• Jusqu'au dernier moment, j'ai hésité sur mon vote. Dans l'isoloir, encore, deux bulletins en main !

    J'ai voté dans un groupe scolaire à côté de chez moi. Séquence voyage dans le temps : j'ai passé mon année de CE2 dans ce groupe scolaire, il y a quarante ans. Cela m'a fait tout drôle de pénétrer dans cette école, parcourir ce couloir, que je n'avais pas oublié, rentrer dans cette salle de classe, peut-être celle là même dans laquelle j'avais passée une année scolaire, dont je me souviens assez bien.

    Pour en revenir aux élections, je suis aterrée par le résultat du FN. Je ne stigmatise pas du tout ses électeurs, mais tout de même, quand je vois la pauvreté des arguments qu'elle met en avant j'ai du mal à comprendre comment tant de gens choisissent de voter pour Marine Le Pen, bien que je l'ai trouvée très dangereuse depuis son accession à la présidence du FN, plus dangereuse que son père, et le vote de ce soir me donne raison. Mais ses électeurs votent-ils pour elle ou contre les autres ? Ce pourrait être un vote protestataire de gens qui en ont ras le bol, et ne retrouvent pas dans les candidats qui se présentent. Une version sombre du vote blanc ? J'ai voté Mélenchon, je suis déçue du score obtenu, j'espérais que ce serait lui, le troisième homme de la campagne, j'aurais préféré que le vote protestataire se reporte sur lui. En l'état actuel des choses, en dépit de son avance, il n'est pas évident que Hollande soit élu au second tour, du reste, si je ne veux pas voir de nouveau Sarkozy au pouvoir, je suis un peu inquiète par la prodigalité annoncée du programme de Hollande.

    Rendez-vous dans quinze jours, pour les cinq ans à venir...


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  • Une semaine de quatre jours, et j'en avais bien besoin. Ce qui me rassure, c'est que dans mon entourage tout le monde a également du mal à se lever le matin. J'attendais avec impatience la grasse matinée d'aujourd'hui, malheureusement je me suis levée dans le coton, et j'ai passé la journée dans un drôle d'état.

    Quoiqu'il en soit, j'avais promis à mes parents de les aider cet après-midi, et je suis allée chez eux. Chez eux, du moins dans leur ex-chez eux. En effet, mes parents ont vendu leur maison au Barp, ils ont signé l'acte de vente hier, et passaient faire le ménage cet après-midi, après le passage des déménageurs. Pour l'instant, ils sont hébergés chez une de mes tantes, le temps que l'appartement qu'ils ont acheté soit terminé et livré, et fin juin ils s'installeront à Gradignan, dans la CUB bordelaise, pas très loin de chez moi. Ils ont décidé de quitter le Barp, trop  loin de tout, et leur maison, devenue trop lourde à entretenir, pour rejoindre la banlieue bordelaise, médecins et commerces en bas de leur résidence, et ont opté un appartement, plus facile à entretenir.

    Ca m'a fait un petit coup au coeur de me dire que j'allais au Barp pour la dernière fois. Ce n'est pas une maison dans laquelle j'ai grandi, loin de là, mes parents ne l'avaient achetée qu'il y a dix ans, mais c'était quand même dix ans, de Noëls, d'anniversaires et de repas familiaux dans le jardin. J'ai eu beaucoup de mal à accepter l'idée de mes parents de vouloir en partir, mais j'ai fini par me rendre à leurs arguments. Ils ont soixante-dix ans, des problèmes de santé, ils ne voient plus les choses comme moi, c'est normal. Un peu de jalousie de ma part, aussi, je l'admets, à les voir se lancer dans un projet immobilier que je ne pourrai jamais envisager.

    La vente de la maison du Barp, c'est une page qui se tourne, mais à vrai dire, elle était déjà tournée. Ma soeur a décidé de rompre les ponts avec mes parents, il y a plusieurs mois, et mon frère a choisi de s'installer dans les Landes. Mon autre frère vivant à Poitiers depuis des années, voilà désormais la fratrie éclatée. Je reste seule, ici, ou ici et seule, comme on veut, les mots importent peu, la réalité est là, chacun est dans son coin et les repas familiaux deviendront des moments rares et artificiels, ce n'est pas en quelques heures autour d'une table qu'on parle des choses importantes. Chacun de mes frères fera l'auto-promotion de son mode de vie, tout le monde parlera en même temps, j'écouterai, je hocherai la tête quand il le faudra. Je me sentirai plus seule que jamais, de plus en plus décalée, et je repartirai le coeur en vrac. C'est là tout le paradoxe, je souffre de plus en plus de ces repas familiaux, tout en les trouvant toujours trop rares et trop courts.

     

    Du Barp, je regretterai aussi l'odeur unique de l'air du matin, sable et pins humides...


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  • Je vote dimanche prochain. Pour qui ? je ne sais toujours pas.

