• Une nouvelle sous-catégorie dans la catégorie Photos : les "alphaphotos", autrement dit le classement de mes photos par ordre alpha, du moins pour les photos qui ne font pas l'objet d'un article spécifique. Une sorte de challenge, trouver des photos qui illustrent les 26 lettres de l'alphabet. Une ligne de chemin de fer traversant ma commune, je ne me fais pas trop de soucis pour le W, par contre, pour le Z...

    J'inaugure la sous-catégorie avec Joséphine pour la lettre C, C pour Chat. 


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  • Cet après-midi, je devais ranger des trucs un peu encombrants dans l'atelier à côté du bureau, atelier auquel on accède avec un badge. Les bras pleins de cartons, mon badge au bout des doigts, je demande à Pierre, prestataire actuellement en mission dans le service, de m'aider à ouvrir l'atelier. Il m'a carrément pris la moitié des cartons des bras et m'a accompagné jsq à l'atelier pour m'aider à les ranger.

    J'en suis restée baba. C'est dire l'ambiance du bureau ! Je suis tellement habituée à travailler avec des individualistes (je suis polie) que je suis scotchée devant la bonne éducation et la gentillesse de ce garçon. Je ne sais pas ce qui me chagrine le plus : travailler dans une ambiance comme ça ou m'apercevoir que je m'y suis habituée...

    J'ai demandé à changer de service. J'ai deux postes en vue, ça devrait se préciser en septembre je pense (et j'espère).


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  • C pour CHAT


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  • Nouveau pc.

    Installer le pc, installer avast, re-connecter free, retrouver mes favoris, les remettre en favoris. Me souvenir de mes mots de passe.

    Me familiariser avec Vista. M'exploser les yeux sur ce fichu écran de 22". Dire qu'au boulot, j'ai fait toute une histoire pour garder mon vieux 19" tube et ne pas avoir de 17" plat... (je n'en démords pas, le tube est moins fatiguant pour mes yeux).

    Bon, j'ai retrouvé mon blog, ma messagerie et mon forum préféré. Ouf.

    Argh, cet écran :-(


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  •  
    Un peu de tout dans les films vus ces dernières semaines. De l'animation (puisque de nos jours on ne dit plus "dessin animé" ce qui, je veux bien l'admettre, était restrictif), en l'occurrence le fameux Coraline, adapté du roman éponyme de Neil Gaiman, le tout premier Scorsese, Who's that knocking at my door, le génialissime Good Morning England, deux productions indépendantes (Story of Jen, Sunshine Cleaning) et enfin, pour le frisson, le dernier Sam Raimi, Jusqu'en Enfer.

    Commençons par la fin : Jusqu'en Enfer, de Sam Raimi, donc. J'ai découvert le genre "horreur" assez recemment, étant du genre particulièrement-spécialement-totalement peureuse. L'année où Les Dents de la Mer sont sortis au ciné, j'étais trop jeune pour aller au ciné, mais j'ai quand même eu du mal à me baigner cette année-là. Voilà qui donne une idée de mon niveau de résistance à la peur et d'impressionnabilité… La première fois que j'ai vu Alien (à la télé, bien sûr), j'ai autant entendu les battements de mon cœur que la bande-son du film… Mais l'an dernier j'ai lu un bouquin de Thomas Gunzig, qui s'intitule 10 000 litres d'Horreur Pure, et si le roman en lui-même n'est pas extraordinaire, la préface, consacrée aux films d'horreur, m'a intéressée et m'a donné envie de regarder le genre d'un peu plus près. L'été dernier j'ai donc vu le dernier film de George Romero (Diary of the Dead) et j'ai trouvé ça pas mal. Dans la foulée j'ai vu un film américain pour ados basé sur une histoire de malédiction, et, récemment, un film russe du même style, pas mal du tout, mettant en scène une bande de jeunes gens qui, croyant tourner dans une emission de télé-réalité, se retrouvent aux prises avec un tueur fou. J'ai trouvé Jusqu'en Enfer assez intéressant, j'aime bien voir, dans ce genre de film dont les ficelles sont généralement archi-connues, comment elles sont, justement, mises en place. Evidemment, à fermer les yeux dès que la musique devient trop inquiétante, je loupe l'essentiel, mais je ne désespère d'arriver un jour à regarder un de ces films sereinement ou presque (et sans cauchemarder la nuit suivante). A noter la bonne qualité technique du film (photo, montage, FX bien sûr), et une bonne prestation des acteurs. A noter aussi que, j'étais tellement prise par l'ambiance, je ne me suis aperçue qu'après du fait qu'il n'était pas en VOSTF. En fait il a même fallu que je refléchisse un moment pour arriver à réaliser que les dialogues étaient en français (et en espagnol pour certains) - c'est dire si je m'étais laissée embarquer par ce qui se déroulait sous mes yeux. Du moins quand je ne les fermais pas. D'ailleurs, la prochaine fois, c'est décidé : je ne les ferme pas. Parce que j'avoue, c'est très con : j'ai loupé les trente dernières secondes du film, celles où, justement, l'héroïne est arraché à notre monde pour être emporté en enfer (c'était le but, hein) par un esprit malfaisant. Juste eu le temps d'apercevoir une ou deux flammes de l'Enfer, c'est frustrant !

