• Panne informatique, cet après-midi. Plus possible de travailler. Ce n'est pas la première fois, ni la dernière fois. Mais cette fois-ci, au bout  de deux heures, et au vu d'un pronostic défavorable du service informatique, le responsable de notre service a décidé de fermer les lignes téléphoniques (décision rarissime !) et de nous renvoyer chez nous. Youpie ! En dépit de la désormais habituelle crise d'angoisse de la fin d'après-midi, j'ai été contente de pouvoir quitter le travail de si bonne heure (16 h !!!). J'en ai profité pour faire (mieux vaut tard que jamais) les soldes des magasins de chaussures. Je me suis trouvée non pas une paire, mais deux  :-)  dont une très jolie, et puis je suis rentrée chez moi, j'ai ouvert fenêtre et baie vitrée en grand, et j'ai fait du ménage, j'aime bien avoir mon appartement toujours propre, et depuis que La Chatte vit avec moi, il me faut faire le ménage plus souvent. J'ai balayé, lavé par terre, nettoyé lavabo et wc, nettoyé* la litière de la bestiole, nettoyé le canapé, arrosé les plantes vertes, étendu une machine de linge... une vraie "tornade blanche" !   Et ça fait du bien !   :-)



    * et tout ça avec un seul et même produit, la lessive (pour le linge) premier prix d'une marque hard-discount, parce que je ne vois pas l'intérêt de multiplier les produits, chers et encombrants dans le petit placard de ma ktichenette.


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  • Et en fait, il y en a eu deux, aujourd'hui, et ça compensait mille fois le sms d'une "amie" hier soir, qui m'a sèchement conseillé d'aller faire du bénévolat pour lutter contre la solitude (la même qui, il y a quelques semaines, m'a conseillé d'aller... au cinéma pour lutter contre la  déprime, conseil qui ne manque pas de saveur, adressé à la cinéphile que je suis !).

    C'est une amie qui m'a dit ce midi "ça m'a manqué, ces tête-à-tête avec toi", parce que nous n'avions pas pu nous voir depuis plusieurs longues semaines.

    C'est ma soeur qui, ce soir au téléphone, m'a dit, juste avant de raccrocher "Tu sais, samedi, ça m'a fait du bien cette après-midi passée ensemble, il faudra recommencer."


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  • ... d'actualité ? Non, le débat sur le mariage homosexuel, et, surtout sur les questions qui y sont associées, la filiation, le désir d'enfant, est une question bien plus large que ça, et je suis inquiète de ce qui va pouvoir sortir de cette boîte de Pandore. Cette loi va passer dans une précipitation démagogique bien malencontreuse, alors qu'il aurait fallu une véritable réflexion éclairée, en amont.

    Objectivement, on peut trouver ça intéressant, assister "en direct" à un bouleversement sociétal sans précédent, subjectivement je trouve qu'un tel bouleversement est bien mal venu dans une société déjà bien en perte de repères.


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  • Déprime 1 - Moi 0


    Dans ces conditions, comment prendre une décision objectivement ? C'est la question que m'a posé ma chef, et que je me pose aussi, bien sûr (je finis par me connaitre !), alors qu'un poste vient de se libérer dans un service de la direction Informatique, et que ce poste m'intéresse.


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  • ... c'est qu'à partir du 1er février, je suis en illimité pour mon téléphone mobile (je n'ai pas de fixe), et pour moins cher que mon forfait actuel de 2 heures ! Et sans changer d'opérateur, ce qui est quand même bien pratique. Savoir que je vais enfin pouvoir téléphoner sans devoir abréger mes conversations, ni craindre un dépassement sur la facture en fin de mois, c'est un grand soulagement !


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  • Bien qu'ayant essuyé deux refus, le cousin Germain n'avait pas renoncé. Ca faisait six ans qu'il me courrait après, et n'avait pas dit son dernier mot. En 1982, il était jeune gendarme, en poste en Charente, mais redescendait régulièrement chez ses parents, à Bordeaux, pour y passer le week-end. Plus de mariage de cousines en vue, il avait donc décidé de créer l'évênement pour me revoir, et avait décidé de faire la fête à l'occasion de son 22ème anniversaire, en invitant ses copains, sa cousine, et... moi.

