• ...l'invitation de mon fils numéro 1 ce soir, ce midi c'est mon fils numéro 2 qui venait. Il fallait que nous allions chez SFR pour son forfait téléphonique cet après-midi, du coup il était prévu qu'il vienne en sortant du travail (il bosse dans une société de nettoyage pour l'été), qu'on déjeune ensemble et qu'on s'occupe de son téléphone en suivant. On avait parlé de MacDo, puis finalement j'ai trouvé plus sympa de lui proposer de déjeuner chez moi.

    Heureusement que j'avais un peu plus de ressources dans mon frigo que d'habitude. Car j'avais oublié comme cela dévore, un ado, surtout quand il a passé sa matinée à passer l'aspirateur et la serpillière ! 

    Question job d'été, je lui avais proposé de passer son CV là où je bosse, mais il n'a pas voulu. Pas envie de bosser deux mois, pas envie de faire du téléphone. Donc comme il n'avait pas cherché grand'chose, il se retrouvait sans rien, mais une cousine de mon ex-mari lui a proposé de travailler dans une entreprise de nettoyage industriel deux/trois matins par semaine, ça lui fait un peu d'argent tout en lui permettant de voir ses copains l'après-midi. Je trouve ça bien, il n'a pas rechigné à aller faire l'homme de ménage. Je lui ai raconté qu'à son âge, je faisais moi aussi de petits boulots, souvent des gardes d'enfants, mais une ou deux fois, j'ai aussi fait du ménage.

    Après avoir déjeuné, nous sommes donc allés nous occuper de son abonnement téléphonique, et du changement de téléphone. Il avait un vieux téléphone, il est reparti avec un blackberry, comme la majorité des gamins de son âge. Je n'en reviens pas de voir des ados ou de jeunes adultes se trimballer avec un truc qui, il y a peu encore, était réservé aux cadres sup' dans certaines entreprises (dont celle où je travaille). Il ne voulait pas de téléphone tactile, il voulait un téléphone avec des touches, plus pratiques pour les sms me dit-il. Il est vrai qu'il tape ses messages à une vitesse qui m'impressionne rapidement. Sur un clavier d'ordi aussi, d'ailleurs. Je ne connais personne qui tape aussi vite que lui, ses mains semblent survoler les touches. Le téléphone ne valait presque rien, car on changeait de formule d'abonnement. Là par contre, ça me fait un peu mal, car j'aurais aimé ne pas augmenter son budget téléphone - c'est moi qui lui paie son abonnement, comme je lui donne aussi son argent de poche, comme je paie aussi sa box internet chez mon ex-mari. Sans parler de la pension alimentaire, voilà l'explication de mon découvert mensuel :-(  Bien qu'on soit resté dans un forfait mensuel acceptable (je passe de 20 euros à 30), ce sont dix euros, or dix euros ça fait beaucoup dans mon budget mensuel. Mais je regrette surtout d'être à dix euros près car cela m'empêche, comme je le voudrais, de pouvoir lui acheter, comme à son frère, des vêtements. Pas par besoin, ils ont leur propre budget pour cela, mais par plaisir, car cela me fait plaisir de leur offrir des tee-shirts ou des sweats (parfois même des caleçons rigolos) - même si j'ai toujours un peu peur que mes goûts à moi ne soient pas leurs goûts à eux. Une façon de rester proche d'eux.

    En repartant, on est passé par la station essence, où j'ai sorti ma carte bleue car il avait besoin d'essence, n'a pas encore de carte bleue, et n'avait pas trop envie, lui, d'écorner son tout petit budget mensuel !

    Bon, je ne ferais pas ça tout les jours, je ne pourrais pas.

    De toute façon, ce n'est pas grand'chose comparé au plaisir que j'ai eu à passer ces quelques heures avec lui, il y avait si longtemps que je n'avais pas passé plusieurs heures seule avec lui !

    Ah : c'est lui qui a conduit. Eh oui, maintenant mon second fils aussi a permis et voiture (et le bac !). Une raison supplémentaire pour stresser. Mais comme il faut me ménager, il a spontanément changé de station de radio, mettant RTL 2 à la place de Skyrock. Je lui ai conseillé d'essayer plutôt Radio Nova, ou le Mouv'... (je suis pas encore tout à fait ringarde !)

