'est accepter de ne pas être au top professionnellement, se retrouver en apprentissage, accepter de balbutier, de faire mal, de ne pas être à la hauteur quand on l'était dans son précédent métier. Pour moi, c'est la seconde fois en 6 mois. Du stress, mais aussi une sacrée stimulation des neurones !


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