    Pour quelle raison ma soeur, qui avait juste 16 ans, et n'avait jamais été proche de ma cousine (et encore moins du cousin) a-t-elle été invitée à cette fête ? Mystère, il faudrait que je le demande à ma cousine.

    On était donc là, elle et moi, ce 1er mai 1982, devant un garage décoré pour l'occasion des fleurs d'une glycine voisine, à attendre que les gens arrivent, un peu collées l'une à l'autre, parce qu'un peu intimidées parce qu'on ne connaissait personne et qu'on était les plus jeunes.

    Et puis il est  arrivé, et la tête sur le billot, on soutiendra tous que ce devait être en même temps que le coucher du soleil. On a d'abord vu une voiture se garer devant le portail, une vieille et bruyante deux-chevaux fourgonnette, jaune crème délavé, avec un dessin au marqueur sur le côté, représentant un drakkar et des vikkings. Et on va vu un viking s'extraire de la voiture, et remonter l'allée dans notre direction, grand, massif, blond, aux yeux bleus et perçants, les mains enfoncés dans une veste en cuir à la couleur indeffinissable. Je peux vous assurer qu'il y avait du technicolor et du cinémascope dans l'air, et dans les yeux et le coeur de ma soeur aussi, qui venait de tomber instantanément amoureuse de l'Homme De Sa Vie.

    Et ça fait trente ans que ça dure.


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  • Ais-je, ou non, le moral ? je ne sais pas, je suis dans un espèce d'entre deux bizarre. Je pense à Alex, quand je me réveille la nuit, quand je me lève le matin, dans la journée aussi. Mais je crois avoir bien encaissé le choc, du reste la réapparition des crises d'angoisse quotidiennes me préoccupe énormément. Elles restent supportables, et ne durent pas trop longtemps, mais elles sont bien là.

    A cela s'ajoute un important questionnement sur moi, sur mes rapports aux autres, sur ce qui fait le lien entre les gens, les amis comme la famille. Je me pose même des questions sur mon blog, sur ce que je dis, ce que je ne dis pas, jusqu'où dois-je aller dans l'auto-censure (à laquelle je sacrifie plus souvent qu'on ne pourrait le croire).

    Mardi soir, après en le départ d'Alex, j'ai envoyé un mail à mon frère et ma soeur, un appel à l'aide. Ce n'est pas facile, comme démarche, dire qu'on a besoin d'aide. On est dans un monde où il faut être solide, quoiqu'il arrive, ne pas montrer ses faiblesses, ne pas emmerder les autres avec ses états d'âme, c'est la dictature du bonheur obligatoire, pour preuve les magazines et les émissions de télé.

    Mon frère a répondu le premier : "les déceptions sentimentales, on a tous connu ça, c'est pas facile, mets un dvd et appelle-nous demain." S'en est suivi un échange de mails dont la finalité a été : "et ne nous fait pas chier avec tes problèmes, on a les nôtres." Auto-censure, je ne commente pas. Mais ça remue pas mal dans mon cerveau, depuis trois jours.

    Ma soeur m'a répondu le lendemain : "viens samedi, on ira faire du shopping, je te raconterai moi aussi mes problèmes, et tu dînera à la maison ensuite".

    Une virée shopping, avec ma soeur, c'était chose courante à une certaine époque. Il y a eu une période de notre vie où nous avons été très proches. En fin d'après-midi, elle m'a dit que ça lui avait plaisir, cet après-midi avec moi, inutile de dire qu'à moi aussi. On a dîné tous les trois, ma soeur, son mari, et moi. J'ai fini par leur raconter l'histoire "cousins, cousines", et comme je sais être drôle, on a beaucoup ri. Ca les a surpris, parce qu'ils connaissaient l'histoire d'il y a 30 ans, et ne s'attendaient pas plus que moi à ce que je leur ai raconté. Il faut que je précise que c'est justement il y a 30 ans que mon beau-frère est rentré dans la famille, parce qu'il connaissait bien Alex, et je vais justement raconter ça dans un prochain article. On a passé une très bonne soirée.

    Il ne fait pas beau aujourd'hui, il pleut et je le regrette bien car j'avais bien besoin de prendre mon vélo, ça m'aurait du bien, en plus j'avais des photos à faire dans Bordeaux. Je vais tout de même aller me promener, prendre l'air, j'en ai besoin. Bien que je n'ai pas été au ciné depuis la semaine dernière, je n'ai pas trop envie d'y aller cet après-midi. Mais l'après-midi ne fait que commencer.


