• A Oléron, nous sommes entrés dans une librairie-presse-papeterie. Le genre de magasin qui n'existe plus, ou presque. Des livres, des magazines, des cartes postales, des cahiers et des crayons... et une libraire qui ressemble à une libraire, sympathique et avenante.

    Côté livres, des étagères, pas mal d'étagères, même, et des tables. Des planches et des tréteaux, laissant à l'acheteur tout le loisir de découvrir les dernières nouveautés. Comme me l'a fait remarquer Fabrice, les livres sur des tables, ça donne plus envie de les ouvrir, de les feuilleter. C'est d'ailleurs ainsi que le libraire de la librairie du centre de Pessac présente ses livres. C'est une évidence, en fait. Mais c'est presque si simple que je ne l'avais jamais remarqué.

    J'en suis reparti avec Drive, le roman qui a inspiré le film, et une biographie de Colette.

    Vivent les librairies !


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  • Je l'ai dit, je suis un peu circonspecte sur la béate-attitude, il n'en demeure pas moins que je suis moi aussi sensible aux petits bonheurs qui allègent et embellissent le quotidien.

    Mon bonheur du jour, ce sont les mails d'amies un temps éloignées par le temps qui passe, reçus ce soir.


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  • Je me suis bien lamentée, hier soir au téléphone avec mes parents (*), ce matin chez mon psy. Mais la lamentation, c'est comme le chocolat : au bout d'un moment, tu sens que tu es dans l'excès. Je suis donc ressortie de chez mon psy en me disant "ça suffit", et je me suis sentie regonflée.
     
    Alors que j'étais au téléphone avec une cliente tout à l'heure, je me suis dit : "wouaouh, je suis gentille aujourd'hui" (**), et mes collègues m'ont dit "tu as raison, fais-toi des compliments, personne ne t'en fera."
     
    Positive attitude.
     
     
    (*) Ok, d'accord, c'est pas sympa. Mais ça m'a un peu énervée, alors que je venais d'avoir la réponse de ma banquière, de les entendre me dire qu'ils vont signer un sous-seing pour un appart' à 300 000 euros (et encore, je crois que je suis courte). J'espère qu'ils vont culpabiliser ; chacun son tour. Ok, ça, c'est pas de la positive attitude.
     
    (**) En fait je suis toujours gentille au téléphone. Ou presque. Mais là, j'étais carrément super gentille. Grosse tête attitude.

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  • Retour à la réalité, après cette amicale parenthèse oléronaise.

    Le radio-réveil m'a réveillé, avec les infos de huit heures... "Drame du Costa Concordia : le bilan s'alourdit." "Rumeur de plan social à ...., l'inquiétude grandit chez les salariés."...

    Oui, le plan social s'annonce, on en parle assez entre nous, et j'espère bien y échapper, en tout cas je n'avais pas envie d'en entendre encore parler, surtout à la radio.

    On fait mieux, comme réveil.

     

    En fin de semaine dernière, j'avais envoyé un mail à ma banquière pour savoir à combien je pourrais prétendre, en matière de prêt immobilier, parce que j'aurais bien aimé acheter qq chose, quitte à y faire qq travaux (mon expérience du studio m'a donné envie de recommencer), pour arriver à la retraite débarrassée d'un loyer. Comme m'ont dit mes collègues "si ta banquière a écouté les infos ce matin, c'est mal parti pour un  prêt !" Finalement j'ai eu la réponse dans la matinée : la banque m'accorderait un prêt de... 88 000 euros, sur... 25 ans. Sur Bordeaux, avec 88 000 euros, on a un studio de 24 m². La moitié du salon de mes parents  :-/

     

    Une de mes collègues, qui fêtait son anniversaire ce week-end, ayant eu la bonne idée de me porter un peu du punch qu'elle avait préparé pour l'occasion, je m'en suis servi un grand verre ce soir...


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  • J'ai quitté la terre ferme ce week-end pour aller à la découverte de l'île d'Oléron. Temps très froid, et malheureusement gris dimanche, mais je suis toujours partante pour une nouvelle découverte. Surtout quand la découverte se fait avec des amis ! Encore merci, Isabelle et Fabrice, pour ces moments partagés avec vous :-)

     

    Oléron, ce sont des paysages très contrastés. Des viviers à poissons, des marais salants, des villages aux maisons blanches aux volets pastels, des vignes aussi.

    Oléron, c'est aussi Vauban et océan...

    oleron
     
    Des milliers d'oiseaux...
     
    comme une broderie dans le sable...
     
     
    Et là, dans le couchant, mais oui, là, ce petit point au milieu...
     
    c'est évident, non ? mais si ! Fort Boyard ! Et oui, entre Oléron et Ré, l'île prison.
     
