• Je n'avais pas arrêté mes séances ciné, mais mes compte-rendu, oui. Je reprends !

    Alors, dans ma besace des deux dernières semaines, This must be the place, et La guerre est déclarée.

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    This must be the place, c'est l'histoire de Cheyenne, un vieux chanteur punk dépressif qui, suite au décès de son père, va partir à la recherche d'un vieux nazi, car son père avait recherché celui-ci toute sa vie. Bon. Le maquillage de Sean Penn est formidable. Mais sa façon de jouer les Droopie tout au long du film m'a parue excessive, j'ai fini par ne plus vraiment accrocher, quand au road-movie promis, là encore, j'ai été déçue. De longues routes américaines, de splendides paysages ne suffisent pas à faire un bon road-movie. Certes, la lumière est très belle, les panoramiques admirables, l'Amérique du Nord, on le sait, est extrèmement photogénique. Mais voilà, cette histoire de poursuite d'un vieux nazi ne tient pas trop la route, la prétendue dépression de Cheyenne non plus. Le film bénéficie d'une bonne critique me semble-t-il, tant pis, ce n'est pas que je n'ai pas aimé, au contraire, j'ai passé un bon moment grâce aux seconds rôles, mais je n'ai pas été emballée à la hauteur de ce que j'en espérais, vu le battage médiatique fait autour du film.          

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    La Guerre est déclarée, c'est LA sortie française de la semaine dernière, le film qui a droit à la grande salle de l'Utopia. La guerre est déclarée, co-écrit et co-réalisé par Valérie Donzelli (dont j'ai déjà apprécié le premier film, La Reine des pommes) et son ex-compagnon Jérémie Elkaïm, est l'histoire vraie de leur combat face à la maladie de leur fils, atteint d'une tumeur au cerveau lorsqu'il était enfant. Aucun auto-apitoiement, aucun pathos, c'est avant tout l'histoire d'un couple qui veut faire face à cette maladie comme si leur énergie, leur volonté, elles-mêmes allaient combattre et vaincre le cancer. La réalisation est dynamique, originale, l'humour s'invite même au programme ! Aucune scène du jeune enfant malade, les auteurs n'ont clairement pas voulu exploiter la fibre sensible du spectateur. Le thème du film est celui du combat du couple, pas celui de la maladie. Le parti-pris est audacieux, le résultat est un film hors du commun, qui mérite d'être vu, et d'être reconnu pour ses nombreuses qualités. Je le donne bien placé pour les prochains César.
     
    Au programme dans les semaines à venir l'alléchant Habemus Papam. Je n'irais pas voir le film sur l'affaire d'Outreau (j'en ai oublié le titre), pas plus que je n'ai été voir Omar m'a tué, car j'évite les films dont je devine à peu-près le propos, dont je n'attends pas de surprises, même si la réalisation peut être excellente. Pour moi le cinéma reste un divertissement, plus encore : un étonnement. Prochaines séances à suivre, donc.

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  • C - Cinéma. Evidemment, maintenant que les vacances sont finies, le nouveau programme de l'Utopia est génial. De bons samedis en perspective, les dimanches étant réservés aux balades en vélo, puisque celle d'hier m'a redonné confiance dans la distance que je suis capable de tenir.

    C - Chocolat. Plus facile de me passer de sexe que de ma dose quotidienne de chocolat aux noisettes (entières). Mais je voudrais rester raisonnable, même si je suis encore loin - heureusement - de dévorer la tablette en une soirée.

    D - Dentiste. C'est certainement le rendez-vous le plus redouté de l'année, même s'il ne s'y passe pas grand'chose, vu que je fait le maximum pour éviter les problèmes, prévenir c'est guérir. Du coup, ce soir, je me suis entendue dire que je suis peut-être un peu trop vigoureuse sur le brossage, et excessive sur le lavage (quatre fois par jour).

    F - Frisquet, froid. Les températures ont bien baissé, j'aprécie donc la baie vitrée plein sud qui (sur)chauffe l'appartement. Je mise là-dessus pour faire des économies de chauffage cet hiver.

