• Rien de bien méchant. J'ai passé la soirée avec mes fils, chez mes parents, l'après est toujours un peu difficile.

    Quand nous allons dîner chez mes parents, mon fils aîné s'y rend directement depuis son travail, et moi je prends mon fils cadet chez mon ex-mari, et nous y allons tous les deux. C'est toujours l'occasion d'un moment privilégié entre lui et moi, mon fils est aussi bavard que moi, je crois qu'il est aussi attaché que moi à ces petits moments. Je ne conduis pas très vite, dans ces moments là, pour rallonger au maximum ce moment magique. Nous discutons intensément, il est intelligent et curieux et souvent un fil conducteur nous amène à débattre sur un sujet particulier. La dernière fois, je l'ai écris ici, c'était sur les rapports entre soi et autrui.

    Aujourd'hui, le débat portait sur l'homosexualité : nait-on homosexuel ou le devient-on ? est-ce que toutes les sociétés humaines ont des homosexuels ? pourquoi a-t-on l'impression qu'il y a plus d'homosexuels que dans les époques passées ? etc. J'essaie de répondre en mettant les choses en perspective, en ayant des réponses les plus ouvertes possible. Ce n'est pas évident de parler de certaines choses, quand on est ado, alors je m'efforce de répondre autant que je peux à toutes ses questions. Ce ne sont pas toujours que des questions d'ailleurs, il y a aussi un réel échange entre ses points de vue et les miens. De fil en aiguille, on a même abordé la question de la transformation physique transexuelle. A son âge, on se pose des questions et on entend beaucoup de conn*** ; je lui expliqué les différentes étapes hormonales et chirurgicales, parce que je pense que la connaissance évite le préjugé, et j'ai encore mon rôle de mère à jouer, même si je ne suis plus là au quotidien, j'essaie de compter encore dans l'éducation de mes fils.

    Le dîner a été plutôt rapide, mon fils aîné a passé son temps (il faudra que je l'engueule) à échanger des sms avec sa nouvelle petite amie, ma mère n'était pas bien, et mon père fatigué, et mes deux fils avaient chacun des copains à rejoindre ensuite. Mon fils aîné est reparti, puis après avoir débarassé je suis rentrée avec mon cadet, que j'ai laissé un peu avant chez moi, chez un ami, donc. J'étais un peu triste après l'avoir laissé, j'ai un attachement pour mon second fils assez viscéral. Ce n'est pas que j'en préfère l'un à l'autre, mais les relations que j'ai avec l'un  ne sont pas les mêmes que celles que j'aie avec l'autre, elles ne se nourrissent pas des mêmes choses, et c'est normal, chaque enfant est différent. Il faudrait que j'essaie de trouver des moments seule à seule avec mon fils aîné, mais il a une vie tellement pleine, entre le travail, ses copains, ses cousines... ça risque d'être difficile. En lui proposant une séance de shopping, peut-être... il aime bien ça !

    Avant celà, la journée n'avait pas été simple, je me suis pris la tête parce qu'on me proposait un petit chat, et que je ne savais pas quoi répondre, au début j'ai dit oui, puis finalement j'ai dit non, cela m'a contrariée de ne pas savoir ce que je veux en fait. Ca parait anecdotique et sans importance. Je pense qu'en effet j'ai fait tout une montagne de pas grand'chose. Parce que je suis comme ça, aussi, à me torturer le cerveau parfois, ce n'est pas pour rien que je dis souvent que je me fatigue moi-même et que parfois, ou souvent, je ne m'aime pas.

    Et puis ce soir, en rentrant chez moi, outre que j'avais laissé mon fils avec le chagrin que cela me cause, j'étais travaillée par l'état de santé de ma mère. Ma mère est atteinte de la maladie de Parkinson. Ce n'est pas une maladie mortelle. C'est une maladie neurodégénératrice. On associe toujours parkison à des tremblements, en fait ce n'est pas ça. Les tremblements sont un symptôme, mais pas le seul, et les tremblements sont souvent masqués par les médicaments. Masqués, pas soignés, parce que la maladie de Parkinson ne se guérit pas, les médicaments visent, au mieux, à atténuer les symptômes de la maladie et rendre la vie du malade supportable. La maladie continue à évoluer. Jusqu'où ? je ne sais pas, justement, et c'est ce "jusqu'où" qui me travaille. On trouve de tout sur le net, mais si on trouve de tout on ne trouve pas tout, et je n'arrive pas à savoir ce qui va se passer, comment la maladie de ma mère va évoluer concrêtement, quotidiennement. Elle a de plus en plus de mal à coordonner ses mouvements, à se mouvoir, je ne parviens pas à savoir si ses fonctions cérébrales sont, ou non atteintes (pour parler plus directement, si elle a toujours toute sa tête ou pas). Alors pour être franche, les questions que je me pose sont : jusqu'où va aller la dégénérescence ? combien de temps cela va-t-il encore durer ? Ce genre de questions pourra révolter. Il faut vivre avec un malade parkinsonien pour comprendre à quel point cette maladie est terrible, et comprendre que ces questions se posent forcément à ceux qui sont dans l'entourage proche du malade. Sans parler du malade lui-même bien sûr, qui se voit perdre son autonomie petit à petit, qui se voit devenir grabataire sans pouvoir rien y faire, qui sait qu'il se retrouvera dans un fauteuil roulant, puis finalement recroquevillé dans un lit ; inutile de dire que ma mère prend aussi des médicaments contre la dépression et les angoisses. Pas question de me plaindre, pas question pour mon père non plus, qui vit cela au quotidien, jours et nuits. Il n'est pas malade mais il vit avec une malade. Autant dire qu'ils sont deux galériens attachés au même banc. Jusqu'où, jusqu'à quand.


