• Il faut le voir, ou plutôt l'entendre, pour le croire : le chef de mon boulot à Pau vient de m'appeler, parce qu'il sait que "le week-end, c'est difficile" pour moi, pour me dire d'appeler, dès lundi matin, un de ses contacts sur Bordeaux car un poste devrait s'ouvrir qui correspondrait à ce que je fais actuellement sur Pau. Vu que le reclassement sur le plateau téléphonique, c'est assez compromis, je garde la tête froide, je ne voudrais pas être déçue une nouvelle fois. Mais quand même, qu'il se débrouille pour trouver mon numéro de portable, et qu'il m'appelle pour ça, à 19 h passé, et bien ça m'a mis du baume au coeur, et ça tombe bien, puisque je reste sur Pau ce week-end.


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  • Pour Erick ;-) le fameux Space-Invader perché à 5 mètres de hauteur. Et bien caché sous une couche de peinture, la passerelle ayant été repeintre depuis le passage de l'artiste. Immédiatement à côté, dans un triste état, un quetzacoatl d'Oré, difficile à discerner, même dans l'agrandissement que j'ai essayé d'en faire (mon pc rame de plus en plus et je n'ai pas d'outil de traitement des images, je me contente de bidouiller avec Paint). Encore à côté, mystère, mais, vu les dimensions et la forme du carré, je pense qu'il s'agit également d'un quetzacoatl, disparu lui aussi sous la peinture. Oré a du repasser par là après la remise en état de la passerelle. Une collègue, fan comme moi, projette d'aller sur la passerelle, et de photographier les différentes oeuvres par dessus de façon à pouvoir les voir de plus près. Je lui souhaite bien du courage, mais je veux bien qu'elle me montre le résultat :-)  D'ailleurs, ça permet de constater que pour les artistes, ça ne doit pas toujours être simple de placer leurs oeuvres.
     
     
     

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  • Je ne sais absolument pas de quoi il peut s'agir (si qq'un a une idée ?), mais je ne pouvais pas laisser passer cette photo ! (d'autant que je passe devant tous les jours)

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  • Je n'ai pas passé le week-end à Pau. Vendredi, en fin d'après-midi, alors que  j'étais toujours sans nouvelle de la drh avec laquelle j'avais passé l'entretien il y a trois semaines, pour mon intégration éventuelle sur un plateau téléphonique. J'ai craqué, au boulot, tant et si bien que mon chef, un peu affolé de voir dans cet état, a filé voir le drh palois. Il en est revenu avec des nouvelles  pas bien rassurantes, mais dans l'état où j'étais je n'ai pas tout compris. J'ai quitté le boulot toujours en larmes, je me suis effondrée dans la voiture, pas pu conduire de suite, et en arrivant à l'appart c'était toujours les grandes eaux, pire même, les sanglots incohercibles. Au total ça aura bien duré deux bonnes heures. A 18 h 15, ne voyant pas de fin à la crise de désespoir, incapable de me projeter sur un samedi à Pau,  seule avec des médocs à portée de main, j'ai enfilé jeans, pull et baskets, enfourné sous-vêtements et trousse de toilette dans mon sac de voyage, en permanence ouvert dans le salon, pris la voiture direction Bordeaux. Les jours ont rallongés, heureusement, je n'aurais pas pu faire la même chose en plein hiver. J'ai tout de même fait la deuxième partie de la route dans la nuit, alors que je vois rien dans le noir, et toujours en pleurant. Mes parents n'ont été qu'à moitié supris de me voir débarquer, en début de soirée, les yeux rougis, des sanglots dans la voix. Je suis repartie, hier après-midi, en faisant une nouvelle fois la route dans les larmes. Entre les deux, j'ai un peu soufflé, avec mes parents, tout en étant stressée à l'idée du retour.

    De toute façon, c'est désormais un stress quasi-permanent. Je n'arrive pas à envisager un  seul week-end sur Pau, tout en étant désormais fauchée par les allers-retours coûteux. 10 000 kms au compteur la semaine dernière, 11 000 ce matin. Le stress aussi de vivre comme une adulte gérant seule son quotidien et ses affaires la semaine, et comme une enfant le week-end.

