Un message m'attend, car il y a aussi une messagerie. Je clique : c'est Zorglub (un pseudo péché au hasard de mes balades sur meetic). "cc, on discute un peu ?". Je regarde son profil : mon dieu qu'il est moche ! non, je ne discute pas. Pas très charitable, et pas du tout polie, je ne réponds même pas.

Les visites de ces messieurs continuent sur ma fiche, mais pas de flash supplémentaire. Mes cheveux au vent n'inspirent que moyennement.

Nouveau message, de Pygmalion135, intitulé "Bon.". Je clique dessus : ah mais non, pour le lire il faut que je m'abonne en payant. Je découvre que je peux lire les messages des abonnés (je vérifie, Zorglub est abonné) mais pas ceux des non-abonnés comme moi. D'ailleurs, je ne peux pas non plus envoyer de message. Suis-je assez motivée pour m'abonner ? Non, toujours pas, bien que ce monsieur là paraisse plus attrayant, sur la photo mais aussi d'après ce que sa fiche dévoile de lui, à travers ses goûts et son petit laïus de présentation. Comme je maîtrise de mieux en mieux le fonctionnement du site, je découvre que de toute façon, je pourrais éventuellement l'inviter à un tchatte, lorsqu'il sera lui même connecté.

Un mot sur les photos, sur les profils. J'avais entendu dire que Meetic, c'est une publicité pour Photoshop. Pour ce que j'en ai vu, pas du tout. Ou alors la tranche d'âge que je visite est aussi peu douée que moi en informatique. Car les photos sont "natures" et pas vraiment flatteuses. Après tout, c'est très bien comme ça. Mais tout de même, parfois, ça fait peur...  Quand aux profils : je trouve que la majorité des profils sont d'une pauvreté consternante. L'essentielle de la fiche est constituée par un questionnaire objectif avec des réponses à cocher (fumeur/non fumeur/fumeur occasionnel, par exemple), ce qui ne rend pas du tout compte de la personnalité de la personne, bien sûr. Mais il y a tout de même toute une partie de texte libre, qui permet de se présenter plus longuement. Et cette partie là est rarement développée. Au pire, j'y ai appris que Rahan cherche "une femme feminine, une femme-femme" ou que Mickey, 52 ans, cherche "une femme entre 36 et 45 ans"....

J'ai donc fait le tour du fonctionnement du site, je me suis déjà fait une petite idée des hommes qui s'y trouvent, pour la plupart sincèrement à la recherche d'une compagne pour en finir avec leur solitude. Je vais continuer l'expérience, parce que la curiosité n'est pas le moindre de mes défauts...

Mardi matin, je me connecte sur ma messagerie. Rapport d'activité Meetic : je découvre que la nuit, ça s'active. Un flash de plus, quelques visites aussi. L'équipe de modération a validé l'intégralité de ma fiche, dont ma photo, et mon profil est désormais complet.

Rentrée chez moi le soir, je me connecte. Alors que je continue mon exploration du site, et des profils, un pop-up s'ouvre qui m'annonce que X m'invite à tchatter. Il y a donc un tchat ? oui. Bonne surprise, l'application est gratuite. J'hésite - j'ai horreur des messageries instantanées - et puis je me lance. Me voilà donc en ligne. "Vous êtes très jolie.". Diantre fichtre. Ca commence mal. Parce que, déjà, je ne suis pas jolie, mais en plus, ébouriffée au sommet du phare de Contis, je le suis encore moins. Bref, ou il est extrèmement myope, ou il raconte n'importe quoi. Je suis une fille polie, je réponds tout de même, et m'engage dans une conversation assez surréaliste. En effet, le monsieur en question (profil succint, musicien et instit, de quoi tout de même m'intéresser) s'avère muet, ou presque. A se demander pourquoi il tchatte. Bref. Il me confirme qu'il est instituteur, musicien amateur. Ne répond pas quand je lui demande de quel instrument il joue. Puis tout d'un coup : "moi j'aime jouer de la musique pieds nus. Et toi, tu aimes être pieds nus  ?".

