• APN

    Et puis c'est très con, mais il y a parfois des détails, ou ce qui, pour  les autres, passera pour un détail. Bêtement j'avais oublié de recharger la batterie de mon appareil photo, et ce week-end je n'ai pu faire les photos que je voulais, juste essayé d'en prendre qq unes auxquelles je tenais vraiment avec mon téléphone. Je me suis sentie abandonnée, sans mon APN, c'est dire si j'ai un lien très fort vis à vis de cet appareil, pour autant qu'on puisse dire qu'on a un lien vis à vis d'une chose inanimée, et pourtant il y a de ça, c'est nul, mais c'est comme une espèce d'objet transitionnel, je l'ai quasiment toujours avec moi,  parfois je ne le prends pas parce que mon sac à main est trop lourd, mais dans ces cas  là j'ai l'impression qu'il me manque un repère. Bref, ce week-end avec mon APN en rade, c'était vraiment le détail qui ajoutait à mon mal être. Il y a un petit village par lequel je suis déjà passée, avec une église particulière, je l'ai prise en photo il y a quinze jours mais ce dimanche là il pleuvait, aujourd'hui c'était grand soleil, et ça m'aurait peut-être fait du bien de m'arrêter pour faire  qq photos, ça me fait toujours du bien de faire de la photo, mais là je ne pouvais pas.

    Et ça ne va toujours pas.


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    Il y avait longtemps que je n'avais pas été aussi désespérée. J'ai commencé à pleurer en partant du Barp, vers quatre moins le quart, pas facile de rouler ainsi, et ce n'est toujours pas fini.

    J'en ai marre d'être mal  dans ma peau, à tous les sens du terme, parce que ma peau me fait mal, il va falloir que j'aille chez  un dermato, que l'arthrose gagne du terrain chaque jour, parce que j'engraisse parce que je me nourris mal. Quand au moral... dans les chaussettes, déjà ce matin en me levant, mais depuis tt à l'heure c'est pire.

    Marre de vivre à Pau, je ne m'y fais pas, je ne m'y ferais jamais. Marre d'y être seule, parce que ma famille et mes copines sont loin. Marre de remonter régulièrement sur Bordeaux, parce que je vois les kms défiler au compteur, alors que je n'avais pas prévu de rouler autant avec cette voiture, marre de rouler sur des routes toujours désertes, peur d'y rencontrer un chevreuil, marre de partir le vendredi avec le sourire et de repartir le dimanche avec les larmes dans la gorge, en essayant de ne rien laisser paraitre. Marre d'être contente d'aller chez mes parents, alors que c'est régressif, marre de m'y sentir bien alors que pendant plusieurs années je les ais évité au maximum, marre de me sentir tiraillée entre un passé douloureux et un présent où je ne me sens jamais tout à fait à l'aise, tout en éprouvant un réconfort enfantin lorsque je suis chez eux.

    Marre de ne pas savoir combien de temps je vais encore rester à Pau, peur que ce soit encore plusieurs mois, peur de ce que va me dire le drh demain après-midi, marre de pleurer encore souvent, marre de ne jamais me sentir bien, de ne jamais me sentir heureuse.

    Marre d'être loin de tout le monde, marre de ne plus voir mon frère, cinq minutes aujourd'hui où je n'ai pas pu lui parler de choses importantes sur lesquelles j'avais besoin de son avis. Marre d'avoir l'impression de ne plus avoir de frères ni de soeur, quand j'ai vécu toute mon enfance dans une famille nombreuse.

    Marre d'être moi, marre de vivre ce que je vis, sans jamais voir la fin de cela.

    Marre de ne pas pouvoir  parler, ni à mon frère qui n'est plus assez disponible, ni à mes parents, ni à mes amies qui n'ont pas envie de m'entendre dire que je suis mal, peur de gonfler les lecteurs de mon blog à force de dire que je vais mal, quand c'est tout simplement ce qui se passe, et que je suis désespérée, et que je sanglote depuis bientôt trois heures.


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  • Il y a chez mes parents, quand je sors après le petit déjeuner pour jeter des miettes aux oiseaux, une odeur indescriptible, de sable humide ou chaud selon la saison, de pins, d'humidité, de fraîcheur... c'est l'odeur du Barp, d'une commune où il y a encore des forêts alentours, une forêt sylvicole où l'on exploite les pins, laissant les troncs longuement sécher sur les bords des pistes forestières.

    Au début du XXème siècle, l'air de Pessac était ainsi réputé pour son air pur, son air "balsamique", et un certain nombre de sanatorium s'y étaient installés. Je ne sais pas ce que veut dire "un air balsamique", mais j'imagine que l'odeur que je sens le matin lorsque j'ouvre la fenêtre ici, ça doit être ça, une des plus belles odeurs que je connaisse.

    J'aime encore plus cette forêt, exploitée rationnellement, que les forêts échevelées des Landes. Certains trouveront que ces tristes, ces longs alignements de pins. En fait, c'est très beau, ces troncs légèrement penchés dans le sens du vent d'ouest, ces fins troncs bruns parallèles, qui forment des lignes près de la route, puis des lignes plus lointaires, et puis d'autres plus lointaines encore, entrecoupées d'espaces libres, où l'on a déjà coupé les arbres, que l'on laisse en jachère quelques années. Bref, c'est beau - ou pas -mais c'est un paysage que j'aime beaucoup.


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    S'agit-il d'une boulangerie qui faisait aussi coopérative, ou d'une boulangerie qui était une coopérative ? (un kolkhoze landais ? ;-) ) en tout cas, ça m'a bien plu. Ca faisait pas mal de fois que je passais devant en me disant "il faut que je fasse cette photo, il faut que je fasse cette photo !". Ce matin, il faisait beau, je me suis arrêtée dans ce petit village des Landes pour sortir mon appareil photo, parce qu'il ne faut pas remettre toujours au lendemain ce qu'on a envie de faire, et que l'avantage d'être seul maître à bord, c'est de pouvoir s'arrêter où on veut, quand on veut, alors autant en profiter !

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  • J'ai eu l'occasion d'en parler, mon boulot est en relation avec la finance, et j'ai accès à certaines données clients, en particulier à leurs relevés de comptes bancaires. Je trouve ça très intéressant, de regarder comment ils gèrent leur argent, car c'est quelque chose dont on ne parle pas. Il y a ceux qui sont toujours à découvert, ceux qui ont deux comptes, un à découvert l'autre avec un solde créditeur à cinq chiffres, ceux qui ont des enfants et qui passent leur temps chez mc do et kfc, ceux qui sont à découvert le cinq du mois une fois que tous les crédits sont passés...  Aujourd'hui j'avoue que j'ai bien rigolé en regardant un compte avec des dépenses astronomiques de vétérinaire, litière, croquettes (on demande aux clients de nous expliquer tous les mouvements au dessus d'un certain montant)... dépenses qui se sont expliquées quelques lignes plus tard, dans la colonne crédits, par des rentrées intitulées ..."vente chats". Google étant mon ami, j'ai en effet eu la confirmation que ces clients font de l'élevage de chats persans pour s'assurer un complément de revenus, mais j'espère que c'est surtout par passion, car je ne sais pas si les recettes couvrent les dépenses !

    C'est comme regarder par le trou de la serrure, pour savoir comment ça se passe chez les autres !


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