• affiche_la_preuve

     

     

     

     

     

      

    Dans une petite ville d'Algérie vit Ali, chauffeur de taxi. Il s'est marié il y a peu et sa femme et lui aimeraient avoir un fils. Mais Ali vient d'apprendre qu'il est stérile. Cette nouvelle, il la garde pour lui, blessé dans son orgueil masculin. Mais comment, dans ces conditions, va-t-il pouvoir se défendre, alors qu'une jeune femme l'accuse de l'avoir mise enceinte ?  

    Il y a parfois de "petits" films qui ont tout d'un grand, et celui-là fait partie de cette catégorie. Mis à part une réalisation qui a qq faiblesses (une caméra à l'épaule* par trop remuante), le film est bien mené, l'intrigue est passionnante, et le réalisateur nous offre un beau portrait d'homme écrasé par le poids des traditions et de l'amour-propre. Un film qui nous montre qu'il ne doit pas être toujours facile d'être un homme, dans la société musulmane, sujet rarement abordé. J'ai beaucoup aimé ce film, qui mériterait une plus large diffusion et la reconnaissance qu'il mérite !

     

    * mais qui est le crétin qui a eu l'idée saugrenue de détacher une caméra de son pied ??? Je hais les caméras à l'épaule. Qu'on me rendre les plans fixes !!!

     

     

     


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    Guett

     

     

     

     

     

     

    Viviane Amsalem est-elle cette femme hystérique que décrit Elisha, son mari ? Celui-ci est-il le monstre froid qu'elle dénonce ? Ou ce couple est-il un couple "normal", comme en témoigne les voisins ? Là n'est pas le propos. Ce que dénoncent Ronit et Schlomi Elkabetz, réalisateurs de ce huis-clos passionné et passionnant, c'est l'injustice faite aux femmes juives qui souhaitent divorcer. En effet la décision du divorce ne revient pas à un tribunal - religieux - mais, in fine, au mari qui accepte - ou pas - de rendre sa liberté à sa femme. Or voilà, Elisha, s'il n'en finit pas d'énumérer ses griefs à l'encontre de Viviane, n'entend pas accepter le divorce qu'elle demande...

    Il n'était pas question pour moi, bien sûr, de louper ce nouveau film de et avec Ronit Elkabetz, film qui vient clôre la trilogie consacrée au couple Amsalem (Prendre femme / Les sept jours / Guett, Le procès de Viviane Amsalem). J'apréhendais toutefois ce nouveau film, les réalisateurs ayant opté pour un parti pris original : l'action se déroule sur cinq ans, et uniquement dans la salle du tribunal. Décor sommaire, et action minimaliste. Le film est intégralement contenu dans les dialogues (et les regards) des protagonistes, le couple Amsalem, les juges, les avocats, et quelques tiers venus témoigner. Pour autant, je ne me suis pas ennuyée une seconde, bien au contraire, j'ai été tenue en haleine durant tout le film, et j'en suis sortie avec le sentiment, toujours agréable, d'avoir vu un bon film, original, bien réalisé, et bien joué. Ronit Elkabetz est formidable, comme d'habitude (je suis fan, définitivement), et Simon Abkarian est parfait lui aussi, et j'ai été contente de retrouver Sasson Gabai, qui donnait déjà la réplique à Ronit Elkabetz dans le très beau La Visite de la Fanfare.

    C'est en sortant du ciné que j'ai réalisé qu'en y allant, j'avais croisé une manifestation de soutien au peuple palestinien, alors que j'allais voir un film israélien. Je ne suis pas les actualités d'assez près pour savoir quel est l'origine de la nouvelle flambée de violence en Israél, une chose est certaine, c'est qu'en revenant de mon voyage là-bas l'an dernier, j'étais assez pessimiste. A travers les propos du guide, il en ressortait assez bien que le rêve des juifs, c'est une grande Israel, aussi grande que possible, quitte à rejeter les palestiniens à la mer si c'est possible. Dans un si beau pays, quelle tristesse que les peuples ne puissent s'entendre pour vivre ensemble pacifiquement.

     

    Il faut le voir pour le croire, l'Utopia programme une nouvelle fois.... Peau d'Ane, film culte s'il en est - pour moi tout au moins. Comment pourrais-je louper une telle occasion de revoir, sur grand écran, ce chef d'oeuvre kitchissime ? Puisque je suis dans la rubrique cinéma, je ne saurais que trop conseiller à mes éventuels lectrices et lecteurs de zapper sur Arte, mercredi prochain, pour le très beau Louise Wimmer, chroniqué en son temps ici même.