    Pendant longtemps, j'ai voté extrème-gauche (Lutte Ouvrière) au premier tour, pour soutenir un "petit" parti dans lequel je me reconnaissais, et je votais blanc au second tour, je n'aime pas les socialistes, que je ne trouve pas assez à gauche, et il était  hors de question que je vote à droite. A l'époque j'aurais dit que je ne voterai jamais à droite.

    Lors des élections de 2002, le fameux "Le Pen/Chirac", je n'ai pas voté pour Chirac. J'ai voté, comme d'habitude, blanc. Je ne croyais pas qu'il y ait un quelconque "péril" Le Pen, quand bien même il aurait été élu, il n'aurait pas tenu six mois. Je ne voyais donc pas de nécessité à voter Chirac, qui serait passé avec ses partisans habituels. Je n'ai pas du tout aimé la levée de bouclier médiatique contre Le Pen. On est en démocratie, il faut en accepter les risques. On m'objectera qu'Hitler était arrivé au pouvoir par les urnes, je réponds que la situation n'est nullement comparable.

    Bref. Aux élections de 2007, j'ai voté Bayrou, qui me paraissait être prometteur, et surtout ne se situant pas dans le clivage habituel gauche/droite. J'ai été très déçue qu'il ne passe pas ce premier tour. J'aurais sans hésiter voté pour lui au second tour. Et comme il ne faut jamais dire jamais, j'ai voté Sarkozy (la honte !) pour éviter de voir Ségolène Royal arrivée au pouvoir, car ses idées me paraissaient trop démagogiques. Question démagogie, je crois que je me suis bien faite avoir sur ce coup là, avec Sarko. Bon, maintenant que j'en ai bien bouffé pendant cinq ans, en voyant mon pouvoir d'achat dégringoler et nos acquis sociaux gravement attaqués, il est hors de question que je renouvelle ma connerie.

    Le problème, c'est que cette fois-ci, je ne sais pour qui voter. Mon coeur va vers Poutou (en plus, il est de par chez moi !), dont j'aimerai bien soutenir le combat. Mélanchon est également  bien placé dans mon estime (et je suis une nostalgique de l'utopie communiste), quand à Bayrou, il est toujours là, et j'aimerai voter pour  lui, mais surtout, voter pour qu'il soit élu.

    Et c'est bien là le problème. C'est que tous ces candidats là ne passeront pas le premier tour. Matraquage médiatique aidant, on nous met dans la tête pendant cinq ans que le choix est forcément entre PS et UMP. Alors c'est tout  fait désespérant de voter pour un candidat sans espoir qu'il puisse être élu. Personnellement, je pense que tous les sondages devraient être interdits au moins six mois avant les élections, et que l'égalité des temps de parole devrait être imposée dès l'année précédent l'élection.

    J'attends toujours de recevoir les programmes dans les enveloppes officielles ocres, je me déciderai en fonction. Tout de même, j'ai bien l'intention de voter, même si le choix est difficile.


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  • A - Angoisses. Ah, ça revient  :-(   Pas trop fortes, mais les revoilà tout de même. Vendredi dernier, ça m'a même gênée une bonne partie de la matinée. Un malaise, mal être, les larmes pas très loin, bref, des symptômes que je n'avais certes pas oubliés, et que j'espérais ne pas éprouver de nouveau. J'en ai bien sûr parlé au psy à la séance de ce matin. On verra bien s'il est à la hauteur pour ça aussi, car jusqu'à présent les séances ont été plutôt bénéfiques.

    C - Cinéma. J'y reviendrai. Les tickets s'empilent, c'est bien ! Week-end de quatre jours, quatre films vus. Et appréciés. Courez voir Hasta La Vista tant qu'il est à l'affiche, évitez 38 témoins. Si un ciné le programme à proximité, ne loupez pas El Chino. Le cinéma argentin est toujours en grande forme.

    F - Fils. Ils n'ont pas été très sympas, il y a quinze jours, en refusant de se laisser photographier. Je tenais pourtant à avoir des portraits d'eux, pour moi et pour en offrir à leur père, qui ne doit pas avoir de photos récentes, et c'est bien dommage. Ils m'ont envoyé balader, et j'ai passé la soirée au trente-sixième dessous. Très, très difficile.

    F - Fontaine. Lors d'une de mes randonnées (voir ci-dessous), nous avons traversé une ferme, ou s'agissait-il d'un minuscule hameau ? quatre maisons isolées, et puis un bassin ancien à l'eau couverte de lentilles d'eau. Et, juste à côté, un pilier de pierre qui abritait une fontaine, fontaine au sens étymologique du terme, fons, source. Bref, une source sous un pilier sur lequel une niche abritait une statue de la Vierge. Devant, une bougie, allumée. Voilà, il y a quelqu'un dans ce petit hameau qui prend soin d'allumer cette bougie, peut-être chaque jour.

    L - Landes. Un de mes frères à eu l'idée d'aller se perdre dans un de ces petits villages que je traversais l'an dernier lors de mes allers-retours sur Pau. J'y suis allée hier, l'occasion de voir quelques églises, aux curieux clochers. C'est marrant (et intéressant) de voir à quel point les clochers sont différents d'une région à l'autre. J'y retournerai cet été.

