• Logo-rallye : utiliser les mots suivants pour écrire un texte, et les utiliser dans l'ordre :

    Babouche - bal - balade - balai - ballon - baobab - basilic - bénévole - biche - biscuit - bonheur - botanique.

     

    L'autre jour je faisais mon ménage, en jogging et babouches, esquissant quelques pas de danse comme si j'étais au bal, ou en fredonnant parfois une balade, me servant de mon balai comme micro. Alors que je faisais la poussière sur une des étagères de la bibliothèque, j'ai frotté une lampe en cuivre, souvenir d'un voyage en Arabie. Voilà qu'une sorte de fumée s'en échappe, comme un gros nuage en forme de ballon, d'où surgit un génie bedonnant et barbu. "Ne fais pas cette tête, me dit-il, oui c'est bien moi le génie aux trois voeux tu as bien de la chance, mais avant que je commence mon spectacle, fais moi vite un smoothie jus de baobab-basilic ça fait deux siècles que je suis enfermé dans cette lampe et j'ai une soif d'enfer !" Comme je proteste un peu devant tant d'aplomb, il me répond "Quoi, tu crois que je fais ça de façon bénévole ? Tu n'imagines pas comme ça me fatigue, cette histoire de voeux ! Allez ma biche, mon jus de fruits, et que ça saute ! Et tant que tu y es, porte-moi quelques biscuits aussi, ça fera mon bonheur !". J'ai pensé qu'il était décidément bien gonflé, ce génie, à croire que mon salon était un jardin botanique rempli de plantes à tisanes et que j'allais céder à tous ses caprices alors que bon, à la base, c'était à lui d'exécuter les miens. Du coup, j'ai pris le bouillon, j'ai attrapé le génie, l'ai plié en quatre pour le remettre dans la lampe, j'ai remis le couvercle et je me suis dit qu'il pourrait bien y passer encore deux siècles. Après tout, je suis assez bien pour me passer de lui.

     


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  • A la clinique de jour, il y a un atelier "stimulation cognitive" je crois que j'en ai déjà parlé. On y fait différents exercices destinés à stimuler nos méninges endormies par la dépression, ce sont des petits exercices de calcul mental, des quizz musicaux ou cinématographiques, des séances de "petits bacs". Et le petit bac, quand tu n'en n'as pas fait depuis le lycée, tu as du mal à t'y remettre, crois-moi.

    Comme à chaque séance de stimulation cognitive, Jean-Matthieu nous dévoile un peu de son incroyable culture générale, et le petit bac est devenu l'objet d'un "jeu dans le jeu", parce qu'il nous fait toujours des réponses bien différentes des nôtres.

    Quelques exemples : si pour la lettre G nous avons mis "Girafe" ou "Guenon", lui aura mis "Grue couronnée". Pour le T son tournevis sera forcément "un tournevis cruciforme". Une clé, une clé à pipe de 12. Le Kangourou sera arboricole, et l'objet en G sera une gouge de résinier... Les plantes seront quant à elles seront forcément inconnues pour nous, forcément puisque Jean-Matthieu les nomme par leurs noms botaniques en latin... Nous en venons à attendre son tour avec impatience, car nous adorons ses réponses. Rien de mieux pour terminer la journée avec le sourire.


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  • Après l'atelier d'art-thérapie, j'ai foncé à la mairie de ma commune où Sylviane faisait le vernissage de son exposition. Il n'y avait pas grand-monde parce qu'elle avait dû changer la date ayant attrapé le covid entre-temps, et j'ai donc été contente d'être là pour cet évènement important pour elle. Sylviane s'est lancé dans la peinture il y a un an, sans expérience ni complexe, elle fait de jolies choses et Laurent l'a convaincue de les exposer.

    Au vernissage Pascal était là et nous a présenté sa nouvelle compagne, très sympathique. Nous avons accompagné Pascal lors de l'enterrement de sa femme, il y a trois ans, un moment douloureux et émouvant. Nous sommes tous heureux pour lui qu'il s'autorise à aller de l'avant. Sa nouvelle compagne est jolie et gentille et nous l'avons accueillie avec plaisir dans notre petit groupe.