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  • Hier en fin d'après-midi, déjà, une petite crise d'angoisse, légère, avait pointé le bout de son nez. Comme j'avais rendez-vous avec mon psy, je lui en ai parlé, en lui rappelant qu'au départ, il y a maintenant plus d'un an, c'était pour ça que j'avais débarqué chez lui, en raison de ces foutues crises d'angoisse. Il a esquivé le sujet, et je suis repartie assez énervée de la séance. J'ai pas mal ruminé aujourd'hui - je rumine bcp en ce moment - et je suis assez inquiète : je suis au bord de la rupture familiale avec mes frères et mes parents, et les crises d'angoisse sont toujours là. Le psy est-il efficace ? Du coup, je suis un peu dans le flou, à ne pas savoir que faire, ni auprès de qui prendre conseil. Il est certain qu'à la prochaine séance, je vais lui faire part de mes doutes.

    Aujourd'hui a été plus difficile qu'hier, moral un peu bas, et puis j'ai en ce moment des échanges de mails avec mon frère qui me perturbent. Et puis voilà qu'à 15 h 30, elle s'est pointée, la crise d'angoisse, et c'était quand même un peu tôt. Les fleurs de Bach se sont révélées totalement inefficaces, j'ai donc continué à faire ce que j'avais à faire, bosser, puis aller faire mes courses, ce qui est toujours très pénible dans ce cas là. Je suis rentrée, j'ai posé les sacs de courses sans les déballer, et suis partie aussitôt à pied au centre-ville, parce que lorsque j'ai une crise d'angoisse, il faut que je bouge.

    Je n'ai pas changé mes plans de la soirée, du reste vers 19 h 00 la crise se terminait, et je suis allée assister au concert d'une chorale locale, pour une heure que j'ai passé "ailleurs", transportée par les voix du choeur, magnifiques, qui chantaient une messe en latin aux accents de tango, d'un auteur argentin toujours en vie, Palmeri. Et je me suis dit qu'il faudrait que j'écoute plus souvent ce genre de choses, ça fait du bien, aucun instrument n'égalera jamais les sensations que peut procurer une voix humaine.

    CHORALE

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  • ... des crises d'angoisse !!! 

    Et, bien sûr, à l'orée d'un week-end où je n'ai rien de  prévu  :-(

     


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  • Je ne suis pas "branchée" horoscopes, mais j'aime bien celui de Madame Figaro, qui tombe souvent juste.

    Il faut le croire, voici ce que me prédisait le mien pour ce premier trimestre 2013 :

    Premier trimestre : Le Soleil et Jupiter bien aspectés devraient vous valoir une vie de couple épanouie. Mais attention au carré entre Jupiter et Pluton, qui pourrait provoquer une crise pour les couples en difficulté. Vos exigences risquent en effet d'entrer en conflit avec celles de votre partenaire. Si votre couple est solide, Jupiter et Pluton ne parviendront pas à vous atteindre. Solitaires, attention : vous risquez de vous enflammer pour quelqu'un qui va très vite vous décevoir !

    Et voilà celui de Germain, qui, cela va sans dire, est du 3ème décan :

    Premier trimestre : Quatre astres formeront en cette période des configurations rares et favorables. Voilà qui promet à nombre d'entre vous une vie amoureuse intense, avec, pour les solitaires, une sérieuse possibilité de rencontre. Mais attention, tous ces astres seront en conflit avec d'autres astres. Il peut donc y avoir quelques remous : de la passion, certes, mais aussi, pour certains natifs du troisième décan, des choix difficiles à faire.

    C'est donc encourageant pour moi, puisque voici celui du deuxième trimestre (pour moi, le sien, je m'en fiche un peu) :

    Deuxième trimestre : Avec Jupiter en cet aspect, vous vous arrangerez pour entretenir un climat à la fois chaleureux et bon enfant dans votre vie conjugale. Mais faites attention, car des éléments extérieurs pourraient contribuer à déstabiliser votre couple, et vous devrez tout mettre en oeuvre pour faire front avec la personne qui partage votre vie. Ensemble, vous résisterez mieux aux attaques. Célibataire, le grand amour devrait faire une entrée fracassante dans votre vie cette fois.