    Et si mon cœur veut bien tenir le coup (ce dont je ne suis pas très sûre parfois), je devrais peut-être envisager de moins traîner mes escarpins à l'Utopia et plus dans les multiplex qui diffusent Raimi et Romero, parce qu'il faut bien le dire, le Cinéma avec un grand C, parfois, c'est gonflant. Sunshine Cleaning, c'est sympa cinq minutes, mais décevant sur la durée (une bonne idée ne suffit pas pour faire un bon film), quand au tout premier film de Scorsese (Who's that knocking…) qui ressort actuellement dans les salles d'Art et d'Essai, il est intéressant pour des tas de raisons, mais s'il sortait aujourd'hui sans le nom de Scorsese sur l'affiche, pas sûr que les critiques seraient excellentes. A plusieurs moments on a l'impression d'assister à une démonstration de ce tout ce qu'on peut faire avec une caméra, à une mise en pratique de la théorie sur le montage, et on cesse de regarder le film comme un film pour le considérer comme un documentaire. A noter par contre les similitudes de ce film avec le roman de Hubert Selby Jr, Last Exit to Brooklyn, roman qui m'avait fait l'effet d'un véritable coup de poing dans la figure lorsque je l'ai lu. Il me semble que la comparaison est plutôt à l’avantage du roman, qui a nettement moins mal vieilli.

    Coraline… bon, ben Coraline, c'est toujours mieux qu'un de ces anime asiatiques qui m'horripilent, mais je me suis un peu ennuyée. Ca manquait d'un je-ne-sais-quoi, c'était peut-être un peu trop triste finalement.

    Heureusement qu'après Coraline, et surtout après Who's that Knocking… j'ai vu Good Morning England. Si les Dieux de la programmation ciné et du temps libre sont avec moi, j'espère aller le revoir la semaine prochaine. Fringues et musiques des années 60, acteurs formidables, Philip Seymour Hoffman en tête, ambiance déjantée… 2 h 15, c'est trop court. A conseiller d'urgence aux dépressifs, à mettre sur la liste des films à voir impérativement deux fois, sur la liste des BO à acheter, sur la liste des DVD à pré-commander…

    Et pour terminer, Story of Jen. Story of Jen, ça commence mal. On a envie de prendre le réalisateur par les épaules et le secouer en lui disant "mais remet cette p*** de caméra sur son pied N*deD*" !!! Après, je ne sais pas si la caméra s'est calmée ou si je m'y suis habituée, ou encore si je me suis laissée porter par l'histoire et les personnages, toujours est-il que j'ai apprécié le film. Les critiques des professionnels glanées ça et là sur le net ne sont pas très bonnes (mais c'est à se demander si certains ont réellement vu le film), celles des spectateurs sont bien meilleurs, et il est vrai que ce film mérite qu'on s'y arrête.

    Jen a quinze ans, elle vit dans un village au fin fond du Canada. Elle est différente des autres ados. Parce qu'elle est d'une famille francophone dans une région anglophone, parce qu'elle porte jeans et sweat quand les autres filles de son âge s'exhibent en mini-jupes et top sans manches, parce qu'elle est la fille d'une mère trop jeune (Marina Hands, surprenante dans un rôle si éloigné de Lady Chatterley) mais durcie par la vie et la mort dramatique de son mari. Le grand'père vit sur elles, mais à distance, car les liens familiaux ne sont visiblement pas le fort de cette famille. Un jour, Ian, le seul membre de la famille du père de Jen qui s'intéresse à elles, débarque pour leur donner un coup de main. Entre Jen et Ian, des liens troubles vont s'établir…

    Un film assez minimaliste : tout est concentré sur les personnages principaux, les personnages secondaires ne sont là que pour servir l'intrigue. Les personnages parlent peu (hormis Jen, en voix off), les décors sont assez simples dans la première partie. Mais l'intrigue qui se déroule sous nos yeux prend des allures de tragédie grecque dans une seconde partie radicalement différente de la première. On quitte alors le microcosme d'un petit village campagnard pour une chasse à l'homme dans les larges paysages du grand nord canadien, et on est très très loin de la bluette made-in Walt Disney dans laquelle un gentil étudiant nord américain taquinait l'élan sur fond de guitares très coools. Car les personnages de Story of Jen ne sont pas forcément très sympathiques. Ian semble n'avoir ni foi ni loi, et couvre Jen d'un regard peu paternel ; les sentiments de la mère de Jen ne sont pas très clairs, et il y a peu d'humanité parmi les habitants du village.