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  • B - Boulot. Il faudra que je fasse un article consacré aux conditions de travail du service dans lequel je bosse désormais. Car c'est un service particulièrement déshérité, par rapport à d'autres de l'entreprise.

    C - Café. Je me suis mise au café, le soir, un moment que j'aime prolonger. Du café costaricien, parce qu'il est bon, c'est vrai. Ca me met en pleine forme le soir. Le lendemain matin, pour me lever, c'est une autre histoire.

    C - Chat. J'ai la possibilité d'adopter une petite chatte qui pourrait bien ressembler à la Biscotte de l'été dernier. Ce que je peux regretter cette chatte si particulière, fascinante, dans sa façon d'être et de se déplacer ! Je réfléchis, j'hésite. Même un chat, c'est déjà un fil à la patte. Or je vis sans contraintes - autres que le boulot - et je trouve que cela n'a pas de prix.

    F - Fac. Je prie le Grand Manitou là haut que ça marche, mon inscription. Parce que je suis très motivée. Pour dire, j'ai commencé, non par Mauriac, trop facile, mais par Montesquieu et ses Lettres Persannes. Et pour l'occasion, j'ai ressorti mon Lagarde et Michard. Il faut que j'aille m'acheter un cahier pour commencer à bosser sur le bouquin (fiches sur les personnages, classement des différents thèmes...). Je suis vraiment motivée. J'ai finalement réussi à imprimer discrètement une partie de la brochure présentée sur le site de la Sorbonne, les parties consacrées au programme de la Licence, et c'est marqué en toutes lettres : le latin n'est pas obligatoire !!! (mille merci, Julie)

    I - Inscription. C'est la période. Mon fils cadet a décroché son bac, avec mention Bien (et à mon avis, avec un peu de travail, il aurait décroché la Très Bien). Maintenant, il faut qu'il poursuive. Quelque part. Cela fait deux ans que je lui conseille de faire des études en alternance. Il n'a pas voulu en entendre parler, malgré les nombreuses fois où je suis revenue à la charge, persuadée que ce serait une bonne chose pour lui. Mais il s'accrochait à son idée de faire un BTS en lycée, sans alternance. Et puis, finalement, en début de semaine, il  m'a annoncé qu'il envisageait de faire un BTS... en alternance. Bon. Le tout c'est de trouver, maintenant, fin juillet, une entreprise. Depuis plusieurs mois, je suis son orientation, à distance bien sûr. Pas facile de suivre ça de loin, je culpabilise (toujours et encore) de n'être pas présente près de lui pour cela (comme pour tant d'autres choses). Difficile aussi de ne pas le "gonfler" en lui parlant toujours de ça à chaque fois que je le vois. J'espère au moins que ça lui prouve que je continue à m'attacher à ce qu'il fait, à son présent et à son avenir.

    L - Lunettes. Contre toute attente, je me suis parfaitement adaptée, et de suite, à mes nouvelles lunettes, aux verres progressifs. Même si je trouve ça un peu bizarre d'être dans le flou selon comment je regarde. Mais je trouve une nette amélioration en ce qui concerne la vue de près !

    M - Marcel. Un poisson, ça dort de temps en temps. Il se pose sur les feuilles d'une des plantes aquatiques, et il dort.  C'est la première fois que je vois un poisson dormir, alors je trouve ça rigolo (il m'en faut peu).

    T - Temps. Pourvu qu'il fasse beau pendant mes vacances, et même plus longtemps.