    Je n'ai pas pris beaucoup de photos ce week-end, mais je ne le regrette pas, j'ai préféré passer ces moments avec mes amis qu'en tête à tête avec mon APN !
     
     

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  • J'ai un peu de mal désormais à verser dans l'optimisme béat. Mais j'ai bien aimé la découverte de ce blog,

    Bonheur du jour

    dont j'apprécie particulièrement la définition qui en est donnée.


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  • Trouvé au hasard d'une visite sur un autre blog, un blog dont j'aprécie l'inventivité.

    Les 807


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  • brume

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  • Lundi, je quittais le boulot à 17 heures, une fois n'est pas coutume. J'étais décidée à aller, en suivant, à la salle de sport. Arrivée là-bas, salle comble, ce qui ne m'inspire pas, j'aime y être plutôt tranquille. Alors je suis rentrée chez moi, mais comme j'avais mauvaise conscience et qu'il faisait encore jour, j'ai chaussé mes baskets et suis allée au centre-ville, j'avais deux-trois trucs à y faire.

    Je suis partie non par la route, mais par la coulée verte qui borde la ligne de tram. L'air était frais et piquant, le jour finissait, c'était bien, cela m'a fait du bien de m'aérer. Je suis arrivée au centre ville alors que le jour s'était bien assombri, presque entre chien et loup, les voitures avaient allumés leurs phares. Je suis arrivée par le pôle intermodal. Le pôle intermodal, il s'est construit ces dernières années. Au début, quand la municipalité en a parlé, je ne voyais pas bien de quoi il s'agissait. Et puis le projet a pris forme - et il faut rendre hommage aux édiles qui ont su monter un projet intéressant. Parallèles, les rails du train, du tram, et le couloir des bus. A la nuit tombante, à cent mètres de distance, c'était beau. Un train venait  de s'arrêter, deux rames de tram stationnaient, un bus aussi, chacun ses lumières, et le camaïeu de gris bleuté des différents transports sur le pavement minéral légèrement brillant. La ville a aussi son charme.


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  • coin
     
    Un coin de rue comme un autre, même pire, pas vraiment beau. Au centre, un petit papier collé attire mon attention.
     
    coin2
     
    Sans commentaire....

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  • Passage à vide. Depuis un certain temps. Dans la journée, ça va, au boulot je donne le change, par pudeur, par politesse. C'est le soir, et le matin quand je me lève, que c'est difficile. Je me couche le soir avec de sombres pensées, et je me réveille avec. Rien ne va bien, dans ma vie, argent, boulot, santé, enfants, parents... et avec tout ça je me trimballe une p***** de culpabilité. Je culpabilise sur tout, pour tout. Je m'en veux de ne pas plus vivre mes fils, de ne plus me souvenir de leur enfance, je me demande si j'ai été suffisamment présente, j'en doute. Je m'en veux de ne pas avoir été gentille avec mon ex-mari, d'avoir été désagréable avec mon ex-belle-mère, décédée depuis. Je m'en veux de ne pas aimer mes parents, d'être agressive avec ma mère diminuée par la maladie. Je m'en veux de me plaindre.

    Peut-être que si j'étais deux, ce serait plus facile, plus léger, quelqu'un avec qui parler, échanger, mettre les choses en perspective. Une épaule, hein, ce serait bien, une épaule.

    Alors j'écris sur mon blog.


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  • Mais avant cela, un samedi. J'avais prévu d'aller au cinéma, mais une amie m'a sollicité pour un thé l'après-midi, elle avait des choses à me dire par rapport à son travail, besoin d'échanger nos points de vue. Je pensais aller au ciné ensuite, puis finalement je suis rentrée chez moi et me suis lancée dans un grand ménage à fond de l'appartement. Ranger les décos de Noël, mettre en forme le bouquet que je venais de m'acheter (mon amie et moi sommes passées devant un fleuriste), passer le balai partout et laver par terre. Ca m'a fait du bien, je me voyais mal reprendre le travail avec un appartement "non-impeccable". Surtout qu'au rythme du boulot vont s'ajouter les heures de kiné que m'a prescrit le médecin (l'arthrose est un long feuilleton). Ah, et puis avant le thé avec ma copine, passage par la médiathèque. Prendre de nouveaux cd, dvd, bouquins. Et surtout assister au mini-concert (1 heure tout de même) du Trio Milonga, deux guitares et un violoncelle, trois filles réunies par l'amour du tango. Bien sympa.