    Pascal et Laurent avaient prévus de se retrouver chez ce dernier pour regarder le rugby après le vernissage, ils m'ont invitée à suivre le mouvement et pourquoi pas. Soirée sympa autour de pizzas, nous n'avons au final pas suivi grand'chose du match (de toute façon, foot ou rugby je m'en fiche un peu), et avons plutôt papoté de tout et de rien. J'ai zappé (honte à moi) le prénom de la compagne de Pascal mais j'ai compris qu'elle est chercheuse en biologie au CNRS, et c'est intéressant, ça change de l'informatique !


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  • Art-thérapie hier soir.

    La consigne : Déconstruction !

    A partir de cette affiche :

    Déconstruire, reconstruire

     

    Et voilà le résultat :

    Déconstruire, reconstruire


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  • J'ai repris le travail hier, en télétravail, j'ai eu l'impression de commencer un nouveau boulot, j'ai passé la matinée à me demander ce que je faisais là - non, je n'ai plus envie de travailler, j'ai envie de profiter de la vie. Ca allait mieux dans l'après-midi, heureusement, travailler à contre-coeur c'est pas rigolo.

    J'étais au bureau aujourd'hui, j'ai donc vu beaucoup de personnes que je n'avais pas vues depuis plusieurs mois. Alors, la reprise sur site...

    - je cherche encore le prénom et le nom du collègue avec qui j'ai discuté ce matin et que je connais depuis plusieurs années...

    - au collègue à côté duquel j'ai travaillé pendant un an j'ai dit "bonjour Fred !" et il m'a répondu "non moi c'est Philippe"...

    - j'ai voulu prendre un café et la machine m'a répondu "paiement refusé" et figure-toi qu'on ne peut toujours pas payer avec sa carte... de cinéma UGC.

    Comme m'a dit Manu "je ne sais pas ce que te donne ton médecin, mais "c'est d'la bonne" !

     

    C'était une bonne journée :-)


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  • J'étais à la salle de sport vers 8 h 45, parce que j'ai traîné un peu j'aurais préféré y être un peu plus tôt, la salle de sport je préfère quand il n'y a personne. Ceci dit, je suis arrivée il n'y avait que deux filles, et quand je suis repartie, il n'y avait que quatre personnes de plus.

    Je suis arrivée, il y avait une fille qui était sur une machine, qui avait l'air aussi dépressive que moi ce matin, et elle faisait du sport avec des... ballerines aux pieds. Et puis un mec est arrivé, avec une serviette Basic Fit, un repenti sans doute. Comme je repartais un gars est arrivé, que je vois régulièrement. Je ne le vois jamais que sur un tapis de marche, de temps en temps, car son activité favorite semble être parler. Parler avec les autres habitués, parler avec la nana de l'accueil... En même temps, plutôt beau gosse, plutôt bien fait (pour autant que je puisse voir, il porte un tee-shirt et une grosse veste en sweat à capuche. Mais sous le short il a de jolies cuisses bien musclées), il n'a pas vraiment besoin de faire du sport (il se sent peut-être seul chez lui ?). Un des habitués du dimanche matin est arrivé, pas bonjour ni rien, droit sur les machines de muscu, il vient là pour se muscler et transpirer durant les deux heures à venir, et il est au bon endroit. Bref, le sport en salle, c'est toujours un peu le spectacle.


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  • Et parfois, on replonge.

     

    qui ont dû traverser les océans du vide.


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  • (sans l'aimable autorisation d'Hubert-Félix Thiéfaine)

    Sinon, au quotidien, ma machine à laver a un peu déconné ces derniers jours, le programme de 28 minutes qui dure une heure, pas bon, et la garantie est finie depuis deux mois... J'ai appelé Boul****ger puisque c'est là que je l'avais achetée, j'ai eu une nana sympa qui m'a répondu qu'avant de faire venir un technicien qui coûtait cher, elle me conseillait de vérifier le poids de ce que je mets dans la machine, parce que ce que je lui décrivais ressemblait à un problème de "boulard", c'est à dire que si tu mets trop de linge dans la machine celle-ci ne passe pas à l'étape de l'essorage. J'y avais un peu pensé moi aussi mais j'ai quand même un doute parce que je mets toujours un peu les mêmes choses dans la machine. Si les machines deviennent capricieuses, où va-t-on ?