    V - Vacances. A la fin de la semaine. J'aimerai bien retourner à Contis, mais une semaine (et en admettant que j'arrive à trouver une location, en cette période en principe tous les campings sont pleins) me paraitrait un peu long et puis,surtout en fait, j'aimerai faire plein de choses pendant ces deux semaines, qui vont trop vite passer . J'appellerai quand même le camping où j'étais pour savoir s'ils ont de la place pour de courts séjours de deux/trois jours. Sinon, j'irais y passer une journée, ou deux, s'il fait beau. Deux semaines, ça va être court. Quand j'ai posé mes congés, je pensais que, seule, poser plus risquait de m'occasionner des angoisses si je restais trop longtemps seule. Je constate qu'il n'en n'est rien, il me tarde d'être en vacances, et je sais maintenant que j'aurais apprécié trois semaines. Je pense donc que l'an prochain je prendrais trois semaines d'affilée, à moins que je fasse deux semaines début juillet, puis  deux semaines mi-août, ça doit être sympa aussi de partir deux fois en été. Je vais essayer de "bouger" pdt ces deux semaines. J'aimerai en profiter pour faire ce que j'ai toujours remis au lendemain (et donc, jamais fait) : les visites de Bordeaux proposées par l'office de tourisme. Même si je connais bien Bordeaux, c'est autre chose de le découvrir en visite guidée. Je prévois en particulier une visite du grand théatre, dans lequel je n'ai jamais mis les pieds. Seul hic : la culture, quoi qu'on en dise, c'est cher. 8,50 euros chaque visite, ce sont des vacances qui  vont me coûter cher. Sans compter la visite de l'exposition "Afrique, voir l'invisible" au musée d'Aquitaine. Sans oublier, bien sûr, les séances de ciné. Mardi prochain, dernière séance de Sept ans de réflexion, que je n'ai jamais vu, même si, comme tout le monde, je connais la photo mythique de Marylin et sa robe blanche au dessus de la bouche du métro. Et puis si je n'en profite pas pour me mettre à jour, sur mon blog ! Je voudrais y mettre mes photos du Costa Rica, faire un article, donc, sur le boulot, mettre des photos de Contis, aussi, rattraper mon retard dans mes compte-rendus de lectures et des films vu ces dernières semaines...

    V - Vivre. Et en être heureuse.


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  • Fac

    Aujourd'hui, j'ai envoyé ma demande d'admission à l'inscription en fac de Lettres de Paris 3. J'espère que ça va marcher. Comme j'ai de l'espoir, j'ai regardé hier soir dans ma bibliothèque à la recherche des oeuvres au programme. Surprise, j'en ai plusieurs, qui viennent donc de trouver une place à côté de mon lit. Autre surprise : j'ai même trouvé Thérèse Desqueyroux, de Mauriac, que j'étais persuadée de ne pas avoir, que je ne me souviens même pas avoir acheté, je vais donc avoir le  plaisir de le relire, je vais peut-être même commencer par celui-là.  En attendant que je me mette à Phèdre, aux Lettres Persannes et autres joyeusetés. Pas de Balzac en vue, et encore moins de Stendhal, ouf !


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  • Il pleut. Et pas qu'un peu. Oui, je sais, ce n'est pas original de dire ça en ce moment. Mais je travaille pour la postérité : au siècle prochain les archéologues du futur, décryptant les millions de blog de notre début de XXIème siècle se passionneront certainement pour les aléas météorologiques du réchauffement climatique.

    (dans le genre : un article pour ne rien dire)

    En attendant, certaines ont ressorti les bottes, je ne vais pas jusque là, mais aujourd'hui j'ai regretté d'être en chemisier et non en pull.


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  • J'étais en voiture, France Culture dans l'autoradio - une chance car je ne l'écoute quasiment pas en ce moment - il était un peu moins de 19 h et là, l'animatrice, non, pas d'animatrice sur France Culture, une intervenante, annonce que l'émission à venir est... la reprise des cours de l'université populaire de Caen, avec une nouvelle saison de la contre-histoire de la philosophie par Michel Onfray  :-)  Une nouvelle année consacrée au XXème siècle, qui promet d'être passionnante  :-)  cette première heure de présentation du programme de l'année à venir étant déjà formidable !


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  • Ce matin, je me suis levée encore plus tard qu'hier : 11 h ! Alors, moi qui aime tant traîner au petit-déjeuner, j'ai du accélérer un peu, parce que je voulais aller au marché. J'y suis partie, sous une petite pluie désagréable, et ne pensant rien ramener. Finalement, j'en suis revenue les bras chargés : des petits concombres (à peine plus gros que des cornichons, ils sont délicieux), des fraises (une envie de vitamines estivales), des piments doux (pour aller avec les concombres), des beignets de bananes plantains et un bouquet de fleurs. Un mélange audacieux que j'ai composé moi-même : chrysantèmes verts et dalhias pompons rouges. Quand aux beignets de bananes plantains : le stand libanais n'était pas là ce dimanche, mais le couple franco-africain est revenu, après un petit passage sur les marchés de la côte. Pour mon plus grand plaisir ! j'arrivais tard, j'ai eu droit à la toute dernière barquette de beignets, la semaine prochaine j'essaierais d'y venir plus tôt, pour me prendre un plat de poulet mafé. Et une bouteille de punch au gingembre ! il me donnait bien envie, ce punch, ce matin, mais je n'avais plus assez d'argent sur moi - au marché c'est fou ce que la monnaie part vite.