    Quand à Jen… j'ai trouvé le personnage intéressant par sa complexité. Jen a quinze ans, elle se sent différente des autres ados sans bien comprendre les raisons de sa différence, elle vit dans une famille différente mais aussi dans un monde différent dans sa tête. Les autres filles rêvent de flirts, elle rêve du grand amour, à l'image de celui, pourtant excessif, qu'éprouvait son père pour sa mère. Elle a des rapports ambigus avec sa mère, lui en veut certainement du suicide de son père, de l'avoir eue trop jeune aussi certainement, et pourtant, elle s'investit totalement dans une grossesse non désirée, et jsq bout (du film) tente de se convaincre de ses sentiments pour Ian … Il est très rare de voir au ciné la description aussi réussie de sentiments aussi ambivalents, aussi proches, également, de la "vraie" vie. On est loin de Into the Wild, on est très loin aussi de Juno.  Un film, enfin, qui m’a fait penser à un roman d’une romancière canadienne anglophone, Megan Lindholm, plus connue sous le pseudo de Robin Hobb sous lequel elle publie d’interminables sagas de fantasy. Le roman en question, Le Dieu dans l’Ombre, évoque les amours entre une jeune femme et Pan (oui, le Dieu), et de nombreux aspects de Story of Jen m’ont rappelé cette étrange histoire qui a dérangé nombre de jeunes lecteurs fans de Robin Hobb. Attrait d’une sexualité hors-norme, personnage masculin à mi-chemin de l’homme et de l’animal, difficulté pour certains à s’insérer dans une société « normale » ou plutôt, normative, et hymne à la nature… tout cela figure dans Le Dieu dans l’Ombre (à lire, donc), et apparaît donc également dans cette Story of Jen, dérangeante autant qu’attirante.


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  • Sonnerie du réveil, hésiter à le repousser d'une heure. Me rappeler que je suis sur la mauvaise pente, au boulot, alors me lever. Comater devant ma tasse de thé, dans le soleil levant dont la chaleur m'endort davantage si c'est possible. Trainer à la salle de bain, et au moment de partir, avoir envie d'écouter Deep Purple.
    Mettre mes chaussures, attraper le cd dans la bibliothèque, attraper mon sac et m'en aller.
    Ouvrir le portail, mettre le cd dans l'autoradio, mettre le contact, et refermer le portail quand le cd commence. Highway star.
    Droite, gauche, feu vert, circulation tranquille c'est enfin les vacances scolaires. Bon sang, je me tiens une telle fatigue que la musique ne parvient même pas à accéler mon rythme cardiaque, aligné sur les 40 km/h du compteur…
    3'50, les guitares s'éclatent, je monte le son, je suis toujours autant à la ramasse, augmenter encore le son. Ouais, ça le fait un peu.
    Highway Star s'achève, et laisse la place à Smoke on the Water, qui décidemment ne me fait plus autant d'effet depuis que je sais que ce titre raconte tout à fait prosaïquement un incendie survenu dans un hôtel herbergeant le groupe lors d'un de leur passage à Montreux. Dire que toute ma génération a cru que le titre évoquait les substances illicites et la façon de s'envoyer en l'air grâce à elles ! Divaguer sur la musique, et m'apercevoir, au bout de 2' du morceau, que ce n'est pas Smoke on the Water, mais Maybe I am a Leo. B*deM* je suis tellement crevée au point de confondre les deux intros… et c'est pas ce titre là qui va me réveiller. Feu rouge, jeter un coup d'œil sur la pochette, le titre suivant est un de mes préférés, Pictures of Home, pas de chance je suis presque arrivée et je n'aurais pas le temps de l'écouter, laisser se terminer Maybe I am a Leo. Intro de Pictures of Home, me tâter pour monter le cd avec moi au bureau… mais non, ce ne serait pas discret, de tte façon au boulot j'ai youtube. Me garer à côté d'un type que j'aime bien et lui rappeler qu'avant l'entrée du parking, il y a une priorité à droite qu'il vient de griller et que j'arrivais justement par là… Chercher mon badge partout dans la voiture, m'apercevoir que je l'ai dans la main, me demander où j'ai foutu mes clefs de voiture puisqu'elles ne sont déjà plus au contact, les trouver ds mon sac…
    Sortir de la voiture dans l'air frais, et me diriger vers l'entrée de la boîte en pensant à la grasse mat' de demain matin. Me tordre la cheville avec ces p*** de nus-pieds violets assortis à ma robe, bien sûr une fois encore je n'ai pas trouvé de pointure 35 il a fallu que je me contente d'un 36. Oui mes dessous aussi sont violets.
    Monter les escaliers et découvrir qu'il fait 28° dans le couloir…. Tout le monde est déjà là, c'est vendredi, ce soir à 16 heures il n'y aura plus grand monde.
    9 h 00,  me lever pour proposer à la cantonnade le premier café de la journée…


    Nobody gonna take my car
    Im gonna race it to the ground
    Nobody gonna beat my car
    Its gonna break the speed of sound
    Oooh its a killing machine
    Its got everything
    Like a driving power big fat tyres
    And everything

    I love it and I need it
    I bleed it yeah its a wild hurricane
    Alright hold tight
    Im a highway star


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  • J'en ai donc trouvé deux de plus, toujours sur les conseils du libraire de La Mauvaise Réputation, que je dois d'ailleurs retourner voir car il y a quinze jours il m'a montré un bouquin qui me paraissait bien intéressant, sur un artiste d'art urbain, dont je pense avoir peut-être photographié une des oeuvres lors de mon passage à Paris en avril dernier. Des space-invaders, donc, mais j'avoue que le premier m'a donné bien du fil à retordre. Les explications que j'avais n'étaient pas si précises que je le pensais, et j'ai ainsi parcouru la Rue Neuve trois fois avant de le trouver, un peu plus loin, et par le plus grand des hasards finalement, car je n'espérais plus le trouver ! Quand au second, quand on sait où il est, on ne voit que lui...

