• J'étais en train de passer l'aspirateur sur le balcon de la chambre des chattes - oui je passe l'aspirateur sur mes balcons - quand le bruit est devenu plus intense, puis tout à fait assourdissant - et carrément effrayant. C'est à ce moment là qu'en levant les yeux j'ai aperçu la Patrouille de France qui passait juste au dessus de mon bâtiment, avec ses jolis panaches de fumée bleu blanc rouge.

    Prévenue, j'aurais certainement profité du spectacle, mais là, j'ai tellement été effrayée par le bruit que c'est à peine si j'ai compris que c'était des avions, et ils avaient déjà filé au loin.

    Bon, ok, aujourd'hui c'était la fête des associations du quartier. J'ai quand même du mal à croire que le maire de Pessac ait le bras assez long pour commander la Patrouille de France pour l'occasion... Alors, quoi ?


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  • City night, city lights


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  • Bien que je me sois couchée très tard, et que j'ai eu un peu de mal à m'endormir, je me suis réveillée un peu avant le réveil tout à l'heure, à 7 h moins cinq. Et sans fatigue, ce qui est formidable.

    Moi qui peste tant, dans la semaine, de devoir me lever avant le soleil, c'est avec plaisir que j'ai mis le pied par terre, dans le silence du quartier, par ailleurs plongé dans le noir en raison d'une panne de l'éclairage public. Le ciel était toutefois en train de s'éclaircir à l'est, et le jour s'est rapidement levé.

    J'ai tranquillement pris mon petit déjeuner dans la cuisine doucement éclairée par la lumière de la hotte, puis par le jour se levant.

    A 8 h 01 très précisemment, j'ai vu le soleil se lever, derrière un arbre. Maintenant, il éclaire la cuisine, où je me suis installée, d'une belle lumière rose orangée. C'est un vrai plaisir, que cet appartement dont une partie des fenêtres est plein Est, la lumière du matin y est splendide, avec ces immenses baies vitrées.

    Allez, je vais le dire au risque de paraître stupide : c'est en m'installant ici que j'ai découvert, pour la première fois de ma vie, que le soleil ne se lève pas - et ne se couche pas non plus - au même endroit toute l'année. Bon, c'est une chose d'apprendre, quand on est enfant, que l'inclinaison de la Terre est différente selon les saisons, c'en est une autre de pouvoir en constater l'effet. Et c'est la première fois de ma vie que je me trouve en position de pouvoir le constater de visu. Donc, voilà, le soleil ne se lève pas au même endroit toute l'année :-)

    J'ai savouré la tranquillité du petit matin, tranquillité relative puisqu'il y a toujours en arrière fond le bruit de la rocade toute proche - mais que font les gens déjà au volant, un dimanche matin alors qu'il fait encore nuit ? Je rêve d'un petit matin où je me réveillerais dans un silence absolu, un silence assourdissant comme disent parfois certains. Comme j'ai le cerveau qui fonctionne tout le temps j'ai pensé à HF Thiéfaine, dont j'ai entendu une chanson cette semaine, 4 h 30 petit matin, et si j'en ai oublié le titre, je me souviens bien qu'll y a une chanson de Simon and Garfunkel qui portait un titre similaire.

    Bref, on est dimanche, je me suis levée de bonne heure et en pleine forme, il fait beau, les oiseaux chantent - que demander de plus ?


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  • A - Activités. Même si la fatigue, vieille amie, pointe encore son nez de temps en temps, ça va nettement mieux, et je peux envisager de reprendre des activités dont j'espère qu'elles m'apporteront forme et énergie. Avec mes horaires irréguliers, ce n'est pas très pratique, mais j'ai trouvé des cours de yoga le samedi matin, c'est parfait. Je viens de faire une séance d'essai de méthode Feldenkrais, le mardi soir, et je vais tester la zumba la semaine prochaine. Et dimanche dernier, je suis retournée à la salle de sport, délaissée durant l'été car je préférais faire du sport en extérieur, vélo ou piscine. Le plus dur sera de me tenir à toutes ces activités, en particulier quand la nuit et le froid vont revenir.

    A - Attirance. J'éprouve une vive attirance pour Corentin, le (trop) jeune prestataire qui bosse depuis plusieurs mois déjà dans notre équipe. Pas question d'en laisser rien paraître, surtout pas, encore que je me pose souvent des questions relatives à sa proximité avec moi. N'empêche, même si ça reste en dedans, c'est super bon d'éprouver de l'attirance pour quelqu'un. Il y avait longtemps que ça ne m'était pas arrivé, et je trouve ça bien agréable. J'ai toujours considéré le désir comme bien supérieur au plaisir, car durant plus longtemps. Le plaisir, c'est une fulgurance, le désir, un long et délicieux tourment.