    Je suis partie un peu tard pour ma promenade en vélo - j'avais du ménage à faire ! Direction la rue de Cheverus, à Bordeaux pour y photographier une installation étrange :

    instal1

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    instal2
     
    Vu de loin, on dirait une sorte de lèpre sur les murs, comme ces champignons qui poussent sur les arbres. Vu de près, il s'agit de demi-cercles de polystyrène collés sur les murs de ce vieil immeuble inhabité. Rien n'indique l'origine ni le sens de cette installation, la seule du genre que j'ai vue pour l'instant. Comme c'est collé sur un vieil immeuble, personnellement j'y vois une analogie avec les champignons qui colonisent les troncs des arbres vieillissants. Une façon de dénoncer l'état de certains immeubles bordelais ?
     
    Et puis un peu plus loin, j'ai renoué avec une vieille habitude un peu perdue de vue...
     
    marteau (medium)
    .

    Et celui-là, tout de même... c'est celui du Palais Rohan, autrement dit... la mairie de Bordeaux.

     

    Le temps n'était cependant pas ensoleillé, c'est le moins que l'on puisse dire : à l'aller comme au retour, j'ai essuyé deux averses assez fortes.

    En rentrant chez moi je me suis attaqué à une activité sérieuse autant qu'importante : la lecture de la nouvelle gazette de l'Utopia, prise hier au cinéma, à peine sortie des presses, encre encore fraîche (et donc, doigts tous noirs après l'avoir feuilletée !). La gazette de l'Utopia, c'est toujours un moment important pour moi. Je m'en lèche les babines comme une vieille chatte gourmande. Je la parcours dans un sens, dans l'autre (elle est imprimé une moitié dans un sens, une moitié dans l'autre, autrement dit quand on arrive au milieu il faut la retourner et la reprendre depuis la couverture. Mmmm je ne suis pas sûre d'avoir été claire, là ? Pas grave, l'essentiel c'est de la lire, cette gazette !) Bref, je la lis, je la relis, puis me plonge dans la grille de programmation pour savoir quels films je vais aller voir, et quand.  C'est tout un rituel, en fait. A chacun sa cérémonie du thé !


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  • Ce matin, je me suis levée relativement tard - 10 heures - c'est à dire juste la bonne heure quand on est fatigué. Après tant de jours de pluie, il faisait beau dehors, et je suis sortie sur la terrasse humer l'air du matin. Il faisait étonnament doux, et j'ai regretté que la table de jardin soit mouillée, j'aurais aimé pouvoir déjeuner dehors. J'ai tout de même fini de boire mon thé, les coudes sur la rambarde, en contemplant les arbres qui m'entourent. En étant au second étage, j'ai un peu la tête dans les arbres, j'aime beaucoup cette sensation. Je me suis préparée tranquillement, mais sans trop traîner, j'avais prévu de déjeuner ce midi avec mes parents. Au retour, en milieu d'après-midi, j'ai pris le tram pour aller à Bordeaux, direction l'Utopia, comme tous les samedi après-midi. Tram plein, ce qui m'a étonnée, et pour cause : en arrivant à Bordeaux je me suis trouvée en pleine braderie, braderie qui clôture chaque année la période des soldes. Rien d'intéressant, mais  beaucoup de monde, difficile de marcher rue Sainte-Catherine, heureusement que je n'étais pas pressée, j'étais en avance pour la séance. Heureusement car la salle était pleine, pour une des dernières séances de Beginners, un joli film tout en demi-teintes.

    Beginners, c'est la rencontre d'un homme et d'une femme, Oliver et Anna, ou comment débuter une relation quand on est fragilisé par les échecs précédents, et marqué par les relations avec ses parents. De plus, Oliver vient de perdre son père, il est en plein travail de deuil. Il a accompagné son père dans les derniers mois de celui-ci. Le film raconte à la fois la relation naissante et ces derniers mois, par des flash-backs fréquents, qui expliquent et soulignent la fragilité d'Oliver. Le duo Ewan McGregor/Mélanie Laurent fonctionne bien et j'ai passé un bon moment. Le film est moins triste que l'on pourrait le penser, notamment en raison du personnage du père, celui-ci étant homosexuel et ayant fait son coming-out à 73 ans, après la mort de sa femme. Cela donne l'occasion de scènes un peu drôles, qui évite au film d'être trop triste et pesant. A souligner la BO, agréable, avec quelques morceaux de jazz, je veux dire de "vieux" jazz, et j'ai bien aimé.