    Ceci dit, j'avoue avoir des doutes. Sur le site de Monsieur Space-Invader, Bordeaux n'apparait pas dans la liste des villes envahies et le space trouvé à proximité de la Rue Neuve ne me parait pas tt à fait dans la veine habituelle. Vrai ou faux space invaders ? après tout, ça me fait quand même bien plaisir de partir à leur recherche et de les dénicher. Du reste, en me tordant le cou dans tout Bordeaux, je découvre chaque fois une ville d'une richesse incroyable.


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  • 29 juin 2009, 19 h 30, 32°C à l'ombre...

     


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  • Posé une après-midi, et le fiston aussi, pour aller à la mairie faire les demandes de passeport. J'avais tt ce qu'il fallait, sauf les extraits d'actes de naissance, à demander à la mairie, service de l'état civil, juste avant de filer au service citoyenneté/papiers.

    Je débauche à une heure moins le quart, sous une chaleur impressionnante - il faisait déjà très chaud ce matin quand j'ai étendu le linge avant de partir bosser, et il faisait surtout déjà très sec. J'arrive à la maison, et savoure un moment de calme - avant la tempête que je prévoyais pour l'après-midi - à l'ombre, en savourant le mélange définitivement établi (1/2 concombre+ 1 yaourt brassé, 5 feuilles de menthe du jardin, sel, poivre).

    Prendre la voiture direction Carouf, faire des photos. 10 euros les 8, quand on en n'a besoin que deux, la boutique fait son beurre sur les demandes de photos d'identité. Photo, sans lunettes, ni boucles d'oreilles, j'évite de les regarder je suis affreuse, pire que tout (je ne suis pas belle, et en plus je ne suis pas photogénique !). Presser un peu N°1 qui suggère qu'on pourrait en profiter pour faire du shopping, lui rappeler que je n'ai pas posé ma demi-journée pour ça...

    Repartir dans la fournaise, direction le centre-ville. Trouver une place (à l'ombre !), me garer, arriver à la mairie. Demander les extraits d'acte de naissance et là, réaliser que mon fils n'est pas né à Pessac, mais à Bordeaux. Erk. Sortir de la mairie,

    Repartir avec mon extrait d'acte de naissance,  décider de faire l'aller-retour sur Bdx. Passer d'abord par la maison, me passer la tête sous l'eau, changer de robe et de chaussures. Chaleur vraiment insupportable, et en plus, migraine. Prendre un cachet pour le mal de ventre (oui, les migraines ça va de pair avec les ragnagnas, c'est dire si je suis en forme aujourd'hui) à défaut du mal de tête, c'est trop tard.

    Etre lâché par N°1 qui décide qu'il est trop fatigué et préfère rester au frais devant la tv...

    Repartir en méditant sur l'ingratitude de ses propres rejetons....

    Trouver une place (à l'ombre !), filer prendre le tram, climatisé, ouf. Arriver à la mairie de Bordeaux, m'affoler en voyant le chiffre "179" inscrit sur un tableau lumineux, mais non, finalement pour un extrait d'acte de naissance il n'y a pas d'attente. Ressortir moins de 10 minutes plus tard, dans la chaleur de la place de la cathédrale, minérale, m'arreter devant une bouche d'eau et m'asperger.

    Prendre le tram qui arrive, regretter de ne pas m'être carrément imbibée d'eau car le tram est... non climatisé. Mais je suis assise, ouf. Découvrir qu'il fait tellement chaud que j'en transpire sur toute la surface du corps, ce qui ne m'arrive qu'une fois par siècle. En arrivant à la station du tram, appeler N°1 pour qu'il me rejoigne à la mairie de Pessac. Messagerie... Je subodore que Monsieur s'est absenté... La migraine en profite aussitôt pour me vriller à nouveau la tempe droite. Migraine et stress (et chaleur) ce n'est pas la bonne association.  En effet, il me rappelle cinq minutes plus tard... depuis Carouf où il était reparti faire du shopping... Je lui donne rdv dans le hall (climatisé) de la mairie...

    Au passage, l'aller-retour en tram via le passage par le service état-civil de la mairie de Bdx : moins d'une heure. Chapeau !

    Reprendre la voiture et filer vers le centre-ville de Pessac, trouver une place (à l'ombre ! trois à la file, un Dieu quelconque est avec moi). N°1 m'y rejoint, lui sonner les cloches (mais gentiment, je suis trop fatiguée pour m'énerver) pour son petit détour pour faire les magasins en me laissant en plan m'occuper des papiers.

    Coup de chance : le service citoyenneté est quasiment vide - quand nous en sortirons ce sera plein. Donner les documents, remplir ces fichues feuilles horriblement mal foutues. Admirer la dame qui nous reçoit et s'occupe gentiment de nous tout en répondant toujours gentiment au téléphone qui sonne de façon incessante. S'inquiéter vaguement à l'idée qu'à faire deux choses en même temps, elle pourrait bien se planter dans nos demandes de passeport...

    Merdouille, ma photo n'est pas bonne. Bien la peine de s'emmerder à Carouf... La mairie étant désormais équipée pour faire les photos, la dame la reprend gentiment. Elle a des papiers partout, elle mélange mon dossier et celui de mon fils, mais elle y arrive quand même, c'est super.