    Formidable, non ?  yes


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  • En fait, Germain, c'est un type comme tout le monde, qui aime bien maîtriser les choses, et savoir où il va. Donc il avait en tête, sans se l'avouer, un plan de route : gérer la séparation d'avec Léontine, sa compagne, s'installer dans sa nouvelle vie et sa nouvelle ville (il va être muté en juillet), tout en continuant à échanger par mail avec la cousine de la cousine (moi), avec peut-être une petite visite de temps en temps pour entretenir la flamme, et plus si affinités dès lors qu'il serait seul, ce qui lui permettrait d'ailleurs de ne pas être tout à fait seul, parce que ce n'est pas rigolo, d'être seul. Et puis dans deux ans, la retraite, retour dans la région bordelaise. Là où vit la cousine de la cousine, ça tombe vraiment bien.

    Sauf que voilà, en fait, il s'est passé quelque chose qu'il n'avait pas prévu, mais pas prévu du tout. Sa fille, à Germain, elle aime bien Léontine, et puis surtout elle aime beaucoup son papa Germain, et quand elle a appris qu'il y avait un projet de séparation, à cause du mauvais caractère d'Albert, le fils de Léontine, et bien elle l'a mal pris. Du coup, le week-end dernier, comme elle passait le week-end chez son papa, elle a pris à parti le petit Albert, dans le style "si ta mère et mon père se séparent, c'est à cause de toi", et du coup, Albert s'est senti mal. D'où une réunion familiale où il a été décidé que peut-être que la pension, pour Albert, ce serait une bonne façon de résoudre le problème.

    Du coup, Germain, qui s'acheminait vers une séparation, ben il s'est vu amené vers une réconciliation. Personne ne savait qu'il y avait depuis trois semaines autre chose que le mauvais caractère d'Albert, à savoir moi, mais Germain n'a rien dit, du reste on ne sacrifie pas une histoire de couple de six ans d'âge pour un coup de coeur de trois semaines, quand bien même on like le groupe "on a tous quelqu'un dans le coeur qu'on n'a jamais oublié" sur facebook.

    Bien sûr, ça, c'est moi qui le raconte comme ça, et d'après ce que Germain m'en a dit mardi soir en arrivant, mais je pense être relativement proche de ce qui s'est passé.

     

    Là où le bât blesse, c'est que Germain, en venant sur Bordeaux, dimanche après-midi, il m'a appelée. Et il ne m'a rien dit. Au contraire, il a continué le jeu que nous avions tissé ces dernières semaines, bavardages aimables et pleins de l'impatience de nous voir le mardi. Bien évidemment, je le lui ai reproché, d'abord de vive voix, puis hier matin par mail, parce que je tenais à ce que ce soit bien clair dans sa tête : il n'a pas été correct avec moi.

    Et qu'est-ce qui s'est passé, mardi soir, après l'aveu de Germain ? J'aurais dû le mettre à la porte, et la lui claquer au nez. Ce dont j'étais absolument incapable, je l'avoue humblement. Au lieu de quoi, je me suis retrouvée (volontairement) dans ses bras pour quelques baisers passionnés, d'une part parce que j'en avais envie, et d'autre part... parce que je voulais qu'il reparte chez lui en me regrettant amèrement. Nan c'est pas bien   :-)   mais j'espère bien que ça aura marché (garce, oui, absolument).

     

    Et qu'est-ce qu'il a dit, Germain, en repartant ? "si finalement ça ne marche pas avec Léontine... je t'enverrai un mail." Rhhhhaaaa mais bien sûr ! Mais c'est qu'il croit que je suis à sa disposition ? que je vais l'attendre ? Il se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'au cerveau : je n'ai aucune intention de l'attendre.