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  • maitre_de_la_matiere

    J'avais découvert Andreas Eschbach, il y a déjà pas mal de temps, avec Jesus Vidéo, puis le magnifique, flamboyant, mais triste Des tapis de milliards de cheveux. Je l'avais un peu perdu de vue, bien que la médiathèque propose tous ses romans. Au hasard d'un rayon, je suis tombée sur Maître de la matière, un de ses derniers romans, et l'ai emprunté, bien qu'un peu effrayée par le nombre de pages - un peu plus de 600 ! il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi volumineux.

    Si l'intrigue est un peu longue à se mettre en place, j'ai malgré tout été rapidement passionnée par l'histoire d'Hiroshi, jeune japonais qui rêve d'éradiquer la pauvreté dans le monde, et de Charlotte, dotée de l'étrange pouvoir de connaître l'histoire des objets en les touchant. Mais ces quelques mots ne sauraient résumer le roman. Eschbach nous emmène loin, très loin - il s'agit de science-fiction et on ne l'oubliera à aucun moment. De la fiction, et de la science, il s'agit bien de cela et l'auteur développe les deux aspects avec son talent habituel.

    Il y avait donc longtemps que je n'avais pas retrouvé ces sensations là : lire, lire, lire, être captivée par l'intrigue au point d'oublier le nombre de pages, éprouver de la satisfaction à lire une intrigue qui tient bien la route, avoir du mal à lâcher le bouquin, et, au final, parcourir la dernière centaine de pages d'une traite, sans me soucier de l'heure, assise dans ma cuisine avec une plaque de chocolat à mes côtés. Pour, au final, refermer le bouquin avec un peu de tristesse de quitter les personnages qui m'accompagnaient depuis ces deux dernières semaines, et pour lesquels je m'étais prise d'affection.

    Voilà, c'était donc Maître de la matière, d'Andreas Eschbach, publié par les éditions de l'Atalante, à Nantes, maison d'édition que j'affectionne particulièrement, le roman est donc aussi beau qu'il est bien !


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  • Dans le Guerrier silencieux, il se faisait lapider par des indiens,

    Valhalla Rising Poster

     

     

     

     

     

     

    dans Royal Affair, après une magnifique scène de bal, il se faisait décapiter à la hache...

    royal affair

    ... dans La Chasse, c'était lui la proie et il se faisait lyncher par ses voisins...

     

    la chasse

     

     

     

     

     

     

     

    et hier soir, dans Mickael Kolhaas, rebelotte, voilà qu'il se fait décapiter...

     

    Michael-Kohlhaas-affiche-11272

     

    Alors, comment dire... Mads, ce serait sympa que tu joues dans une comédie, la prochaine fois !!!

     

    Plus sérieusement : voir le même acteur, quatre fois de rang, dans un film dramatique, c'est lassant, d'autant que Michael Kohlhaas, venant en fin de série, était sans réelle surprise (à l'exception de la rencontre entre Michael Kohlhaas et Luther, interprété par Denis Lavant) , d'ailleurs je n'y suis allée que pour Mads Mikkelsen (j'avoue, je suis sous le charme du danois) ! Il n'empêche que le danois, justement, vient d'aligner, en quelques années, une belle filmographie, assortie de quelques prix qui récompensent son talent. Ce qui me plait chez lui, c'est non seulement son charme, mais aussi le choix de tourner dans des films difficiles : Le Guerrier Silencieux par exemple, qui était plutôt un film expérimental, certainement pas un film grand public. Ceci dit, je le redis : ce serait bien maintenant qu'il nous prouve qu'il peut également exceller dans une comédie !


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    Ils s'installèrent sur la couverture servant de table et Brown le surprit une fois de plus en récitant un court bénédicité : "Donnez-nous la pluie, la santé, la richesse spirituelle."

    - Croyez-vous qu'il y ait une existence après la mort ? demanda le pistolero à son hôte alors que ce dernier lui servait trois épis dans son assiette.

    Brown acquiesça d'un signe.

    - Oui. Celle que nous sommes en train de vivre, à mon avis.

     

    Stephen King, La Tour sombre, Le Pistolero.

     

    Le Pistolero, je l'ai déjà lu. Il y a 20 ans. C'était "mon" premier Stephen King, et j'étais restée mitigée. J'avais aimé, mais pas au point de poursuivre la saga. D'ailleurs, nombre de fans de King restent dubitatifs quant au cycle de La Tour Sombre. Paradoxalement, j'ai réussi (et je sais qu'on n'est peu nombreux dans ce cas) à lire le pavé co-écrit avec Peter Straub, Talisman des Territoires, qui reprend pour partie l'univers de La Tour Sombre.

     

    Donc non, il ne s'agit pas de mon humeur du jour (euh, quoique), mais de la lecture du moment.


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