    Tout à l'heure, mon fils aîné vient me chercher pour aller au resto, il y aura sa copine, j'ai donc réalisé que je monterai à l'arrière, dans la voiture. La belle-mère qu'on promène, quoi. Je prends un sacré coup de vieux !


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  • Une très belle après-midi. Le grand théatre de Bordeaux (architecte Victor Louis) expose actuellement un grand nombre de costumes, d'opéras et d'operettes, et le nombre de costumes exposés reflète la qualité de l'exposition. Ci dessous une robe portée par Maria Callas elle-même.
     
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    L'exposition promène le visiteur à travers le grand théatre, dans les différents salons et couloirs, jusqu'à terminer en apothéose sur la scène elle-même, avec ce magnifique costume.
     
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    Ci-dessus, des costumes de l'opéra Boris Godounov. J'ai été très impressionnée par la qualité des costumes, par le choix des étoffes, par le travail des concepteurs et de petites mains de l'atelier de couture. L'exposition est ponctuée d'écrans sur lesquels sont diffusés des extraits des opéras dont on voit les costumes. Il y a également quelques maquettes, ces maquettes faites lors de la préparation de la mise en scène d'une oeuvre. Là encore, la diffusion du dvd permet de confronter le projet à l'oeuvre finale .
     
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    Les costumes sont donc exposés, mais nous pouvons également voir une reconstitution d'une partie de l'atelier de couture, avec la projection d'un court film montrant le chef d'atelier en train de concevoir la coupe d'un costume, et la reconstitution d'une loge d'artiste. Beaucoup de panneaux explicatifs également, pour retracer l'histoire du vêtement depuis l'antiquité, rappel historique nécessaire pour la compréhension des costumes présentés, qui sont le reflet des vêtements des différentes époques. Un peu à part, la présentation de quatre costumes conçus par Jean-Paul Gautier attire le public, bien sûr.
     
    Au final, une exposition que j'ai beaucoup aimée, à tel point que j'en ai perdu la notion du temps. Je suis ressortie, au soleil de la fin d'après-midi, un peu sonnée par tant de beauté. Cela m'a consolée de n'avoir pas vu, depuis  longtemps, d'exposition du musée Galliéra, à Paris, le musée Galliéra étant le musée de la Mode et du Costume. Bien sûr, les costumes présentés au grand théatre de bordeaux n'ont pas de vocation historique, ce ne sont que des costumes de théatre. Cependant, étant donné la qualité de leur confection et la volonté de leurs créateurs de rester dans une certaine vraisemblance, il est très intéressant de pouvoir les voir, et de plus on peut presque les toucher, alors que les vêtements présentés par Galliéra le sont souvent sous vitrine;
     
    J'avais prévu d'aller ensuite au musée d'Aquitaine voir l'expo sur l'art mystique africain, mais j'ai préféré rester sur cette expo géniale, dont je suis sortie les yeux pleins de lumières et de couleurs.

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  • On se connait depuis la seconde, au lycée. Parfois quelques années passent, parfois juste quelques mois sans que l'on se voie. Malgré tout le lien ne s'est jamais rompu et cet après-midi encore, nous nous sommes retrouvées pour de longues heures de bavardage. Les cheveux ont blanchis, les rides se sont creusées, les silhouettes se sont épaissies, et l'heure des bilans arrive. Mais pas d'amertume, ni de regrets, ou si peu, et puis la capacité encore à se projeter dans l'avenir, à défaut de rêves inaccessibles.


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  • SMS

    Slt mam. c bon pour

    vendredi y aura ma

    copine. jte propose kon

    aille mangé o resto c

    moi ki t invite. bisous

     

     

    Rien à dire. Ou plutôt tellement...

    J'avais juste dit à mon fils aîné "ce serait sympa qu'on dîne ensemble un de ces jours"  :-)

    Beaucoup d'émotion.


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  • Tu te retrouves seul pour la première fois de ta vie jeune padawan ? quadragénaire largué par son ex et qui se retrouve dans un T2  au deuxième étage sans ascenseur ou étudiant lâché par ses parents dans une chambre de 9 m² ? Alors lis : ceci est pour toi.

