• C'était la première fois que je partais en vacances toute seule. Cela peut paraitre anodin, mais pour moi ça ne l'était pas. C'était la première fois que je prenais la voiture pour des vacances en bord de mer - d'ailleurs même quand j'étais mariée nous ne partions jamais en vacances en bord de mer. Alors cela a été important pour moi, un luxe, une ivresse, mettre ma valise dans la voiture, et partir, m'installer dans un petit chalet, sable dehors et sable dedans, ramené avec les chaussures d'été, et on ne passera le balai que le dernier jour. Petits chalets identiques, que les touristes personnalisent le temps d'une semaine, qui avec des pommes de pins disposées sur la balustrade de la terrasse, qui avec des petits cailloux polis par l'océan.

    C'était aussi la première fois depuis très longtemps que je retrouvais l'océan, depuis l'adolescence en fait, les heures à ne rien faire sur la plage, sous le parasol, sans même un bouquin, rien d'autre à faire qu'à me laisser bercer par le bruit des vagues, respirer l'odeur iodée des embruns océans, et bronzer, me préoccuper le plus futilement possible de la couleur de ma peau. Bronzer, c'est  mauvais pour la peau, mais bon pour le moral. Deux jours sans. Sans horaires, sans montre, sans voiture, sans bruit, sans télé, sans voisins, sans angoisses, rien à faire d'autre que me balader dans Contis au hasard des rues, aller à la plage si j'avais envie, même s'il ne faisait pas très beau, pour retrouver la sensation du vent sur la peau nue. J'ai pris plus de photos à Contis en deux jours qu'à Pau !  J'ai apprécié ces deux jours  passés seule (ma mère m'a rejoint ensuite), pour cette liberté totale que je n'avais jamais expérimentée, pour ce face à face avec moi-même, aussi. Vacances, vacance. J'espère bien recommencer ! Etre seule, c'est bien aussi.


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  • 186 marches. Je  les ai montées, en dépit de mon vertige, ça n'a pas été très facile. Mais je n'ai pas regretté. La vue était simple - l'océan d'un côté les pins de l'autre - mais l'air y était doux, et l'ambiance - la vue attire les touristes - sympa.

    Un artiste y exposait ses oeuvres, des masques faits d'objets ramassés sur la plage, en mobile au milieu de la cage d'escalier, rien à voir avec Calder et ça gâche le beau colimaçon :-(

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  • phare


     


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  • J'avais dit à ma mère : "si je rencontre un mec sympa, tu restes à trente mètres derrière moi".  Tu parles ! je rencontre un mec sympa et la voilà... qui me colle et monopolise la conversation ! La peste soit des mères.

    (Je suis quand même repartie avec un numéro de téléphone !...)

     

    C'est l'amour à la plage

    Ahoum tcha tcha tcha


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  • contis


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Contis, la rue principale. Et au bout de la rue...

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    L'océan. "La mer" comme quand j'étais enfant. C'était toujours comme ça, ce bout de bleu au bout d'une rue. Le bleu, puis l'odeur d'iode qui sautait au nez quand on descendait de la voiture. Et puis le léger vent de la mer, aussi.

    Contis, c'est l'enfance qui me revient. Une toute petite station balnéaire, une rue principale qui donne sur l'océan, puis une dizaine de petites rues tout autour. 100 habitants l'hiver, bien plus l'été quand le camping (il n'y en a qu'un) se remplit. Des boutiques de souvenirs, d'"articles de plage", épuisettes, parasols, bouées...Un poste de maîtres nageurs sauveteurs, tout de même, et un petit parking pour les estivants. Grosse surprise : je m'attendais à une plage surpeuplée, comme en Gironde, mais quand je suis arrivée j'avais toute la plage à moi pour planter mon parasol ! Il est vrai que début juillet, la saison n'est pas encore commencée. Je suis partie quand les estivants commençaient à arriver, le gros de l'activité sera, comme ailleurs, du 14 juillet au 15 août. Mais même au plus fort de la saison, Contis reste une toute petite station, rien à voir avec les plages girondines, ou les autres plages landaises. A l'écart de villes importantes, Contis est encore méconnue, et c'est tant mieux.