    A - Automne, nous y voilà, et même s'il a fait chaud aujourd'hui, l'été n'est plus qu'un déjà lointain souvenir. L'été a été trop court, l'automne est arrivé trop tôt, je me demande avec un peu d'inquiétude comment je vais vivre une mauvaise saison qui commence si tôt. Plus ça va, plus je suis sensible au temps, et plus j'ai besoin de lumière, de chaleur, de soleil.

    C - Chats. La petite chatte qui m'avait tant émue, cet été, errant autour de l'immeuble, a disparu, et en fait je pense qu'elle n'était pas abandonnée, puisque j'avais fini par remarquer qu'elle n'était là qu'à certaines heures. Je ne la vois plus, je me rassure en me disant qu'elle a une maison, et qu'elle y reste. Le jeune mâle, quant à lui, vit sa vie de chat errant, il y en a d'autres dans le quartier, je le vois régulièrement, ombre furtive et élancée, et il n'a pas l'air si malheureux que ça. Je dois me faire à l'idée qu'il n'est pas possible de sauver tous les chats de la planète. Pas facile, l'hypersensibilité.

    C - Copines. Toutes les deux, elles m'avaient tourné le dos lors de ma dépression, il y a quatre ans. Je les ai invitées hier soir, pour leur montrer mon nouvel appartement, et surtout - allez, j'avoue - pour leur montrer que je m'en suis sortie, que je m'en sors bien toute seule, réussite que je tenais à montrer notamment à celle qui à quarante ans passé vit toujours chez papa maman, même pas fichue de venir chez moi sans que l'autre la conduise. Pas bien gentil de ma part tout ça, pas très chrétien. Eh bien oui, j'ai aussi un côté sombre. La soirée fut bonne néanmoins, parce que je ne suis pas tout de même si rancunière que ça.

    D - Déménagement. Quand je ne déménage pas dans ma vie privée, je déménage au boulot. Prochain déménagement prévu dans les semaines à venir, pour mon plus grand plaisir. Je vais retrouver un bureau situé dans un couloir où j'ai déjà travaillé, très calme, très agréable. Et sur les plans j'ai vu que je serais enfin... à côté d'une fenêtre ! ça ne m'était pas arrivée depuis quatre ans, ça va me faire du bien, de ne plus être obligée de travailler à la lumière des néons !!! Avec le rachat par la Big Bank, la petite équipe dans laquelle je travaille a été fusionnée avec une autre petite équipe, de quatre garçons, leur chef étant devenue la nôtre. Ce déménagement va être l'occasion de rapprocher physiquement les deux équipes, et de nous mélanger. Ca tombe bien, j'aime bien changer de collègues aussi, et les deux garçons avec lesquels je vais être sont super sympas - et calmes ce qui est important pour moi. Je suis très impatiente que ce déménagement se fasse !

    D - Discipline. Flexitarisme alimentaire, activité physique... j'aimerais parvenir à adopter définitivement une meilleur discipline de vie, et en éprouver plaisir et facilité. En arrière-plan, l'angoisse de la vieillesse, du temps qui passe, du corps qui se délite, de la perte de contrôle de ma vie, de l'accident, de l'imprévu. J'ai fait un petit test il y a quelques mois, sur le site du magazine Psychologies. Le thème était "quelle est le sentiment qui dirige votre vie". J'étais persuadée que c'était la joie. J'ai découvert que c'est la peur. Moi qui dit toujours que rien ne me fait peur...  Mais si, finalement. Oui, la surprise passée, j'ai trouvé ce test très juste, qui est révélateur de mon angoisse profonde. Vivre seule est pour moi une source de grande angoisse, même si je suis en même temps très contente de ma vie. Contradiction, mais ce n'est pas la seule, je suis une fille contradictoire, simple et compliquée.

    F - Fatigue. Je suis soulagée de constater que de ce côté là, ça va nettement mieux. Bien sûr, je suis encore régulièrement fatiguée, mais d'une fatigue que je trouve "normale", celle qu'on éprouve le vendredi après une semaine de travail. Hier soir, j'étais crevée, mais je m'étais levée de bonne heure pour préparer mon repas du soir avec mes copines, et puis j'ai enchaîné sur ma journée de boulot, puis la soirée, et je ne me suis couchée que tard, après avoir rangé mon appartement, j'ai horreur de me lever dans la vaisselle sale, miettes et nappe froissée.