    Mais le stress maximum maintenant est de ne pas arriver à convaincre mes interlocuteurs à la drh du fait que je suis très mal à Pau, et que revenir sur Bordeaux est un impératif vital. La drh bordelaise m'a finalement rappelée ce soir, pas de poste en vue pour l'instant, et elle m'a dit qu'elle ne savait pas si revenir sur Bordeaux était une bonne chose pour moi, saurais-je assumer un tel changement...  L'impression d'avoir des murs en face de moi, de m'y cogner comme une mouche enfermée sous un verre, avec tout ce que cela signifie en terme de tension, de désespoir, et de dépréciation de moi-même, aussi, puisque je finis par avoir l'impression de ne pas arriver à exprimer l'importance que revêt pour moi le fait de revenir sur Bordeaux. J'avoue que je commence à me demander si, dans ces temps difficiles pour l'entreprise, alors qu'il y a des salariés en surnombre, ce n'est pas une façon de me pousser vers la porte, des fois que, par l'usure de la situation, j'en arrive à donner ma démission...

    Je vais prendre, une nouvelle fois, rdv avec le drh palois, pour essayer, une nouvelle fois, de lui faire comprendre ma situation. Mais désormais, je crois qu'il va falloir que  je me fasse à l'idée de devoir passer le printemps sur Pau, en essayant d'y rester les week-end. Cela me semble insurmontable et, évidemment, une nouvelle fois je me sens nulle de ne pas arriver à faire ce qui, après tout, semble pourtant assez banal.


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  • Il y a les dossiers pliés en une heure, les dossiers chiants qui prennent plusieurs heures d'étude, et puis, de temps en temps, des dossiers rigolos. C'était le cas aujourd'hui, le client nous avait remis un maximum de documents, de justificatifs, avec des petits post-it un peu partout avec des commentaires qu'il jugeait important. Là où j'ai bien ri, c'est en regardant les justificatifs de revenus. En plus des bulletins de salaire, il avait joint une grille des salaires... estampillée CGT !


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  • J'essaie de plaisanter, d'avoir l'air drôle, de m'accrocher, mais à l'idée de rester à Pau ce week-end commence à me rendre triste...  :-(


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  • Hier, entretien annuel avec mon chef. En commençant il m'a dit qu'il n'avait pas grand'chose à dire puisqu'en 2010, je n'ai fait qu'un mois avec lui (je suis arrivée en novembre mais j'ai eu trois semaines de formation) et qu'en 2011... eh bien disons qu'on ne sait pas combien de temps je ferai encore partie de l'équipe. Je pensais donc que l'entretien allait être rapide.

    Que nenni ! cela a duré plus d'une heure, heure pendant laquelle j'ai cru que j'étais en pleine séance psy... mais de l'autre côté du bureau, pour une fois ! Il s'est longuement épanché, m'a raconté ses difficultés avec son propre chef, a  joué le caliméro... Ce n'est pas très gentil de ma part, mais j'avoue que je m'y attendais si peu, et c'était si drôle que j'ai eu du mal à ne pas montrer mon envie de rire. J'ai poliment écouté, acquiescé quand il fallait, hoché la tête par moment, pris un air très compatissant...

    Dix minutes avant la fin, il m'a dit... "mais on n'est pas là pour parler que de moi !"   :-)


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  • Ce matin, comme je petit-déjeunais, mes yeux ont été attirés par une tache en haut d'un mur. Une tache, parce que je ne porte jamais mes lunettes immédiatement en me levant, j'aime bien prendre mon petit-déjeuner dans le flou, pour ne pas me réveiller trop brutalement. Mais comme je sais bien qu'il n'y a pas de taches sur les murs, j'ai subodoré qu'il devait s'agir d'une araignée. D'une grosse araignée. Dans ces cas là, c'est pas que ça m'emballe de remettre mes lunettes, je préfèrerai rester dans un flou confortable, mais la chasse à l'araignée, ça ne se fait pas à l'aveuglette, c'est le cas de le dire. J'ai donc chaussé mes binocles - ciel ! l'araignée était vraiment, mais vraiment effrayante. J'ai horreur des araignées.