    Faire les courses

    Règle d'OR

    Ne jamais prendre plus que tu ne peux porter. Donc, pas de chariot. Deux poches. Quand elles raclent le sol, et que tes bras te semblent être devenus ceux d'un quadrupède arboricole, tu arrêtes tes courses. Et tant pis s'il te fallait aussi du dentifrice. De toute façon, le dentifrice est à l'autre bout du magasin : tiens-tu à refaire le magasin en sens inverse, avec ces deux poches que tu as déjà du mal à porter ?

    Parce que tes poches, non seulement tu les as trainées dans tout le magasin, mais il faut encore que tu les vides, que tu fasses la course avec la caissière qui va te balancer tes articles dans  n'importe quel ordre (règle numéro 2 : ranger tes articles avec ordre pour optimiser le moindre cm3 de tes deux petites moches), que tu re-remplisses tes poches, que tu les portes jusqu'au coffre de ta voiture. Arrivé chez toi, il faut aussi que tu les décharges, que tu les montes à ton étage, sans ascenceur, sans parler de ce c** d'architecte qui a installé dans l'entrée une foutue porte avec groom. Tu arrives à la porte, tu poses tes poches. Tu cherches tes clés (variante féminine, tu retournes ton sac et tu cherches tes clés). Tu ouvres la porte, tu la tiens avec le pied, tu fais un joli volte-face arrière pour tenir la porte avec le dos, tu attrapes tes poches, tu refais un joli volte-face (avant cette fois-ci) pour laisser la porte se refermer. Et tu te tapes l'escalier avec tes poches, et ton trousseau de clé entre les dents. Arrivé devant chez toi, tu poses tes poches, tu ouvres ta porte, tu reprends tes poches et tu vas les poser devant le frigo. Tu crois en avoir fini avec tes poches ? eh ! duschmol ! si tu poses tes poches devant le frigo tu ne peux pas ouvrir celui-ci ! allez, déplace tes poches une dernière fois :-)

    De toute façon, ce n'est pas la peine de prendre plus que tu ne peux porter. Puisque célibataire de quarante ans ou étudiant de 20, si tu es seul, tu dois avoir un frigo table-top. De quoi y rentrer une demi-plaque de beurre, une bière et une tomate. L'essentiel, quoi.

     

    Allez, pleure pas. Demain je te raconte comment faire marcher ta machine à laver !


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  • Bâti au XIIème siècle, détruit au XIIIème, rebâti au XIVème, remanié à la Renaissance... situé à 30 kms de chez moi... Et je n'y avais jamais été.

    Mais quand même, lire les Lettres Persannes sans mettre les pieds dans le château où elles ont été écrites...

    C'était le moment ou jamais !

     

    labrede2 (large)
     
    Le château de la Brède, où naquit et vécu Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu. L'extérieur est très beau, la structure médiévale a été conservée mais les remparts ayant été abattus, l'ensemble en a été allégé, et le château semble flotter sur la pièce d'eau, vestige des anciennes douves, qui l'entoure.
     
    labrede
     
     
    Visite guidée, assez décevante. D'abord l'intérieur est très laid. Comme au château de Pau, la mode médiéval en vogue au XIXème siècle a frappé, et il n'y a rien de plus laid que ce décor pseudo moyenâgeaux. Les murs de pierre ont été recouverts de plâtre peint imitant des boiseries, et aujourd'hui le plâtre s'écaille et se fendille. Les poutres ont été peintes de couleurs sombres. Bien que de nouvelles fenêtres aient été percées à la Renaissance, l'intérieur du château est très sombre, alors que de nombreuses pièces sont orientées au Sud. Et puis il règne une odeur de vieilles choses très désagréables. Le lit de Montesquieu est demeuré à sa place et en l'état. J'hésite entre admiration pour ces tissus du XVIIIème siècle en lambeaux, mais encore existants après tous ces siècles, et horreur pour ces loques poussiereuses.
     
