• Lever difficile. C'est souvent le cas pour moi. Je craque le matin, moins le soir. Je me suis couchée triste hier soir, en pensant à mes fils, je me suis réveillée triste, en pensant à mes fils. Hier, j'ai proposé à mon fils cadet - mon fils aîné étant trop pris en ce moment - de dîner avec moi samedi soir, il m'a répondu qu'il ne voulait pas laisser son père seul le samedi soir. Comme si je n'étais pas, moi, seule tous les samedis soirs...

    Le hasard, je déjeunais ce midi avec une amie, qui vit un divorce particulièrement difficile. On s'est aperçue que, pour ne pas mettre nos enfants en difficulté, pour ne pas qu'ils culpabilisent, qu'ils se croient obligés de choisir, on s'efface devant l'Autre. On dit "oui, tu as raison, c'est gentil de ne pas laisser Papa tout seul." Finalement, on est perdantes sur toute  la ligne. Parce qu'on n'a pas nos enfants, parce qu'ils ne s'aperçoivent pas de notre peine, et peut-être même qu'on leur parait, finalement, indifférentes à leur absence.

     

    Je suis partie bosser, comme souvent, le coeur en vrac. En arrivant à un feu rouge, j'ai vu un type, de dos, avec un pantalon de golf, marron, avec de grandes chaussettes blanches. Ca m'a attiré l'oeil. Puis en remontant le regard, j'ai vu un pull bleu. Il avait des ballons à la main, et je me suis aperçue, quand il s'est retourné, qu'il avait bien l'air d'un Tintin, cheveux clairs et petite houpe sur le front. A la main ses ballons étaient estampillés Peugeot. C'est vrai, j'ai aperçu les spots publicitaires ces derniers jours, c'est le lancement d'un nouveau modèle de voiture, je crois. Pas de Milou en vue. Mais, en redémarrant, j'ai aperçu un Capitaine Haddock, hilare, de l'autre côté de la rue. Ca m'aura au moins fait sourire.


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  • Que je ne vais pas trop me plaindre. Juste chouiner un peu ;-)

    Je suis "tout simplement" très fatiguée, sans trop savoir pourquoi, le rythme du boulot (aujourd'hui j'ai fait une journée de 9h à 19h, soit 9 h de travail, hier j'ai quitté le travail à 19 h, et demain ce sera pareil), le changement de saison peut-être ? un gros stress lié à ma productivité quotidienne, et puis une inquiétude grandissante face aux difficultés de l'entreprise qui m'emploie. Mes fils qui me manquent, aussi, bien sûr, je n'ai pas pu les voir la semaine dernière, je ne les verrais pas cette semaine. Ils ont leurs propres préoccupations, mon fils aîné est en plein chagrin d'amour qu'il combat en se remettant au sport, de façon intensive. Mon fils cadet, qui a eu le bac avec mention en juin ne fait... rien pour l'instant, il a comme qui dirait loupé son orientation, ce qui m' a beaucoup stressé ces dernières semaines, sans parler du sentiment de culpabilité que j'éprouve du fait de mon éloignement. Ce n'est pas pour autant que je ne fais rien, je l'appelle quasiment tous les jours pour essayer de le conseiller, mais ce n'est pas comme si j'étais à ses côtés.

    Et puis je m'inquiète car l'inscription à la fac est en cours mais je n'ai encore rien reçu concernant le programme et la bibliographie, et je n'ai pas lu les oeuvres au programme alors que je voulais le faire cet été. Je n'ai pas le temps d'aller au cinéma aussi souvent que je le voudrais. Samedi je fais une rando avec une amie, cela me fait plaisir mais j'avoue que heureusement que je ne travaille pas lundi, sinon avec le rythme que j'ai en ce moment je n'aurais pas tenu, et cela me permettra d'aller au cinéma. Peut-être que malgré tout j'irai samedi soir.

    C'est pourtant bizarre, quand on y pense, je suis toute seule et je n'arrive pas à faire tout ce que je veux. J'ai du temps pourtant, tout mon temps rien que pour moi. Mais le fait de quitter le travail tard le soir perturbe beaucoup mes habitudes de vie. J'apréhende cet hiver, quand je vivrais tout le temps dans le noir. Déjà, en ce moment, je quitte le travail quand le soleil se couche...

    Bref, une petite baisse de moral depuis le début de la semaine.

     

    Allez, je me suis suffisamment plainte pour aujourd'hui. Samedi, il va faire beau, la rando à travers les vignes du médoc va me faire du bien. Samedi, séance de19 h pour The Artist, que je suis impatiente de voir. Du vélo dimanche ? Probablement, mais avant ça, il y aura le petit tour au marché pour m'acheter les délicieux samoussas au poulet du vendeur sénégalais. Soirée tranquille dimanche soir. Lundi, grasse matinée, puis un tour à Ikéa, et peut-être bien avec mon fils cadet. On mangera ensemble lundi midi, avant ou après Ikéa. Séance de ciné impérative lundi en fin d'après-midi. J'avais des heures d'avance, j'ai posé quelques lundis, j'ai eu une bonne idée !