    Cette semaine a Contis a été un vrai bonheur, ou, plus exactement, les deux premiers jours, puisque ma mère m'a rejoint ensuite. Deux jours seule, sans voisins, sans angoisses, sans montre, sans bruit, sans voiture, sans rien à faire. Aller à la plage, bronzer, prendre un café et une gauffre... vacances, vacance. Seule avec moi-même, et le face à face ne se passait pas si mal. Je réitèrerai l'expérience volontiers. Je regrette de ne pas avoir les moyens d'y repartir en août.  Un vrai coup de coeur, Contis.


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  • Et voilà encore une nouvelle version du système d'administration du blog, hébergé par Kazéo. Déjà les précédentes avaient été un peu galère à prendre en main, mais cette nouvelle version - que je découvre en rentrant de vacances, avec un ordi qui rame de plus en plus - est presque incompréhensible. J'ai bien cru que je n'arriverai jamais à écrire et mettre en ligne un nouvel article ! Je tente donc un essai.

     

    Bon, apparemment ça marche. Mais par contre, comment ajoute-t-on un commentaire ? mystère...


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  • Promenons-nous dans les bois...
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  • Depuis jeudi soir, et pour une semaine. Je suis en train de préparer mes affaires, puisque je pars dans les Landes, avec l'éternel problème : comment tout trimballer alors que je suis toute seule. Ma valise, avec mes affaires mais aussi draps, serviettes de toilette puisque je pars dans un camping, un bac avec de quoi manger et  me débrouiller, au moins le minimum que je n'ai pas l'intention d'acheter sur place, sel poivre sopalin liquide vaisselle etc, et puis la glacière, idem il me faut bien emporter mon beurre ma vinaigrette mes petits suisses etc. Sans parler du sac à dos dans lequel je vais mettre les bouquins que j'emmène, et ça pèse en bouquin, en particulier le second tome du Dome de King, 600 pages à lui tout seul. Je me suis fait une liste de tout ce que je ne dois pas oublier et de ce que je dois faire avant de partir, arroser les plantes par exemple. A tout hasard j'ai remis un double de mes clés à mes fils, en espèrant que l'un d'eux veuille bien passer dans la semaine nourrir Marcel, mon poisson bleu.

    Ma mère va me rejoindre, ça lui fera du changement et des vacances, et à mon père, resté chez eux, aussi. Au programme de cette semaine : plage, piscine et peut-être une ou deux balades dans le sud des Landes, pourquoi pas Eugénie-les-Bains si ce n'est pas trop loin.

    Voilà. J'hésite encore à emmener le pc, non pour aller sur le net (même s'il y a une connection wifi je ne saurai pas m'en servir, et puis les vacances c'est aussi faire la pause de différentes choses) mais pour en profiter pour classer mes photos. Mais j'ai un peu la flemme de porter le pc, je vais porter suffisamment de choses comme ça.

    Bon, il est 15 h 10, je voudrais décoller vers 16 h 30. La question existentielle du jour c'est : quelles robes vais-je emmener. Mais là aussi, je vais essayer de faire léger.

    Hier soir en rentrant de chez mes parents, à 23 h, il y avait encore un rai de lumière rosée à l'horizon, ce sont les jours les plus longs de l'année. C'est l'été  :-)

    Ce matin, petit déjeuner sur la terrasse. A 10 h du matin il faisait déjà chaud, mais l'air avait encore un je ne sais quoi de frais, presque piquant. C'est l'alchimie que je préfère pour le petit déjeuner. Commencer une journée comme cela, c'est le rêve, comment ne pas être de bonne humeur ?

    Vive l'été, les vacances, et bonne semaine à vous !


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  • "Mais pourquoi vous ne divorcez pas ?" C'est ce que j'avais jeté à la figure de ma mère, n'en pouvant plus, au bout de trois longues années de disputes incessantes entre elle et mon père. J'avais dix-sept ans.

