• Résumé de l'épisode précédent : en mettant ses lunettes un matin dans la salle de bain, Pamela-Sue a découvert que le principe de la gravité s'applique aussi à l'anatomie féminine. Elle a décidé de prendre les mesures qui s'imposent et a retrouvé le chemin de la salle de gym. Dans l'épisode d'aujourd'hui, elle a décidé d'aller encore plus loin…

    Samedi, je suis allée aux Galeries Farfouillette (je soutiens le commerce de centre-ville j'ai une réduc') et j'ai regardé tous les produits sur l'emballage desquels figuraient les mots "fermeté", "raffermissant", "tenseur", etc. Je venais de me saisir d'un pot de crème quand une vendeuse m'a dit que, mieux que la crème, il y a le sérum aux huiles essentielles. Je suis donc repartie avec l'huile raffermissante 100 % bio (je soutiens la filière bio je suis influençable) d'une marque en vogue. Huiles essentielles :  pin sylvestre, citron, pépin de raisin, et je ne sais plus quoi encore, mais rien que des huiles. Et je confirme : rien que des huiles. Donc, je ne sais si j'ai trouvé le produit miracle côté raffermissement, par contre, après essai, il est certain que j'ai trouvé l'arme absolue anti-viol.
    D'une part, parce que pin sylvestre, menthe poivrée, citron et raisin, dit comme ça, ça parait déjà bizarre,  mais en pratique ça donne réellement un mélange bizarre, et surtout qui sent horriblement fort, à faire redescendre illico n'importe quel taux de testosterone en dessous de zéro. D'autre part parce que le sérum 100 % huiles essentielles, c'est bien 100 % d'huile(s), je confirme. N'importe quel mec qui voudrait m'attraper n'y arriverait pas, je lui glisserai probalement entre les mains façon savonnette sous la douche… Je ne suis donc pas sûre d'avoir assez de motivation pour tester le produit assez longtemps pour savoir s'il a aussi un effet raffermissant...

    Pamela-Sue parviendra-t-elle à trouver le Graal des produits raffermissants ? Décidera-t-elle de casser son plan épargne retraite pour se payer son premier lifting ? Ne ratez pas les prochains épisodes de Fucking Newton !


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  • Ca ne m'arrive plus si souvent, car la météo n'a pas été vraiment propice ces dernières semaines. Mais, contre toute attente, la journée d'aujourd'hui se prêtait à la ballade en vélo, appareil photo en main. Direction La Bastide, quartier de Bordeaux situé de "l'autre côté de l'eau" comme on dit ici, c'est à dire sur la rive droite de la Garonne. Un repérage fait il y a quelques mois m'avait donné envie d'y revenir.

    Mais tout d'abord, quelques photos prises en chemin...
    Ces poules, je les vois tous les matins. Il y a un grand champ, deux chevaux, pas mal de poules et de coqs. Certains matins, je regrette de ne pas avoir le temps de m'arrêter : dans le soleil levant ou dans la brume, chevaux emperlés de rosée, poussins courant derrière leurs mères... La campagne en pleine cub bordelaise. Pour quelques années encore, ou peut-être seulement quelques mois...

    La campagne, et puis aussi pas mal de vignes bien sûr.
    Dans un fossé plein d'eau, un reflet de ciel m'attire...
    En bordure de route, un lutin malicieux, où quand l'art urbain devient publicitaire (il s'agit d'une fresque faite pour une société de vente de vins).
    Aujourd'hui, j'avoue, j'ai triché. J'ai pris le tram pour raccourcir, de quelques arrêts, mon arrivée à destination.
    La Bastide, c'est un quartier de Bordeaux qui a longtemps été mal considéré, et donc habité humblement. On y trouve encore beaucoup d'échoppes traditionnelles, des immeubles de la fin du XIXème qui n'ont rien d'extraordinaire. La curiosité architecturale a longtemps été cette caserne de pompier, pur joyaux (!) des années 70.
    Les activités du quartier : le frêt SNCF, des chantiers navals, des minoteries aussi. Je n'en n'ai pas vu grand'chose aujourd'hui, car le temps menaçant ne me permettait pas d'aller trop loin.
    La Bastide accueillait autrefois une activité ferroviaire importante. Aujourd'hui, la gare d'Orléans est un complexe ciné, qui marche bien et a considérablement redynamisé le quartier.
     