    F - Feldenkrais. C'est le nom d'un israélien qui a mis au point une méthode de... de je ne sais pas quoi. Ca tient de la pleine conscience, de la kiné, de la gym, le tout au ralenti.... On se met sur un tapis, une animatrice nous guide dans des mouvements très lents, et nous pose des questions tout du long, auquel on répond dans nos têtes : quand je tourne ma tête, quels sont les appuis qui changent ? quand je pose mes mains sur le tapis, les sensations sont-elles les mêmes dans les deux mains ?.... j'ai trouvé ça par hasard, c'est juste à côté de chez moi, ça attise ma curiosité. J'ai fait une séance d'essai mardi dernier, je vais continuer. Au fil de ces derniers mois je me suis convaincue qu'il fallait que je prenne soin de mon corps, machine qui abrite mon esprit, et mon esprit sans mon corps n'est rien, et si je n'entretiens pas la machine je n'irais pas très loin...

    G - Grand'tante ! Je pensais que mon fils aîné, aîné de tous les petits enfants de mes parents, serait le premier à devenir papa. Mais non, c'est une de mes nièces, la fille aînée de mon frère, qui va donner naissance à la nouvelle génération. Ca me perturbe un peu moins que si je devenais grand'mère - ce qui finira par arriver j'espère - mais tout de même un peu quand même. Il n'y a pas si longtemps que j'ai fait moi-même le renoncement à la maternité, ce besoin animal logé dans mes tripes. Regarder les enfants devenir parents, sensation étrange.

    H - Haut potentiel (rubrique "coming out"). Grace à Julie, qui m'a fait découvrir la chose il y a quelques mois, je découvre que je ne suis pas bizarre, anormale, comme je l'ai toujours cru, "perchée" comme me le dit si souvent le beau Cléante. Je suis haut potentiel, et ça change à la fois tout pour moi - et rien :-) Je suis toujours moi. Mais maintenant je comprends que mon fonctionnement est un fonctionnement normal, celui des hauts potentiels, des "zèbres" comme on les appelle. Je regarde mon passé et tout prend enfin place et sens, comme les pièces d'un puzzle qui découvrent une image enfin complète, à cinquante ans bien passés je savoure la découverte, et la sérénité que ça m'apporte. Et puis je ne suis pas seule, loin de là, des zèbres il y en a d'autres, à commencer par JB, mon cadet, là encore c'est une découverte importante. Merci Julie :-)

    L - Loukoum. Ma fifille, mon bébé, ma loulou, loukoumette fantomette, ma belette. Nous avons elle et moi un moment privilégié le matin. Après le petit déjeuner, je vais dans ma chambre pour faire le lit, et voilà qu'elle arrive en courant, qu'elle saute sur le lit. Et c'est parti pour un long moment de calins, de ronrons, de mots doux égrénés en refrain. J'ai pris le parti de lui accorder ce moment, de prendre le temps qu'il faut, qu'importe si j'arrive tard au bureau, ce moment est important pour elle et moi, et il m'apporte bien être et sérénité, c'est ma séance de méditation à moi. Il y a des priorités dans la vie !

    N - Neuroleptique. Je prenais un neuroleptique depuis ma dépression de 2013. Certainement l'ais-je pris très/trop ? longtemps. Mais le psy et mon généraliste m'ont laissé me débrouiller toute seule avec ça. Comment savoir si je suis bien parce que la dépression est définitivement terminée, ou parce que c'est juste le médicament qui fait son effet ? Prise de poids, taux de cholestérol et de prolactine au plus haut... j'ai fait une première tentative de sevrage, il y a deux ans, certainement trop tôt, trop rapide, j'ai dû reprendre le médicament. J'en ai diminué les quantités toutefois, et puis, en juin dernier, j'ai décidé de l'arrêter, mais en douceur, un sevrage très long et -  j'espère - plus sûr. J'espère pouvoir commencer 2018 avec un arrêt total, avec l'inquiétude de savoir ce qui va advenir. Bon, au pire, je le reprendrais, c'est ce que je me dis pour me rassurer. La dose que je prends désormais est vraiment minime, à se demander s'il y a encore un effet. J'ai plus d'énergie, je m'endors moins tôt le soir : coïncidence ou effets du sevrage ? Comment savoir. Je surveille surtout le sommeil. Je dors toujours aussi bien, mais je constate que je m'endors plus tard et que certains jours j'ai même un peu de mal à m'endormir. Et ça, ça m'inquiète un peu, car j'ai autour de moi bien trop de gens qui ont des problèmes de sommeil, pour savoir à quel point ça peut-être ennuyeux voire grave. Je me rassure en me disant que je me lève avec paradoxalement moins de fatigue qu'auparavant. Et je gère désormais mon temps de sommeil à la semaine : si je ne dors pas suffisamment en semaine, je fais la sieste le week-end. Pour l'instant, ça marche pas trop mal.