    Ensuite, la visite porte sur les différentes pièces où Montesquieu a vécu et travaillé, sur la restauration du jardin, mais sur Montesquieu lui-même et le contenu de son oeuvre, rien n'est dit. A peine la guide mentionne-t-elle Les Lettres Persannes et L'Esprit des Lois. J'en apprendrais plus sur Montesquieu dans mon Lagarde et Michard, mais je  suis tout de même contente d'avoir fait cette visite, du reste fort agréable en ce jour de grand soleil. Maintenant que j'ai vu Montesquieu, je pourrais aussi pousser jusque chez Montaigne, on verra ça un de ces jours.
     
    Sept euros la visite. Je voudrais également aller au Musée d'Aquitaine (5 euros), au grand Théatre (5 euros), faire deux ou trois visites guidées de différents quartiers de Bordeaux (8,50 €). Qui a dit que la culture est à la portée de tout le monde ?

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  • Ces raisins là, on peut bien les regarder, on en boira jamais le vin...

     

    hautbrion
     
    Château Mission Haut-Brion
     
    (A portée de vélo, mais inaccessible !)

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  • gaz
     
    Les lignes géométriques de la flèche de la régie du gaz. Peu de bordelais la connaissent, en fait, car ils lèvent rarement les yeux sur ce bâtiment assez quelconque par ailleurs.

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  • Erigée dans les toutes dernières années du XIXème siècle, la colonne des Girondins célèbre les révolutionnaires Girondins, victimes de Robespierre. De part et d'autre de la colonne en pierre, deux fontaines, chacune ornée d'un groupe sculptural en bronze, l'un célébrant la Victoire, l'autre la Concorde. En 1942, ces ornements de bronze seront démontés, afin d'etre fondus pour l'industrie de l'armement. Toutefois, ils échapperont, assez miraculeusement, à la destruction. Les chevaux, en particulier, seront retrouvés un jour dans un hangar, et les sculptures vont être remontées dans les années 70.
     
    Dans mes affaires j'ai une photo de 1985 ou 86, de ces fontaines figées par le gel. Le froid avait supris tout le monde, les services municipaux n'avaient pas eu le temps d'arrêter les arrivées d'eau, et le spectacle fut magnifique. De grandes stalactittes ornaient les statues, c'était grandiose.
     
    Une vue générale de la colonne et de l'un des bassins :
     
     
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    Un des bassins :
     
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    Les deux bassins sont composés de figures différentes, mais sur un même principe : une figure principale autour de laquelle s'organisent des figures secondaires, puis des chevaux aquatiques jaillissent du groupe, au dessus du bassin, tandis qu'un dernier groupe de trois personnages émerge de l'eau. Les statues sont donc en bronze, un bronze patiné par l'eau, et habillé par le calcaire.
     
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    Un sein, triomphant pour l'éternité...
     
    gir sein
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Et un des chevaux, sorti d'un bestiaire fantastique.
    .
    gir cheval
     
     

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  • J'ai eu une petite inquiétude ce matin en me levant, une pointe de fébrilité comme lorsqu'une angoisse s'annonce, puis non, fausse alerte. Ouf.

    Je suis allée, comme prévu, au marché. J'aime bien aller au marché, pour l'animation, pour les fruits et légumes qui paraissent toujours plus naturels que dans les grandes surfaces. Aujourd'hui il y avait à la fois le stand libanais et le stand africain. J'en suis donc repartie avec du taboulé libanais, et des beignets de banane plantain. J'en suis également repartie avec des fraises (il n'y a qu'au marché que j'en achète, à un producteur local), des concombres et puis... une bouteille de punch africain. Je ne sais pas ce qu'il y a dedans exactement, il y a de l'ananas, de l'hibiscus, du gingembre. Comme dans la célèbre scène des Tontons Flingueurs, "il y en a aussi !". Je suis une inconditionnelle du gingembre. Ce punch, il est tout à fait artisanal. Il est vend dans une bouteille de rhum recyclée pour l'occasion. Il suffit d'ouvrir la bouteille et de sentir le parfum qui s'en échappe pour avoir immédiatement un sourire jusqu'aux oreilles ! Même pas besoin de le boire pour retrouver le moral :-)  (mais en boire - un peu - c'est pas mal non plus).

    En repartant du marché, comme d'habitude, une voiture s'est arrétée à ma hauteur, le conducteur était perdu. C'est régulier, comme je marche sur le trottoir il y a toujours un conducteur perdu pour s'arrêter à ma hauteur. Pas évident de renseigner les gens, ça me demande de réfléchir très rapidement et d'essayer d'être la plus claire possible dans mes explications.