    Et puis, si je me couchais tôt ce soir, ce serait une bonne idée, puisque demain je me lève une heure plus tard (je commence à 10 h), cela me permettrait peut-être de résorber une partie de ma fatigue. Je ferme mon pc, je me démaquille tranquillement en écoutant la radio, et puis au lit pour quelques pages de La Grande Intrigue avant d'éteindre ma lumière. Bonne nuit et à demain.


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  • Rien de bien méchant. Mais c'est toujours désagréable. Rien de particulier, ça pétille un peu moins que d'habitude, et mon problème est là, je voudrais que ça pétille en permanence. Je me suis sentie esseulée, sans l'être pourtant plus que d'habitude.

    Ça s'passe boul'vard Haussman à cinq heures
    Elle sent venir une larme de son cœur
    D'un revers de la main elle efface
    Des fois on sait pas bien c'qui s'passe

    Pas d'ultramoderne solitude pour autant, juste un petit coup de blues.

     

    Mon boulot me passionne toujours aussi peu, ou, plutôt, être astreinte à une productivité m'angoisse. J'ai du mal à concilier concentration et rapidité. Je sais me concentrer, en prenant le temps qu'il faut, je sais être rapide sans penser. Me concentrer tout en étant rapide, c'est la première fois, je crois, que je suis face à cela, et j'ai du mal à y arriver, j'ai peur de ne pas y arriver. C'est certainement pour cela que j'ai l'impression de ne pas m'intéresser à mon boulot, parce que j'ai pas le temps de me pencher autant que je le voudrais sur l'étude des dossiers. Et en ce moment, on a du retard, beaucoup de dossiers à traiter, d'où les heures supplémentaires, et une productivité à accroître d'autant.

    Un nouveau cauchemar, cette nuit, n'a rien arrangé.

     

    Un oeil sur le pc, l'autre sur la télé. Indiana Jones. Je me souviens l'avoir vu au ciné lors de sa sortie. Avec mon mari - j'étais déjà mariée - et nous y avions emmené mes frères, qui étaient ados. Cinéma de quartier, juste à côté du petit appartement où je vivais alors. A l'époque, il y avait encore des cinémas de quartier, une seule salle, deux films programmés par semaine, relâche le lundi, celui à côté de chez nous n'ouvrait même qu'en fin de semaine. J'y avais vu Thérèse, d'Alain Cavalier, nous devions être dix dans la salle, j'étais déjà seule pour cette séance là, une expérience particuliere ce film. L'Utopia n'existait pas, le Jean-Eustache vivotait, trois salles dont deux avec balcon, à l'ancienne. Cinq francs la séance (tarif étudiant), et Papa est en voyage d'affaires qui m'a définitivement fâchée avec le cinéma d'Europe centrale. Mel Brooks, aussi, et puis bien sûr L'Empire des sensParfois je me sens très vieille ! ;-)


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  • Aujourd'hui, je ne travaillais pas. Génial.

    J'ai tout de même mis le réveil, mais plus tard que d'habitude tout de même, parce que j'avais deux rendez-vous à Bordeaux. L'un pour vendre une méthode d'initiation au latin (maintenant que je peux m'en débarrasser !), et l'autre, en suivant, pour une mini-conférence sur le dépôt légal, à la bibliothèque municipale de Bordeaux.

    Le dépôt légal, kezaco ? C'est la petite mention à la fin des livres "Dépôt légal : date" (le mois du dépôt). Le dépôt légal, c'est une institution de François 1er. L'imprimerie vient de naître, et François 1er décide de se pencher sur tout ce qui est imprimé, de le centraliser, histoire d'avoir un regard dessus. Chaque imprimeur devra donc déposer un exemplaire de chacune de ses publications à la bibliothèque nationale. Quelques siècles, lois et décrets plus tard, le dépôt légal existe toujours. Aujourd'hui, chaque éditeur français doit déposer à la Bibliothèque Nationale un exemplaire de chaque ouvrage édité, et chaque imprimeur doit déposer à sa bibliothèque régionale un exemplaire de tout ce qu'il imprime. Tout ce qu'il imprime. Et c'est là la grande surprise : tout, ça veut dire tout, du livre jusqu'au... prospectus. Journal gratuit, publicité de Auchan, revue syndicale ou du comité des chasseurs de sangliers. Tout, donc. Pourquoi ? parce que le dépôt légal a vocation, non plus à surveiller ce qui est publié, mais à conserver tout ce qui est publié. Et cela, pour les générations à venir. Ce n'est pas si bête : même les publicités pour Carrefour sont une mine de renseignements, sur nos habitudes de consommation, sur l'évolution des produits, des prix... J'ai donc appris beaucoup de choses ce matin, et la conférence, prévue pour une heure, en a duré deux car le groupe (une douzaine de personnes) a eu beaucoup de questions à poser !