    Je suis sortie du cinéma un peu tard, dans l'après-midi finissant, toujours ensoleillé.

    Ce soir j'ai fait le tri des (très) rares photos de mes fils que j'avais d'eux, mon ex-mari ayant gardé toutes nos photos, et je les ai mises dans un pêle-mêle, il ne manque plus qu'un clou pour l'accrocher au mur !

    Comme je cherchais dans mes cartons si j'avais éventuellement d'autres photos de mes fils (hélas non), j'ai découvert que j'ai perdu mon diplôme du bac, quelque part dans mon dernier déménagement. J'espère que cela ne me compliquera pas trop la réinscription en fac.

     

    Dans mes cartons j'ai également retrouvé un poème d'une poètesse iranienne, Forough Farrokhzad, poème que j'avais découvert il y a déjà plusieurs années dans un film d'Abbas Kiarostami. Je crois que j'avais vu ce film dans la très belle, bien que vieillissante, salle du cinéma Jean-Vigo, aujourd'hui disparu. Je n'étais pas seule. Ce poème a d'autant plus d'importance pour moi.

    Dans ma nuit, si brève, hélas,

    Le vent a rendez-vous avec les feuilles.

    Ma nuit si brève est remplie de l'angoisse dévastatrice

    Ecoute ! Entends-tu le souffle des ténèbres ?

    De ce bonheur, je me sens étranger.

    Au désespoir je suis accoutumée.

    Là, dans la nuit, quelque chose se passe

    La lune est rouge et angoissée,

    Et accrochée à ce toit

    Qui risque de s'effondrer à tout moment.

    Les nuages, comme une foule de pleureuses,

    Attendent l'accouchement de la pluie,

    Un instant, et puis rien.

    Derrière cette fenêtre

    C'est la nuit qui tremble

    Et c'est la terre qui s'arrête de tourner.

    Derrière cette fenêtre, un inconnu s'inquiète pour moi et toi.

    Toi, toute verdoyante,

    Pose tes mains - ces souvenirs ardents -

    Sur mes mains amoureuses

    Et confie tes lèvres, repues de la chaleur de la vie,

    Aux caresses de mes lèvres amoureuses

    Le vent nous emportera !

    Le vent nous emportera !


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  • La résidence dans laquelle je vis désormais est toute neuve, les travaux n'étaient pas encore terminés lorsque j'ai emmenagé, les ouvriers sont revenus cette semaine pour certaines finitions du bâtiment, et doivent encore revenir. Mais voilà, on ne dirait pas que cette résidence est neuve. Les couloirs et l'escalier sont sales, bien qu'une femme de ménage vienne une fois par semaine, et les murs sont déjà abîmés. Je soupconne un de mes voisins de monter son vélo jusqu'à son appartement (alors que nous avons un local à vélo fermant à clé à notre disposition au rez-de-chaussée !), sans se préoccuper d'abîmer les murs de la cage d'escalier qui est forcément trop étroite pour celà. C'est lamentable. Nous avons la chance d'être dans une belle résidence neuve, et certains la dégradent déjà  :-/  lls n'ont, accessoirement pas compris que ce genre de choses (nettoyage, remise en état) vont se répercuter sur les charges annuelles ! Bref, ça me fait râler. Pas tant pour les charges que pour l'environnement, qui pourrait être tellement agréable !

    Une anecdote, qui n'a pas grand chose à voir avec ce que je viens d''écrire : le terrain de la résidence est bordé, sur  un côté, par une limite naturelle, celle d'un petit ruisseau, le Serpent, un des quelques ruisseaux alimentant Pessac autrefois. Il est encore à l'air libre sur certaines parties, celle où j'habite justement, ainsi que dans un parc un peu plus loin. En raison de la sécheresse, il se réduit en ce moment à quelques flaques boueuses, mais j'espère le voir un peu plus rempli l'hiver prochain. Bref, comme j'ai déjà habité dans le quartier, quelques années pendant mon enfance, le Serpent, je le connaissais déjà. Notamment pour avoir tenté de l'enjamber un jour, et m'être retrouvée un pied dans l'eau ! Comme quoi, le "plouf" de l'autre jour, ce n'était pas une grande première pour moi !


