Je rêve. Comme tout le monde me diras-tu. Oui, bien sûr. Mais en fait j'avais l'impression de ne rêver qu'assez peu souvent depuis plusieurs années, et/ou de ne pas me souvenir de mes rêves de la nuit.

Depuis plusieurs semaines je rêve, je rêve beaucoup, et je me souviens de mes rêves. Surtout depuis que je fais des nuits plus longues, j'en déduis donc que je rêve en fin de nuit.

Cette nuit, trois rêves d'affilée, tous différents mais étonnamment bien construits. Dans le premier en particulier, il s'agissait de la fuite d'un groupe de transfuges d'un pays vers un autre,  en traversant un  hôpital situé de part et d'autre de la frontière. La scène finale était digne du meilleur thriller et surtout, il y avait bien un fil conducteur, le rêve ne s'éparpillait pas comme c'est souvent le cas. J'ai été époustouflée par la capacité du cerveau à construire une fiction, à la dérouler d'un bout à l'autre, de façon cohérente, aussi bien que dans un film ou un livre. Dans mes rêves au moins, je suis un bon écrivain ;-)

Voilà, c'était mon étonnement du jour (ou plutôt, de la nuit).

Ta ta ta taaa

ta ta taaaa

Ta ta ta taaa

ta ta ta

ta ta...

(ça y est, t'as l'air dans la tête ?)

Rendez-vous téléphonique avec la CARSAT en début d'après-midi, renseignements très approximatifs de la part d'un conseiller un peu mou et peu concerné. Cette retraite, c'est vraiment la merde, le site officiel Assurance Retraite.fr n'est toujours pas à jour, le conseiller m'a donné une date de départ antérieure à celle donnée par le site en 2022 alors que je suis sensée travailler plus longtemps......... Bref.

Mais, et j'en ai peut-être déjà parlé, la réforme pourrait (conditionnel) décider de la prise en compte pour le calcul des trimestres cotisés de certains contrats d'insertion qui existaient dans les années 80, TUC et SIVP, sous réserve... que les décrets d'applications soient signés un jour... et pour autant que ces dispositions ne passent pas à la trappe (et ça, ça ne m'étonnerait pas). En attendant, pour le cazou, j'essaie de retrouver les justificatifs du SIVP effectué en 1988 (ça ne me rajeunit pas) dans une entreprise qui a fermé depuis (sinon ce serait pas drôle)...

Où trouver ces justificatifs ? (brelle que je suis, je les ai jetés quand j'ai fait du vide dans mes archives pendant le confinement, je m'emmerdais tellement) J'ai appelé la Chambre de Commerce et d'Industrie de Bordeaux, qui m'a renvoyée vers les Archives départementales, qui m'ont renvoyée vers l'URSSAF de la Gironde.

Crois-moi, tous ces gens sont gentils et efficaces (sauf le type de la CARSAT). Et il faut profiter tant que c'est encore le cas.

La très gentille et efficace conseillère de l'URSSAF m'a gentiment et efficacement indiqué les démarches à faire, en ligne, pour demander à l'URSSAF s'il est possible d'avoir des justificatifs de ce SIVP, demande faite aussitôt, je n'ai plus qu'à attendre la réponse.

C'est l'avantage de l'arrêt maladie : j'ai du temps pour faire mes démarches. (Et du tri, mais pour le coup je vais éviter de jeter des papiers, sait-on jamais.)

Maintenant qu'il est quasiment vide et presque rangé, la suite ? Le planning des travaux de rénovation n'a pas encore été communiqué, on ne sait donc pas encore quand les travaux concernant les balcons auront lieu, et je me demande même si il n'y aura pas plusieurs phases de travaux, l'étanchéité des balcons, le remplacement des parois de séparation entre les balcons (et ça va être bruyant !), et, plus tard encore, le nettoyage final des façades de la résidence. Je ne suis donc pas sûre que l'été prochain, je pourrais le réaménager.

Réaménagement sommaire dans tous les cas, je ne veux pas recommencer l'erreur de vouloir à tout prix fleurir le balcon, les plantes c'est trop salissant, cher et gourmand en eau pour un résultat toujours mitigé, le balcon étant trop exposé au soleil. Je vais toutefois faire de nouvelles plantations, mais uniquement de graminées, c'est vert, joli, durable et demande peu d'entretien. J'ai conservé le bambou, il attendra la fin des travaux pour un rempotage dans un pot plus grand. Pas question de ne pas profiter du balcon à la belle saison tout de même. Je pourrais toujours ressortir le hamac et je prévois malgré tout le rachat d'une petite table et d'une chaise pour pouvoir petit-déjeuner et déjeuner dehors. Il faut savoir que durant les travaux de rénovation des balcons il faudra qu'ils soient intégralement vides, il faut donc que je puisse rentrer (et ce sera dans la deuxième chambre) tout ce qui sera encore sur le balcon. D'où l'opération "grand vide" que je viens de faire. Je suis désormais plus sereine, tout rentrera dans la chambre.

Ca m'a fait du bien ce grand nettoyage, en particulier aujourd'hui car le moral est redescendu façon piste noire, depuis hier après-midi. Repas familial hier midi, frustration de ne voir ma petite-fille que trop peu souvent, sensation d'avoir loupé qq chose avec mon fils aîné et ma belle-fille.

Il faisait froid ce matin, je l'ai senti en me levant, et en effet, la première gelée de l'hiver avait saupoudré les pare-brises en bas de l'immeuble. Bientôt Noël, et j'en viens à appréhender ce moment qui devrait être festif, tout comme la soirée du 31 décembre que je crains de devoir passer seule. Je pensais aller mieux et en fait, non.