    J'ai emprunté 2 dvd à la médiathèque, L'Aurore de Murnau (honte à moi ça fait deux fois que je l'emprunte et je ne prends jamais le temps de le regarder), et un documentaire consacré à Méliès. Documentaire très intéressant. Méliès était un touche à tout génial. D'abord illusionniste (bien que destiné à travailler dans la manufacture familiale de chaussures), il a été intéressé par le cinéma (qui n'était encore à l'époque que de la photographie en mouvement) dès les débuts de celui-ci, car il a de suite compris que cela allait donner lieu à un spectacle bien supérieur aux spectacles existants. Illusionniste, il va découvrir que le cinéma lui permet d'aller bien au-delà des trucages habituels, va réaliser les premiers effets spéciaux et montages de l'histoire du cinéma. Il bricolera lui-même une caméra, concevra un studio, des décors, des scenarii, sera à la fois producteur, réalisateur, monteur, acteur... pour réaliser ce qu'il n'appelle pas des films, mais des fééries. Hélas, le public se lassera de ses fééries et Méliès tombera dans l'oubli, et ses films aussi. La médiathèque a peu de films, mais un fond intéressant de documentaires. Malheureusement je n'en n'ai toujours pas compris le système de classement, ce qui m'oblige à fouiller au petit bonheur la chance. Celui-ci était mis en avant sur une étagère (peut-être en raison du film Hugo Cabret qui remet Méliès sur le devant de la scène ?) c'est ainsi que je l'ai découvert.

    Alors que mon APN ne me quittait pas, cela fait plusieurs mois qu'il reste dans un meuble. Total, je n'ai pas pu faire de photos du Trio Milonga. Et aujourd'hui chez mes parents, pareil. Je me suis servie de l'APN de mon père, mais il faudra que je trouve le temps de les rapatrier sur ma carte mémoire.

    Repas familial, donc. Cadeaux échangés, effervescence, champagne. Chez mes parents, on est encore enfants, figés dans une sorte de minorité éternelle et pesante. Pourtant, le plus jeune de mes frères se tasse déjà, et c'est sa fille, la plus jeune de mes nièces, qui grandit, treize ans aujourd'hui. Ces retrouvailles familiales, c'est à la fois trop court et trop long. Trop courtes, ces quelques heures qui nous permettent de nous retrouver, mais ne nous permettent pas d'échanger véritablement sur ce que nous devenons les uns et les autres. Trop long, ce rassemblement finalement un peu artificiel, toujours sous le poids de l'oeil des parents, que notre brouhaha et notre effervescence fatiguent désormais. Et puis l'absence de ma soeur, aussi. On n'en parle pas. Si je m'efforce de préserver le contact avec elle, je pense que le plus jeune de mes frères n'a plus aucune nouvelles. Je pense qu'il ne sait même pas pourquoi ma soeur s'est éloignée, je pense qu'il n'aura eu que la version forcément partiale de ma mère. Je donnerai cher pour pouvoir me réunir avec mes frères (voire mes frères et ma soeur !) en dehors de mes parents, mais c'est difficilement réalisable, pour une raison très matérielle : mon frère cadet vit à Poitiers, quand il vient, il est hébergé chez mes parents, et notre famille (enfants + petits enfants) est trop nombreuse pour pouvoir se réunir ailleurs que chez mes parents - où la table à trois rallonges ne suffit plus à nous accueillir. Je pense pourtant que cela nous ferait du bien, nous retrouver entre nous, sans mes parents.

    Ma soeur. Justement, c'était son anniversaire aujourd'hui. Alors après être partie de chez mes parents, je suis passée chez elle. Vingt minutes. A-t-elle été contente de me voir ? ou pas ? impossible de le savoir, au-delà de la cordialité affichée. Elle ne m'a pas demandé des nouvelles de mes parents, de mes frères, je ne lui en n'ai pas donné.

    Joies et enfer de la famille. Je pense qu'il y aura matière à discuter, chez le psy, mardi.

    Demain, je reprends le boulot après cette semaine de congés. Cette pause a été bienvenue, même si tout ne m'a pas convenu : je ne me suis pas assez aérée, j'aurais dû essayer d'aller m'oxygéner davantage dans la nature, bois ou plage, et j'ai fui tout moment de repos chez moi, par exemple rester un après-midi à bouquiner sur mon canapé, "à ne rien faire". Peur du néant, angoisse non résolue. L'incapacité d'être seul, le bouquin de Catherine Audiberti acheté il y a qq semaines, m'a vivement intéressée, je me suis retrouvé dans pas mal de choses décrites par cette psychanalyste. Ca ne me donne pas, pour autant, la clé pour résoudre mon problème d'angoisses, dont, paradoxalement, je ne souffre plus depuis ces derniers mois, alors que je vis seule.

    Bref, demain je reprends le boulot. Il faut donc que j'arrête là mes considérations nombrilistes, pour ne pas me coucher trop tard. Demain, le réveil va sonner, Et ça va être dur.