    Sortir de la mairie, la migraine en profite pour se rappeler à mon bon souvenir. Décider d'aller faire un tour ds une petite boutique qui vient de s'installer juste à côté, j'ai repéré un sarouel la semaine dernière, décider qu'aujourd'hui, je l'ai bien mérité.

    Rentrer à la maison, constater en chemin que la superette d'à-côté est fermée, merdouille, j'ai besoin d'oeufs pour ce soir, arriver à la maison, me réhydrater d'urgence, je n'en peux plus. Insister pour que N°1 prenne sur lui d'aller chercher  des oeufs (et un poivron vert) à une autre superette - il me reste encore à préparer le repas et je n'ai plus le courage de ressortir. Mettre l'eau à chauffer pour le riz, monter allumer le pc, faire du ménage sur ma clé USB (j'ai trouvé des space-invaders samedi !), redescendre mettre le riz dans l'eau, commencer cet article, redescendre remuer le riz, mettre les oeufs dans l'eau car N°1 vient de rentrer, remonter continuer l'article, redescendre passer le riz... Esperer que ça ne plantera pas quand je validerai l'article...

    Salade de riz au menu de ce soir, riz rond plus un poivron vert plus du maïs plus des tomates, et pour moi je rajouterai des coeurs de palmier..

    Je suis crevée. Et il n'est que 19 heures...

    Me réincarner en rien du tout dans ma prochaine vie ; celle-ci est déjà assez remplie comme ça.

     

    New-york, 29 juin 2009 : + 20 euros.


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  • Evidemment, je flippe. Il faut que je fasse mon passeport et celui de mon fils aîné, puisque celui-ci fait partie du voyage. A qq jours près, il y fêtera ses 20 ans.

    En attendant, cette histoire de passeport, ça me turlupine, "grave" comme disent les djeuns. Je commence à rassembler les différents papiers qu'il me faut, et en double.

    Il me faut, pour chacun de nous :

    - 2 photos d'identité, sans lunettes et sans sourire (ça doit être suspect le sourire !)

    - 88 euros de timbres fiscaux

    - un justificatif de domicile

    - une carte d'identité en cours de validité

    - un extrait d'acte de naissance avec filiation

    il faut présenter les originaux de la carte d'identité, du justificatif de domicile, et en fournir aussi une photocopie.

    A ce jour j'ai : les timbres fiscaux. C'est un bon début, juste un peu coûteux.

    Evidemment, j'ai aussi ma carte d'identité, et un justif de domicile. Mais je n'en n'ai pas les photocopies. Pour mon fils, j'ai un justif de domicile (il y a toujours une facture de téléphone mobile qui traîne sur son bureau), mais j'ignore si sa carte d'identité est encore valable - au pire j'espère que son permis ira aussi.

    Ledit rejeton étant pour l'instant au fin fond des Landes pour passer son bac, et, accessoirement, l'arroser avec ses copains (pas la peine d'attendre les résultats, dès fois que, alors ils font la fête dès maintenant d'abord. C'est toujours ça de pris pensent-ils. Je ne suis pas persuadée qu'ils soient très frais le matin pour aller le passer, justement, ce bac !), je ne peux pas aller faire les photos. Quand aux extraits d'actes de naissance, j'ai prévu de les faire faire à la Mairie en même temps que la demande de passeport, pour laquelle mon fils doit être avec moi, puisqu'il doit remplir et signer lui-même la demande le concernant. Et c'est là que je m'aperçois tout d'un coup que j'ignore tout de son emploi du temps de la semaine prochaine. Bon, l'appeler ce soir sans faute pour lui dire de rentrer vendredi midi pour filer faire les photos en suivant et débarquer à la mairie le plus vite possible de façon à essayer de faire le dossier vendredi après-midi. Me souvenir que je suis contre le travail le week-end et donc ne pas râler au sujet des horaires d'ouverture de la Mairie, dont l'ouverture le samedi matin m'aurait, en l'occurence, soulagée.

    Ne pas oublier les photocopies, ne pas oublier les photocopies. Penser à prendre le livret de famille dès fois qu'il le faille pour demander les actes de naissance.

     

    New York, 24 juin 2009 : 176 euros.


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  • Quand j'étais en fac d'espagnol (ou plus exactement "Lettres et Etudes Ibériques"), un de nos vieux profs nous disait toujours "Lisez le Décaméron, mais lisez le Décaméron !". Ayant eu l'occasion de le dénicher, un de ces étés-là, à la bibliothèque d'à côté, je l'avais donc lu. J'ai toujours pensé que ce prof nous faisait une gentille blague. Parce que le Décaméron, c'est un recueil de nouvelles sur le thème général des relations hommes/femmes, et celles-ci sont parfois très cocasses, voire grivoises.
    Vingt-cinq ans plus tard, je suis en train de découvrir L'Héptaméron, écrit par Marguerite de Navarre, sur le même thème. Si j'avais lu le Décaméron dans une traduction en français moderne, je lis l'Heptaméron en français ancien, et la langue est savoureuse !