    P - Projet immobilier. Pas le mien, pour une fois ;-) mais celui de mon fils aîné, qui se lance dans la grande aventure de l'achat de sa (leur) première maison. Il s'éloigne encore un peu plus de chez moi, mais se rapproche un peu de son travail, ce qui est normal. Une maison, avec un grand terrain pour ses chiens, c'est ce qu'il voulait. Je n'ai pas encore visité la maison, ça me tarde, j'ai un peu d'inquiétude bien sûr, ce n'est pas n'importe quel achat que celui d'une maison.

    T - Travail. Si j'arrivais à gérer mon stress, ça irait nettement mieux, j'arriverais certainement à y prendre de nouveau du plaisir.

    Y - Yoga. Heureusement que j'en ai déjà fait, car l'animatrice du cours du samedi matin démarre bille en tête, je suis la seule nouvelle du cours et j'ai du mal à suivre l'enchaînement des postures. Je n'apprécie pas le yoga plus que ça, je n'y avais pas pris particulièrement de plaisir il y a deux ans. Je suis toutefois persuadée qu'il faut en faire, que ça fait du bien, sur le long terme. Et puis c'est bien, de commencer le week-end par une activité physique régulière. Même si je suis frustrée de ne pas parvenir à faire toutes les postures. Le yoga, ça a l'air facile, on se dit que c'est juste une question de souplesse... Si seulement... Mais non, le yoga, c'est un sport, il faut avoir des muscles, des abdos, du souffle, de l'endurance. J'en bave. Mais je continue :-)


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  • Ca ne va pas si mal en ce moment, même si mon boulot ne me passionne plus, ça va même plutôt pas mal. J'ai la forme, malgré un petit rhume qui m'a bien ennuyée cette semaine, et malgré un temps d'octobre, frais et pluvieux. L'automne début septembre, ce n'est pas fait pour me plaire, plus possible de faire du vélo ni d'aller à la piscine :-( mais ça ne sert à rien de pleurnicher. Les images des dégâts du cyclone Irma m'ont fortement impressionnées, je suis restée traumatisée par la tempête de 1999, et j'ai beaucoup de peine pour les habitants touchés par ce cyclone.

    Bien loin du cyclone je continue ma petite vie. Cette semaine Fabien, l'artisan qui avait fait les travaux de l'appartement quand j'ai aménagée, est revenu faire quelques petits travaux complémentaires, dont le réaménagement intérieur des placards des chambres. Et puis je me suis penchée sur la décoration de mon salon, que je n'aimais pas trop, et qu'une de mes tantes avait jugé un peu froid. Une visite - indispensable - chez Ikéa, et un détour par Leroy Merlin plus tard, mon salon est un peu plus... rose !  Deux grandes toiles imprimées de décors floraux, une paire de rideaux en velours rose, un plaid rose, quelques plantes vertes supplémentaires... mon salon a une allure bien plus sympathique, un peu plus fille aussi, d'accord, mais j'assume tout à fait ce côté fille. J'aime le rose, oui :-)

    En réaménageant le salon, je me suis déplacé ou coincé quelque chose, je ne sais pas quoi, mais ce matin, ça faisait mal, et même bien mal dans le dos. Mais ça ne m'a pas empêché de retourner à la salle de sport aujourd'hui. S'il ne fait plus assez beau pour le sport en extérieur, il faut se remettre au sport en intérieur !


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  • Et à grand pas ! 16° le matin, ça pique sur les jambes encore nues. Comme je sortais hier soir - un restau avec une de mes tantes - j'ai dû me résoudre à mettre un pantalon - j'avais déjà remis un pull depuis la veille - tout en maugréant. Pas de doute, l'automne est là, bien en avance, et il fait si frais que je ne sais pas si je vais pouvoir aller à la piscine demain, d'autant que ce soir, j'ai le nez qui pique. J'avoue que ça me mine un peu le moral.