    L - Louanges. La cérémonie religieuse un peu bizarre dont je parlais il y a quelque jours. On parle bcp des évangélistes en ce moment, actualité malheureuse oblige. J'ai assisté à une cérémonie de louanges (Gloire à Toi seigneur Jésus !) qui ressemblait fort à ces assemblées évangéliques où l'on prie en chantant, en remuant, tous en coeur. Rien à voir avec l'ordonnancement sans surprise d'une messe. On en pensera ce qu'on voudra. J'y suis arrivée le coeur en vrac, le lendemain de ma mauvaise soirée avec mes fils (ci-dessus), j'en suis ressortie regonflée à bloc.

    R - Randonnées. Deux randonnées dans les côteaux de l'Entre-Deux-Mers. La terre y est craquelée par la sécheresse, les vignes juste en bourgeons.

    RANDOS

    En fait, la plus belle saison dans ce coin-là, c'est l'automne, quand la lumière chaude et dorée et un peu rasante illumine les vignes rougissantes. Une belle surprise : la vision de deux chevreuils, au loin, courant dans les règes (rangs) de vigne. Des randos sur les côteaux, ça veut dire certains dénivellés assez costauds parfois. Ajouté à la chaleur, des randos de trois/quatre heures, c'est crevant. Retour diffcile ensuite sur la route. La voiture, j'ai toujours aimé ça en tant que passagère, à révasser en regardant les paysages défiler, je trouve ça pénible de devoir conduire moi-même. L'Entre-deux-mers, c'est la région des petites églises à la pierre blanche, aux sculptures médiévales qui se devinent encore. J'y reviendrai plus tranquillement, appareil photo en main.

    Un aperçu tout de même...

    VIEILLES_PIERRES
     
    Moi j'y vois un berceau et trois Rois Mages, mais rien n'est moins sûr. Quel dommage d'avoir perdu la culture qui nous permettrait de mieux lire ces pierres et d'en retrouver le sens !
     
    A propos de vieilles pierres, en passant dans les Landes, hier, j'ai photographié un chapiteau de colonne représentant une scène qui ressemblait curieusement à Ulysse et les sirènes. Photo à venir.
     
    S - Shopping. En dépit de la crise d'angoisse un peu persistante de vendredi matin, je suis allée faire du shopping avec mon fils cadet, l'après-midi. Un moment plus fort qu'il n'y parait. On discute, on échange, je le conseille, il défend ses goûts... Il était très content de retrouver ce moment là, dont nous étions coutumiers autrefois. Il était content ; je sais que je lui manque.
     
    T - Temps. Enfin de la pluie. Le Serpent se remplit. J'aimerai bien le voir couler à gros bouillons, comme j'imagine qu'il pouvait être autrefois. Je l'ai dit plus haut, dans les côteaux bordelais la terre est craquelée de sécheresse, quelques semaines de pluie seront bienvenues, et je ne m'en plaindrais pas. Contre toute attente, mon linge, étendu ce matin sur la terrasse à l'abri d'un parasol, été presque sec ce soir/
     
    W - Week-end. De quatre jours. Probablement la raison de mes angoisses de vendredi matin. Pourtant, je l'ai bien rempli, et j'ai même réussi à passer un petit moment sur mon canapé, un magazine en main, en écoutant un cd de Calvin Russel, et en trouvant cela agréable. Ce n'était pas envisageable il y a quelques temps encore, en raison de mon angoisse du vide, qui me jette hors mon appartement ne serait-ce que pour un tour du quartier à pied. Cette pause lecture prouve que je progresse, alors même que, paradoxalement, les crises d'angoisse reprennent. Paradoxalement toujours, je me suis programmée plusieurs week-ends de trois jours jusqu'aux vacances d'été, ainsi qu'une semaine de vacances début mai, que j'attends avec impatience.
     
    A venir donc, quelques photos glanées lors de mes balades, des compte-rendus des films vus ces dernières semaines, de quoi combler mon horreur du vide ;-)

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  • Entre mes horaires, une rando par ci, une rando par là, un tour à la foire, un ou deux cinés, le pc qui rame... je n'arrive pas à mettre en ligne tous les articles que j'ai en tête.

    Ce soir je poste au moins une photo, celle de Marcel en pleine forme, heureux du printemps qui revient et du nouveau décor de son vase/aquarium. Une magnifique anubia fixée sur une racine, de quoi lui donner de quoi se distraire et lui éviter de tourner en rond, au sens propre comme au figuré.

    J'ai randonné hier, comme il y a quinze jours, j'ai travaillé samedi, et donc pas aujourd'hui, j'ai participé à une cérémonie religieuse très surprenante, je relis avec bonheur un roman de David Lodge, j'ai vu un très bon film, et un très mauvais. En fin de semaine, j'ai un week-end de quatre jours, j'espère pouvoir en profiter pour mettre à jour mon blog.


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