    M - Marcel. La boîte de nourriture m'a un peu échappée des mains ce soir, je crains qu'il ne me fasse une indigestion. Je me suis attachée à lui.

    P - Police. Coup de fil surprenant, cet après-midi. Mon portable a sonné, c'était la police qui voulait savoir si je connaissais un certain xxx dans ma résidence. Le nom ne me disait rien (ce serait rigolo qu'il s'agisse de mon bruyant voisin), et je ne sais pas quel était le but de cet appel. Je n'ai donc rien dit, puisque je n'avais rien à dire. Après coup, j'ai trouvé ça bizarre, la police ? sur mon téléphone portable ?...

    T - Télé. A la télé ce soir, "Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages". Une intrigue déjantée, des comédiens inoubliables, les dialogues d'Audiard et les décors kitch des années soixante-dix. Un vrai bonheur.

    T - Travail. Quand j'étais dans le service informatique, je travaillais. Tranquillement. La journée commençait par la consultation de mes mails, professionnels et privés, pendant que mes collègues consultaient le site de L'Equipe, puis la journée s'écoulait tranquillement, entre paperasserie, photocopies, et discussions entre collègues. Dans le pire des cas, je quittais le boulot à 17 heures... Aujourd'hui je commence à neuf heures, et je dois vraiment commencer à neuf heures. Et je dois travailler sans interruption jusqu'à dix-huit heures. Sans internet. Pour sûr, ça me change la vie. J'ai dû mal à suivre le rythme.

    V - Voisin. Ma visite a dû le calmer, plus de musique du tout. Dans la "conversation", il m'a dit qu'il déménage ce mois-ci. C'est surprenant, vu que la résidence étant neuve, nous venons tous d'aménager, mais j'espère que c'est vrai.

    V - Voyage. J'ignorais que les journées du patrimoine, mi-septembre, avaient un thème. Cette année, j'ai donc appris que le thème est "le voyage". Je me suis d'ores et déjà inscrite à deux visites, l'une sur le parcours de l'eau en ville (visite d'un bassin d'alimentation en eau potable, du panneau de contrôle de régulation des eaux de pluie...), l'autre sur... le dernier voyage. Visite commentée du cimetière de Pessac. J'adore les cimetières. Rien de morbide, c'est plutôt émouvant, ces familles qui se retrouvent là, ces mausolées sobres ou rococo...

    W - Whisky. Nous fêtions les soixante-dix ans de mon père, il y a une dizaine de jours, et mon fils aîné est venu accompagné de sa copine, comprendre sa petite-amie. Ce n'est pas la première, mais c'est la première qu'il me présente et qu'il emmène chez ses grand'parents. Au moment de l'apéritif, elle demandé un coca avec du "sky" (skaï). Devant ma mine héberluée elle a précisé "du whisky". Pour un peu, je serai tombée à la renverse. Elle n'a que quinze ans la gamine ! (oui, elle est bien plus jeune que mon fils). Je me sens à côté de la plaque, hors du coup. Un jour, on se sent encore jeune, et puis le lendemain, on réalise qu'on est passé de l'autre côté, qu'on n'est plus la génération montante. Dur. Heureusement que je garde encore mon sens de l'humour !


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  • Comme à la Défense, il y a des amateurs de post-it dans les bureaux bordelais.

     


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    Avec cette parenthèse paloise, j'ai failli louper ceci :
     
    pont
     
    La construction du quatrième pont de Bordeaux. Je croyais que le projet était encore dans les cartons, et puis j'ai appris l'autre jour par hasard que la construction avait déjà commencé. J'ai profité d'être bien en jambes aujourd'hui pour filer en vélo jusqu'au bout des quais, et puis j'ai constaté par moi-même qu'en effet, ce quatrième pont est bien en cours de réalisation. Ca fait bizarre, un nouveau pont, ce n'est pas rien, surtout quand que celui-ci se situe en plein centre-ville.
     