    J'ai empoigné mon balai (pour le coup, j'ai regretté de ne pas avoir d'aspirateur), réussi à faire tomber l'araignée par terre et la lutte a commencé, elle tentant de d'enfuir, moi essayant de l'écraser. Moults coups de balais, et maintes tentatives plus tard, j'ai réussi à l'écraser sous un pot de fleurs fraichement rempoté hier soir, justement. J'ai horreur des araignées, mais j'ai encore plus horreur de les écraser, beeeuurk. Et puis des fois qu'une araignée géante surgisse dans mon dos pour venger sa progéniture...

    Ce qui m'inquiète, c'est que quand je suis arrivée dans l'appartement, vide, la seule chose qui trainait dans un coin c'était, justement, un cadavre d'araignée, et plus grosse que celle que j'ai occis ce matin. Je vais avoir du mal  à trouver le sommeil ce soir.


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  • Les jours ayant bien rallongé, je vois désormais le quartier où je vis autrement que dans la nuit (en raison des montagnes, les jours sont un peu plus courts ici, la nuit tombe plus vite). Ce soir, je suis allée acheter ma baguette et jouer mon loto (oui, je sais, ça fait franchouillard, mais des fois que je gagne de quoi donner ma demission pour rentrer à Bordeaux aussi sec...) en flanant par les rues de ce quartier dit "résidentiel". Prunus, mimosas... cela sentait bon, de quoi garder le nez en l'air. Heureusement, car si l'on baisse les yeux... les trottoirs sont sales, en mauvais état, et parfois même, inexistants. C'est regrettable, car les maisons mériteraient un environnement qui les mettent en valeur, d'autant qu'elles le méritent. D'immenses maisons, deux étages au dessus d'un rez-de-chaussée souvent lui-même rehaussé sur une cave, le tout entouré d'immenses jardins. Des maisons qui parfois sont parfois presque de petits châteaux. Survivance, je pense, de l'époque (fin XIXème probablement) où Pau était une petite ville accueillant beaucoup d'anglais en villégiature.  Des maisons au style basque, également, de petits immeubles des années 60, bien propres, aussi. Quelques rares maisons contemporaines mais discrètes émaillent également le quartier. Ces rues sales aux trottoirs abimés sont donc d'autant plus regrettables. A l'image de Pau, tout simplement, gris, moche, sale et vieillot. On pourra m'objecter que je suis partiale... j'invite n'importe qui à venir constater la réalité de ce que j'énonce ! Moi qui suis du genre à m'extasier sur le moindre brin d'herbe, la moindre fleurette, j'ai bien du mal à trouver ici de quoi prendre une photo sympa. Quand aux maisons, elles sont difficiles à photographier, étant protégées par de hautes haies persistantes.


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  • Mon entretien hier en fin d'après-midi avec le drh palois n'a pas donné grand'chose. Il m'a confirmé qu'on attend la réponse de Bordeaux pour le poste pour lequel j'ai passé des entretiens il y a peu. Mais côté humain, je crois qu'il est un peu à côté de la plaque. Il a essayé de me vanter les joies de la promenade dans la région, le ski, les randonnées en raquettes... Il est très content d'être là, lui, d'ailleurs il est toujours tout bronzé, y compris en ce moment, normal, le ski il adore ça. En famille, bien sûr. Côté tourisme dans la région, je lui ai expliqué qu'on ne peut pas conduire ET regarder le paysage. Je sais, je ne fais pas d'efforts.

    Toujours est-il que j'en suis sortie découragée, et la fatigue qui me tombe dessus en ce moment est plus liée à la situation que réellement physique. Je lui ai dit que pour moi la situation commençait à devenir très difficile, il a acquiescé mais m'a répondu que ça ne dépend pas de lui. Lui et le responsable du site étaient aujourd'hui sur Bordeaux, notamment pour faire le point sur les mobilités internes, j'espère qu'il en sera sorti quelque chose pour moi, de positif cela va sans dire.

