• Le moral

    Ais-je, ou non, le moral ? je ne sais pas, je suis dans un espèce d'entre deux bizarre. Je pense à Alex, quand je me réveille la nuit, quand je me lève le matin, dans la journée aussi. Mais je crois avoir bien encaissé le choc, du reste la réapparition des crises d'angoisse quotidiennes me préoccupe énormément. Elles restent supportables, et ne durent pas trop longtemps, mais elles sont bien là.

    A cela s'ajoute un important questionnement sur moi, sur mes rapports aux autres, sur ce qui fait le lien entre les gens, les amis comme la famille. Je me pose même des questions sur mon blog, sur ce que je dis, ce que je ne dis pas, jusqu'où dois-je aller dans l'auto-censure (à laquelle je sacrifie plus souvent qu'on ne pourrait le croire).

    Mardi soir, après en le départ d'Alex, j'ai envoyé un mail à mon frère et ma soeur, un appel à l'aide. Ce n'est pas facile, comme démarche, dire qu'on a besoin d'aide. On est dans un monde où il faut être solide, quoiqu'il arrive, ne pas montrer ses faiblesses, ne pas emmerder les autres avec ses états d'âme, c'est la dictature du bonheur obligatoire, pour preuve les magazines et les émissions de télé.

    Mon frère a répondu le premier : "les déceptions sentimentales, on a tous connu ça, c'est pas facile, mets un dvd et appelle-nous demain." S'en est suivi un échange de mails dont la finalité a été : "et ne nous fait pas chier avec tes problèmes, on a les nôtres." Auto-censure, je ne commente pas. Mais ça remue pas mal dans mon cerveau, depuis trois jours.

    Ma soeur m'a répondu le lendemain : "viens samedi, on ira faire du shopping, je te raconterai moi aussi mes problèmes, et tu dînera à la maison ensuite".

    Une virée shopping, avec ma soeur, c'était chose courante à une certaine époque. Il y a eu une période de notre vie où nous avons été très proches. En fin d'après-midi, elle m'a dit que ça lui avait plaisir, cet après-midi avec moi, inutile de dire qu'à moi aussi. On a dîné tous les trois, ma soeur, son mari, et moi. J'ai fini par leur raconter l'histoire "cousins, cousines", et comme je sais être drôle, on a beaucoup ri. Ca les a surpris, parce qu'ils connaissaient l'histoire d'il y a 30 ans, et ne s'attendaient pas plus que moi à ce que je leur ai raconté. Il faut que je précise que c'est justement il y a 30 ans que mon beau-frère est rentré dans la famille, parce qu'il connaissait bien Alex, et je vais justement raconter ça dans un prochain article. On a passé une très bonne soirée.

    Il ne fait pas beau aujourd'hui, il pleut et je le regrette bien car j'avais bien besoin de prendre mon vélo, ça m'aurait du bien, en plus j'avais des photos à faire dans Bordeaux. Je vais tout de même aller me promener, prendre l'air, j'en ai besoin. Bien que je n'ai pas été au ciné depuis la semaine dernière, je n'ai pas trop envie d'y aller cet après-midi. Mais l'après-midi ne fait que commencer.


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