• Ma journée d'ATT...

    Ne pas mettre le réveil un jour de semaine, c'est vraiment bien.Et les week-end de trois jours, j'y avais bien pris goût au mois de mai !

    Je suis allé au ciné, séance de début d'après-midi, je pensais être seule, mais non, il y avait foule : nous étions cinq ! Un film argentin, La Ventana, de Carlos Sorin, un film admirable.

    Une estancia au fin fond de la pampa argentine. La maison est ancienne, on comprend que le domaine a connu des jours meilleurs. Don Antonio, vieillard au coeur fatigué, y attend, alité, la venue de son fils, pianiste reconnu internationalement, qu'il n'a pas revenu depuis des années. Antonio est veillé par deux femmes, qui l'entourent de leurs soins et de leur affection.

    Dans Le Monde, l'article consacré au film, compare celui-ci à une nouvelle, dont il a la concision. En effet, ce film est concis, mais, surtout, il évoque, il suggère, plus qu'il ne raconte, et laisse toute liberté au spectateur d'imaginer l'histoire qu'il veut autour de ces images, par ailleurs magnifiques et baignées d'une lumière chaude qui illumine l'intérieur de la chambre du vieillard mais aussi les immenses plaines de la pampa. Le spectateur impatient, ou inattentif aux petits détails s'ennuiera peut-être. Ces détails, ce sont, par exemple, des soldats de plomb coincés dans les cordes du piano, et qui désacordent celui-ci. Que penser de ces soldats ? ce que l'on veut, et c'est là toute l'originalité de ce film, comme je l'ai dit plus haut. A noter aussi, un soin tout particulier (chapeau aux décorateurs et accessoiristes) apporté au décor. Ainsi, la maison dans laquelle se situe l'intrigue porte réellement le poids des ans, et le petit déjeuner servi à Antonio l'est dans un authentique service à thé des années 30, en faïence légèrement jaunie et dont les filets dorés dénotent un usage régulier mais soigneux. Bref, ce film est une merveille, chaque plan - fixe, lent - est une réussite. Quand à l'acteur, Antonio Larreta, il interprête d'une façon admirablement juste, et émouvante, ce vieillard aux portes de la mort, qui écoute la pendule égréner les minutes qu'il lui reste à vivre, qui contemple le monde qui l'entoure tant qu'il le peut encore. C'est le genre de film dont on sort en regrettant qu'il passe inaperçu, quand tant de films de moindre qualité (mais made in usa) connaissent un succès injustifié. Or le cinéma sud-américain est vraiment exceptionnel !

    Au ciné, une autre bonne chose : le thème du prochain Festival du Film d'Histoire : Il était une foi : le Communisme. Il va falloir que je pose une semaine de congés !

    Ce n'est que le programme scolaire, donc, pour l'instant j'ignore tout du programme complet, films et conférences, mais, déjà, c'est alléchant : La Faute à Fidel, Cuba Histoire d'un Mythe, Tito et Moi, Les Autres, S21 Machine de Mort, Vivre ! ...

    En sortant du cinéma, je suis passée à la bouquinerie, je commence à chercher des bouquins pour l'an prochain (je cherche, en particulier, Aurélien, d'Aragon). Si je n'ai pas trouvé ce que je cherchais, j'ai fait quand même le plein de bouquins - alors que je suis à découvert ! Et, justement, des romans dont les adaptations sont au programme du festival du Film d'Histoire : Balzac et la Petite tailleuse Chinoise, de Dai Sije, et La Ferme des Animaux, de George Orwell. Si mon compte en banque est vide, ma bibliothèque est pleine... ;-)

     

    Après, tout simplement rentrée à la maison tranquillote, gros ménage en suivant comme ça je n'aurais pas à le faire ce week-end, et préparation d'une sauce pour accompagner des tagliatelles fraîches : oignons, poivrons, tomates en coulis... délicieux !

    Avec tout ça, je n'ai toujours pas classé mes photos, etc, etc... !


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