    En marchant, comme d'habitude aussi, j'avais mille pensées à la minute. J'ai lu un article, hier, consacré à la méditation. C'est le contraire, c'est d'arriver à vider son esprit. Pour moi, ce n'est pas gagné. Pourtant il parait que c'est très bon, ce dont je ne doute pas.

    En rentrant, je me suis fait une assiette géante, cake au jambon (acheté en grande surface, j'avoue), beignets de banane, taboulé, gazpacho, fraises... Il faisait déjà très chaud et j'avais une grande envie de fraîcheur, coup de chance j'avais (je l'avais complètement oublié !) un petit pot de glace au lait d'amande, avec de petits morceaux de cornes de gazelle... un délice. Un peu de pub : ça se trouve chez Picard, et  ça vaut le détour (et le prix). Comme je prolongeais mon café à l'ombre du parasol, j'ai revu le petit lézard - ou son frère. Il a soudain fait un petit bond : il venait de voir une sorte de grosse fourmi, et l'a avalé aussi sec. Du coup, je me fais moins de souci : il y a de la nourriture pour les lézards sur ma terrasse. Mais je n'ai toujours pas compris comment un lézard peut se retrouver au second étage.

     

    Il faisait chaud cet après-midi, et j'avais la flemme : alors je suis allée à Bordeaux en tram. Pédaler au soleil, j'ai moins envie qu'autrefois, un peu marre de me brûler le dos à chaque fois (parce que j'oublie systématiquement ma crème solaire). En plus, j'ai perdu mon bob (au Costa Rica ?) et je n'ai plus rien pour me protéger la tête. Il faudrait que j'aille m'en racheter un, à Décathlon par exemple, parce qu'il faudrait aussi que je me décide à acheter ce qui va devenir obligatoire : un casque. J'ai en effet de plus en plus peur quand je fais du vélo, les voitures me frôlent trop souvent et trop près.

    A Bordeaux, j'ai trouvé ceci :

    marteau2
     
    Ce n'est pas exactement un marteau de porte, c'est sa trace.
     
    A Bordeaux j'avais donc prévu d'aller à l'office du tourisme. Et puis comme j'étais à côté, je suis allée faire un tour du côté de la place des Quinconces, pour aller photographier la colonne des Girondins. Je vais y consacrer un article.
     
    En rentrant, direction cinéma comme je l'avais prévu.Mais je m'étais trompée. Sept ans de réflexion, c'est mardi. Aujourd'hui, c'était Une Séparation, ce film iranien qui cartonne au box-office, comme on dit. J'ai décidemment beaucoup de retard dans mes compte-rendus.
     
    Je suis rentrée du ciné à pied, il faisait bon, j'en ai profité pour appeler mon frère numéro 2. Toujours aucune nouvelles de mon frère numéro 1. J'en éprouve tour à tour de l'incompréhension, de la colère, du chagrin. Surtout de l'incompréhension.

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  • bouquet
     
    C'était le bouquet de  la semaine, parce que depuis plusieurs mois, que je sois bien ou que je sois mal, j'essaie d'avoir toujours un bouquet chez moi.

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  • ... et j'avais oublié que le café accentue les crises d'angoisse. Or j'en bois pas mal en ce moment, le midi et le soir, alors que d'habitude je n'en prends que le midi. Si les crises d'angoisse persistent, il faudra que j'envisage de passer au décaféïné. La crise a duré jusqu'au cinéma, en fin d'après-midi. Demain j'espère un mieux, le samedi ayant longtemps été un jour plus difficile que les autres. Au programme, marché dominical, balade en vélo dans  Bordeaux - il faut que j'aille à l'office du tourisme récupérer le programme des visites guidées dans Bordeaux - et puis cinéma, à 17 heures il y a une séance du mythique Sept ans de réflexion, je ne peux pas passer à côté, d'autant que je ne l'ai jamais vu.

    Et merci Fabrice et Isabelle, votre sms, que j'ai découvert en sortant du ciné, m'a fait chaud au coeur.