    Aller-retour rapide chez Ikéa (quoique, rapide, chez Ikéa, c'est rarement vraiment le cas, je ne peux pas m'empêcher d'essayer les canapés, les fauteuils, d'ouvrir les placards - oh ils ont un nouveau modèle de porte Besta ! - de visiter chaque recoin des appartements témoins, Ikéa c'est trop le kif.) bref, Ikéa, il faut bien que je rachète un canapé, le minimalisme c'est sympa mais pas pratique. Allez, je pars sur le Klippan, le modèle iconique d'Ikéa depuis 30 ans, s'il dure depuis si longtemps c'est qu'il doit être solide. Confortable aussi, ce serait bien :-)

    Ce soir, repas chez un collègue, histoire de reprendre l'air de la Big Bank, ne pas oublier de partir de chez moi suffisamment tôt pour acheter des fleurs pour sa femme.

    Demain, c'est de nouveau l'ostéo, ne plus pouvoir regarder par dessus mes épaules est un peu compliqué au quotidien. Les cervicales c'est mon point faible depuis l'âge de 35 ans, on va dire que je tiens bien la distance quand même, avec quelques séances d'ostéo et cures de compléments alimentaires spécifiques de temps à autre. Et comme je le disais l'autre jour, des équilibres sur la tête histoire de faire la nique à l'arthrose.

    Ma soeur m'a appelée hier soir pour prendre des nouvelles, une heure de papotages pour comparer nos pratiques sportives respectives, moi le yoga elle le Pilates, si je fais le poirier sur la tête elle me bat côté abdos :-) (bonne joueuse je lui ai dit qu'avec ses abdos, faire le poirier sur la tête serait un jeu d'enfants car le secret de la posture c'est le gainage).  Comme elle me disait que c'était bientôt les vacances scolaires je suis tombée de haut : quoi, dans quinze jours c'est novembre ??? Les après-midis à 30° ça finit par déboussoler. Elle est toute contente, l'océan est encore à 20°, de quoi se baigner encore tous les week-ends.

    Ah, je viens de recevoir un SMS du type à qui j'ai donné mon canapé. Comme il s'équipe entièrement (nouvel appartement nouvelle vie et inversement) je lui ai proposé de lui vendre les deux meubles (des Besta Ikéa justement) qui me suivent depuis le studio et ont atterri dans le cellier, histoire de m'en débarrasser car je veux faire monter un placard, bien plus grand et pratique. Il passe les prendre samedi matin... ben j'ai plus qu'à les vider de toute la vaisselle qui est dedans, et merdouille où vais-je mettre tout ça, je me suis emballée j'avais pas prévu de me débarrasser de ces meubles si vite. Téléphoner au plus tôt à l'artisan à qui j'avais parlé de mon projet de placard... "mais pas de suite, je ne suis pas pressée...".

     

     

    Valium, tranxène, nembutal, yogourts, acides?
    Fais-moi une place dans ton linceul.
    Quand y en a pour un y en a pour deux.
    Fais-moi une place dans ton linceul.
    Pour un coup de dents, j’t’arrache les yeux.

    (oui, je suis dans une période Thiéfaine ET humour noir. Et ne pas se fier à mon ton léger.)

     


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  • J'ai expliqué au psy de la clinique que je souffre d'anxiété depuis une agression survenue il y a cinq ans et que c'est difficile à vivre. En fait, à choisir entre la dépression et le TAG, je préfère la dépression, tu prends un médoc et ça va mieux. Il n'y a aucun traitement pour l'anxiété, à moins de bouffer des benzos et d'y devenir accro (tiens ça rime) et encore... Tu n'imagines même pas dans quel état je suis à certains moments.

