• Et puis comme je ne savais pas comment je pourrai passer (passer, traverser, survivre à) la soirée d'hier, j'ai pris mon sac avec qq affaires, ma trousse de toilette et ma trousse de maquillage, et j'ai filé chez mon frère pour la nuit. J'aurai aimé m'exploser la tête avec des substances illicites et frôler le coma ethylique, mais je suis bien trop sage, trop timorée pour ça, et je me suis juste servi deux whiskies fortement dosés, moyennant quoi j'ai réussi à ne pas pleurer et même à écarter les pensées qui font mal, et ce matin, ça fait encore effet, c'est presque bien. J'ai donc une belle carrière d'alcoolo qui s'ouvre devant moi, dans la droite ligne de la tradition familiale, youpie yeh.
    Mais en agissant ainsi j'ai rompu avec la règle que je m'étais fixée de ne jamais chercher de secours dans l'alcool et je n'en suis pas fière.


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    Parce que ma situation n'est pas encore assez stressante. Hier soir en rentrant j'ai découvert des gouttes d'eau, coulant du plafond, dans ma salle de bain. Quand, en montant chez la voisine du dessus, j'ai découvert que chez elle, il n'y a rien j'ai su que ce serait grave. Mon ami, appelé à la rescousse, a démonté un coffrage cachant la vmc et m'a confirmé mes craintes : la fuite se situe dans le plancher, ou le plafond,comme on voudra, entre le studio du dessus et le mien.

    Il y avait longtemps que je n'avais pas autant pleuré, et ce n'est pas fini. Vendredi qui vient, je dois?devrais?devais? signer un compromis de vente pour le studio.

    Evidemment, mon correspondant chez le syndic de copropriété est injoignable, malgré x appels laissés sur son portable, avec le mien, hors forfait et toujours défaillant (oui, je sais, j'aurais dû faire le nécessaire plus tôt. Sauf que je suis fauchée.). J'ai réussi à joindre une autre personne du syndic ce matin, qui m'envoie... un plombier.

    Je reste donc là, à attendre ledit plombier, que je viens d'avoir au téléphone et à qui j'ai dû rééexpliquer la situation, en insistant sur le caractère d'urgence : la bassine mise sous la fuite la plus importante (en fait il y en a plusieurs, l'eau s'infiltrant dans le béton, elle ressort par différents endroits) se remplissant rapidement comme j'ai pu le constater lorsque je suis revenue chez moi, à quatre heures ce matin, après qq heures d'insomnie chez mon ami, prenant mal le fait qu'il me dise qu'ill n'y a pas mort d'homme.

    Non, bien sûr, il n'y a pas mort d'homme. Il y a simplement une femme seule, qui se démerde à tout assumer, ou plutôt à essayer, dans l'indifférence générale, en paniquant à l'idée de ne pas signer ce compromis. Alors non, il n'y a pas mort d'homme, mais j'avoue que l'idée de sauter par dessus mon balcon m'effleure parfois l'esprit.


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  • - Angoisse. Elle se tapit dans l'ombre et m'attend au tournant.

    - Aménagement. Autant j'avais pu, pdt plusieurs mois, surmonter certaines choses en me projetant mentalement dans l'aménagement de mon studio, autant là, ce n'est pas le cas, puisque je n'ai pas trouvé mon logement sur Pau. Mais ça viendra.

    (- Anniversaire. De mon fils aîné, hier. Mais c'est avec mon ami, dont c'était également l'anniversaire, que j'ai passé la soirée. Nous aurions, l'un comme l'autre, préféré être avec nos enfants respectifs, parce que rien ne peut jamais égaler l'amour que l'on peut avoir pour ses enfants. Mais.)

    - Agents immobiliers. J'ai de moins en moins de considération pour eux. Ceci dit, après avoir passé une semaine à gérer moi-même coups de fils incessants et visites, je comprend mieux les frais d'agence.

    - Appui. Inespéré. Celui  de mes collègues, un qui est une mine de conseils, en l'occurence sur la négo de la vente du studio, un autre qui fait appel à ses relations sur Pau pour me trouver les coordonnées d'un agent immobilier sur place.