     

    Il est parti, j'aurais bien aimé pleurer un bon coup, mais ça ne venait pas. J'ai avalé une compote pour ne pas avoir l'estomac vide pendant les insomnies de la nuit à venir, j'ai avalé deux spasmine, une tisane "nuit calme" (!) et me suis accordée un quart de lexomil. Peine perdue, j'ai peu et mal dormi. Je me suis réveillée, j'ai pleuré, j'ai déjeuné, j'ai pris ma douche et j'ai pleuré, je me suis maquillée et j'ai pleuré (résultat, un look "panda"), je suis arrivée au bureau, et j'ai pleuré. J'ai pleuré une bonne partie de la journée, sous l'oeil compatissant de mes collègues. A midi, j'ai déjeuné avec deux d'entre elles, je leur ai expliqué ce qui m'arrivait, elles ont été gentilles et compatissantes. J'ai envoyé un mail à ma cousine (qu'en fait j'aime toujours autant) qui m'a répondu aussitôt "ce soir tu manges à la maison". Je n'avais pas forcément envie d'y passer le soir même, de discuter de ça, mais pas du tout envie non plus de rentrer dans mon appartement vide. Finalement, j'ai passé une excellente soirée, qui m'a fait bcp de bien. D'abord, parce qu'on n'a pas parlé que "de ça", et que lorsqu'on a parlé "de ça", j'en ai parlé calmement et que ça m'a fait du bien de "débrieffer" toute cette histoire avec elle en particulier*. 

    Ce matin, quand je me suis levée, je me suis sentie bien, normale, pas triste. Pleurer toute la journée d'hier, et discuter avec ma cousine, ça m'a fait du bien. Un sms d'une amie, puis de ma soeur, aussi. J'ai mis une de mes plus belles robes, et je suis arrivée au bureau en souriant. Bon, j'ai eu un petit coup de blues en début d'après-midi, envie de lui écrire (mais pour lui dire quoi ? et il m'aurait répondu quoi ?) sagement réprimée, et j'ai réussi à bosser correctement. La vie continue.

     

    * Avec ma cousine, on a des doutes sur la réussite de la tentative de réconciliation. D'abord, trouver une pension en milieu d'année scolaire, ça va être difficile. Ensuite, il faut que le gamin, roi du foyer, s'habitue à vivre sans maman et sans mamie. Et puis il faut aussi que Léontine accepte de voir repartir la prunelle de ses yeux en pension tous les lundi matins... et il y a toujours en suspens la mutation de Germain, avec déménagement à la clé, changement d'école pour le gamin, et le travail de Léontine ?  Qu'on ne croie pas que je tire des plans sur la comète pour autant : je n'ai pas l'intention d'attendre Germain, ni même Alex. J'ai demandé à ma cousine de me trouver un nouvel amoureux. Et puis on a parlé de l'organisation de mon anniversaire, puisque je fête mes 50 ans en mai prochain. Et ça, c'est sérieux !


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  • ... parce que je suis au boulot, mais pour rassurer mes lectrices et lecteurs : si la journée d'hier a été très difficile, celle d'aujourd'hui commence mieux, j'ai enfilé une de mes plus belles robes et mon principal problème ce matin a été de savoir quelles chaussures (des talons ? des ballerines ?) seraient le mieux assorties à la robe. Futilité ? eh bien non. Parfois, j'enfile une robe comme certains enfilent une armure, et non pour me protéger des autres mais pour me protéger de moi-même. Prochain article ce soir, je reviendrai un peu sur ce qui s'est passé mardi soir.

    En attendant, je vous souhaite une bonne journée !


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  • Encore merci à vous, Isabelle et Fabrice. Vous voir la semaine dernière a été génial, et votre soutien ce soir, très précieux !


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  • Il est venu, ce soir. Et m'a annoncé que sa compagne et lui avaient décidé ce week-end de se donner une nouvelle chance, en mettant son fils à elle (le point de discorde principal entre elle et lui) en pension.

    Je ne m'y attendais pas, même si, dans un coin de mon cerveau, je savais que cela restait possible, même lorsqu'il m'avait parlé d'une "inévitable séparation".

    Bon. Me reste plus qu'à encaisser le coup, et recommencer à essayer de gérer, tant bien que mal, ma solitude affective. J'ai envie de pleurer, sauf que je ne veux pas, j'en ai trop marre de pleurer.

    J'ai vidé la messagerie de mon téléphone, j'ai supprimé son numéro de téléphone. Je sais qu'il ne m'enverra plus de mails, et je sais avec certitude que, de mon côté, je ne le contacterai pas.

    Ce soir j'en veux bcp à ma cousine, avec ses foutus plans à la con et son besoin de se mêler de la vie des autres.