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  • Un aller-retour pour aller déjeuner tous les trois avec mon fils aîné, puis des courses à faire ensemble, et donc l'occasion, comme à chaque fois, d'avoir une conversation à bâtons rompus avec mon cadet. Je m'inquiète toujours autant de son avenir, me demandant où j'ai failli pour que mon fils de 19 ans, intelligent et doué (mais pour quoi finalement ?) ne fasse rien cette année. Et je m'inquiète d'autant plus lorsqu'il m'annonce cet après-midi que de toute façon, il ne sait pas ce qu'il veut faire. Qu'il avait choisi de faire un bac pro commerce par défaut, et qu'il n'a aucune idée du métier qu'il voudrait faire.

    A l'heure où l'on parle d'orientation dès la classe de quatrième, c'est affolant de constater qu'en fait les enfants auraient au contraire besoin de plus de temps et de davantages de moyens pour savoir comment et vers où s'orienter. Car mon fils m'a expliqué qu'une bonne partie de ses camarades, issus de sa classe de terminale, est également dans l'impasse. Certains n'ont pas eu le bac, d'autres l'ont eu mais ne se sont pas inscrits dans des études supérieures, et ne font rien, comme lui. Certes, cela me déculpabilise. Mais ne change rien à mon inquiétude.

    Autre sujet d'inquiétude : "Parfois, je me demande si les autres pensent." ; "J'ai l'impression que mon cerveau travaille tout le temps, et  je ne sais pas si c'est le cas pour les autres." C'est ce qu'il m'a déclaré. Et puis aussi : "Quand on est jeune, on sait que quand on sera grand, on va travailler, et puis on se mariera et on aura des enfants, et puis quand on travaillera, on attendra la retraite ; mais quand on sera à la retraite ? l'étape suivante c'est la mort.". Rien de nouveau  pour moi : ce sont les pensées que j'ai tous les jours. Mais moi, j'ai presque 50 ans. Et lui il n'en n'a pas 20. Est-il possible que je lui ai transmis, dans ses gênes, mes angoisses existentielles ? A 20 ans, je n'avais pas ce genre de choses, de questionnement, en tête. Pour autant, il est d'un naturel plutot gai, mais je suis bien placée pour savoir que l'humour est parfois "la politesse du désespoir" comme a dit je ne sais plus qui. Je l'ai renvoyé à la philosophie, en lui expliquant que d'autres, depuis l'antiquité, s'étaient posés les mêmes questions que lui (faisant un bac pro, il n'a malheureusement pas eu de cours de philo). Je lui ai parlé de L'Etranger, de Camus.

    Il va de soi que je vais le surveiller de près. Et je réalise qu'il faut absolument que je lui transmette tout ce que j'ai appris ces dernières années, par mes lectures, par l'écoute de Michel Onfray, par mes propres questionnements aussi. J'ai encore un rôle à jour auprès de mon fils, et il ne faut pas que je le rate.


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  • les-acacias-10569533khert

    Comme le dit l'affiche pour présenter le film : "Un homme, une femme, un bébé, et 1500 kms". L'acacia est un arbre des forêts tropicales dont la caractéristique est d'avoir de redoutables épines sur le tronc, épines qui sont le fruit de l'évolution, et visent à protéger l'arbre des agressions des plantes parasites. L'acacia, comme une métaphore de l'écorce dont se sont entourés les deux protagonistes du film, face à la rudesse de la vie ? Des troncs d'acacias, c'est aussi ce que transporte Ruben, chauffeur routier. Pour rendre service à son patron, il accepte de prendre à son bord Jacinta, pour l'emmener du Paraguay en Argentine. Quand Jacinta arrive, Ruben découvre un passager supplémentaire : le bébé de Jacinta. Ensemble ils vont parcourir les 1500 kms du voyage.

    Un film court, tout en minimalisme et retenue. De longs plans, aucun décor, si ce n'est le décor naturel des paysages traversés, vus à travers les vitres du camion. Peu de dialogues, pas d'effusions ni de démonstration de sentiments. C'est le spectateur, en fait, qui va construire l'histoire qui se tisse sous ses yeux à partir de regards et de sourires fugaces. Le bébé, Anahi, fille sans père, va faire prendre conscience à Ruben de ce qui manque à sa vie : une femme, un enfant, peut-être.

    A noter : l'intrigue se noue autour du bébé, qui en est le personnage central. Mais comment diable a fait le réalisateur pour arriver un bébé de cinq mois de telle façon qu'on oublie qu'il s'agit  d'un film et non de la réalité ? Sourires, pleurs, endormissements... tout est là, quand il le faut. C'est bluffant autant que magique.

    C'est un film argentin, et c'est comme d'habitude une réussite.


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