En mode warrior. J'ai commencé jeudi matin, il faisait frais et beau et c'était agréable de passer du temps sur le balcon, j'ai continué vendredi, j'ai repris ce matin et terminé cet après-midi. J'ai vidé toutes les jardinières, terre comprise, j'ai jeté les tapis, jeté la petite table de jardin et ses deux chaises, j'ai nettoyé le fauteuil en rotin et l'ai rentré, j'ai revissé les pieds de la petite table en rotin assortie à l'autre fauteuil en rotin qui lui reste pour l'instant sur le balcon, j'ai rentré les coussins et jeté ceux qui étaient trop abîmés par plusieurs étés au soleil, rentré et rangé la toile du hamac, j'ai vidé les pots de fleurs et jeté les pots. J'ai fait du tri dans le coffre de balcon, j'ai jeté tout le "ça peut servir" qui ne sert jamais et pèse lourd, au sens propre comme au figuré. Trois allers-retours à la déchèterie, cinq sacs à gravats et quelques ampoules plus tard, le balcon est propre et dépouillé. Il me reste à démonter et jeter le coffre de balcon (je vais en acheter un plus petit) et faire démonter la structure métallique du hamac, les écrous sont grippés et je ne peux pas le faire toute seule.

Je suis fière d'avoir tout fait toute seule, mais je tiens à remercier chaleureusement celle sans qui rien de tout cela n'aurait été possible, je veux nommer... la Twingo ! Je lui offrirai un bon nettoyage du coffre !

Tu les vois...

 Tu les vois plus...

B - Balcon. J'ai bien avancé dans le grand nettoyage. Loukoum ne reconnait plus le balcon, ne comprend pas trop ce qui se passe. Pour moi un besoin de propre, de vide, de me débarrasser de trop de choses accumulées au fil des années. J'ai un grand besoin de vide en ce moment.

M - Moral. Je crois toujours aller bien, et puis ça dégringole tout d'un coup. Les repas de famille ne me réussissent pas.

G - Grues. Elles remontaient vers le nord, quand je suis arrivée à la clinique de jour. Je les ai entendues redescendre, mercredi dernier.

V - Voisin. Je ne peux pas mettre le nez dehors sans tomber sur lui. C'est pénible.

V - Voisine. Ma voisine dépressive arrivait comme je rentrais, tout à l'heure. Elle avait le moral aussi bas que le mien, nous sommes parties prendre un pot.

C - Cinéma. Je n'y suis pas allée depuis un mois, pas inspirée par le programme, pas envie, autre chose à faire. J'ai récupéré hier le programme du cinéma de ma commune pour les semaines à venir, j'ai constaté avec intérêt qu'il y a pleins de films qui sortent qui me donnent envie.

C - Cinéma (bis). Revu Orgueil et Préjugés, pour la énième fois. La version avec Keira Knightley, ce n'est pas ma préférée mais je l'aime assez tout de même pour la revoir à chaque rediffusion. J'aimerai relire le roman, pour la énième fois aussi, il est dans un des cartons de la cave, et j'ai tellement d'autres livres à lire ou relire. Comme je l'avais dit à une de mes nièces à qui j'avais fait découvrir le roman "les romans de Jane Austen, il ne s'y passe absolument rien, mais ce rien est tout à fait passionnant !"

L - Lecture. L'Histoire des religions, de Frédéric Lenoir. Passionnant. Je ne l'ai pas encore tout à fait fini que je sais que je le relirai avec plaisir et intérêt.

A - Agenda. Bien chargé, entre rdv divers et variés (lundi un webinaire sur le sujet de la RQTH, mardi un point téléphonique ave un conseiller de la Carsat, la visite hebdo chez la psy...) le nettoyage du balcon, les ateliers d'art-thérapie, une soirée chez Sylviane et Laurent vendredi prochain, je ne m'ennuie pas. Le moral étant ce qu'il est, ça tombe bien.

S - Sommeil. La dépression, la reprise du travail le mois dernier, je suis fatiguée. En même temps, je suis tout le temps fatiguée, ça ne change pas vraiment. Exceptionnellement je n'ai pas mis le réveil cette semaine, j'ai accepté de me réveiller naturellement, quitte à ne pas aller à la salle de sport. Résultat, deux heures de plus de sommeil, ça me fait du bien en effet. Et surtout j'ai réalisé que je rêve beaucoup au cours de ces deux heures, notamment de mes parents. En plus de me reposer, j'évacue peut-être des choses qui avaient besoin de l'être.

A - Amoureux. Deux tourtereaux tout mignons, devant le collège d'à côté, en train de se bécoter, tout joyeux au point de me sourire comme je passais à côté d'eux "Vous avez raison, profitez-en bien ! Mais souvenez-vous jeune homme : non c'est non !" "Bien sûr M'dame". Je suis définitivement passée de l'autre côté, celui du troisième âge.

A - Anxiété. J'ai lâché à la psy que je prenais du CBD pour faire baisser mon anxiété. Je me suis faite engueuler bien comme il faut. Bon, d'accord, je suis allée acheter une boîte de Spasmine. J'ai quand même fait remarquer à ma psy que la Spasmine et le CBD, c'est des plantes tout pareil. Mais bon, le CBD ça n'était pas si efficace que ça de toute façon.

I - Internet. Je regardais la télé hier et tout d'un coup, plus rien. J'ai appelé SFR, j'ai dû relancer la box, c'est revenu. Le genre de petite chose qui, quand tu as le moral flageolant, peut prendre des proportions importantes. J'espère que ça ne va pas me le faire trop souvent.