    Il a souri jusqu'aux oreilles, il m'a expliqué qu'"à la clinique on a un protocole aux petits oignons, on en reparle la semaine prochaine". Pas de risque qu'il oublie, je le lui rappellerai, je ne veux pas passer à côté d'un truc  "aux petits oignons" surtout si ces petits oignons peuvent m'aider...

     

    Allô SOS amitié ?
    Allô SOS amitié ?
    Excusez-moi de vous déranger
    Mais si j'peux encore vous causer
    C'est qu'mon pétard est enrayé
    Allô SOS amitié
    Allô SOS amitié
    Je crois bien qu'ça vient du chargeur
    Est-ce que vous pouvez m'envoyer
    Assez rapidement le dépanneur?
    Allô SOS amitié
    La vie c'est pas du bubble-gum
    Et rien qu'le fait de respirer
    Ça m'fout des crampes dans le sternum

     

    (Thiéfaine un jour, Thiéfaine toujours, dommage pour ceux qui connaissent pas)

     

     


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  • Je me suis connectée une nouvelle fois sur le site de l'assurance retraite et je précise bien, sur le site officiel. Qui affiche le même message  depuis six mois "en raison de la réforme des retraites le site n'est pas à jour, mais vous pouvez faire une simulation sur le site  "tout sur la réforme des retraites"...." Le dit site ne donnant que des estimations uniquement basées sur la date de naissance et la date d'entrée dans la vie professionnelle, donc forcément générales, et je n'ai pas besoin d'une simulation j'ai besoin d'une date, et exacte ! (je veux savoir combien de temps je dois encore souffrir, bordel !)

    Ca fait deux fois que je leur envoie un mail via le site... pas de réponse. Toujours via le site, on peut prendre rdv avec un conseiller en agence... plus de créneau disponible, et pas possible de se mettre en liste d'attente... Ah, il y a un numéro vert... je téléphone.

    Dix minutes d'attente, une conseillère qui me donne la date... à laquelle je peux partir à la retraite. Celle-ci étant inférieure à la date qui était indiquée sur le site avant la réforme (j'avais déjà créé mon compte il y a deux ans, vérifié mon relevé de carrière, obtenu une date tenant compte des trimestres nécessaires à ce moment là) , je lui explique qu'elle se trompe. Elle recalcule et me donne une date... fin 2027, soit un an de plus que la date d'avant la réforme... Un an... Et elle ajoute que ce n'est... qu'une estimation... Et n'est pas foutue de me dire quand les informations seront enfin fiables.

    Bref, quand c'était le Covid un copain à Macron avait bricolé rapido une appli qu'on a dû tous installer en quatrième vitesse sur nos smartphones mais là pour la retraite, on peut attendre encore longtemps pour avoir des infos exactes...

    Je balance entre colère et consternation.


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  • (je suis très HFT en ce moment)

    Croisé deux voisines ce matin, dont l'une très bavarde mais très gentille, elle était femme de ménage chez des particuliers, a dû jouer les prolongations pour améliorer sa retraite, à 68 ans elle en parait plus, vive le travail. L'autre m'a posé des questions sur le calendrier des travaux de rénovation, qu'on n'a toujours pas alors que les travaux sont sensés commencer le mois prochain. J'ai fait un mail au conseil syndical, et comme d'habitude je n'ai pas eu de réponse, ils ne répondent jamais à mes mails... ambiance :-)


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  • Toujours faut se tenir debout...

     

    Séance de sport ce matin, je n'étais pas en forme j'ai composé avec, l'avantage de la salle de sport en libre accès c'est que je peux composer mes séances comme je veux, machines, vidéos de gym ou d'étirements, selon mon envie ou ma forme. La semaine c'est la reprise du travail, je ne pourrais plus aller à la salle le matin comme je le faisais, c'est dommage j'avais pris un bon rythme et surtout, le sport le matin je préfère, à la fois en terme de rythme biologique et en terme d'affluence à la salle.

    A partir de la semaine prochaine il va falloir que je retrouve la motivation à y aller en soirée, c'est plus difficile.