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  • Je pensais avoir pourtant bien choisi mon moment, 19 h ce soir juste avant de partir, pour imprimer le programme de la licence de Lettres modernes de la Sorbonne (merci Julie). Pas de chance, comme la photocopieuse achevait de sortir les feuilles, une des managers s'est ramenée en demandant ce que c'était que toutes ces feuilles. J'ai joué l'innocente "Mais qu'est-ce donc ? oh, sûrement quelqu'un qui imprime des trucs perso, et en plus ça m'empêche d'éditer mon dossier !" Je ne sais pas si j'ai eu l'air vraiment convainquant, mais, surtout, je n'ai pas pu récupérer le programme ! Ca part mal, je ne sais pas trop comment je vais faire, déjà que je pense être plus ou moins en retard pour l'inscription... Mon ordi touche là sa limite, il supporte mal l'affichage en format pdf, et je n'ai pas d'imprimante, du reste une imprimante  perso ne serait pas suffisante pour imprimer le dossier du programme, ou, plus tard, les cours. Mais peut-être que sur le campus ici, je pourrai trouver un magasin qui fait des photocopies et des impressions, peut-être qu'en enregistrant les fichiers pdf sur une clé usb, je pourrais les imprimer ensuite. Idée à creuser. Avant ça, il faut que je me bouge un peu plus activement pour l'inscription. Et d'abord, retrouver dans mes cartons les papiers dont j'ai besoin pour ça (par exemple, mon relevé de notes de mon... baccalauréat.).


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  • Il y a quelques jours, j'ai voulu faire un peu d'humour (très) noir. Mais mes collègues autour de moi m'ont regardée d'un air horrifié, et  j'ai bien compris qu'avec les filles, on ne peut pas rire de tout, alors que mes collègues masculins du service informatique, eux, auraient ri, voire même surrenchéri. Et heureusement que seules mes collègues à proximité m'ont entendue, sinon je me serais grillée avec l'équipe entière :-(   Les filles, c'est chichiteux. En plus, vu le volume de dossiers à traiter, elles sont à cran quasiment tout le temps.

    Du coup, quand je suis tombée hier après-midi sur le dossier de Monsieur Battman (authentique), j'ai rigolé toute seule en douce.


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  • En ce moment même, sur la 3. Vu au ciné lors de sa sortie. Meryl Streep et son brushing ridicule. Mon Dieu comme je m'étais ennuyée pendant ce (trop) long film aux 11 Oscar (ceci dit, celui de la meilleure photographie était mérité) ! D'ailleurs, je vais aller me coucher, parce que demain matin je vais encore être fatiguée. Quoique demain, je peux me lever plus tard, je suis "de soir", c'est à dire que je bosse jusqu'à 19 heures... :-/


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  • B - Boulot. Ouais, en attendant, je suis crevée. On bosse à la chaîne, en ce moment, pour rattraper un retard considérable, et c'est encore plus difficile et fatiguant que d'habitude.

    C - Cinéma. Un oeil sur la télé, pour Jaffa, un autre sur le blog. Jaffa, avec Dana Ivgy et Ronit Elkabetz (ah, Ronit Elkabetz !).Vu au ciné lors de sa sortie. Les filles d'Israël ont de beaux cheveux. Jaffa, l'amour contrarié entre une jeune juive et un musulman. Ronit Elkabetz y incarne une mère outragée tout droit sortie d'une tragédie antique, y compris dans son excessivité. Dana Ivgy, qui jouait déjà sa fille dans Or, mon Trésor, est magnifique dans sa simplicité et sa retenue. La réalisation est minimaliste mais efficace, le film est un drame mais sans pathos, la narration se suffit à elle-même. J'aime beaucoup les films israéliens. C'est toujours une atmosphère particulière. Un aspect que j'aime bien : les décors. Ou, plutôt, l'absence de décor. Les films semblent être tournés dans de vraies maisons, de vrais appartements, dans le fouillis et l'usure d'une habitation habitée au quotidien. Quand à Ronit Elkabetz, elle est "nature", sans artifice, elle ne dissimule pas son ventre ni sa cellulite, à mille lieues des actrices de nos écrans occidentaux. Je n'avais pas particulièrement été emballée par ce film lorsque je l'avais vu, mais je suis très contente de l'avoir  revu ce soir, il vaut bien mieux que le souvenir que j'en avais gardé. Cet été là, le cinéma Jean-Eustache avait programmé un cycle Ronit Elkabetz, j'avais bcp apprécié, cette année c'est un cycle Billy Wilder, ça m'inspire moins, trop "classique", et puis il s'agit de films déjà vus et revus, j'aurais aimé un cycle permettant de découvrir des films plus confidentiels. Dans un genre radicalement différent, j'ai entendu  une chanson de Benjamin Biolay ce soir sur Radio Nova. C'était la première fois que je l'entendais, Biolay pour moi c'est surtout un acteur que j'ai beaucoup apprécié dans Pourquoi tu pleures, et, avant ça, dans le très beau et trop confidentiel Stella. Benjamin, laisse tomber la chanson et revient vite sur  les écrans !

