• Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon fils cadet. Il a vingt ans ! Et voilà, c'est tout petit, c'est mignon, puis un jour c'est un grand garçon. C'était un très beau bébé, né avec le printemps, auréolé de soleil. Maintenant, c'est un grand beau garçon, toujours auréolé de lumière au moindre rayon de soleil.

    A propos de sa couleur de cheveux...

    Il était tout petit, encore en poussette. Ma mère se penche vers lui :

    "oh toi tu es vraiment un beau petit rouquin !"

    - "non ! moi je ne suis pas un petit requin !"

    20 ans après, ça me fait  toujours sourire.

    Il a donc vingt ans, est un peu en errance côté études, a quand même trouvé un job étudiant pour les mois à venir, a beaucoup de copines, rentre chez lui à pas d'heures après des soirées entre copains, est prudent - dit-il - quand il conduit...  Il ne fume pas, en farfouillant dans sa voiture j'ai trouvé une bouteille de whisky, vide, dans sa boîte à gants, je lui ai acheté des alcootests, il me dit qu'il rentre toujours à pied depuis chez son copain quand il y passe toute la nuit à boire, et cela semble vrai. Je me bats pour qu'il ne s'occupe pas de son téléphone quand il conduit (ne réponds pas, n'envoies pas de sms). Ses goûts vestimentaires m'arrachent des cris d'horreurs.

    Bref, c'est mon bébé :-)  et j'ai du mal à couper le cordon, mais ça va, il est toujours content de me voir et de m'avoir au téléphone !

    20 ans, quand même !


    2 commentaires
  • J'ai réalisé ce soir que j'ai plus aucun homme dans ma vie. Exit mes frères, exit mes collègues du service informatique, exit la vie de famille avec un mari et des fils. Des filles, au boulot, des copines dans ma vie. Point d'hommes. Et rien de sexuel dans ce constat, mais le regret de conversations directes, d'un peu de rudesse, ou plutot de rude franchise. Regret de l'humour noir aussi, ou même de l'humour un peu gras dont les mecs sont capables. Regret de présences rassurantes et solides, aussi. Probablement surtout.


    votre commentaire
  • Cela fait un an que je suis revenue sur Bordeaux. Une année difficile. Après deux-trois mois enthousiastes, tellement j'étais contente d'être revenue, d'avoir retrouvé mes marques, mes copines, d'avoir trouvé ce chouette appartement, le moral est retombé, parfois bien bas. On dit, après un accident, une maladie, un deuil, des gens qui ont traversé l'épreuve, qu'ils doivent "se reconstruire". En fait, ce n'est pas une question de reconstruction, en ce qui me concerne, il s'agit de me construire. Ni plus, ni moins. Me construire, dans une vie de célibataire, de femme seule, avec des enfants éloignés. Matériellement, ce n'est pas facile. J'ai plaisanté sur les courses à faire, à se trimballer seule, ce n'est pas facile de faire ses courses dans un hypermarché où tout est conditionné pour deux au minimum, et il y a également l'aspect financier, le célibataire doit assumer seul les charges d'un couple, ou d'une famille, à quelques euros près. Si ma facture d'eau, arrivée aujourd'hui, est minime, lorsque j'allume la lumière, que je l'allume pour moi seule ou pour une famille de dix personnes, c'est la même consommation. Mais je suis seule pour payer la facture. Je réussi ce mois ci, pour la première fois depuis que je vis seule, à enfin terminer le mois à zéro, c'est à dire sans découvert. Le mois prochain, il n'en sera pas de même : un restau avec les copines, un autre avec mes fils, le budget du mois à venir est compromis.

    Si au matériel la situation est quotidiennement tendue, au niveau moral c'est une autre chose. C'est difficile. Je rentre chez moi les soir, personne ne m'attend. J'apprécie de travailler tardivement, mes soirées sont d'autant plus courtes. Cette liberté, je l'ai désirée, fantasmée pendant des années. Je la paie chère aujourd'hui, très cher. L'écho de mon appartement vide, ces week-ends ou ces jours de vacances (vacance) durant lesquels je ne parle à personne, le téléphone qui reste parfois muet des journées entières...

    Ma cousine, à qui j'ai téléphoné ce soir, m'a annoncée qu'elle a "un amoureux". Veuve, brutalement, depuis l'an dernier, elle m'avait affirmé ne pas vouloir rester seule. Passage par Meetic, et après quelques contacts sans suite, un amoureux.

    Et bien voilà, ce pas, je n'arrive pas à le franchir. Malgré le poids de la solitude, je ne parviens pas à me lancer dans la recherche de l'hypothétique âme soeur. Pour des tas de raisons, que je n'arrive pas à bien déméler d'ailleurs. D'abord, la plus claire, que j'ai honte à avouer, c'est que je voudrais bien que le type idéal, il tombe du ciel. S'il pouvait débarquer un jour, de lui-même, ça m'arrangerait bien. Chercher un homme, volontairement, j'ai un blocage, une inhibition, que je n'arrive pas à comprendre. Et puis mes expériences précédentes se sont mal terminées, ont été traumatisantes. Même quand mon moral est au plus  bas, j'ai l'impression d'arriver tout de même, plus ou moins bien, à maintenir une sorte de statu-quo avec moi-même, une sorte de protection volontaire contre les sentiments, quels qu'ils soient. Trouver quelqu'un, envisager une relation, cela m'obligerait à entre-ouvrir les barrières que je m'efforce de construire autour de moi, contre mes sentiments, de peur, de tristesse, de remords, de solitude... Et aujourd'hui, je veux avant tout me protéger moi-même, contre... la vie. Je veux être bien, pour moi-même, par moi-même. On risque moins de dégats, comme ça. Je me dis souvent que je serais désormais seule, pour toujours, même si cela me fait souffrir, parfois au point de m'effondrer, parce que cette souffrance là, j'arrive à faire avec, ou à peu près, je la connais, j'ai l'impression de pouvoir la maîtriser et de rester encore maître à bord, au moins à peu près.

    Bref, Meetic, c'est pas encore tout à fait pour maintenant.


    votre commentaire
  • ... si je m'assieds à califourchon sur le siège à côté de ma chef, en faisant "huuuue cocotte !", ça n'améliore pas ma réputation de foldingue.

    Evidemment.


    2 commentaires
  • ...dire à mes collègues que j'avais revu Peau d'Ane la semaine dernière, sur Gulli, et que je le re-regarde à chaque fois que je peux. Elles m'ont regardé avec beaucoup de dédain.

    'm'en fous. Peau d'Ane c'est Peau d'Ane.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique