• Michel Onfray sur la 5 !!!!!!!


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    Ces Femmes du 6ème Etage sont fort joyeuses. Dans les années 60, la soubrette bretonne n'a plus la côte : elle n'est pas assez disponible. C'est le temps des espagnoles, qui débarquent à Paris et peuplent les chambres de bonnes froides, toilettes et point d'eau sur le palier, corvéables à merci. Jean-Louis Joubert, bourgeois d'un quartier chic, va incidemment découvrir des "femmes qui vivent au-dessus de nos têtes, et dont on ne sait rien.". Curiosité, puis intérêt... cette découverte va changer sa vie. C'est une comédie, Lucchini et Kiberlain mènent le jeu, c'est joyeux et léger. Il ne faut pas trop chercher la vraisemblance de l'histoire, mais on passe un très agréable moment. J'aime beaucoup ce genre de films.
     
    Santiago 73 Post-Mortem est noir, d'une noirceur extrème même. Sexe et violence, une constante du cinéma chilien, m'a expliqué un de mes collègues, chilien lui-même. Comme dans Tony Manero, vu l'an dernier, le réalisateur Pablo Larrain met en scène un personnage étrange, brutal. Si Tony Manero était une brute sans foi ni loi, prêt à tout pour atteindre son but, Mario Cornejo est un personnage lunaire, presque difficilement crédible. Amoureux de sa voisine, mais incapable de comprendre qu'il ne lui plaise pas, il ira lui aussi jsq bout de sa folie. Comme dans son film précédent, Larrain n'évoque le coup d'état de 73 que par quelques scènes, un peu théatrales, justement pour souligner à quel point ses personnages sont étrangers à qui se passe autour d'eux. Un film dérangeant, moins bon que Tony Manero, et qui met très mal à l'aise en raison de certaines scènes très difficiles à voir.
     
    Que dire d'Another Year, le nouveau film de Mike Leigh ? Il tient l'affiche depuis déjà plusieurs semaines et attire pas mal de spectateurs. Tom et Gerri (mais oui) forment un couple uni, un de ces couples qui nous rendent envieux ou admiratif. Autour d'eux gravitent des amis bien moins gâtés par la vie. Ce film m'a laissée intérogative. J'en suis sortie sans savoir trop qu'en penser. Faut-il admirer Tom et Gerri, dont le bonheur s'accompagne d'un certain égoïsme ? Faut-il plaindre Mary, seule et alcoolique, sans penser qu'elle pourrait faire quelque chose pour essayer de changer de vie ? Peut-être est-ce tout ça à la fois. Et admirer Mike Leigh qui peint admirablement bien toutes les nuances de ses personnages.

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    Je m'aperçois que j'ai oublié de parler de ce film, vu la semaine dernière. D'un autre côté, je n'ai pas grand'chose à dire : c'est un très bon film, admirablement porté par les acteurs, Colin Firth en tête, qui m'avait déjà touché dans A single Man, vu l'an dernier. Cet acteur est admirable, tout en finesse, et je l'apprécie particulièrement. Une page de l'Histoire du Royaume-Uni, peu connue des français, et très intéressante. Beaucoup d'émotion dans ce film, autant que de curiosité, donc, et une belle reconstitution de la période de l'immédiate avant-guerre. Bref, un film que j'ai aimé.

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  • Un sentiment de béatitude, comme je n'en n'avais pas ressenti depuis plusieurs mois, m'a envahi ce midi, alors que j'étais bien installée devant une galette champignons-oignons-crème fraîche, avec une bolée de cidre pour accompagner la galette. J'ai mes habitudes dans une petite crèperie de Bordeaux, dans une rue à proximité de l'Utopia, crèperie dans laquelle on peut déjeuner tout seul le midi sans que cela paraisse incongru. Rues de Bordeaux, crèperie, Utopia... le bonheur parfait. Et, tant qu'à faire, non pas une séance de ciné, mais deux ! Un film péruvien pour commencer (j'ai déjà dit à quel point je suis fan du cinéma latino-américain), Octubre,

    et puis le documentaire, déjà vu il y a qq mois mais revu avec autant de plaisir, Les Rêves dansants, sur les traces de Pina Bausch.