    Cardio, entretien musculaire, travail de l'équilibre, travail sur la flexibilité et l'ouverture des hanches, aussi, parce que le combo arthrose et ostéoporose pourrait me promettre des lendemains qui déchantent. Je ne gagnerai pas la guerre, mais autant gagner quelques batailles tout de même.

    Comme pour beaucoup de choses, c'est une question de choix, celui de renoncer, de choisir la carte de handicapé et le fauteuil - et s'en porter très bien - ou de choisir de rester debout. J'ai fait un gros travail sur moi, ces derniers temps, pour accepter que chaque choix est respectable.

     

    Parfois, parfois

    J'ai la nostalgie d'la gadoue...

    ...

    ...

    ...

    (Ca c'est mon objectif "je deviens bouddha, je me sens bouddha, Ommmm je suis Bouddha, amour et bienveillance". En fait je l'admets, d'accord chacun fait ce qu'il veut veut veut mais faut pas venir se plaindre, ok ? Ouep, j'ai encore du chemin à faire avec de devenir bouddha.)

     

    Je mets mon badge "ecce homo"

    & j'suis fier d'être un con cosmique


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  • Si je devais écrire un bouquin, cela en serait probablement le titre.

    A la clinique de jour un type est arrivé il y a un mois, et comme c'était son premier jour j'ai discuté un peu avec lui pour le mettre à l'aise. Les gens me parlent facilement et un quart d'heure plus tard je savais qu'il avait mon âge, qu'il était là pour dépression suite à une rupture douloureuse, qu'il avait des problèmes de santé par ailleurs qui l'avaient contraint à arrêter de bosser alors qu'il était passionné par le boulot qu'il faisait, d'éducateur spécialisé au contact d'une population d'adultes atteints de troubles psy assez importants et que de ce fait, il ne vivait pas forcément bien le fait de se retrouver en clinique de jours... Par ailleurs fort bel homme, je le trouvais bien à mon goût et je me suis laissée aller à penser que, au fil des semaines...

    Et puis hier il a ouvert la porte de la salle dans laquelle j'étais avec la bande habituelle, Jean-Mathieu, Olivier, Laurent et il nous a fait un signe de la main "Je vous dit au revoir, je n'ai vraiment rien à faire ici, je m'en vais !".

    Fin de la non-histoire.

    C'est comme ça, les mecs me parlent mais ne me regardent pas, au mieux un petit ami m'a dit un jour "je te trouvais plutôt mignonne", déjà à l'imparfait alors que notre relation commençait à peine... Plus jeune on ne regardait que ma poitrine, j'ai résolu le problème au bistouri - la meilleure décision de ma vie - et je suis devenue invisible, ce qui était encore préférable. Dire que ce n'est pas une blessure, que je n'en souffre pas, serait mentir.


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  • Bon, déjà, la bouffe pour chat qui a pris en moyenne 1 euros à 2 euros le paquet de 12 boîtes, et ce dès le début de l'inflation, je l'avais mauvaise. Mais ok, les ingrédients (encore que...), les emballages, le transport... Idem pour la litière, + 1 euros. Parce que oui, c'est surtout là dessus que j'ai remarqué la hausse des prix, parce que le reste je n'avais pas vraiment les prix en tête. Par contre, le pack de 12 yaourts Danone "prix garanti anti-inflation 1,49 euros maximum" du mois dernier qui passe cette semaine à 1,88 euros, je l'ai mauvaise...

    Bon, voilà, c'était ma mauvaise humeur du jour.


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  • Ca fait un an que ma mère est morte et il y a un an, il faisait tout aussi beau qu'aujourd'hui.

    J'ai, comme toujours, l'impression de ne pas avoir su faire, d'avoir foiré, de ne pas avoir pensé à ce qu'il fallait au moment où il le fallait...

    Je suis allée hier au cimetière sur les tombes familiales, où mes parents ne sont pas et ne seront jamais. Mon père avait laissé un laconique "Crémation. Cendres : où vous voulez". Et parce que ça nous a désarçonnés, parce que ce n'est pas vraiment le bon moment pour prendre une décision réfléchie, c'est mon petit frère qui est reparti avec l'urne et qui a enterré celle-ci chez lui, sous un beau cèdre. Je me sens nulle de n'avoir pensé à faire sceller l'urne sur la tombe de mes grands-parents, je me sens nulle de ne pas avoir accompagné mon frère dans cet enterrement où il s'est trouvé bien seul même si il a eu la gentillesse de ne pas me le dire.