    En ville de Paris y avoit ung marchant amoureux d'une fille sa voisine, ou, pour mieulx dire, plus aymé d'elle qu'elle n'estoit de luy, car le semblant qu'il luy faisoit de l'aymer et cherir n'estoit que pour couvrir ung amour plus haulte et honorable; mais elle, qui se consentit d'estre trompée, l'aymoit tant, qu'elle avoit oblyé la façon dont les femmes ont accoustumé de refuser les hommes. Ce marchant icy, après avoir esté long temps à prandre la peyne d'aller où il la pouvoit trouver, la faisoit venir où il luy plaisoit, dont sa mere s'apperceut, qui estoit une très honneste femme, et luy desfendit que jamais elle ne parlast à ce marchant, ou qu'elle la mectroit en religion. Mais ceste fille, qui plus aymoit ce marchant qu'elle ne craignoit sa mere, le chercheoit plus que paravant. Et, ung jour, advint que, estant toute seulle en une garde robbe, ce marchant y entra, lequel, se trouvant en lieu commode, se print à parler à elle le plus privement qu'il estoit possible. Mais quelque chamberiere, qui le veyt entrer dedans, le courut dire à la mere, laquelle avecq une très grande collere se y en alla. Et, quant sa fille l'oyt venir, dist en pleurant à ce marchant: "Helas! mon amy, à ceste heure me sera bien chere vendue l'amour que je vous porte. Voycy ma mere, qui congnoistra ce qu'elle a tousjours crainct et doubté." Le marchant, qui d'un tel cas ne fut poinct estonné, la laissa incontinant, et s'en alla au devant de la mere; et, en estandant les bras, l'embrassa le plus fort qu'il luy fut possible; et, avecq ceste fureur dont il commençoit d'entretenir sa fille, gecta la pauvre femme vielle sur une couchette. Laquelle trouva si estrange ceste façon, qu'elle ne sçavoit que luy dire, sinon: "Que voulez-vous? Resvez-vous?" Mais, pour cella, il ne laissoit de la poursuivre d'aussi près que si ce eut esté la plus belle fille du monde. Et n'eust esté qu'elle crya si fort que ses varletz et chamberieres vindrent à son secours, elle eust passé le chemyn qu'elle craingnoit que sa fille marchast. Parquoy, à force de bras, osterent ceste pauvre vielle d'entre les mains du marchant, sans que jamais elle peust sçavoir l'occasion pourquoy il l'avoit ainsy tormentée. Et, durant cella, se saulva sa fille en une maison auprès, où il y avoit de nopces dont le marchant et elle ont maintesfois ri ensemble depuis aux despens de la femme vieille qui jamais ne s'en apparceut.

    N'est-ce pas superbe en même temps que drôle ?

    Le point de départ du Décaméron et de L'Heptaméron est le même : dix personnes, hommes et femmes, plutôt jeunes, de bonnes familles, sont isolées dans un même endroit et contraintes d'y séjourner un certain temps en raison d'un évênement  (la peste qui sévit à Florence pour le Décaméron, une innondation pour l'Heptaméron). Pour passer le temps, ces braves gens, fort bien nés et donc fort cultivés, las de discuter de tout et de rien, décident de raconter chacun une histoire courte chaque jour. Ce qui donnera donc, pour le Décaméron, un recueil de 100 nouvelles (un peu moins pour le recueil de Marguerite de Navarre), qui se lisent vite et avec plaisir.

    Quelques jeunes gens enfermés, coupés du monde, contraints de vivre ensemble un temps donné… cela ne vous rappelle rien ?
    Aujourd'hui on enferme dix personnes dans une maison avec une piscine, des caméras, on laisse macérer et pas de chance, on ne se retrouve pas avec Le Décaméron, mais avec On l'appelait Miette, de Loana. Autres temps, autres mœurs. Il semble que l'évolution de l'Humain le dirige vers plus de silicone et moins de cellules grises, version remasterisée du bon vieux dinosaure en qq sorte. Mais c'est beaucoup moins rigolo.

    Le Décameron, en e-book gratuit, à télécharger, lire en ligne (sauvez des arbres !) ou imprimer (sauvez des emplois !)
    http://www.livrespourtous.com/
    L'Heptaméron est également disponible, sur Gallica :
    http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?Destination=Gallica&O=NUMM-101461



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  • Et voilà, je venais d'écrire un article et paf ! mauvaise manip', article effacé. Bon, tant pis, j'ai la flemme de tout réécrire (il faudrait que je me décide à préparer mes articles sur word).

    De toute façon, je disais un tas de trucs certainement inintéressants, de la réunion de copropriété d'hier soir aux hortensias qui sont magnifiques, en passant par l'état lamentable des pieds de mes voisins de table à la réunion d'hier soir. Je parlais aussi de mon boulot dans lequel je m'ennuie ferme, et de la DRH de mon service que je n'ai jamais vue depuis quatre ans que j'y bosse.

    Je terminais par une photo d'hortensias, et celle-là je la remets, finalement les écrits s'envolent et la beauté perdure, ça doit être le sens de la mauvaise manip' de ce soir.

     

    Sinon, à part ça ? ben va falloir que je me remette à l'anglais, et puis je vais méchamment stresser ds les mois à venir, 'cause que le CE de ma boîte propose un voyage à New York en septembre ou octobre (la date n'est pas encore définitive) et que je fais partie des heureux élus qui vont partir. Le stress étant dû non seulement au voyage mais surtout au fait... que je n'ai pour l'instant pas de passeport ! (eh oui, à 88 euros de timbres fiscaux, on évite de faire ce genre de choses quand on n'en n'a pas besoin, pour crâner ya des moyens moins chers).