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  • J'étais acoudée à la rambarde de ma terrasse juste au bon moment, ce soir, j'ai entendu du bruit dans les feuillages un peu plus bas, et je l'ai vu, petit éclair roux et blanc. Il a sauté dans l'acacia juste en face de moi, je l'ai aperçu entre les branches de sauts en sauts.

    Je l'avais espéré, vu le nombre d'arbres qui entourent la résidence, mais je n'osais y croire. Un écureuil ! De quoi terminer cette sale journée le coeur un peu plus léger.

    Un peu plus tard, j'ai entendu un véritable vacarme, un groupe de geais installés dans un arbre. Ca caquetait, ça criaillait. Dans ces arbres, acacia, érable, chênes, et d'autres aussi dont j'ignore le nom, il y a tout un tas de gros oiseaux. Merles, tourerelles, pigeons et, donc, des geais également. Ces gros oiseaux semblent effrayer les plus petits, malheureusement, car j'aurais aimé voir des rouge-gorges par exemple.  Et puis, cet après-midi, j'ai également vu quelque chose qui m'a surprise, compte-tenu que je suis au second étage. Un lézard qui courait sur ma terrasse. Cela m'a fait plaisir, j'ai toujours beaucoup aimé les lezards, et j'espère en voir d'autres. Le soir, quand la nuit tombe, je vois parfois de petites chauve-souris voleter. Cette résidence est vraiment bien, j'espère que j'y resterai longtemps.


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  • Comme je suis allée à l'Utopia cet après-midi, j'en ai profité pour dire à un des types qui tient la caisse que je trouvais pas vraiment bien que le Jean-Eustache et eux programment exactement les mêmes films. Il m'a répondu : "vous n'avez qu'à aller dans un seul cinéma."

    Le monde entier

    est un cactus...


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  • J'étais en super forme, avec un moral au plus haut pas plus tard que jeudi encore. Hier, comme je l'ai écrit hier soir, ce n'était plus tout à fait ça, mais ce matin, ça a été la cata. Il y avait longtemps que je n'avais pas eu un de mes samedi matin difficiles. D'abord, je me suis levée avec les cervicales en vrac (il y avait longtemps que cela ne m'était pas arrivé) et le léger mal au crâne qui va avec. Et puis surtout, le moral a chûté - mais hier soir quand je me suis couchée il était déjà descendu bien bas. La dernière chose que j'ai faite hier soir : écrire sur un papier : "appeler D. " (ma soeur), "appeler L." (un de mes frères), "appeler V." (mon autre frère). Tout en me disant : "et pourquoi on ne m'appelle pas, moi ?" Et comme la dernière pensée avec laquelle je me couche est toujours celle avec laquelle je me réveille le lendemain, le moral, donc, n'était pas top. Mais le pire c'est qu'au fil de la matinée une crise d'angoisse s'est installée, celle qui fait mal, qui paralyse, qui rend malade. Dans ces cas là, la moindre chose parait insupportable. On ne peut pas rester comme ça, on est fébrile et on a besoin de faire n'importe quoi pour échapper à la crise - pour s'échapper de soi-même en fait - et en même temps, l'angoisse étreint et met un tel poids dans chaque action qu'il est difficile d'arriver à trouver la volonté de bouger. Je suis quand même partie à la médiathèque, comme je l'avais prévu. Et en vélo, pas en voiture. Le vélo parce que c'est meilleur que la voiture, et parce que ça m'aide souvent à aller mieux. L'aller-retour n'a pas été suffisant, il aurait fallu que la médiathèque soit plus loin. Digression à propos de la médiathèque : elle est un peu loin de chez moi pour y aller à pied, mais à vélo c'est rapide, et en plus une piste cyclable part de chez moi et arrive quasiment à la médiathèque. Que rêver de mieux ?

    Il faisait bon, pas encore trop chaud et heureusement, j'ai remarqué que les crises d'angoisses sont particulièrement mauvaises quand il fait chaud. J'ai lutté, à la médiathèque, pour arriver à faire ce que j'avais prévu de faire. En effet, les crises d'angoisse me désorientent. C'est étrange, l'angoisse. Le mot laisse penser que ce n'est qu'un phénomène abstrait, un truc qu'on s'invente, que c'est "dans la tête". En fait c'est quelque chose de "vrai", on est réellement mal, oppression, désorientation, malaise...

