• Le retour de la chronique ciné

     

    Guett

     

     

     

     

     

     

    Viviane Amsalem est-elle cette femme hystérique que décrit Elisha, son mari ? Celui-ci est-il le monstre froid qu'elle dénonce ? Ou ce couple est-il un couple "normal", comme en témoigne les voisins ? Là n'est pas le propos. Ce que dénoncent Ronit et Schlomi Elkabetz, réalisateurs de ce huis-clos passionné et passionnant, c'est l'injustice faite aux femmes juives qui souhaitent divorcer. En effet la décision du divorce ne revient pas à un tribunal - religieux - mais, in fine, au mari qui accepte - ou pas - de rendre sa liberté à sa femme. Or voilà, Elisha, s'il n'en finit pas d'énumérer ses griefs à l'encontre de Viviane, n'entend pas accepter le divorce qu'elle demande...

    Il n'était pas question pour moi, bien sûr, de louper ce nouveau film de et avec Ronit Elkabetz, film qui vient clôre la trilogie consacrée au couple Amsalem (Prendre femme / Les sept jours / Guett, Le procès de Viviane Amsalem). J'apréhendais toutefois ce nouveau film, les réalisateurs ayant opté pour un parti pris original : l'action se déroule sur cinq ans, et uniquement dans la salle du tribunal. Décor sommaire, et action minimaliste. Le film est intégralement contenu dans les dialogues (et les regards) des protagonistes, le couple Amsalem, les juges, les avocats, et quelques tiers venus témoigner. Pour autant, je ne me suis pas ennuyée une seconde, bien au contraire, j'ai été tenue en haleine durant tout le film, et j'en suis sortie avec le sentiment, toujours agréable, d'avoir vu un bon film, original, bien réalisé, et bien joué. Ronit Elkabetz est formidable, comme d'habitude (je suis fan, définitivement), et Simon Abkarian est parfait lui aussi, et j'ai été contente de retrouver Sasson Gabai, qui donnait déjà la réplique à Ronit Elkabetz dans le très beau La Visite de la Fanfare.

    C'est en sortant du ciné que j'ai réalisé qu'en y allant, j'avais croisé une manifestation de soutien au peuple palestinien, alors que j'allais voir un film israélien. Je ne suis pas les actualités d'assez près pour savoir quel est l'origine de la nouvelle flambée de violence en Israél, une chose est certaine, c'est qu'en revenant de mon voyage là-bas l'an dernier, j'étais assez pessimiste. A travers les propos du guide, il en ressortait assez bien que le rêve des juifs, c'est une grande Israel, aussi grande que possible, quitte à rejeter les palestiniens à la mer si c'est possible. Dans un si beau pays, quelle tristesse que les peuples ne puissent s'entendre pour vivre ensemble pacifiquement.

     

    Il faut le voir pour le croire, l'Utopia programme une nouvelle fois.... Peau d'Ane, film culte s'il en est - pour moi tout au moins. Comment pourrais-je louper une telle occasion de revoir, sur grand écran, ce chef d'oeuvre kitchissime ? Puisque je suis dans la rubrique cinéma, je ne saurais que trop conseiller à mes éventuels lectrices et lecteurs de zapper sur Arte, mercredi prochain, pour le très beau Louise Wimmer, chroniqué en son temps ici même.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :