• Mademoiselle, de Park Chan-wook

     

     

     

     

     

     

    Corée, années 30. Un faux comte japonais, mais vrai escroc coréen, aidé d'une fausse servante, mais vraie voleuse, veut mettre la main sur la fortune d'une jeune japonaise de bonne famille, également convoitée par l'oncle de celle-ci, par ailleurs amateur des romans du divin marquis... mais les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent, et Park Chan-Wook prend plaisir à nous le prouver.

    Du beau cinéma. Un décor magnifique (le réalisateur a trouvé une demeure incroyable, moitié manoir anglais moitié maison traditionnelle japonaise !), des costumes splendides, des acteurs à la hauteur de l'intrigue et, justement, une intrigue qui nous tient en haleine tout au long des deux heures vingt du film, qualifié de " thriller psychologico-érotique" par Wikipédia, formule qui me fait bien rire, mais, au demeurant, est exacte. Il y en a pour tous les goûts dans ce film. Il y avait longtemps que je n'avais pas été autant captivée par un film, et que je n'avais pas été autant prise par une ambiance, au point d'en oublier où j'étais.

    A découvrir, assurément.


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  • Quand je ne prends pas les bouquins au hasard à la médiathèque, je les choisis pour les avoir noté, à un moment ou un autres, dans ma LAL, ma Liste A Lire. J'y note, souvent à la va-vite, des titres de livres, ou des noms de romanciers, au hasard d'un article lu, du conseil d'une amie, d'un reportage à la télé. Le problème c'est qu'une fois noté, j'oublie tout du contexte de cette note et, souvent, quand je me retrouve avec le livre en main, je me demande "mais pourquoi ais-je bien pu me noter ce bouquin là ???".

    C'est donc ainsi que j'ai récupéré, à la médiathèque, l'Histoire d'une Vie, d'Aharon Appelfeld.

    Histoire d'une vie, Aharon Appelfeld

     

     

     

     

     

     

     

     

    Aharon Appelfeld est un auteur israélien, né dans les années 30 en Roumanie, et a grandi dans un petit village de campagne, choyé par des parents cultivés et relativement aisés. Mais la guerre est arrivée, avec le nazisme et les persécutions. Sa mère est assassinée, son père et lui, déportés dans un camp. Il parvient à s'enfuir, et erre de longs mois dans les champs et les bois d'Europe centrale. Après la guerre, il est pris en charge par une organisation qui s'occupe des orphelins réchappés des camps, et est emmené en Israël. Orphelinat d'état, puis kibboutz, et, très vite, le goût pour la littérature et l'envie d'écrire, de devenir écrivain, but pour lequel il travaillera dur. De langue allemande, il devra apprendre l'hébreu, la langue de l'Israël naissante, et s'efforcera de surmonter les difficultés qu'il rencontre pour, au bout du compte, devenir un des écrivains israéliens majeurs.

    Appelfeld ne s'étend pas en larmoiements sur son enfance dévastée par la guerre, sur la mort de sa mère, sur le camp, sur toutes ces épreuves vécues alors qu'il était encore un enfant. Il évoque ces faits, parce qu'il s'agit de son histoire, tout comme le passage dans l'orphelinat puis le kibboutz, par la suite. L'écriture d'Appelfeld se caractérise par une précision un peu sèche, dans une recherche de la meilleure façon de raconter ce qui fut. Appelfeld ne livre pas un témoignage supplémentaire sur la Shoah : au-delà du génocide collectif, il raconte, avec simplicité, ce que fut un destin personnel. On sait en effet ce que furent les camps, mais on ignore tout de ce qui advint à ceux qui parvinrent à y échapper. Appelfeld raconte ainsi comment il passa plusieurs mois à vivre - à survivre - dans les bois, dans un état quasi végétatif, mû seulement par l'instinct de survie. Il raconte également la vie d'après, dans la solitude d'un pays inconnu, seul au monde alors qu'il sort juste de l'enfance, la difficulté à devoir apprendre une langue nouvelle, à apprendre un métier, se construire une vie.