    Les anciens hangars attendent une démolition déjà programmée, et servent de terrain de jeu pour les artistes urbains.
    Le quartier a subi une importante rénovation ces dernières années, mais celle-ci est loin d'être terminée.
    Je regrette qu'on ne s'attache pas à conserver davantage les maisons anciennes. Celles-ci sont typiques des constructions ouvrières du début du XXème siècle. On en trouve beaucoup sur toute l'agglomération bordelaise.
    Etrangement, c'est encore et toujours l'échoppe bordelaise qui continue à plaire, alors qu'elle est paradoxalement plus petite que nombre de maisons ouvrières.
    Ci-dessous une rénovation qui aurait pu être intéressante (lignes conservées, revêtement simple mais assez sympa), mais qui au final est assez moche (erk le toit de tuile associé à un revêtement moderne).
    Je préfère encore les bâtiments neufs...
    Le quartier est également remis en valeur par des aménagements nouveaux : jardin botanique (ci-dessous les serres et le "galet" de l'entrée), lycée, et même enseignement supérieur.
    Plus loin, une ancienne caserne, immense, attend probablement qu'un promoteur s'intéresse à son cas. Dommage, car le peu que j'ai vu des structures metalliques des bâtiments laissés à l'abandon m'a séduit. Trop petite (erk) pour voir au-dessus des murs, j'ai profité d'une ouverture dans un ancien guichet aux vitres salles pour prendre quelques photos.
    Plus loin dans la même rue, un ancien bâtiment industriel s'orne de graffitis, dont un très surprenant dénonçant les méfaits de la cigarette...
    Mais l'emblême de La Bastide, aujourd'hui, c'est plutôt ça :
    Et oui, nous aussi on a notre horreur Xavier Veilhan. Non, je blague, en fait je l'aime bien, même si je ne vois pas trop ce qu'il vient faire là, ce lion. A la limite, un guépard, j'aurais mieux compris, comme un rappel des armoiries de la Guyenne.

     

    Retour par le pont de Pierre.
    Quelques photos, rapidement prises dans Bordeaux centre, alors que le temps se couvre et s'assombrit.
     
    Une idée de prochaine excursion-photo : les mascarons.
    Dans un terrain vague en attente de construction à venir, des graphs que j'ai beaucoup aimés :
    Une ancienne peinture ou plutôt, deux, puisque sous "TOUT" on distingue les traces d'une précédente peinture "CHAUSSONS".
    Je suis rentrée crevée. Le problème de Bordeaux, c'est que, conformément à la géographie, elle est en bordure de rivière donc en cuvette. En vélo on s'en aperçoit forcément, quand il s'agit de remonter vers Pessac. J'envisage assez souvent, lorsque mon vélo me lâchera définitivement, de le remplacer par un vélo à assistance électrique au pédalage. Je pourrais aller plus loin, et rentrer plus facilement...

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  • J'ai quitté le boulot à 16 h 40 je crois. Il fallait que j'aille chercher N°1, de retour d'un déplacement pour son boulot, à une des succursales locales de son entreprise, pour 17 h 00. Et, à 18 h, il fallait que j'aille récupérer N°2 à la sortie de l'entreprise où il est en stage. En pleine journée, j'aurais été à l'heure pour N°1, j'aurais eu le temps de repasser par la maison le poser, m'y arrêter un petit quart d'heures pour souffler et faire pipi (je bois bcp, donc...), repartir tranquillement chercher n°2 en achetant le pain au passage. J'ai en fait passé une heure et demie au volant, dans les embouteillages, stressée par les phares des voitures en face, qui m'éblouissent et m'empêchent de voir correctement les cyclistes téméraires et piétons suicidaires, sous une pluie parfois battante qui rend la voiture rapidement pleine de buée. Parce que la cub bordelaise est saturée le soir, et que ça ne va pas s'arranger avec les programmes immobiliers collectifs qui poussent comme des champignons sur le moindre bout de terrain, que ça me gonfle de constater quotidiennement dans ma vie, dans mon boulot, sur mon chemin, les écarts entre les discours d'intention et les galères de la réalité.

    Bref, exaspération. Et frustration, aussi, parce que la soirée n'est pas terminée, que je voudrais ressortir passer la soirée chez une copine qui m'a invitée, mais que je ne sais pas si je vais pouvoir. N°1 est déjà reparti, lui, et N°2 espère quand à lui pouvoir filer lui aussi chez des copains. Frustration, aussi, de raconter mes journées à un blog.


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  • L'encadrement au grand complet est parti la semaine dernière pour la grand'messe annuelle : présentation des résultats. D'habitude, c'est : présentation des résultats, satisfaction, congratulations. Mais là, c'est plutôt : présentation des résultats, consternation, réorganisation. La messe étant dite, nos chefs managers, de retour au bercail, nous en font une restitution. En ce qui concerne notre équipe, c'était ce matin. Si on espérait la moindre information concrète sur ce qui nous attend dans les mois à venir : c'est loupé. Rien, nothing, nada. En bref : la conjoncture est mauvaise, les gens sont fauchés, c'est la crise, ça va durer et il faut qu'on se serre les coudes et qu'on se retrousse les manches. L'année à venir va être dure, il faut qu'on travaille tous ensemble, le maître-mot est Solidarité ! Je n'ai pas pu m'empêcher de réagir, et de dire que ça me gonfle quand même bien ce genre de discours qui demande toujours aux employés de faire des efforts comme si nous n'en faisions jamais assez, alors que tout là haut, ces types sont largement trop payés pour prendre, au final, de mauvaises décisions, et que par solidarité ils pourraient se passer d'une partie de leur salaire. Et que la solidarité, ce serait bien que ça veuille dire qu'on soit tous là encore à la fin de l'année prochaine...