     
    Octubre, c'est l'histoire d'un prêteur sur gages péruvien, homme solitaire et rigide face à ses clients, qu'il écrase de sa supériorité, qui se retrouve soudain avec un bébé sur les bras, bébé qui serait sa fille, née d'une relation avec une prostituée. Clemente, c'est son nom, va devoir composer avec ce nouvel élément de sa vie, qui contrarie ses habitudes et, surtout, qui compromet fortement l'ascendant qu'il avait sur ses clients. Il faut dire qu'essayer d'évaluer des bijoux remis en gage, avec un bébé qui vous vomit sur l'épaule, ce n'est pas bon pour les affaires... Ce n'est pas pour autant une comédie tout public, Clémente évoluant dans un univers dont font partie misère et prostitution, mais c'est un film malgré tout assez léger, jouant sur le décalage entre le personnage principal et la situation à laquelle il est confronté. J'ai bien aimé, même s'il ne restera pas un film dont je me souviendrai particulièrement. Rien à redire sur Les Rêves dansants, ce documentaire retraçant l'expérience d'adolescents jouant Kontaktof, une chorégraphie de Pina Bausch, j'ai encore plus apprécié ce deuxième visionnage. Les adolescents sont confrontés à l'apprentissage de la danse, d'une part, et d'autre part à la complexité des relations humaines, thème de la chorégraphie. Un beau documentaire, d'ailleurs programmé depuis plusieurs mois par l'Utopia, et qui fait toujours salle pleine, preuve de son succès. Demain, je repars sur Pau, j'aimerais garder de ce week-end prolongé et pleinement bordelais l'énergie que celui-ci m'a procuré.

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  • J'ai tout de même réussi à aller au ciné. Mais c'est une horreur. Les salles, les horaires, les tarifs...  :-(    Hier soir, le pizzaïolo m'a dit que lui aussi trouve que Pau, c'est pas top. J'étais contente de trouver enfin qq'un qui ne s'extasie pas sur cette fichue ville.

    Je disais, donc, j'ai été au cinéma.


    Red : c'est de l'américain. Ca défouraille dans tous les sens, les méchants ratent forcément le bon, le bon, par contre, fait mouche à tous les coups. Mais qu'est-ce que c'est jouissif quand c'est interprété par une belle brochette d'acteurs ! Bruce Willis est parfait, il fait du Bruce Willis mais il le fait avec talent, de même que John Malkowitch. Et il faut voir Helen Mirren, en robe du soir et rangers aux pieds ! Bref, j'ai pris beaucoup de plaisir avec ce film là. Potiche, en temps normal je ne serais pas forcément allée le voir, et j'aurais loupé Lucchini, que j'aime de plus en plus, qui nous fait désormais un homme âgé formidable. Un acteur dont je ne me lasse pas ! Même Deneuve, pour le coup, était acceptable (je ne l'aime pas, et j'évite généralement ses films).
     
    Une pause de qq semaines, malheureusement, mais j'ai repris le chemin des salles obscures cette semaine, parce que j'ai bien besoin de cette évasion là. Basquiat, The Radiant Child, est un bon documentaire sur ce peintre que je connais trop peu, mais que j'aime beaucoup. Légère gêne avec ce reportage : Basquiat est omni-présent, bien sûr, et ça fait bizarre, un peu comme voir un fantôme, j'avoue que ça m'a même un peu dérangée. De plus, j'aurais aimé que plus de place soit faite à ses oeuvres, un peu à la façon des émissions tv telles que Palettes par exemple. En tout cas, ça m'a donné l'envie de me procurer un livre sur cet artiste hors du commun. Dernier étage gauche gauche, c'est la surprise, et la bonne surprise. Je n'en n'avais pas du tout entendu parler, j'y suis allée tout à fait par hasard, et au dernier moment (et pour la dernière séance d'ailleurs aussi). Et je ne le regrette absolument pas, bien au contraire. Il y avait longtemps que je n'avais pas vu un aussi bon film. Dynamique, un peu loufoque, alternant comédie et drame, ce film est une très belle réussite. Le sujet : un huissier venu faire une saisie dans un appartement dans une cité de banlieue se retrouve pris en otage par un gamin, apprenti dealer. On pouvait en faire un thriller ou une comédie, et là, on a carrément les deux à la fois, c'est très fort. Il y a une réelle tension dramatique dans certaines scènes, où l'on assiste à une escalade de violence, et tout d'un coup on se retrouve à rire. Par ailleurs, c'est très bien vu, on sent bien que cette situation qui dérape, ça pourrait se produire dans la vie réelle, ces gens débordés  par les évênements. Et puis, surtout, le réalisateur ne se laisse pas embarquer dans les clichés sur la banlieue, il s'en sort vraiment bien. Bref, on va voir un "petit" film estampillé "comédie", et on se retrouve devant un espèce d'ovni assez génial. Le genre de film qu'il me fallait bien en ce moment, qui me redonne presque la pèche, et au moins l'envie de retourner au ciné, ce qui n'était pourtant pas gagné ces temps-ci ! 


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