    - Balade. Je suis sortie deux soirs cette semaine, juste après dîner, pour me balader autour de la résidence. Un peu pour dire au-revoir à ma ville de naissance, un peu pour en explorer des rues encore inconnues, beaucoup pour éliminer le stress de la semaine. Je suis également trop "statique" depuis plusieurs semaines, mon corps manque d'activité physique. Ce qui pourrait se révéler un atout, qd j'arriverai à Pau. En attendant, je grossis  :-/

    - Cauchemar. Retour, cette nuit, d'un bon vieux cauchemar récurrent, pas revu depuis qq années pourtant. Une histoire de tsunami qui m'assaille, toujours très très désagréable...

    - Déménagement. Sueurs froides mercredi soir en regardant le calendrier. Mais aujourd'hui mon cerveau a décidé de faire un break. Je m'en occuperai plus tard.

    - Fin de mois. Difficiles, très difficiles, au moins jusqu'à la vente du studio. A vrai dire je ne sais même pas comment je vais assumer octobre et novembre. Et je n'aime pas du tout la nouvelle gestionnaire de mon compte bancaire. Je vais quand même lui passer un petit coup de fil pour la tenir au courant, il vaut mieux prévenir que guérir...

    - Gérer. NON, il n'est absolument pas possible de gérer à la fois la vente d'un appartement et la recherche d'un autre, tout en essayant de continuer à assurer un minimum au boulot.

    - Jaune. Les photos des logements à louer sur Pau m'effraient un peu. Ils ont l'air d'aimer la couleur, le  jaune en particulier. Ce qui ne va pas du tout, mais alors pas du tout, avec mes quelques meubles.

    - Logement. Me loger, sur Pau, donc. Prenez n'importe quelle ville de France (ou, en l'occurence, de Navarre), que vous ne connaissez pas, imaginez que vous devez vous y installer dans un mois. Et déclinez toutes les conjonctions dont vous vous souvenez, qui que quoi dont où comment, etc, etc. Mieux qu'une emission de télé-réalité. Je rêve d'un Stéphane Plaza pour moi toute seule

    - Notaire. J'apprends toute seule comme une grande comment on signe un compromis de vente (les autres fois, c'était les agents immobiliers qui s'en occupaient). Je ne sais combien d'échanges téléphoniques, vendredi matin, entre la clerc de notaire et moi. On va devenir copines. J'espère surtout qu'elle va bien défendre mes intérêts.

    - Noyade. J'ai expliqué à ma chef que je vais à Pau un peu comme quelqu'un qui, pour apprendre à nager, déciderait de se jeter dans le grand bain d'une piscine. Ca passe ou ça casse, en quelque sorte. Mon ami s'acharne à me prouver que je sais nager, mais que je ne sais pas que je sais, tout simplement.

    - Pau. Je commence à y penser de façon moins abstraite. Ca m'excite un peu, l'idée que je vais devoir découvrir une ville absolument inconnue. Ca me tarde presque.

    - Photos. Cela en fait un certain nombre que je loupe, depuis quelques semaine. Elles sont floues. Je soupçonne que la presbytie ait un rôle dans cette affaire-là. Mais comme mon ophtalmo m'a  accordé un sursis de six mois avant de passer aux verres progressifs.... De toute façon, en ce moment, cette dépense là n'est vraiment, mais alors vraiment pas envisgeable. Et donc, vive le numérique qui ne gâche pas de pellicule.

    - Projets. Un des buts de mon exil palois est d'aller mieux financièrement. Et donc de pouvoir faire, à nouveau, des projets, tels qu'une virée à Paris l'été prochain, ou, mieux encore, un voyage de temps en temps. Je rêve de revoir Venise. Et ça fait du bien de  se dire que ça pourrait peut-être se faire.

    - Repos. Mon cerveau a décidé de me mettre en vacances, subitement hier soir. Tout d'un coup, plus de stress, la vente, elle se fera, le logement, je le trouverai,... et ça fait du bien ! Donc je m'excuse auprès de ceux à qui je dois des mails : ce week-end, je pause. Et ça fait du bien !

    - Vente/Visites/Studio... Je ne serai soulagée que lorsque j'aurais signé l'acte de vente. Après une semaine éprouvante, ça semble en bonne voie. Je ne veux pas trop en parler pour l'instant (un brin de superstition, je l'admets), mais j'ai passé une semaine homérique qui se termine plutôt bien.