    E - Eté. Oui, en fait on pourrait me dire "mais qu'y a-t-il de particulier à être seule l'été ?". Je ne sais pas. Mais l'été tout parait différent, et ça aussi. Pendant mes deux jours de vacances, seule à Contis, j'ai vraiment trouvé ça génial de pouvoir faire ce que je voulais, quand je voulais, sans concession ni compromission. Prendre mon parasol en plein aprés-midi pour aller bronzer, à moitié à poil, sans me soucier du regard des autres, je ne l'avais jamais fait. L'hiver, on est plus dans le quotidien, dans la routine. Le cinoche toute seule, ça fait des années que je fais ça, été comme hiver, et c'était déjà le cas lorsque j'étais en couple, ce n'est pas une conquête pour moi, ou du moins cela l'a été, mais justement lorsque j'étais en couple. Malgré cela, je salive déjà à l'idée de mes vacances à venir, espérant me consacrer pleinement au ciné, puisque maintenant, avec mes nouveaux horaires au travail, je suis désormais limitée à la séance du samedi, fini les séances de 17 h en semaine.

    L - Lunettes. J'apréhendais le passage aux verres progressifs, ça ne se passe pas trop mal, mais j'ai quand même du mal à m'habituer à la nouvelle correction de mon astygmatisme et au nouvel équilibrage de mes verres. Et puis ma nouvelle monture me fait un peu mal. Quand j'étais enfant, c'était une vraie galère, les montures étaient plus lourdes, plus rigides, quand j'en changeais j'avais mal au nez et derrière les oreilles pendant plusieurs jours, une vraie galère, on n'imagine pas comment ça pouvait être pénible, les lunettes, à l'époque.

    M - Marcel. J'ai oublié de dire qu'il me reconnait quand j'arrive.

    R - Radio. Je suis cyclique. Après avoir passé des mois à écouter France Culture le soir en quittant le boulot, et FIP en y allant  le matin, j'écoute maintenant Radio Nova. Le seul problème c'est que je ne trouve jamais leur programmation dans les bacs de la médiathèque. Pas de cours de l'université populaire de Caen cet été sur France Culture, plus de Michel Onfray, snif. Heureusement que Michel Onfray, lui, il est dans les bacs de la médiathèque ! Et puis j'écoute aussi un album de Louise Attaque et je trouve que Gaëtan Roussel y était meilleur que dans son album solo.


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  • B - Boulot. Huit heures par jour, une productivité à tenir, une pause repas qui n'est pas reposante, à une heure que je ne choisis pas, au moment d'affluence maximum à la cafèt. Dans ces conditions, il me tarde mes prochaines vacances, les deux premières semaines d'août, ce sera trop court. J'avais posé deux jours fin  août, pour un week-end prolongé, ces jours m'ont finalement été refusé, pas possible de poser des jours autre que les vacances durant la période estivale. Ah, nostalgie du temps où je travaillais à l'informatique ! mais je ne me plains pas, c'est le prix à payer pour mon retour sur Bordeaux, et en travaillant dans ce service, en première ligne en terme de productivité, je suis à l'abri, je pense, du plan social qui aura bien lieu un jour où l'autre.

    C - Cinéma. Il ne faut pas croire que je n'y aille plus. J'ai simplement beaucoup de retard dans mes compte-rendus. A ma décharge, la  mise en place de la nouvelle version de Kazéo m'a fait perdre une semaine d'écriture sur mon blog.

    C - Colette. L'auteur. J'ai retrouvé le plaisir de ses textes. Qu'elle exalte la nature ou qu'elle se livre à une étude minutieuse des personnes qu'elle croise, j'adore son écriture, riche et sensuelle. Après Colette, changement de programme complet, je lis Pyongyang, de Guy Delisle, une sorte de BD qui raconte l'expérience de l'auteur découvrant la capitale nord-coréenne. A découvrir. Humour sarcastique, qui remplace bien des discours.

    E - Embouteillages. Je ne comprends  pas. Nous sommes en période estivale, après le 20 juillet c'est la période la plus importante des vacances, or en ce moment je rencontre autant de circulation qu'en temps normal. Presque 3/4 d'heure pour aller de Mérignac à Pessac, au ralenti et à touche-touche, c'est incroyable et désespérant. On est pas loin de la saturation totale du réseau routier. C'est aussi très stressant. Toujours pas question de prendre le vélo, c'est trop dangereux.