    Mais le must de cette réunion, c'est quand notre chef manager nous a expliqué qu'un des hauts directeurs (pressenti depuis toujours comme le dauphin qui succèdera au DG) leur a expliqué qu'il faut nous recentrer sur le client, et analyser les habitudes de consommation du client pour détecter de nouveaux besoins. Il a parlé du cas des stations services BP en Grande-Bretagne : eh bien figurez-vous qu'en GB, les types qui vont faire leur plein, le font généralement le midi et le soir et que - oh comme c'est surprenant - en profitent pour acheter de la bouffe. Donc, des types en ont déduit qu'il fallait implanter des sandwicheries dans les stations-services. Intéressant, n'est-il pas ?

    J'ai carrément sauté en l'air, façon volcan (mes collèges adorent, moi un peu moins car j'ai toujours du mal à me maîtriser). J'ai dit que j'étais très contente de constater que M. X. découvrait les fondamentaux du commerce, qu'un certain Emile Zola a parfaitement décrit dans un de ses romans au siècle dernier, par exemple.

    Ma chef manager a eu un peu de mal à enchaîner. Cinq minutes plus tard, elle nous a expliqué aussi qu'un autre trouduc directeur s'est aperçu que, sur le modèle des usines de production, on devrait pouvoir rationnaliser certaines tâches effectuées dans différents services en créant un service qui centraliserait les tâches communes aux différents services. Consternant. Un de mes collègues a fait remarquer que, précisemment, avant une des précédentes réorganisations, nous étions justement organisés de cette façon-là... 

    Je vous le dis : dans ma boîte, ya un mec qui va découvrir un jour que la terre, elle est ronde...

    Mais bon, ma chef manager n'en démord pas, tout le monde, même les plus hauts placés, peuvent faire des erreurs, l'essentiel c'est que nous restions motivés, elle-même fera le maximum (et il faut lui rendre cet hommage là, c'est vrai) pour nous, pour sauver nos postes, mais qu'il ne faut pas oublier que nous sommes dans un système capitaliste, que nous en profitons tous, et que si ça ne nous plait pas, et bien nous pouvons toujours partir. (The Enterprise : love it or leave it)

    A ce stade là, un peu écoeurée, j'ai estimé que ça ne valait même plus le coup d'essayer de lui expliquer : 1) que le capitalisme c'est fini et que c'est malheureusement bien pire, 2) qu'avec ce genre de raisonnement, on en serait encore au temps du servage si quelques uns ne secouaient pas le prunier de temps en temps. J'ai quand même tenté de lui expliquer que si, comme elle l'affirme, nous avons besoin des actionnaires, les actionnaires ont aussi besoin de nous. Mais apparemment, je ne suis pas très convaincante en théoricienne marxiste. Ca doit être un effet de la robe et des talons hauts.

    Je pensais que le reste de la journée serait tranquille, et que je ne pourrais entendre pire...

    Hélas, trois fois hélas.

    J'ai été cherché N°2 ce soir, il est actuellement en stage. Dans la voiture on a papoté, et puis comme on reparlait d'un de ses copains (fête d'anniversaire entre copains samedi dernier), je lui ai demandé ce qu'ils lui avaient offert.

    "Un faux vagin dans un bocal."

    Gasp.

     


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  • Parmi toutes les tâches absolument palpitantes qui m'occupent sept heures par jour au boulot, il y a les changements de petits matériels, téléphones, souris, clavier. Ben oui, il faut bien que quelqu'un le fasse, et comme mes petits camarades techniciens informatiques sont débordés, on m'a refilé le bébé (mais j'étais volontaire).

    Comme m'a dit l'un d'eux : "changer une souris tout le monde peut le faire". Oui, sauf qu'il y a la manière et que si j'ai été volontaire pour le faire, c'est que je trouvais que parfois, ça manquait un peu d'amabilité.

    Six mois après, j'avoue qu'il m'arrive parfois de trouver ça gonflant. D'ailleurs je suis en train de constituer un bêtisier, parce que ça peut être parfois assez drôle.

    Aujourd'hui par contre, je n'ai pas trouvé ça drôle. Mais c'est normal, c'est la lune.