    Que j'ai tout de même bon, au demeurant, même si mon boulot me sape le moral, lui aussi. Je n'arrive plus à trouver un quelconque intérêt dans ce que je fais. Mais je ne suis pas la seule, en fait toute l'équipe en est au même point, ce qui me rassure. Du coup, toute l'équipe veut changer de service, ce qui va être difficile car pour l'instant il n'y pas de propositions intéressantes dans d'autres services. J'ai commencé à activer mon réseau, il va falloir que je pousse davantage mes pions.

    Boulot mis à part, la semaine fût bonne. Mercredi, je me suis offert un massage ayurvédique, à l'huile de sésame, et ce fut bien agréable. Ce fut également l'occasion d'une belle rencontre avec la jeune femme qui me l'a fait, et la découverte de l'ayurvéda. Je m'intéresse de plus en plus à d'autres choses, d'autres philosophies, d'autres savoir-faire. Le temps du massage j'ai réussi à "poser mon cerveau" ce qui ne m'arrive pas si souvent. Jeudi, je suis allée chez l'ostéopathe, une jeune femme gentille et dynamique et, surtout, très efficace. C'est grâce à elle que je me suis débarrassée d'une épicondylite pourtant bien installée et cette fois-ci elle a efficacement travaillé sur les tensions internes liées au travail. Et j'ai terminé la semaine chez le coiffeur, ce qui est toujours un moment agréable. Après le coiffeur, je suis descendue à la bibliothèque en bas de chez moi, pour lire une ou deux revues, la bibliothécaire en a profité pour venir discuter avec moi, et j'ai terminé la soirée avec ma tante, autour d'un bo-bun savoureux, dans un petit restaurant asiatique que je fréquente régulièrement.

    Je n'ai pas bien compris le courrier du notaire, arrivé ce matin, relatif à la vente de mon appartement bordelais, en janvier dernier. Il y avait une bonne et une mauvaise nouvelle, la mauvaise, c'est que je lui dois des honoraires, la bonne, c'est qu'il me rembourse un trop perçu lié à cette vente. L'excellente nouvelle, c'est que le trop perçu est supérieur à ce que je lui dois, c'est une bonne surprise à laquelle je ne m'attendais pas, et qui tombe à point car j'ai rappelé l'artisan qui a fait les travaux mon appartement pour lui demander d'en faire de nouveaux. A l'usage, il s'avère en effet que les aménagements intérieurs des placards des chambres sont vieux et pas pratiques du tout, et puis j'ai une liste de petites choses à lui faire faire. Le chèque du notaire tombe vraiment bien ! 

    Dans le moins bon, il y a cet échange téléphonique avec ma mère jeudi soir, comme d'habitude je me suis énervée car je ne sais pas réagir autrement quand je les vois s'enfoncer dans la maladie sans rien faire d'autre que de bouffer des médicaments - pour ma mère - et des prises de sang - pour mon père. J'étais furieuse quand ma mère m'a dit son poids, bien en dessous de l'admissible, tant est si bien que quand j'ai raccrochée, je n'avais qu'une idée en tête, prendre rendez-vous avec leur généraliste pour aller l'engueuler de ne pas prendre la mesure de la situation, lui qui les voit quasiment toutes les semaines depuis bientôt vingt ans. J'ai toutefois eu la bonne idée d'appeler le plus jeune de mes frères pour avoir son avis sur la situation, et celui-ci m'a bien calmée, et remis les idées en place. Il faut bien que j'admette que mes parents font des choix, leurs choix, et qu'on n'a aucune influence sur eux. C'est d'ailleurs ce qu'une de mes tantes m'a dit, courant juillet "tes parents ont fait un choix de fin de vie, tu n'y peux rien." Bon, ok, mais plus facile à dire qu'à faire. J'ai l'impression d'assister en direct à un suicide collectif, et ça, pour moi, c'est juste pas possible. Mais je sais qu'il faut que je travaille aussi sur le pourquoi de ma colère.

    Mais il ne faut pas croire. Même si c'est le marasme total au boulot, et si même si mes parents me jouent le naufrage du Titanic en direct, et même si la reprise du travail et les jours qui raccourcissent m'empêchent désormais de passer mes journées à faire ce que j'aime le plus, à savoir me balader sur mon vélo, j'ai quand même bon moral. Le beau Cléante m'a encore demandé ce que j'avais fumé, en me voyant rentrer dans son bureau en sautillant, c'est donc que tout va bien.


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