    Cet après-midi était l'occasion pour moi de renouer avec une vieille habitude, l'aller-retour à Bordeaux le dimanche après-midi, jusqu'au bout des quais, une belle distance. Je suis contente d'avoir bien tenu le coup, je n'avais pas eu l'occasion de rouler aussi longtemps depuis l'été dernier.
     
    J'avais aussi oublié que le premier dimanche du mois, le centre-ville de Bordeaux est fermé à la circulation pour les voitures. Du moins, l'hyper-centre. Mais c'est d'autant plus agréable. N'empêche, il faut impérativement que j'aille m'acheter un casque. Inimaginable il y a encore quelques années, j'en ressens vraiment le besoin maintenant.
     
    Beaucoup de monde, donc, sur les quais, comme toujours. Des rollers, des poussettes, des vélos, des joggers, des familles, des amis, des couples... Un cours de fitness en musique et en plein air, très suivi, à un bout des quais, des percussions et des danseuses africaines sur le miroir d'eau, de façon impromptue... Les quais le dimanche, c'est toute une ambiance.
     
    Sur la (belle) façade des quais, une devanture m'a fait rire :
     
    tronconneuse
     
    Des fleurs d'un côté, des tronçonneuses de l'autre, et des tronçonneuses efficaces, vu la taille du pot de fleurs au-dessus ! J'ai trouvé la juxtaposition rigolote. Désolée pour le reflet, qui cache les tronçonneuses, mais je vous assure, il y en a plein la vitrine !
     
    Comme souvent, j'ai vu à Bordeaux des choses intéressantes. Cela fait plusieurs fois que je me dis que je devrais consacrer une après-midi au quartier des Chartrons, dont les bâtiments ont été réaménagés de façon surprenante. Ainsi, plusieurs façades anciennes ont été conservées, et les nouvelles constructions érigées légérement en retrait, ce qui donne un résultat pour le moins original.
     
    batiment
     
     
    Un peu plus loin, je me suis trouvée dans une rue... surprenante...
     
    defense
     
    J'ai regretté que la voiture soit devant, cela gâche l'effet "dépaysant" de l'inscription. C'est une large rue dans un ancien quartier industrieux à proximité immédiate des quais, on peut s'imaginer encore l'activité qu'il devait y régner à l'époque où Bordeaux était encore un port. Une rue qui donne directement sur les quais, encore pavée comme autrefois, une vraie torture quand on y roule en vélo ! Des maisons, des garages, des locaux désaffectés, dans lesquels se sont installés des roms, je pense. Des enfants jouaient dans la rue, à même les pavés sales et mouillés, des femmes brunes, chignons, savates et jupes longues, lavaient du linge dans des bassines. Un fossé entre eux et moi, entre mon monde et le leur. Que viennent-ils chercher en France ? y trouvent-ils autre chose que la misère ? Iront-ils encore plus loin ?

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  • Ce matin, je me suis levée un peu au radar, et il faisait un peu sombre côté coin cuisine quand j'ai approché ma casserole du robinet pour y faire couler l'eau du thé. Je l'ai vue bouger du coin de l'oeil, dans l'évier, juste du coin de l'oeil, mais j'ai aussitôt hurlé. Une araignée, grosse, noire, moche, effrayante. Le genre de truc à me faire  vomir. C'est vraiment le genre de moment où je ressens le manque d'un homme.

    J'ai essayé de la noyer en ouvrant le robinet à fond, mais à chaque fois que je croyais avoir réussi et que j'arrêtais l'eau, elle recommençait à bouger, et je me remettais à glapir aussi sec. Il a fallu que je me résolve à passer à l'eau bouillante, mais là encore, il m'a fallu quelques litres, plus quelques litres supplémentaires par précaution.