    D'abord, c'est une fille qui a fait la demande suivante : "l'écran de mon téléphone se fige, merci de procéder à son changement". Je lui ai donc adressé un mail en lui disant de passer à mon bureau, je lui changerai son téléphone. J'ai reçu la réponse suivante : "Je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de me déplacer, d'abord je ne sais pas comment faire fonctionner ce téléphone. En plus ce n'est pas mon métier à moi. Donc, merci de venir procéder au changement".

    En bon taureau, j'ai vu rouge. J'aurai aimé pouvoir me lâcher, style "ben c'est à vous de vous déplacer parce que j'ai cassé ma jambe de bois dans l'escalier ce matin" ou "eh patate si tu sais pas te servir d'un téléphone c'est mal parti" ou encore "eh bé à moi non plus, c'est pas mon métier"... J'ai donc tourné dix-sept fois les doigts autour de mon clavier, parce que parfois je suis ma pire ennemie. Parce qu'il faut savoir un truc : dans une boîte où on dépasse allègrement les deux mille employés, et où réorganisation est le mot favori des grands chefs, on apprend vite qu'on peut se retrouver vite fait avec n'importe qui au-dessus de soi dans la hiérarchie. Bref, je me suis un peu renseignée sur la nana, ai appris qu'elle arrivait de Paris, et lui ai donc répondu que sur le site bordelais, les techniciens ont trop de travail pour pouvoir se déplacer sur des interventions qui ne nécessitent pas de compétences techniques et pour lesquelles les utilisateurs peuvent se déplacer. Mais parce que j'étais quand même énervée, j'ai ajouté "ce n'est pas non plus mon métier, et que cela se surajoute à mes fonctions habituelles. Donc, merci de votre compréhension".

    Ensuite, il y a une autre fille qui a demandé un écran. Elle a un pc portable, elle veut un écran supplémentaire car l'écran 15" de son portable est trop petit. D'ailleurs elle signale que ses petits camarades autour d'elle ont tous un écran en plus de leur portable. Ah oui, ça aussi, c'est une des joies de l'entreprise : on édicte des règles, et nous on s'emmerde à les appliquer, mais il y a toujours un plus hierarchisé pour obtenir ce à quoi il n'a pas droit. Alors forcément, les autres demandent pareil. Bref, elle demande un écran, et je lui réponds non, bien sûr, puisque je suis payée pour ça. Evidemment, réponse "nous (comprendre : nous les pauvres cadres qui nous déplaçons sans arrêt) sommes donc pénalisés deux fois : une fois lors de nos déplacements avec un matériel très lourd, une deuxième fois quand nous travaillons avec des écrans trop petits". J'ai été très zen, j'ai juste répondu "je ne suis pas autorisée à commenter les décisions de l'entreprise en matière de choix et d'attribution des matériels."

    J'aurais bien aimé lui parler des voyages gratuits dont elle bénéficie (bénéfice personnel) à force de prendre l'avion pour le compte de la société avec son pc portable tellement lourd... 

    Comme je suis très con en ce moment (un coup de fil d'une des profs de N°2 ce midi n'a pas vraiment contribué à ma zénitude...), j'ai mis le coordinateur de mon équipe en copie de mes mails, histoire de faire monter sa tension. Lui aussi, il m'énerve. Alors je me venge comme je peux. Parfois, en plus, je suis mesquine.

    La journée n'était pas tout à fait terminée. J'ai envoyé un mail (je travaille via outlook en fait) à une utilisatrice qui avait un problème de téléphone (encore !) il a qq jours, et pour laquelle j'avais demandé une vérification de sa ligne, pour savoir si ça allait mieux. Réponse : "oui merci, un monsieur est venu il m'a changé mon téléphone (note : dans mon équipe on ne se déplace pas, mais les vérificateurs de ligne, oui, et parfois ils changent les téléphones sur place, eux !), mais bon, on nous donne des téléphones qui sortent droit du grenier !" Là encore, très zen, j'ai répondu que si on donne du matériel qui n'est pas neuf, c'est qu'on va changer de technologie et que bientôt, on aura des téléphones neufs... J'aurais bien aimé me lâcher un peu, style "ben vu la gueule de ton téléphone précédent, dans tous les cas celui là peut pas être plus sale"... (dans une entreprise, l'état des claviers, téléphones... est souvent peu râgoutant. Fond de teint et tâches de café - au mieux - crasse - au pire, et je ne veux même pas penser à ce qu'une analyse labo pourrait révéler...), ou pire, "ben tu sais, on va supprimer des postes, alors on n'achète plus de matériel neuf, on récupère..."

    Si certains ont des sueurs froides en pensant à un éventuel plan social, c'est pas le cas de tout le monde visiblement...


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