    Je suis donc sortie tard de la bibliothèque, avec une faim de loup accentuée par le froid gris qui régnait ce matin sur Bordeaux. Le temps idéal pour aller se restaurer et se réchauffer dans une créperie, galette au beurre, galette à l'oeuf au plat, crèpe chocolat chantilly, le tout accompagné d'une bolée de cidre. Une gourmandise que je m'accorde de temps en temps, pour le plus grand plaisir de mes papilles, je suis une inconditionnelle de la galette de sarrazin. Seule, mais en tête à tête avec la gazette de l'Utopia, fraîchement sortie. Comme d'habitude, programme alléchant mais frustrant, vu que je ne pourrais pas voir tous les films au programme. A la table à côté, un groupe de trentenaires qui parlaient du Seigneur des Anneaux, le film, ça m'a amusée et surtout ramenée loin en arrière, petit coup de nostalgie. Le Seigneur des Anneaux à l'écran, ça a été un grand choc pour moi, un choc et une émotion qui ont duré trois années d'affilée.

    Je suis rentrée tranquillement chez moi, puis suis ressortie en fin d'après-midi,  pour la séance de 17 h.  J'avais envie de me changer les idées de façon radicale, alors j'ai décidé d'aller voir... Cowboys et Envahisseurs. Tout un programme, c'est le cas de le dire.

    cowboys_et_envahisseurs750_-2  Alors, Cowboys et Envahisseurs, c'est une histoire de cowboys et d'envahisseurs venus de l'espace, des aliens quoi. Fallait oser. Et fallait oser aller le voir, mais j'ai osé, de temps à autre j'aime bien aller voir un blockbuster américain, c'est toujours divertissant. A l'affiche : Daniel Craig et Harrison Ford. Pas moins. Avec ses yeux très clairs, je croyais que Daniel Craig serait un alien. Non, c'est un cowboy, et le pantalon de garçon-vacher lui va fichtrement bien, mettant ses fesses bien en valeur. Quand à Harrison Ford, ayant passé l'âge de jouer le jedi, il joue maintenant le vieux propriétaire terrien acâriatre qui cache un coeur tendre. Bref, il y a de gentils cowboys, de méchants cowboys, de gentils indiens, et de méchants aliens venus piquer l'or des terriens (eux aussi, ils ont des problèmes avec le CAC 40). J'oubliais la jolie fille. Qui est une alien elle aussi, mais déguisée en fille, et c'est une alien gentille qui se bat contre les méchants aliens. A la fin, bien sur, gentils et méchants cowboys s'allient aux indiens pour mettre la raclée aux aliens, il faut le voir pour le croire, les indiens dézinguent les aliens avec leurs flèches, même pas peur des rayons lasers. J'ai quand même fermé les yeux dès qu'un monstre pointait le bout de sa tentacule, je suis indécrottable, j'ai toujours aussi peur de ces bestioles. A noter la présence de Paul Dano, déjà vu dans Little Miss Sunshine et There wille be blood, et dont je suis la carrière avec beaucoup d'intérêt. Fallait-il qu'ils y croient tous, à ce Cowboys et Envahisseurs, pour oser figurer au générique ! Mais finalement, on a vu nettement pire  :-D (par exemple, le dernier volet de La Guerre des Etoiles).

    Bon, voilà, comme j'ai plein d'heures d'avance j'ai encore d'autres vendredis de libre d'ici la fin de l'année, vive la semaine de quatre jours.

     


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  • Mon horaire de la journée, c'était 9 h/17 h. En milieu de journée, un rdv avec la drh pour faire le point sur mon intégration dans mon nouveau service depuis mon retour de Pau, puis une distribution de tracts (les élections professionnelles CE/DP c'est pour bientôt). Signe des temps (difficiles), des cadres ont rejoint notre organisation syndicale, ont rejoint toutes les organisations syndicales. J'avais prévu de  faire une heure sup' de 17 h à 18 h, et puis de partir à la salle de gym ensuite, besoin de souffler, de me vider la tête, de me faire du bien à la tête et au corps. Au lieu de quoi, j'ai fait deux  heures supplémentaires, en grignotant des gâteaux tout l'après-midi, c'était l'anniversaire d'une collègue aujourd'hui. Finalement, le 9h/19h, c'est faisable. Du moins, s'il  y a des gâteaux à grignoter. Les heures supplémentaires, c'est bon pour le portefeuille, pas pour la ligne.


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