    Bon. Mais que faire du cadavre ? beurk, rien que d'y penser en écrivant ça, j'ai encore l'estomac retourné, c'est incroyable, mais l'effet est bien réel, c'est limite si je ne vomis pas. Bref, le cadavre. Trop gros pour passer par les trous de la bonde de l'évier (c'est dire si la bestiole était grosse). Pas question de l'attraper avec les doigts. Pas question de l'attraper avec une cuillère, trop de proximité entre la Bête et moi. J'ai fini par récupérer l'enveloppe d'un courrier arrivé hier, une grande et longue enveloppe, et j'ai attrapé la Bête et l'ai jeté dans la poche poubelle. Que j'ai fermé aussi sec, et à triple tour encore.

    Elle a dû entrer cette nuit, il faisait particulièrement chaud et lourd dans l'appartement et j'ai laissé fenêtre et volet roulant entrouverts pour laisser rentrer la fraîcheur de la nuit. Total, je vais crever de chaud cette nuit, mais j'ai trop peur qu'il y ait une autre Bête dehors. Et entre la chaleur et la peur de l'Horreur, je vais avoir du mal à m'endormir...

    J'aurais pu l'écraser ? Non, je ne supporte pas l'idée d'écraser une arraignée, le bruit, les matières qui giclent, la proximité de ma main ou de mon pied avec la Chose. Une copine m'a dit cet après-midi qu'il faut que je m'achète une bombe anti-insectes. C'est con, je n'y avais jamais pensé. C'est vraiment con, j'ai fait des courses ce soir et je n'y ai pas pensé non plus... J'espère que demain matin, je n'aurais pas de nouvelle mauvaise surprise...


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  • Non, je ne parle pas des relations de voisinage ;-)

    Je parle du petit coin de verdure qui entoure une partie de la résidence. Je n'en connais pas l'étendue exacte. Oh, ce n'est pas très grand, j'ai du mal à en évaluer la superficie, mais comme c'est un vrai fouillis, j'appelle ça "la jungle". Des arbres, assez serrés, du lierre tombant en liane, un ou deux arbres morts... Maintenant que l'automne arrive, les "gros" oiseaux (pies, tourterelles, pigeons) s'éloignent un peu, laissant la place aux plus petits. Ce soir, c'est un couple de mésanges charbonnières qui picorait les mousses d'un arbrisseau mort. J'ai laissé de petits bouts de pain sur le rebord de la terrasse, dès fois que...  Cela fait plusieurs soirs, également, que j'entends une chouette (ou un chat-huant, décidemment je n'y connais rien, en oiseaux) quand je me couche. La première fois ça m'a fait bizarre, parce que je n'habite pas dans une forêt tout de même, mais en pleine ville ! et puis maintenant j'aime bien. J'ai revu l'écureuil, aussi. Les pigeons s'attardent un peu. Les gousses qui poussent sur l'acacia en face doivent être mûres, et j'ai découvert qu'ils en sont friands. L'acacia, justement, commence à perdre ses feuilles, imperceptiblement mais sûrement. Je me suis aperçue qu'un peu plus loin, il y a un bâtiment, assez haut, avec des appartements, que je n'avais pas encore distingué jusqu'à présent. Je suppose que lorsque les arbres seront tous dénudés, je vais découvrir un nouveau paysage. J'espère que, les pluies automnales venues, le ruisseau qui borde la résidence coulera de nouveau.

    Ce soir, j'ai encore pu dîner dehors. J'ai la chance d'arriver à manger seule autrement que devant la télé, alors je profite autant que je peux de ces moments où je peux manger en plein air, avec les chants des oiseaux - en dépit du bruit de la circulation toute proche. Car si un côté de la résidence est bordé par cette petite "jungle", l'autre côté donne sur une route assez passante, sans parler de la rocade bordelaise, à cent mètres à vol d'oiseau. Mon moment préféré entre tous est celui du petit-déjeuner, le week-end, quand je peux prendre mon temps et rester longuement sur ma chaise de jardin, à ne rien faire, juste laisser couler le temps, dans la tiédeur du moment...

     

    jungle

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  • space
     
    Il a trouvé des stickers Space Invader !    :-)

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