    - Seule. On imagine mal, tant qu'on ne l'a pas vécu, à quel point c'est parfois pesant d'être seul, dans certaines circonstances ou face à certaines choses. En l'occurence, cette semaine j'aurais bien aimée être à deux pour diviser les appels téléphoniques, se répartir les visites, et partager le stress de la période présente. Même si je n'idéalise plus la vie à deux.

    - Ski. Non, je n'aime pas ça. De même que je n'aime pas le rafting. De même que je n'aime pas les dénivelés en rando et que je ne sais faire du vélo que sur du plat. Non, qu'on ne me demande pas si je vais à Pau pour le plaisir d'avoir les Pyrénées à proximité. Et tant qu'à faire, je précise que je n'aime pas le Pays Basque, ni les basques (j'ai quelques a priori très cons, parfois). Dieu merci, Pau, c'est dans le Béarn.

    - Studio. Je ne me lance pas dans un rachat, je pars en location. Mais pour le montant des échéances de mon crédit+les charges de copropriété, je peux envisager de trouver un T2 sur Pau. C'est une bonne nouvelle. Mais le problème pour moi n'est pas tant la surface, que de trouver impérativement un logement avec au minimum une terrasse. Clautro, et ayant toujours vécu avec un espace extérieur, je ne me vois pas faire sans.

    - Téléphone. Il a décidé, brutalement, de jouer les capricieux. De temps à autre, de manière imprévue, l'écran ne s'allume plus. Il fonctionne toujours, mais en mode "écran noir de la mort". C'est pas vraiment le moment. Mais j'avoue avoir la flemme d'aller passer plus d'une heure chez mon opérateur de téléphonie mobile. De toute façon, je peux toujours recevoir des appels (en passer, c'est plus dur, hein) et puis, finalement, mon ami doit avoir raison : je suis plus optimiste que je ne le crois, puisque je persiste à penser que ce problème d'écran, ce n'est qu'une simple histoire de mauvais contact dû à une saleté qui traîne.


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  • Déjà qu'il m'en faut peu, habituellement, pour stresser, alors là... !!! je dois gérer un acquéreur potentiel, pour mon studio, qui me met la pression (mais il vient de renchérir sur une autre proposition, et ce serait bête de passer à côté), tout en continuant à recevoir des appels pour des visites (que je n'ose arrêter tant que je n'ai pas signé de compromis de vente), et en commençant à chercher un logement sur la région paloise. Ce pourrait être simple, en ce qui concerne la vente, s'il n'y avait pas, en suspens, le changement de l'ascenseur de la résidence, qui doit se voter à la prochaine asssemblée générale des co-propriétaires. Cette AG aurait dû se tenir fin septembre, à ce jour sa date n'est toujours pas fixée et je n'ai pas le montant estimatif du remplacement de l'ascenseur, info que je suis tenue de donner aux acquéreurs potentiels. Et la personne, en charge du dossier de la résidence chez le syndic, ne me rappelle toujours pas... Un collègue m'a conseillé intelligemment de prendre contact le plus rapidement possible avec un notaire, avant même de signer un sous-seing, afin de me conseiller au mieux sur la façon de régler le dossier "ascenseur" au mieux dans l'acte final de vente.

    Du côté de Pau, j'ai commencé à chercher, ce qui n'est pas chose facile à distance, et surtout quand on ne connait pas la région. Par ailleurs il faut aussi que je m'occupe de plannifier le déménagement... sans connaître la ville précise de destination puisque je cherche sur Pau et sa banlieue. Mon entreprise prend en charge les frais de déménagement... mais il faut que je fasse faire trois devis. Donc, il va falloir que je prenne le temps de prendre les rdv , puis que je reçoive trois sociétés... Par ailleurs, sortant d'un studio, je n'ai aucun éléctro-ménager, je réalise donc qu'il faudra, arrivée sur Pau, que j'achète aussitôt un frigo et une cuisinière, sauf à trouver un appartement où cela serait déjà installé. 