    Et en attendant, j'essaie de me faire à l'idée que je vais passer le prochain week-end sur Pau  :-(


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  • Les photos, prises avec mon téléphone, sont d'une qualité détestable. D'autant plus que c'est un des endroits les plus beaux du monde, pas moins ! J'exagère, bien sûr, surtout qu'en ce moment, dans la nudité hivernale, il n'est pas très joli. Mais j'aime y venir, y passer un moment. Il y a une vieille cabane en bois, des souches disposées ça et là par quelqu'un, un coin avec une table et des troncs d'arbres en guise de sièges, des pots à résines, des fers à cheval... un bric à brac. Un bric à brac installé par je ne sais pas qui, je m'imagine un homme qui aimait venir là, une sorte de facteur Cheval, quelque peu fantaisiste. J'en parle à l'imparfait car je n'y vois jamais personne, et la cabane, endommagée par un arbre tombé lors d'une des dernières tempêtes, n'a pas été réparée. Cela fait plusieurs fois que j'y viens, depuis un an, et rien n'a bougé. C'est un endroit en bordure de route, au bout d'un petit hameau tranquille, un endroit qui descend en pente douce vers une petite rivière qui cascade en chantant. Il y a des oiseaux, des poules qui viennent y picorer, échappées de la maison voisine.

     
     

     

     

     Les pots de résine, c'est mon enfance lointaine. Quand j'étais enfant, les pins n'étaient pas cultivés pour leur seul bois, mais aussi pour leur résine qui servait à faire de la térébentine. Les gémeurs entaillaient le pin, et de lentes larmes ambrées coulaient le long du tronc jusqu'à un pot de terre cuite, qui s'emplissait de résine, pour la récolte à venir. Aujourd'hui cela n'existe plus, je  le regrette, cela ajoutait une odeur aux forêt, et puis c'était joli, tous ces pots de terre cuite le long des pins.

    Bien qu'il me semble que l'endroit soit désormais abandonné, je  n'ai pas osé prendre un de ces pots, qui pourtant me tentaient bien, me rappelant mon enfance.

    Je n'ai rien touché, rien déplacé, avec une pensée un peu triste pour celui qui a comme moi aimé cet endroit.

     

     

     

     

     

     


    Le coin  "pique-nique" :

     
     
    Les souches, assemblées en sculptures fantastiques et hétéroclites :

     

    Les pots de résines, en ornement récurrent, comme les fers à cheval :


    Présenté comme ça, avec des photos de si piètre qualité, ça ne rend malheureusement pas la magie de l'endroit. Je vous assure que c'est pourtant, pour moi, un des plus beaux endroits du monde, dont j'espère qu'il sera préservé le plus longtemps possible.

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  • APN

    Et puis c'est très con, mais il y a parfois des détails, ou ce qui, pour  les autres, passera pour un détail. Bêtement j'avais oublié de recharger la batterie de mon appareil photo, et ce week-end je n'ai pu faire les photos que je voulais, juste essayé d'en prendre qq unes auxquelles je tenais vraiment avec mon téléphone. Je me suis sentie abandonnée, sans mon APN, c'est dire si j'ai un lien très fort vis à vis de cet appareil, pour autant qu'on puisse dire qu'on a un lien vis à vis d'une chose inanimée, et pourtant il y a de ça, c'est nul, mais c'est comme une espèce d'objet transitionnel, je l'ai quasiment toujours avec moi,  parfois je ne le prends pas parce que mon sac à main est trop lourd, mais dans ces cas  là j'ai l'impression qu'il me manque un repère. Bref, ce week-end avec mon APN en rade, c'était vraiment le détail qui ajoutait à mon mal être. Il y a un petit village par lequel je suis déjà passée, avec une église particulière, je l'ai prise en photo il y a quinze jours mais ce dimanche là il pleuvait, aujourd'hui c'était grand soleil, et ça m'aurait peut-être fait du bien de m'arrêter pour faire  qq photos, ça me fait toujours du bien de faire de la photo, mais là je ne pouvais pas.