    Quand à ma mère mes frères et soeur et moi avons choisi de ne pas respecter sa volonté de faire sceller son urne sur la tombe de sa mère que nous n'avions pas connu, parce que notre mère pour nous, c'était la mer, Bassin ou océan, là où nous l'avons toujours vue la plus heureuse. Pour l'instant l'urne est toujours chez moi, parce qu'il nous fallait du temps à tous pour faire cette dernière cérémonie dont nous déciderons la date en fonction du planning de mon petit-frère dans les semaines à venir. Il y aura l'océan, les cendres et des fleurs qui s'en iront au loin, dans le reflux d'une marée descendante.

    Bref, le cimetière, les tombes familiales et les tombes anciennes à l'entrée du cimetière, des tombes magnifiques dans leur désuétude, et parfois hélas à l'abandon. Du côté de ma mère ce n'est plus moi qui m'en occupe mais une de ses soeurs, et la concession paternelle où sont mon grand-père et ma grand-mère est désormais à moi et sera ce que l'on appelle pompeusement "ma dernière demeure". Avec un peu d'humour je peux dire que je suis propriétaire d'un terrain à Pessac centre.

    J'ai fait le deuil de ma mère, parce que je l'avais déjà fait de son vivant durant ces dernières années passées à l'accompagner, je n'ai toujours pas fait celui de mon père.

     

    Repassons au présent, la vie continue tant que nous sommes toujours là pour la vivre. A la salle de sport ce matin, altercation entre une des coachs et la femme de ménage. Celle-là reprochant à celle-ci de ne pas avoir passé l'aspirateur, et je l'ai trouvée bien gonflée, la salle est propre et la "coach" n'a de coach que le nom puisqu'elle passe ses journées derrière son comptoir sans bouger. Pendant que je m'échauffais sur un vélo elliptique il y avait un type qui marchait sur un tapis de course, en doudoune de ville, capuche sur la tête, ça devait sentir bon là dedans après la séance, sacoche en bandouillère, reniflant toutes les trente secondes. En descendant du tapis il a mis un masque anti-covid, puis il est parti, mains dans les poches, sans désinfecter la marchine... tout va bien. Je peux t'assurer que quand je vais à la salle de sport, je désinfecte les machines sur lesquelles je me mets, avant et après, je me lave les mains avant de quitter la salle, et je me lave les mains en arrivant chez moi. Le covid, je m'en fiche un peu, mais il y a aussi tout un tas de saloperies, la gastro en particulier, que je n'ai pas envie de choper, et encore moins de refiler à Loukoum. En sortant de la salle de sport, j'ai fait un détour par la zone de travaux des futures résidences situées entre la Cité et mon quartier, j'ai croisé un type qui prenait des photos du Serpent, le petit ruisseau (enfin les quelques flaques qui en restent) qui serpente, justement, par là. Comme je suis toujours bavarde (tu as remarqué ?) on a tapé la causette, et figure-toi que c'était l'architecte urbaniste en charge de l'aménagement paysager du nouveau quartier ! Les bâtiments ne sont pas encore sortis de terre mais les aménagements commencent déjà à se dessiner, pas mal de plantations ont déjà été faites, arbres et arbustes, ainsi que des cheminements "paysagés" comme on dit maintenant, et le résultat promet d'être très joli, faisons contre mauvaise fortune (bonjour la densification du quartier et les nuisances qui iront avec) bon coeur (il y aura tout de même quelques jolis endroits de verdure).  Et sinon, tout va bien, il fait un temps superbe, frais le matin juste comme il faut pour bien démarrer la journée, et chaud l'après-midi pour profiter encore du soleil sur les jambes et les bras nus. Parce que la vie continue, je vais profiter du beau temps de cette dernière semaine d'arrêt, et puis je passerai à autre chose.


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