A ce moment là, un autre pop-up m'avertit qu'un autre Xman m'invite à un tchat. Je découvre qu'on peut mener en effet tchatter parallèlement avec plusieurs personnes. Un coup d'oeil sur le nouveau monsieur qui m'invite, a l'air sympa. J'accepte l'invitation. On se dit bonjour, il me demande si je vais bien, je lui réponds que oui et lui explique que je viens de m'inscrire, et que je suis en train de découvrir le fonctionnement du site. Et des "flashs", dont je lui dis qu'ils me paraissent un peu hâtifs (cf mon premier flash de la veille). Oui, me répond-t-il, certains sont très rapides... "Et moi, je vous plais ?". Argh. Rapide, a-t-il dit. Qu'est ce que je peux bien répondre, moi ? Je me creuse un peu la tête, en profite pour retourner sur la première conversation en cours où l'instit est toujours aussi amorphe. Je reviens et m'en tire par une vague formule lui disant que je trouve son profil intéressant en effet. Dieu merci, il est également rapide à la comprenette, et me souhaite donc bonsoir et bonnes recherches.

Alors, l'instituteur musicien, il est où ? il n'a pas répondu à ma dernière phrase (dans laquelle je lui disais qu'être pieds nus c'est sympa l'été), je le soupçonne d'être en train de faire autre chose, un autre tchat ou que sais-je encore. Je reprends la parole pour lui signifier qu'il n'est décidemment pas très bavard, et que je lui souhaite une bonne soirée, ciao à une autre fois peut-être. Ou pas. 

J'avais prévu de me coucher tôt, encore une fois c'est raté. A peine le temps de bouquiner un peu avant d'éteindre la lumière. Meetic, c'est anti-culturel.

Par désoeuvrement autant que par curiosité, je me suis retrouvée sur le site, histoire de voir quels sont les hommes qui errent en ces lieux là. Bon, pour voir, pour accéder au site, il faut s'inscrire. Je commence donc l'inscription. C'est comme ouvrir une porte, et puis une porte, et puis se retrouver dans un couloir avec d'autres portes, on ne sait pas trop ce qu'il y a derrière. Première bonne surprise : le site est très simple d'utilisation, très intuitif. On s'enregistre avec un pseudo, un mot de passe, et puis on commence à compléter les infos perso qui constitueront le profil visible sur le site. Je me prends au jeu, complète les différentes rubriques (mes goûts, ma personnalité, etc). En une vingtaine de minutes, ma fiche est déjà presque finalisée et mon profil est créé et accessible. Il me reste encore la question importante : mets-je, ou pas, une photo ?

J'en suis là quand un message s'affiche en surimpression : "X vous a flashé". Ah. Mais qu'est-ce donc ? Je farfouille dans les différentes rubriques, et fini par comprendre qu'on peut "flasher" sur un profil. Un peu comme le "j'aime" de Facebook. A quoi ça sert ? à pas grand'chose en fait, sauf, pour celui qui flashe quelqu'un, à signaler son existence. Ce qui n'est déjà pas mal, après tout.

Bon, un flash alors que ma fiche est tout juste créée... Je pourrais être flattée, je ne suis que circonspecte. Je vais sur le profil du monsieur qui m'a flashée. Le profil est très, très succint. Mmmhhh ça ne me parait pas très sérieux. Je retourne à ma fiche. Je découvre qu'on peut mettre la liste des films, livres, musiques qu'on aime. Je m'amuse à mettre une bonne vingtaine de films, c'est marrant les affiches des films apparaissent, en miniatures. Comme je l'ai dit, le site est vraiment convivial et simple d'utilisation. Félicitations aux concepteurs.

Alors, photo ou pas photo ? Tandis que, déjà ! des visiteurs parcourent ma fiche (rubrique "visites"), je me décide à en mettre une, prise l'été dernier à Contis. Pas glamour du tout. Je suis en haut du phare, les cheveux ébourrifés par le vent, ce qu'il y a de mieux sur la photo c'est encore la magnifique forêt de pins en arrière-plan.

Ma fiche est finalisée, et n'attend plus que la validation de l'équipe de modération  pour s'afficher en intégralité sur le site. En attendant, je continue à farfouiller dans les différentes applications, et je commence à regarder les différents profils proposés par le moteur de recherche (homme, département 33, 50 ans). Je suis très surprise : la plupart des fiches sont extrèmement succintes. Difficile de se faire une idée des personnalités, des personnes tout court, et la plupart du temps, c'est trop succint pour donner envie de "flasher". Je découvre que  je peux mettre certains des profils qui m'intéressent en "favori". Ok, je "favorise", et je me laisse même aller à un flash ! Un profil  retient mon attention. Vais-je me lancer ? Oui ! je clique sur "envoyer un message"... et pas possible. Pour envoyer un message, je dois m'abonner. Suis-je assez motivée pour payer 87 € pour 6 mois ? nan pas pour l'instant ! Je range la fiche dans mes favoris, on verra si un jour je suis motivée. Ou désespérée.