    Bien sûr, on pourra penser que je me fais une montagne de pas grand'chose, qu'il ne s'agit, en somme, que de quelques semaines de préoccupations qui ne sont, somme toute, que matérielles. C'est vrai. En théorie. En pratique, je stresse, j'ai l'impression de ne pas savoir gérer ces différentes choses qui arrivent en même temps, sans parler de mon téléphone portable (dont j'ai largement dépassé le forfait, inquiétude pour mes finances toujours en rouge) qui a donné des signes de faiblesse hier (visite rapide chez SFR dont je suis ressortie excédée vu le montant des forfaits proposés - là encore, il faut que je prenne le temps de faire le tour des opérateurs pour trouver mieux adapté à mes besoins), de mes fils que je n'ai pas encore eu le temps de prévenir de mon départ, des heures passées au boulot... à faire autre chose que mon boulot, justement, vu le nombre de coup de fil passés/reçus en ce moment..., et puis, toujours en arrière-plan, ces questions que je me pose sur la façon dont je vais m'adapter, seule, là-bas.


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  • Parce que je suis comme ça. Alors depuis hier, au bureau... je fais le tri ! je trie, je vide, je jette, je remplis ma poubelle. Mes collègues adorent, je suis l'attraction du moment. Ils me disent "mais qu'est-ce que tu fais ! tu n'es pas encore partie !". Dans ma tête, déjà un peu. Et puis j'ai horreur des trucs au dernier moment. Là, je fais le vide, un vide maximum, et je passerai mes derniers jours avec un bureau dépouillé, "zen" comme diraient certains. Et puis, après de longues semaines de doutes ("mais qu'est ce qui  m'a pris, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire, toute seule, dans un coin où je ne connais personne, dans un  coin que je ne connais pas !) j'ai maintenant une énergie à nouveau positive - mais il faut dire que je balaie soigneusement toutes les pensées un tant soit peu négatives ou tristes qui me traversent l'esprit. Je me méfie un peu de la redescente qui suit généralement cet état là, mais j'espère tenir le coup. Et puis j'ai découvert un mot, la "coupdepiedauculthérapie" qui résume parfaitement ce que je devrais me faire plus souvent. C'est mon ami, finalement, qui me l'a donné, ce coup de pied au derrière. Il faudra que je me mettre les prochains, pour ne pas rester les deux pieds dans le même sabot, quand je serais à Jurançon, pour ne pas me lamenter sur ce qui me manquera, quand j'ai tout à découvrir là-bas !

    En attendant, après deux visites ce soir, dont une qui semble prometteuse, je suis dans les papiers. J'ai dû noter mon  nom, mon prénom, ma date de naissance, etc... sur trois papiers différents, remis par la drh ce matin, en vue d'une demande de logement social qui n'aboutira pas mais c'est un passage imposé, pour le dossier de demande d'aide à la mobilité géographique, et il faut maintenant que je recherche tous les justificatifs demandés. Et la liste est longue ! De la photocopie de ma carte d'identité aux justificatifs des crédits en cours, en passant par la copie de mon jugement de divorce... pourquoi, d'ailleurs, ça m'agace, il faut régulièrement que je le ressorte, celui-là, avec tous les mauvais souvenirs qui reviennent en même temps. Pourquoi faut-il, toujours, toute ma vie, justifier de mon état de divorcée ? Je ne comprends pas, et ça me met en colère. D'ailleurs, la prochaine fois que je remplis ce genre de papier, je cocherai "célibataire" et puis c'est tout. (j'aurais dû y penser depuis  longtemps !).

    Sinon, la palme de la gentillesse du jour revient à un de mes collègues, qui m'a spontanément cherché (google est son ami) les comparatifs météorologiques de Bordeaux et Pau, histoire de me rassurer. Le mot du jour, quant à lui, est de mon collègue Cléante, qui m'a déclaré sentencieusement : "fais comme les Roms, prends la prime et reviens !".

    J'ai terminé la soirée, le calme enfin revenu (mais, cet article terminé il faut que je me remette à la recherche des mille et un justificatifs), j'ai pris le temps de dîner sur ma terrasse (et non ! je ne me laisserai pas aller aux regrets en disant que j'y étais bien) dans la chaleur d'un soir au goût d'été revenu.


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