    Mais j'ai surtout peur des jours, des semaines et des mois à venir, de la souffrance, de la solitude.


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  • Hasard de la programmation, alors que j'ai peu été au ciné depuis début décembre, j'ai vu trois films, différents, mais ayant un point commun, celui de présenter trois portraits de femmes.

     

    Therese-Desqueyroux-afficheThérèse Desqueyroux, tout d'abord. J'attendais impatiemment ce film, adaptation du roman éponyme de François Mauriac, situant son action dans les Landes si proches de chez moi. Thérèse Desqueyroux, c'est l'histoire d'une femme de la petite bourgeoisie provinciale des années 30. Un mariage arrangé avec le fils du domaine voisin, de façon à réunir les terres des deux familles, des hectares de pins solidement arrimés dans le sable landais. Thèrese consent bien volontiers à ce mariage qui mettra, espère-t-elle, un peu de calme en elle. "Il y a trop de pensées dans ma tête" confie-t-elle à sa meilleure amie. Pour autant, le mariage avec Bernard Desqueyroux ne comblera aucun de ses désirs, la laissant amère et insatisfaite, au point de se laisser aller à empoisonner son mari. Le roman est basé sur une histoire vraie. Le film est une adaptation assez fidèle du roman, même si je n'y ai pas retrouvé les images du roman. Je n'ai pas été transportée par l'interprétation d'Audrey Tautou, par contre j'ai beaucoup, beaucoup apprécié Gilles Lellouche, qui joue le rôle de Bernard Desqueyroux, un homme massif, simple, solide, un peu brute même, mais qui a ses propres félures et dont les certitudes se heurteront à la complexité de Thérèse.

     

    VIOLETAJ'ai failli louper Violeta se fue a los cielos, film d'Andres Wood, réalisateur chilien confirmé, et heureusement que je me suis dépéchée d'aller à la dernière séance. Violeta, c'est Violeta Parra, poétesse et chanteuse chilienne. Née en 1917 dans une province pauvre du sud du Chili, Violeta Parra a très tôt été attirée par la musique, et compris l'importance des chants traditionnels, tout en composant elle-même des textes forts. Du Chili, on a retenu le nom de Pablo Neruda, parce que c'était un homme, à l'engagement politique, on ignore celui de Violeta Parra, parce que c'était une femme, et qui plus est une femme libre et passionnée. Violeta Parra s'est donnée la mort, quelques mois avant son cinquantième anniversaire, laissant derrière elle des poèmes, des chansons, des oeuvres plastiques, et un terreau fertile sur lequel naîtra La nueva cancion chilena, toute une génération d'artistes dont certains connaitront un succès international (pour ne citer qu'eux : les Quilapayun, groupe emblématique du Chili socialiste des années 70). Ma meilleure amie étant chilienne, il est vrai que je suis un peu intarissable sur le sujet ;-) Je connaissais Violeta Parra pour en avoir écouté quelques chansos chez mon amie, j'ignorais tout de sa vie, et j'ai découvert une femme magnifique. A noter que l'actrice qui interprète le rôle, Francisca Gavilan, actrice et également chanteuse elle aussi, est admirable et a une voix sublime. C'est elle qui interprète toutes les chansons du film, et on est transporté par sa voix puissante.

     

    The Deep Blue SeaDans la rubrique "sortez les violons" voici The Deep Blue Sea, vingt-quatre heures dans la vie d'Hester Collier, femme d'un riche juge britannique, de vingt ans son aîné, et qui va lui préférer les bras d'un jeune pilote de la RAF, dans l'immédiate après-guerre. J'ai cru que je n'arriverais jamais à tenir, tant je trouvais le film pompeux, et j'étais agacée par les larmoiements irritants du concerto de Barber accompagnant le film tout du long. Mais la passion d'Hester ne trouve pas l'écho souhaité dans le coeur du  pilote, et le film commence alors qu'Hester tente de se suicider. Elle en réchappe, et on va la suivre durant  la journée qui suit, et qui va la mener vers la rupture avec le pilote, mais aussi vers la renaissance à la vie. J'ai finalement apprécié le film, parce qu'en dépit de son artificialité formelle, il décrivait une histoire universelle et intemporelle.