     

    Start spreading the news, I'm leaving today
    I want to be a part of it - New York, New York

    (version Sinatra ou Cat Power - décoiffante - au choix)


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  • Une évolution de l'espèce humaine qui m'intéresserait bien (outre celle qui consisterait à éliminer la connerie humaine, mais là ça parait carrément pas possible - sauf à eliminer l'espèce humaine), ce serait celle qui permettrait de relier le cerveau directement à son ordinateur. Rien de plus frustrant pour moi d'avoir la cervelle en ébullition à longueur de journée et de n'avoir jamais le temps, le soir, de me poser devant le pc. Façon tommyknockers comme dans le roman du même nom de Stephen King. J'ai trouvé que ce qui arrive à Bobby, cette faculté qu'à son cerveau de faire des trucs complètement dingue sans qu'elle en soit tt à fait consciente, ou tout en faisant autre chose en même temps.

    Bon, à quoi ais-je donc pensé ces jours-ci ? à ma dernière trouvaille ds un vide-grenier dimanche (dimanche que j'aurais préféré passer en bordure de Garonne, pour la fête de la musique en plus de la fête du fleuve, pour une fois qu'il faisait beau et pas trop chaud... mais bon, bref, ark, on ne fait pas toujours ce qu'on veut, autre sujet de réflexions, fin de la parenthèse). Bref, vide-grenier, et trouvaille sympatoche, deux espèces de ? valises, malles ? qq chose entre les deux puisque ça n'a le format ni de l'une, ni de l'autre, mais vraisemblablement ça servait à transporter qq chose de matériel, pas des vêtements. Des numéros peints à l'intérieur, et la dame qui me les a vendues m'a dit "il parait qu'elles ont fait la guerre". Triple buse que je suis, je n'ai pas eu le réflexe d'en demander plus... ceci dit, la guerre oui, mais laquelle, à mon avis pas celle de 39-45, elles ne me semblent pas si vieilles que ça.

    En tout cas, voilà à quoi ça ressemble :

    introducing the things....

       

    Ouais, balèzes quand même, hein ? Les traces de colle me font penser qu'il y avait une feuille destinée à recevoir, non un nom de propriétaire, mais une liste de contenu potentiel. Etrangement, elles ne sont pas identiques, comme on peut le penser à première vue : elles ne sont pas recouvertes de la même façon (car en fait il s'agit d'une structure de bois recouverte d'une sorte de carton bouilli peint et gauffré), et le papier intérieur n'est pas le même non plus.

    C'est bien, me direz-vous... encore que... mes collègues ne me diraient même pas ça, ils prendraient, comme d'habitude, un air affligé, un air qui voudrait dire "mais comment peut-on acheter un truc comme ça, cette pauvre fille est vraiment atteinte". La version collègue fille donnerait en plus "et pdt ce temps là, elle fait pas son repassage", la version collègue masculin donnant quand à elle "elle peut pas faire comme tout le monde, boire une bonne bière et s'extasier devant un match ou les Desperate Housewifes ?". Pas la peine d'être affligé, je suis très contente comme ça. I am a poor lonesome extraterrestre, ça y est, j'ai fini par m'y habituer. Bref, la dame en demandait dix euros l'unité, elle me faisait les deux à quinze, et j'ai de suite flashé sur le truc en me disant que ça me ferait deux chevets vachement chouettes. La version officielle étant que, de mon côté, cela devrait me permettre de ranger enfin le bazar qui règne à côté de mon lit en permanence, à savoir livres, livres, et livres (et, cette année, cours de fac). Ceci dit, il y a que lui pour croire que je vais vraiment enfermer ma pile de bouquins là-dedans. Enfermer LA pile de livre qui m'accompagne depuis toujours à côté de mon lit... mécréant, va !


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  • Aujourd'hui, j'avais rendez-vous avec un étudiant en... zut, il me l'a dit deux fois, j'ai complètement zappé. Il termine un doctorat de qq chose, et il bosse actuellement une étude portant sur l'enseignement à distance. Evidemment, vu la situation, nous avons été nombreux-ses à accepter, quand on nous l'a proposé, de le rencontrer pour participer à son étude. Rendez-vous très sympathique, le courant est passé instantanément, et comme je suis très bavarde, on a parlé de plein d'autres choses aussi. Je suis repartie contente en arpentant les rues de Bordeaux, inondées de soleil, en regardant tout autour de moi. Une nouvelle de moisson de nouvelles photos à classer, puis direction la librairie La Mauvaise Réputation, où le libraire (rappel des épisodes précédents : le libraire est sympa !) se souvenait de moi - j'ai trouvé ça génial - total nous avons embrayé bille en tête sur les space invaders et la vachette que j'ai trouvés ces dernières semaines, nous avons échangé les adresses des spaces qu'il me reste à découvrir et de la vachette qu'il  n'a pas encore vue, et nous avons continué en discutant d'art modeste, de tapis de guerre afghans et d'affiches de film ghanéennes. Je le soupçonne d'être aussi bavard que moi ! :-D (aussi passionné, j'en suis déjà sûre !)