    E - Eté. Mon premier été toute seule. Et tu sais quoi ami lecteur ? et bien je trouve ça très agréable

    F - Fils. Vendredi dernier ils sont venus dîner chez moi, pour la première fois. Depuis 18 mois que leur père et moi nous sommes séparés, j'ai dû dîner seule avec eux à peine 3 fois, vu que j'ai vécu chez mes parents puis à Pau. Ca a été un repas agréable, bien que trop court, mon fils aîné devant aller au cinéma... avec sa copine. C'est tout récent et cela m'a fait chaud au coeur d'être une des premières personnes à savoir qu'il a une nouvelle petite amie,ça m'a fait plaisir qu'il me fasse encore confiance, qu'il me fasse encore de petites confidences. C'est quelque chose que j'aimais tellement quand je vivais avec eux, ces petits moments de confidences.

    L - Lunettes. Je voulais prendre des photos, mais je ne sais pas où j'ai mise mes paires de lunettes précédentes. Alors j'explique. Disons que depuis presque 10 ans, j'ai successivement eu des lunettes couleur framboise, puis prunes, puis cerise. Cette fois-ci je tourne la page, et ai adopté une paire gris-bleu dont je suis plutôt contente. Et puis surtout j'ai changé de forme, ras-le-bol de la mode des lunettes rectangulaires. Qui, de plus, ne sont pas pratiques pour les myopes (mais ça, les stylistes s'en moquent bien). Donc la forme de ces nouvelles lunettes est un peu plus ronde. Mais le grand changement, la  grande étape à franchir, c'est surtout qu'il s'agit de verres progressifs. Même si je râle, il faut bien que je regarde les choses en face - c'est le cas de le dire ! Je suis devenue presbyte, et non plus seulement myope et astismagte (ça s'écrit comment ?).

    M  - Marcel. Il  va bien. J'ai eu un peu peur, au départ, parce qu'il ne mangeait pas. Mais c'est bon, il a retrouvé l'appétit. Et sur les conseils du spécialiste du Betta, monsieur l'Homme des Cavernes, j'ai installé, derrière son aquarium, un miroir, pour qu'il se sente moins seul. Et ça marche :-)

    M - Marché. J'ai retrouvé le chemin du marché dominical. Quand je vivais dans mon studio, il était juste au pied de la résidence, maintenant j'en suis un peu plus loin mais à portée de jambes tout de même. J'en ai retrouvé l'ambiance avec plaisir. La semaine dernière j'y ai trouvé des tomates noire de crimée, pas bio mais tant pis, et puis de tous petits concombres délicieux. Je regrette le stand d'un cuisinier africain, découvert l'été dernier, qui proposait, entre autres, de délicieux beignets de banane plantain (j'adore la banane plantain). A la place, un stand de spécialités libanaises, bonnes bien que trop chères à mon goût.

    O - Orteil. Il a repris une taille et une couleur normale, mais il me fait encore mal. Mais finalement, plus de peur que de mal, il  n'est pas cassé. J'ai quand même dû annuler deux randos, notamment une dans l'entre-deux-mers (une belle terre de côteaux, entre Garonne et Dordogne) que je regrette bien.

    T - Temps. Incontournable sujet de conversation en ce moment. C'est vrai que c'est un peu dommage. Les petits lumignons de couleur posés sur ma petite table de jardin se sont remplis d'eau (5 cm en 3 jours !), alors que je voudrais bien profiter de ma terrasse. Je n'ai quasiment pas pris de petit-déjeuner dehors, alors que c'est pour moi un moment privilégié, et je n'ai sorti le hamac qu'une seule fois :-(

    Z - Zen. Non Fabrice, ce n'est pas ça. Mais c'est mieux. Je suis bien, et même joyeuse. Je suis bien, seule, même si je ne suis pas toujours rassurée, en particulier dans le parking souterrain de la résidence, et si je ne sors toujours pas le soir quand il fait sombre. Les médicaments y sont sûrement pour qq chose, mon généraliste que j'ai vu ce soir m'a dit "c'est une bonne béquille" mais à Pau les mêmes médicaments ne m'empêchaient pas d'être mal, alors si je suis bien maintenant, ce n'est pas qu'une histoire de médicaments, loin de là. Le retour sur Bordeaux est une vraie renaissance. Même si je ne vois pas beaucoup mes fils, je sais balayer la tristesse pour ne garder que le plaisir de les voir. Cette semaine j'ai acheté un pêle-même pour mettre des photos d'eux, un jour j'ai réalisé que je ne l'avais jamais fait, et que je passais peut-être à côté de qq chose. Je l'ai fait pour moi, et aussi pour eux, pour qu'ils sachent qu'ils ont une place chez moi même s'ils n'ont jamais vécu dans cet appartement. J'espère qu'ils le ressentiront comme ça.


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  • feu
     
    J'ai encore beaucoup à apprendre en matière de réglages de mon APN !

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  • En attendant qu'une solution soit trouvée au bug - car j'espère qu'il s'agit d'un bug -  une partie de mes articles est classée dans la rubrique "au jour le jour" et non pas sur la page d'accueil !


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