• La journée a vraiment été meilleure que celle d'hier. Mon collègue Cléante, profitant de l'absence momentanée de nos deux compères de bureaux, a discuté un peu avec moi, comme d'habitude il est nettement plus modéré, plus pondéré, que moi, et heureusement qu'il est là, souvent, pour m'apporter son calme et son éclairage, me permettant de voir différemment la situation. Là où je me plaignais de faire le "bouche-trou" sur les différents postes du service, il m'a fait remarqué que j'étais la seule à pouvoir remplacer au pied levé plusieurs personnes aux métiers totalement différents, et que c'est loin d'être négligeable. Il a raison. En fait, il suffirait que je mette un bon coup de pied aux fesses, et que je me débarasse enfin de la mauvaise image que j'ai de moi-même, pour prendre la place que... ma manager me demande de prendre depuis des mois ! Décidemment, je serai toujours ma pire ennemie.

    Dans le même genre, une heure plus tard, le coach de la salle de gym, comme nous parlions de ma situation, m'a déconseillé de rompre, même momentanément, même pour moins souffrir, les liens avec mes fils. Il m'a conseillé de plutôt chercher des solutions pour arriver à les voir sans trop souffrir, justement. Là encore, c'est pas faux. Le fait que, avant-hier soir, mon frère soit là, a été bénéfique. Il faut donc que je trouve, là aussi, une solution, et ce doit être à ma portée.

    Et puis, pendant justement que je lui expliquais un peu plus en détail pourquoi je vis chez mes parents en ce moment, et l'incertitude dans laquelle je vis, l'agence immobilière a laissé un message sur mon répondeur.

    Et LA BONNE NOUVELLE DU JOUR, c'est que la locataire me propose, si cela peut m'arranger, de me rendre le studio...

    tan tan tan... FIN MAI... YESSSSS !

    Je ne veux pas me précipiter, pas la peine d'aller courir chez Ikéa de suite. Mais n'empêche... c'est bon de pouvoir recommencer à faire des projets, à se projeter dans un futur relativement proche. Ouf.


    (Sinon, pour l'anecdote qui casse un peu l'ambiance, j'ai annoncé la bonne nouvelle à mes parents en rentrant. Pas vraiment de réaction, mes parents n'étant pas du genre démonstratif. Mais surtout, cela ne faisait pas trois minutes que je venais de d'annoncer ça, que ma mère me regarde et me dit "et à part ça, quoi de neuf ?". Les bras m'en sont un peu tombés, mais juste un peu, parce que maintenant, je me suis fait une raison, et puis j'ai trop conscience de mes propres manquements par rapport à mes fils pour oser critiquer ceux des autres. Mais quand même.) 


    7 commentaires
  • Parce que même si la journée d'hier a été particulièrement éprouvante,  il y a quand même eu des trucs sympas aussi. D'abord, j'ai fait sensation, toute la journée, avec un tee-shirt gris tout simple pourtant, sauf qu'il est plein de paillettes (promis, une photo bientôt !). Les paillettes c'est rigolo, ça fait de l'effet pour pas cher, quand tu vas dans les toilettes avec la lumière qui t'arrive par dessus ça fait des éclats sur les murs, tu as l'impression d'être une boule à façettes disco. On s'amuse comme on peut, les jours de déprime ;-)  Moins fun : quand tu vas pour te caler bien au fond de ton fauteuil de bureau, tu t'aperçois que les bandes de paillettes, dans le dos, ben c'est dur. Et puis sur l'étiquette, il y a marqué que ça ne passe pas à la machine, zut.

    Ensuite, à défaut de prendre mon pied, j'ai été confié celui-ci, et même les deux tant que j'y étais, à une professionnelle. Nouvelle visite hier soir, donc, chez la pédicure podologue, j'ai des pieds tout neufs et c'est génial, mais ce qui est encore plus génial c'est le contact avec cette femme, je ne saurais trop dire quoi, mais il y a un truc qui passe, un courant, une sympathie, une gentillesse, une empathie... bref, trois quart d'heure de bien être, à parler de mon tee-shirt (elle a a-do-ré), de mode, de pieds (quand même), d'enfants, de grosses poitrines,... j'en suis sortie légère ! alors que j'y étais arrivée tellement lourde de mes soucis...

    Et le repas au restau qui a suivi, occasion d'un tête à tête avec une amie (encore merci), a été l'occasion de continuer dans la légèreté et la bonne humeur, même si les sujets n'étaient pas forcément drôles.