De fil en aiguille, je découvre que l'heure file et qu'il est déjà particulièrement tard. J'ai déjà passé beaucoup de temps, trop en fait, sur le site, entre l'inscription et la navigation sur le site. Ciao bye bye, je me couche, à demain pour de nouvelles aventures.

Je me suis inscrite sur Meetic. Hier soir. Et déjà plein de choses à raconter ! mais ça attendra un peu, car c'est très chronophage. Mais c'est très, très rigolo. Et non, en fait, je ne "cherche" pas. Mais si ça vient tout seul, pourquoi pas.

C - Chat.  Finalement, je vais peut-être franchir le pas, une de ces jours. Le tout c'est de trouver LE chat.

J - Jubilé. Royal. C'est l'Union Jack qui flotte depuis hier, sur la colocation de la maison d'à-côté. Je trouve ça sympa, ces grands drapeaux qui flottent au vent, ça met de la couleur et de la bonne humeur. S'agit-il réellement d'une colocation internationale, ou d'un simple effet de style ? Mystère, je ne vois pas grand-monde dans le - pourtant immense, propice aux soirées barbecue - jardin. J'ai l'impression qu'ils ne sont que trois, voire quatre.

K - Kiné. Il est marocain, a fait ses études en Espagne, a débarqué en France en septembre dernier, sans autres attaches qu'une de ses soeurs, vivant en Bretagne. Sa femme est restée en Espagne pour y terminer des études de pharmacie. Beaucoup de volonté dans ce parcours, et des mois d'hiver qui n'ont pas été faciles pour lui. Ca aurait été une fille, j'aurais pu me rapprocher pour une découverte de Bordeaux, je me contente de bavarder amicalement à chacune des séances. Après mon échec palois, je suis admirative devant une telle motivation.

H - Horaires. Les horaires de l'équipe ont changé. Le service est désormais ouvert de 9 h à 18 h, et non plus jusqu'à 19 h. On a aussi la possibilité de commencer à 8 h, pour débaucher à 16 h, et on sort plus souvent à 17 h qu'auparavant. La semaine dernière, j'ai même "eu" trois jours à 17 h ! Je n'en revenais pas. Pas question pour moi de commencer à 8 h, c'est bien trop tôt, j'apprécie tout de même ces nouveaux horaires.

M - Moral. Déprime, dépression, crise existentielle ? je ne sais pas. C'est lourd, poisseux, plombant, à chaque instant ou presque. Mais je lutte. Contre la culpabiilté, contre la solitude, les regrets, les échecs, contre mes propres blocages. Je persiste à avoir pour but de parvenir à vivre seule, l'assumer, et me réconcilier avec les autres et moi-même, et peut-être même être capable de me sentir heureuse. Après tout, ça me donne de quoi occuper les cinquante ans à venir. J'espère tout de même y arriver avant.

P - PSE. J'ai fréquenté des collègues/amis/connaissances du boulot, en dehors du boulot justement, ces dernières semaines. Difficile tout de même d'eviter ce sujet qui nous préoccupe toutes et tous.

V - Vaps. Sensation bizarre aujourd'hui. Fatigue, baisse de tension ? J'ai passé la majeure partie de la journée à flotter. Comme si j'avais bu, avec les avantages mais sans les inconvénients de l'alcool. Pas au point d'éprouver de l'euphorie, mais avec la chance de me sentir zen, sans plus rien éprouver. Ca m'a fait du bien, de bosser sans stress.

V - Voyage. Compte à rebours commencé pour le voyage à New-York que je fais avec Jibi, mon cadet, ce mois-ci. Il regarde son passeport, avec fierté. Comme il me l'a dit hier "ça donne envie de voyager, de visiter plein de pays !". Pas mal d'agitation, la semaine dernière, plusieurs allers-retours à l'agence de voyage, pour négocier des horaires de voyage les plus avantageux pour nous. Total, un voyage via Amterdam et non plus via Madrid, avec des horaires de correspondance un peu courts. Cela augure d'un certain stress, à devoir courir dans des couloirs inconnus... L'aéroport de Madrid, j'étais passée par là pour aller au Costa-Rica l'an dernier, et je l'avais trouvé pratique. Mon fils a raison, "ça donne envie", sauf qu'à chaque retour je dis "plus jamais", plus jamais de stress, de fatigue, de peur aussi - depuis peu j'ai peur de l'avion, c'est galère. Pourtant, un voyage me tente bien, je l'ai vu sur un des catalogues de l'agence de voyage, c'est l'Ouzbekhistan (avec ou sans h ?). Une de ces prochaines années ? A suivre...