Finalement, pas de restaurant ni de shopping entre copines samedi.

Alors que je terminais mon article, je me suis sentie fiévreuse, frissonnante. Ca m'est tombé dessus comme ça, de façon froudroyante, en une heure. Le temps de me rajouter une couverture dans le lit, et c'était parti pour 48 heures non stop de fièvre, de frissons, de maux d'estomac (la grippe donne aussi mal à l'estomac), d'endormissement, de réveils, sans aucune cohérence, mais avant tout de la fièvre, de la fièvre et encore de la fièvre... la grippe, seul remède un comprimé de doliprane toutes les quatre heures, et attention à ne pas dépasser la dose prescrite quand on est limite délire dû à la fièvre. Heureusement que j'avais du doliprane en suffisance, pas possible de faire quoi que ce soit d'autre que de rester au lit. Je me suis sentie seule samedi, même pas capable d'aller comater sur le canapé - trop loin. J'ai tant bien que mal suivi le derby de la Garonne à la radio, entre deux frissons (le foot c'est mieux à la radio qu'à la télé), les commentateurs qui parlaient, ça faisait un peu de compagnie.

Dimanche, même programme. Mais comme j'étais en train de calculer le temps qu'il faudrait à mon entourage pour découvrir mon cadavre, ma mère a appelé (elle s'inquiétait justement de ne pas avoir de mes nouvelles), puis mon fils cadet. Idem pour une des copines avec qui j'aurais dû être le samedi, qui m'a envoyé un sms en me demandant si j'étais au fin fond de mon lit (oui, justement), et puis un ami aussi. Ca n'a rien changé à la fièvre, mais ça m'a fait chaud au coeur.

Il y a un médecin à 20 mètres de la résidence, j'y suis allée lundi matin, le médecin m'a prescrit... du doliprane, et m'a fait un arrêt de travail, je reprends jeudi, et ce petit arrêt me fait du bien. Comme j'ai besoin de grand air, même quand je suis malade, je suis allée m'aérer aujourd'hui dans le parc non loin de la résidence. Un tee-shirt, deux pulls, un manteau, une cape, foulard, écharpe, bonnet, j'ai découvert qu'il faisait encore plus froid que la semaine dernière. J'ai profité des dernières plaques de neige, je ne me lasse jamais de la sensation de la neige poudreuse crissant sous les chaussures.

Paradoxe : alors que les toits des maisons alentours sont encore blancs, et qu'une partie de la terrasse est encore enneigée ce matin, mes draps que j'ai étendus cet après-midi étaient secs ce soir.