    "Mais pourquoi vous n'avez pas divorcé ?" ais-je demandé ce soir. "Mais je n'y ai jamais pensé" m'a répondu mon père. "Je n'aurais jamais laissé ta mère seule avec quatre enfants, de même que je ne la laisserai pas maintenant qu'elle est malade. Et puis je  l'aimais."

    Retour en arrière. Il y a quelques mois, ma soeur a coupé les ponts avec mes parents, trop de blessures, de ressentiment accumulé au fil des années, des décennies. Alors quand ça sort un jour, ça explose. Brève explication par téléphone, brève mais violente, d'après ce que j'en ai su. Pour l'anniversaire de mon plus jeune frère, le mois dernier, ma mère a écrit à ma soeur, pour qu'elle vienne. Ce à quoi ma soeur a répondu non, par mon intermédiaire. Cela a bouleversé ma mère. La voyant au plus mal, mon père a fini par appeler ma soeur pour qu'elle vienne s'expliquer. Et ma soeur est en effet passée chez mes parents. Et elle a vidé son sac. Il faut savoir que les relations avec nos parents sont basées sur un postulat clair et net : les parents ont toujours raison, les enfants n'ont rien à dire. Ca laisse des traces. Ca ne porte pas au dialogue ou à la discussion. Que je fasse face à ma mère, pour lui demander pourquoi elle ne divorçait pas, était à peine pensable. Alors forcément, quand elle en a enfin trouvé la force de dire les choses - elle a quarante-cinq ans - ma soeur a explosé.

    Je ne le savais pas, ce soir, quand je suis arrivée chez mes parents. J'ai trouvé ma mère abattue, mais différente de la semaine dernière, un peu plus résignée. Quand elle m'a dit que ma soeur était passée cette semaine, j'ai cru avoir mal compris, et je n'ai pas relevé. Mais quand nous sommes passés à table, mes parents se sont mis à parler, de ce que ma soeur leur avait dit, ce qu'elle leur avait reproché, ce qu'ils avaient pu lui répondre.

    Et puis je me suis mise à parler, à mon tour. Parce que les quelques séances de psychanalyse d'il y a deux ans ont portées leurs fruits : je suis désormais capable de parler, de dire les choses, d'oser dire les choses, ou au moins à peu près. Alors je leur ai expliqué que, non, grandir n'avait pas été évident, avec l'éducation qu'ils nous avaient donnée, les années difficiles entre eux, ces disputes perpétuelles, l'importance donnée aux frères et soeurs de ma mère... J'ai enfin parlé, ils ont enfin parlé eux aussi, parce que la parole, ce n'était pas évident non plus pour eux. On a dialogué, on a posé les choses, on a reparlé du passé, ils m'ont expliqué les choses telles qu'ils les avaient vécu en tant qu'adultes et parents, je leur ai raconté comment je les avais vécues en tant qu'enfant. Je ne vais pas parler de catharsis, d'effusions, de bouleversement ou que sais-je encore. C'était plutôt de l'archéologie familiale, parce que les années ont passées et que les années passent avec leurs lots de problèmes, et les leçons qu'on en tire. Et puis il y a eu ces dernieres années, la maladie de ma mère qui influe fortement sur sa sensibilité, et puis il y a eu ces derniers mois où j'ai été tellement mal, et où ils m'ont accompagnée, et puis l'aggravation de l'état de santé de ma mère, tout ce qui fait que ma mère, mon père et moi avons entamé une relation différente. Mais je n'aurais jamais pensé pour autant que cela aboutirait à une telle soirée.

    Je pense aller voir ma soeur, dans le courant de l'été. Non que je sois une forcenée de la rédemption familiale, je  laisse les happy end au cinéma, on n'est pas chez les bisounours, et puis je me sens pas bien dans le rôle de l'ambassadeur de la paix, mais s'il y a une chance qu'elle puisse un jour avoir ce même dialogue avec mes parents, ce serait triste de la laisser passer.

    En attendant, la réponse de mon père, je le dis comme ça, et bien elle m'a laissé sur le c**.


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