     

    Trois femmes, donc, qui m'ont émue, dans lesquelles je me suis retrouvée. Des trois films, c'est celui d'Andres Wood que j'ai préféré sur le plan formel et esthétique, mais c'est également le portrait de Violeta Parra qui m'a le plus touchée, parce qu'elle s'est suicidée, probablement à la suite d'une rupture amoureuse, à l'âge qui est le mien aujourd'hui, mais aussi et surtout parce qu'il s'agit d'une femme qui a vraiment vécu, ce qui prouve que la réalité sera toujours supérieure à la fiction, ce qui est plutôt source d'espoir, je trouve. Trois femmes passionnées, bien que je commence à penser que la passion est finalement très destructrice, et que je devrais peut-être l'être moins moi-même.

     

    Sur Violeta Parra, le site officiel qui lui est consacré, ainsi que la traduction de sa chanson la plus célèbre (elle fut reprise par Joan Baez), Gracias a la Vidad.

    Gracias a la vida
    Merci à la vie
    Que me ha dado tanto
    Qui m'a tant donné
    Me dio dos luceros
    Elle m'a donné deux étoiles
    Que cuando los abro
    Que quand je les ouvrent
    Perfecto distingo
    Une parfaite distinction
    Lo negro del blanco
    Du noir du blanc
    Y en el alto cielo su fondo estrellado
    Et dans le ciel haut son fond étoilé
    Y en las multitudes
    Et dans les multitudes
    El hombre que yo amo.
    L'homme que j'aime

    Gracias a la vida
    Merci à la vie
    Que me ha dado tanto
    Qui m'a tant donné
    Me ha dado el oído
    Elle m'a donné l'ouïe
    Que en todo su ancho
    Que dans toute sa grandeur
    Graba noche y día
    Qui enregistre nuit et jour
    Grillos y canarios
    Criquets et canaries
    Martillos, turbinas, ladridos, chubascos
    Marteaux, turbines, écorces, averses
    Y la voz tan tierna de mi bien amado.
    Et la voix si douce de mon bien-aimé

    Gracias a la vida
    Merci à la vie
    Que me ha dado tanto
    Qui m'a tant donné
    Me ha dado el sonido
    Elle m'a donné le son
    Y el abecedario
    Et l'alphabet
    Con él las palabras
    Avec lui les mots
    Que pienso y declaro
    Que je pense et déclare
    "madre, amigo, hermano"
    ''mère, ami, frère''
    Y luz alumbrando la ruta del alma del que estoy amando
    La lumiere illuminant la route de l'âme de celui que j'aime

    Gracias a la vida
    Merci à la vie
    Que me ha dado tanto
    Qui m'a tant donné
    Me ha dado la marcha
    Elle m'a donné la marche
    De mis pies cansados
    De mes pieds fatigués
    Con ellos anduve
    Avec eux j'ai parcouru
    Ciudades y charcos
    Villes et flaques d'eau
    Playas y desiertos, montañas y llanos
    Plages et déssert, montagnes et lac
    Y la casa tuya, tu calle y tu patio.
    Et ta maison, ta rue et ta cour

    Gracias a la vida
    Merci à la vie
    Que ma ha dado tanto
    Qui m'a tant donné
    Me dio el corazón
    Elle ma donné le coeur
    Que agita su marco
    Qui agite son cadre
    Cuando miro el fruto
    Quand je regarde le fruit
    Del cerebro humano
    Du cerveau humain
    Cuando miro el bueno tan lejos del malo
    Quand je regarde le bien si loin du mal
    Cuando miro el fondo de tus ojos claros.
    Quand je regarde le fond de tes yeux clairs

    Gracia a la vida
    Merci à la vie
    Que me ha dado tanto
    Qui m'a tant donné
    Me ha dado las risas
    Elle m'a donné les rires
    Y me ha dado el llanto
    Et ma donné les pleurs
    Así yo distingo
    Ainsi je le distingue
    Dicha de quebranto
    Bonheur et déchirement
    Los dos materiales que forman mi canto
    Les deux matériels qui forment mon chant
    El canto de todos que es el mismo canto
    Le chant de tous qui est le même chant
    El canto de todos que es mi propio canto
    Le chant de tous qui est mon propre chant
    ¡Gracias a la vida !
    ¡Merci à la vie !


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