    Et ça ne va toujours pas.


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    Il y avait longtemps que je n'avais pas été aussi désespérée. J'ai commencé à pleurer en partant du Barp, vers quatre moins le quart, pas facile de rouler ainsi, et ce n'est toujours pas fini.

    J'en ai marre d'être mal  dans ma peau, à tous les sens du terme, parce que ma peau me fait mal, il va falloir que j'aille chez  un dermato, que l'arthrose gagne du terrain chaque jour, parce que j'engraisse parce que je me nourris mal. Quand au moral... dans les chaussettes, déjà ce matin en me levant, mais depuis tt à l'heure c'est pire.

    Marre de vivre à Pau, je ne m'y fais pas, je ne m'y ferais jamais. Marre d'y être seule, parce que ma famille et mes copines sont loin. Marre de remonter régulièrement sur Bordeaux, parce que je vois les kms défiler au compteur, alors que je n'avais pas prévu de rouler autant avec cette voiture, marre de rouler sur des routes toujours désertes, peur d'y rencontrer un chevreuil, marre de partir le vendredi avec le sourire et de repartir le dimanche avec les larmes dans la gorge, en essayant de ne rien laisser paraitre. Marre d'être contente d'aller chez mes parents, alors que c'est régressif, marre de m'y sentir bien alors que pendant plusieurs années je les ais évité au maximum, marre de me sentir tiraillée entre un passé douloureux et un présent où je ne me sens jamais tout à fait à l'aise, tout en éprouvant un réconfort enfantin lorsque je suis chez eux.

    Marre de ne pas savoir combien de temps je vais encore rester à Pau, peur que ce soit encore plusieurs mois, peur de ce que va me dire le drh demain après-midi, marre de pleurer encore souvent, marre de ne jamais me sentir bien, de ne jamais me sentir heureuse.

    Marre d'être loin de tout le monde, marre de ne plus voir mon frère, cinq minutes aujourd'hui où je n'ai pas pu lui parler de choses importantes sur lesquelles j'avais besoin de son avis. Marre d'avoir l'impression de ne plus avoir de frères ni de soeur, quand j'ai vécu toute mon enfance dans une famille nombreuse.

    Marre d'être moi, marre de vivre ce que je vis, sans jamais voir la fin de cela.

    Marre de ne pas pouvoir  parler, ni à mon frère qui n'est plus assez disponible, ni à mes parents, ni à mes amies qui n'ont pas envie de m'entendre dire que je suis mal, peur de gonfler les lecteurs de mon blog à force de dire que je vais mal, quand c'est tout simplement ce qui se passe, et que je suis désespérée, et que je sanglote depuis bientôt trois heures.


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  • Il y a chez mes parents, quand je sors après le petit déjeuner pour jeter des miettes aux oiseaux, une odeur indescriptible, de sable humide ou chaud selon la saison, de pins, d'humidité, de fraîcheur... c'est l'odeur du Barp, d'une commune où il y a encore des forêts alentours, une forêt sylvicole où l'on exploite les pins, laissant les troncs longuement sécher sur les bords des pistes forestières.

    Au début du XXème siècle, l'air de Pessac était ainsi réputé pour son air pur, son air "balsamique", et un certain nombre de sanatorium s'y étaient installés. Je ne sais pas ce que veut dire "un air balsamique", mais j'imagine que l'odeur que je sens le matin lorsque j'ouvre la fenêtre ici, ça doit être ça, une des plus belles odeurs que je connaisse.

    J'aime encore plus cette forêt, exploitée rationnellement, que les forêts échevelées des Landes. Certains trouveront que ces tristes, ces longs alignements de pins. En fait, c'est très beau, ces troncs légèrement penchés dans le sens du vent d'ouest, ces fins troncs bruns parallèles, qui forment des lignes près de la route, puis des lignes plus lointaires, et puis d'autres plus lointaines encore, entrecoupées d'espaces libres, où l'on a déjà coupé les arbres, que l'on laisse en jachère quelques années. Bref, c'est beau - ou pas -mais c'est un paysage que j'aime beaucoup.


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