     

    En retournant vers l'arrêt du tram, j'ai pris le temps d'échanger sourires et plaisanteries avec un clochard qui prenait le frais à l'ombre d'une porte, et dans le tram, bondé de fans de Johnny Halliday (en concert ce soir au stade), j'ai encore discuté avec certains d'entre eux. Les fans de Johnny se distinguent par une moyenne d'âge relativement élevée, et une bonne humeur et un enthousiasme communicatifs.

    Je suis rentrée, riche de ces sourires et de ces rencontres, et heureuse.

     

    Un chat de papier, une fois encore, qui joue à une drôle d'expérience avec une éprouvette,

    et une peinture à ras du sol également, sur le mur d'un immeuble en état de délabrement assez avancé, comme bon nombre d'immeubles que je remarque depuis ces dernières semaines, passées à regarder Bordeaux autrement. Ce n'est pas  le premier animal de cette taille que je trouve, place de la Porte Caillau il y a également une sorte de rongeur, dans les mêmes teintes.

    J

     

     

     

     

     

     

    J'ai parlé de ces chats à "mon" libraire, mais il ne les connait pas encore, j'ai une longueur d'avance sur lui ! Il faut que je lui parle du rongeur car celui-ci est situé non loin de la librairie, cela fera l'objet d'une prochaine discussion lors d'une prochaine visite !


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  • Ne pas mettre le réveil un jour de semaine, c'est vraiment bien.Et les week-end de trois jours, j'y avais bien pris goût au mois de mai !

    Je suis allé au ciné, séance de début d'après-midi, je pensais être seule, mais non, il y avait foule : nous étions cinq ! Un film argentin, La Ventana, de Carlos Sorin, un film admirable.

    Une estancia au fin fond de la pampa argentine. La maison est ancienne, on comprend que le domaine a connu des jours meilleurs. Don Antonio, vieillard au coeur fatigué, y attend, alité, la venue de son fils, pianiste reconnu internationalement, qu'il n'a pas revenu depuis des années. Antonio est veillé par deux femmes, qui l'entourent de leurs soins et de leur affection.

    Dans Le Monde, l'article consacré au film, compare celui-ci à une nouvelle, dont il a la concision. En effet, ce film est concis, mais, surtout, il évoque, il suggère, plus qu'il ne raconte, et laisse toute liberté au spectateur d'imaginer l'histoire qu'il veut autour de ces images, par ailleurs magnifiques et baignées d'une lumière chaude qui illumine l'intérieur de la chambre du vieillard mais aussi les immenses plaines de la pampa. Le spectateur impatient, ou inattentif aux petits détails s'ennuiera peut-être. Ces détails, ce sont, par exemple, des soldats de plomb coincés dans les cordes du piano, et qui désacordent celui-ci. Que penser de ces soldats ? ce que l'on veut, et c'est là toute l'originalité de ce film, comme je l'ai dit plus haut. A noter aussi, un soin tout particulier (chapeau aux décorateurs et accessoiristes) apporté au décor. Ainsi, la maison dans laquelle se situe l'intrigue porte réellement le poids des ans, et le petit déjeuner servi à Antonio l'est dans un authentique service à thé des années 30, en faïence légèrement jaunie et dont les filets dorés dénotent un usage régulier mais soigneux. Bref, ce film est une merveille, chaque plan - fixe, lent - est une réussite. Quand à l'acteur, Antonio Larreta, il interprête d'une façon admirablement juste, et émouvante, ce vieillard aux portes de la mort, qui écoute la pendule égréner les minutes qu'il lui reste à vivre, qui contemple le monde qui l'entoure tant qu'il le peut encore. C'est le genre de film dont on sort en regrettant qu'il passe inaperçu, quand tant de films de moindre qualité (mais made in usa) connaissent un succès injustifié. Or le cinéma sud-américain est vraiment exceptionnel !

    Au ciné, une autre bonne chose : le thème du prochain Festival du Film d'Histoire : Il était une foi : le Communisme. Il va falloir que je pose une semaine de congés !

    Ce n'est que le programme scolaire, donc, pour l'instant j'ignore tout du programme complet, films et conférences, mais, déjà, c'est alléchant : La Faute à Fidel, Cuba Histoire d'un Mythe, Tito et Moi, Les Autres, S21 Machine de Mort, Vivre ! ...

    En sortant du cinéma, je suis passée à la bouquinerie, je commence à chercher des bouquins pour l'an prochain (je cherche, en particulier, Aurélien, d'Aragon). Si je n'ai pas trouvé ce que je cherchais, j'ai fait quand même le plein de bouquins - alors que je suis à découvert ! Et, justement, des romans dont les adaptations sont au programme du festival du Film d'Histoire : Balzac et la Petite tailleuse Chinoise, de Dai Sije, et La Ferme des Animaux, de George Orwell. Si mon compte en banque est vide, ma bibliothèque est pleine... ;-)

     

    Après, tout simplement rentrée à la maison tranquillote, gros ménage en suivant comme ça je n'aurais pas à le faire ce week-end, et préparation d'une sauce pour accompagner des tagliatelles fraîches : oignons, poivrons, tomates en coulis... délicieux !

    Avec tout ça, je n'ai toujours pas classé mes photos, etc, etc... !


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