    Elle était encore là quand je suis revenue, et, toujours à cause de cette fichue désorientation (je ne trouve pas d'autre mot. Disons que le cerveau fonctionne mal à ce moment là) je n'ai même pas pensé à prendre des Fleurs de Bach, que je voudrais bien tester sur ces crises, dès fois que ça marche. A défaut, j'ai allumé la télé, on en pensera ce qu'on voudra, mais la télé a un réel effet sur le moral et les angoisses. Dans ces moments là je me suis aperçue qu'il faut distraire le cerveau, c'est à dire l'occuper à autre chose. Il y a certainement une explication médicale à ce phénomène. Comme d'habitude, on trouve de tout sur le net mais on ne trouve pas tout, et je pense que même mon généraliste serait bien en peine de m'expliquer concrètement le mécanisme de l'angoisse. Je commence une psychothérapie en septembre, me débarrasser de ces crises d'angoisse est mon objectif premier.

     

    J'ai laissé un message sur le répondeur de mon frère n°2, envoyé un sms à mon frère n°1. J'ai appelé ma soeur, au bord des larmes,  en lui expliquant que ça me ferait plaisir de la voir, si elle en avait envie elle aussi, bien sûr. C'est compliqué, la famille, ça fait mal, la famille. Comme je lui ai dit : ça ne sert à rien d'attendre que les autres téléphonent, si on ne téléphone pas soi-même, parce que finalement, tout le monde s'attend. Et à force d'attendre, c'est comme ça que les liens se défont. Mais en même temps, quand les liens sont devenus si distendus, sur fond de relations familiales difficiles comme c'est le cas pour ma soeur, on ne sait jamais si cela fait plaisir à l'autre qu'on l'appelle, ou non, on ne sait pas comment on sera accueilli. Je souffre énormément de mes relations avec mes frères et soeur, ou, plutôt, du relâchement de mes relations avec mes frères et soeur.

     

    Cela va un  peu mieux, l'angoisse s'est presque totalement effacée. Je vais pouvoir aller faire mes courses plus tranquillement. Dans les choses qui accentuent l'angoisse, pour moi, il y a les courses en grande  surface. Je ne sais pas  pourquoi un acte aussi anodin a une telle conséquence. Je me retrouve en train de faire mes courses, avec l'angoisse qui m'étreint, et le cerveau en compote, en souffrance lui aussi. Difficile de parcourir les rayons de façon sereine, chaque pas est douloureux. Encore une fois, l'angoisse, c'est réellement quelque chose de physique.

    Comble de malchance, j'ai trouvé à la médiathèque le  programme du ciné Jean-Eustache (je fonctionne avec le Jean-Eustache à Pessac, et l'Utopia à Bordeaux), et la programmation est la même que celle de l'Utopia, Harry Potter mis à part (et je n'ai pas d'affinité particulière avec HP), et cette programmation n'est, en plus, pas folichonne. Quand je bossais à l'informatique, mon collègue Cléante m'avait dit un jour, d'un air désolé pour moi : "arrête d'aller voir ce genre de films, ça te fait du mal". C'était à la fois de l'humour, et en même temps, pas tout à fait. C'est vraiment que le ciné estampillé "art et essai", ce n'est pas très rigolo. Il y a deux semaines, un dimanche pluvieux, j'ai attéri dans un UCG pour voir Les Tuche, la dernière comédie française en date, et cela m'a fait le plus grand bien. Et je râle d'avoir loupé le dernier X-men.

     

    La crise d'angoisse de ce matin a eu un effet d'autant plus désastreux en ce début de vacances. Alors que je pensais passer deux semaines agréables, ciné, plage, visites guidées dans Bordeaux, expo (Afrique, Voir l'invisible, au Musée d'Aquitaine), dernières finitions dans mon appartement aussi (j'ai encore deux-trois cartons à ranger), j'apréhende maintenant d'avoir d'autres crises d'angoisse.

    En attendant, je pars faire mes courses, parce que j'en ai besoin, parce qu'il faut que je m'occupe aussi, et on verra bien comment ça se passe/en espérant que ça se passe bien.


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