    Si l'écriture d'Applefeld m'a tout d'abord un peu désorientée, je me suis très vite intéressée au récit, bien qu'un peu décousu, d'une vie que je n'imaginais pas. Comme je l'ai dit plus haut, on sait tout du drame des camps de concentration, mais on imagine rarement que certains ont pu y échapper, de même qu'on n'imagine jamais ce qu'a pu être le fait, pour ces enfants, d'arriver après la guerre dans un pays nouveau, pays en pleine construction, avec une langue nouvelle (si la plupart des juifs parlaient le yiddish, ils ne connaissaient pas l'hébreu, qui est une langue neuve, celle d'un état nouveau), et de nouveaux repères à trouver. J'ai donc été très attentive à ce témoignage, ce récit d'un destin individuel.


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  • Lecture - OGAWA Ito - Le Restaurant de l'amour retrouvé

     

     

     

     

     

     

     

     

    J'aime bien les couvertures des éditions Picquier, je les trouve simples et jolies. Par contre j'ai un peu de mal avec la littérature japonaise, tout comme avec le ciné japonais aussi, c'est un univers qui m'échappe un peu et que je trouve difficile d'accès. Mais je renonce rarement, et quand j'ai aperçu ce bouquin sur les rayonnages de la médiathèque, je l'ai pris (je ne sais pas comment font les autres, moi, je choisis souvent les bouquins au hasard).

    Le roman : Rinco, jeune japonaise férue de cuisine, rentre un soir dans l'appartement qu'elle partage avec son petit ami, pour constater qu'il est parti, en vidant l'appartement. Sous le choc, elle quitte immédiatement les lieux pour se réfugier dans son village natal, dans les montagnes. Elle y retrouve sa mère, avec laquelle elle entretient des rapports très distant, mais qui consent à lui prêter l'argent pour ouvrir son propre restaurant. Car loin de se laisser aller au chagrin, Rinco saisi l'opportunité de se consacrer à sa passion, la cuisine. Elle décide d'ouvrir un restaurant, mais un restaurant très particulier : elle ne servira qu'un seul menu par jour, et pour une seule table. Ses premiers clients, des amoureux timides, vont répandre la nouvelle : autour de la cuisine de Rinco, on trouve l'amour...

    Ce roman a été pour moi une très bonne surprise. D'abord, parce que je l'ai lu avec plaisir, et rapidement (je gardais le souvenir d'un roman de Natsume Sôseki sur lequel j'avais peiné durant plusieurs semaines !). J'ai été passionnée par les descriptions des préparatifs et préparations culinaires de l'héroïne, bien que n'étant pas adepte de la cuisine japonaise, et j'ai trouvé que l'auteur nous offre là un bien beau roman sur l'art et la passion de la cuisine. Ensuite, parce qu'il n'est pas question que de cuisine, et que l'auteur accorde également beaucoup de temps à la question des rapports de Rinco avec sa mère, et nous offre une dernière partie d'autant plus surprenante que non prévisible. Enfin, il nous offre une galerie de personnages secondaires intéressants et riches en couleurs, même quand ils ne font l'objet que de quelques lignes.

    J'ai donc renoué avec la littérature japonaise avec plaisir, et je vais noter dans ma LAL le nom de l'auteur pour chercher son autre roman, Le Jardin Arc-en-ciel. Et, qui sait, peut-être un jour tenterais-je de relire Sôseki (il faut avoir de l'ambition).


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  • Ma Vie de courgette

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ma soeur m'avait parlé du roman, il y a quelques semaines, en m'en disant le plus grand bien. Du coup, je me suis empressée d'aller voir l'adaptation animée.

    Visuellement, c'est magnifique, l'animation, les couleurs, les personnages, tout est très réussi. Quand à l'histoire... c'est très émouvant, et très beau. J'ai passé un très, très bon moment cet après-midi devant l'histoire de ce petit garçon surnommé "Courgette".

    Une fois n'est pas coutume, le lien vers la bande annonce.

     


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  • Non, le plaisir de la PAL ;-)

    Le supplice du Pal ?

    La PAL, la Pile A Lire, celle qui m'attend à côté de mon lit. A vrai dire, ce n'est pas la seule, j'ai encore d'autres bouquins en attente de lecture ici et là...

    Ma PAL est éclectique, romans et essais en tous genres. Des heures de découverte et de plaisir en perspective...


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