    Le reveil et l'arrivée au bureau, ce matin, ont été moins difficiles qu'hier. Bach sur FIP, et Röyksopp dans le lecteur CD de l'autoradio, ça aide bien aussi. Après avoir relancé la gestionnaire de mon dossier à l'agence immobilière (elle doit relancer les parents de ma locataire pour qu'ils me confirment la libération du studio à fin juin, parce que c'est pas le tout de l'avoir dit il y a qq mois, j'aimerai bien qu'ils l'écrivent maintenant, par exemple par une lettre de préavis, ce serait bien, une lettre de préavis, ce serait joli et je serai trèèèèès contente de la lire), j'ai envoyé un mail à la DRH leur disant que, puisqu'on fait partie d'un grand groupe bancaire, ben j'aimerai bien savoir si je pourrais pas, par exemple, aller bosser dans une agence bancaire, je m'y vois bien, derrière un guichet toute la journée, oui je sais il y a sûrement mieux comme ambition dans la vie, mais je m'en fiche, j'ai envie d'aller voir ailleurs, dire bonjour aimablement je sais faire et j'aime bien, et côté ambition j'ai passé l'âge de penser que je pourrais être linguiste, ethnologue ou médecin sans frontières. sauf que ça m'étonnerait que le grand groupe bancaire soit d'accord, mais je m'en fiche (quoique) j'aurais au moins essayé. De toute façon, la DRH elle ne répond jamais aux mails qu'on lui envoie, alors forcément, ça et bien d'autres choses rajoutées, ça donne vraiment envie d'aller voir ailleurs... Du reste je n'ai pas envie de lâcher le morceau, et si je croise le Big DRH parisien dans les couloirs un de ces jours, je lui ferai mon plus beau sourire "oh comme je craque sur vos beaux yeux bleus", en général ça marche bien, et je lui parlerai de mon envie d'aller voir ailleurs dans les agences de notre-grand-groupe-bancaire-international
    .

    En attendant, je vais me remettre à bosser, en espérant qu'il fasse soleil ce week-end (ça aussi, c'est de l'ambition, passer un week-end ensoleillé...).


    2 commentaires
  • Depuis la question, l'autre jour, de la DRH, forcément, ça me trotte dans la tête. Depuis tant d'années que Paris m'attire... Sans jamais vraiment comprendre pourquoi, d'ailleurs. Vrai départ ou vraie fuite ? la pression familiale, la maladie de ma mère... et, ce soir, une envie plus forte que jamais. Je ne supporte plus de voir mes fils comme ça, un soir de temps en temps, chez mes parents, en plus. Heureusement que mon frère et sa tribu étaient là, ce soir, cela m'a permis de maîtriser un début de craquage. Maintenant, je comprends qu'on puisse choisir de ne plus voir ses propres enfants. Parce que ne pas les voir du tout, émotionnellement, ça se gère peut-être mieux. Alors, une nouvelle fois, me demander si Paris, vraiment...

    Puis, dans les  toilettes où je me suis réfugiée pour laisser couler les larmes que je n'arrivais plus à retenir (s'il y a une recette, je suis preneuse, et il est vrai que j'ai eu la tentation alors d'aller faire un tour dans le bar de mon père), j'ai réalisé qu'à Paris, il  n'y aurait pas non plus ces gens qui m'aident à tenir, mon frère en tout premier lieu, et, désormais, ma nouvelle belle-soeur qui a le coeur et la porte grands ouverts à toutes et à tous, et puis les ami-e-s, aussi et bien sûr.

    Alors Paris comme une tentation, bien sûr, mais Paris comme une fuite, moins sûre.


    3 commentaires
  • Grosse frayeur sur l'autoroute, énervement après un collègue, agacement sur un boulot important à rendre rapidement, échanges frustrants avec deux-trois personnes,... Début de journée cactus.


    2 commentaires
  •  
    Partant des postulats suivants :
     
    1) les pistes forestières sont droites, nord/sud et est/ouest, et se coupent donc à angle droit, comme les rues de NYC
    2) j'ai un sens de l'orientation fiable (sauf quand il fait nuit, et sauf au musée du Louvre où je me paume invariablement)
     
    J'explore donc les pistes alentours les unes après les autres, élargissant peu à peu le champ de mes promenades, ainsi que les horaires. Et ce soir (j'ai pensé à toi Fabrice), j'ai eu la chance d'apercevoir (quand même, depuis trois mois et demi que je suis là !) deux biches ou chevreuils, je ne sais pas, en tout cas c'était pas des écureuils. Seul bémol : les pistes et la pénombre, ça fait moyennement bon ménage, il faudra que je fasse vraiment attention où je mets les roues. N'empêche, quelle sensation de liberté ! Je suis heureuse de faire cette expérience là, pouvoir prendre le vélo et me trouver en pleine nature, seule, odeurs, bruits, sensations... une expérience sensorielle unique.
     
    J'essaie ainsi d'évacuer la tension qui est la mienne en ce moment, travaillée comme je suis par mes fluctuations émotionnelles, le stress du boulot, le stress de la vie chez mes parents, aussi, et toutes mes sempiternelles questions, sur moi, sur les autres, sur mon rapport aux autres.... "Quand je serai grande", je voudrais être moi, mais en plus simple, en beaucoup plus simple. Cette après-midi, j'étais d'humeur Eurydice sans Orphée, se tapant une remontée des enfers depuis cinq ans, sans même être certaine d'en avoir atteint le rez-de-chaussée... Dieu merci, j'ai au moins cessé de me triturer le cerveau sur le sens de la vie. Une bonne fois pour toute, j'ai décidé que la vie est une expérience, ou plutôt une somme d'expériences, possibles ou pas, de rencontres, géniales ou pas, on conserve le souvenir des premières et on oublie les autres, autant en vivre le maximum et basta !

    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique