• La carte de bibliothèque

    Contre toute attente, la médiathèque a Le Vicomte de Bragelonne dans ses rayons. Bon, il est déjà sorti mais j'ai a moins pu le réserver, ça c'est chouette.

    Comme j'enregistrais les bouquins que j'ai emprunté cette après-midi, la bibliothécaire m'a dit "ah, je vais en profiter pour changer votre carte, parce que nous avons changé de système informatique".

    Parce que vois-tu quand un système marche bien, il faut toujours le changer. J'ai vécu ça je ne sais combien de fois dans ma vie professionnelle.

    J'ai donc dit Adieu à mon ancienne carte et j'ai récupéré la nouvelle.

    Ma vieille carte, elle devait bien avoir... ouh... une vingtaine d'années ? Certainement plus. C'était ma première carte en plastique, format carte bancaire. Parce que jusque là j'avais eu je ne sais combien de cartes en carton. Ah, ces bonnes vieilles cartes en carton, qui allaient - te souviens-tu - de pair avec les fiches papier collées à la fin des livres, que les bibliothécaires tamponnaient - tampon encreur en caoutchouc - de la date de retour. Et il y avait aussi la petite fiche carton du bouquin, sur laquelle on notait le numéro de carte de l'emprunteur et qu'on rangeait dans une boîte, par date de retour.

    Ouh là ! Je me fais souvent l'effet d'être un dinosaure. Et de fait, j'en suis une, j'ai appris à écrire sur une Olivetti mécanique, et j'ai connu les telex à bandes perforées - croix de malte pour terminer le message.

    Bref. J'ai le regret de n'avoir pu garder aucune de mes cartes de bibliothèque, devant toujours redonner l'ancienne pour avoir la nouvelle. Ma première carte ? En CP, déjà, et je n'ai jamais cessé de fréquenter les bibliothèques depuis. A chacun des déménagements de ma vie et il y en a eu ! j'ai toujours repéré de suite les deux choses essentielles à ma vie : un, la boulangerie, deux la bibliothèque. 

     

    Bon, la médiathèque cette après-midi. J'y ai récupéré les Chroniques Birmanes de Guy Delisle, déjà lu mais envie de le relire, et puis au rayon nouveautés je suis tombée sur la fameuse biographie de JJ Goldman parue récemment, alors je l'ai empruntée parce que justement j'y pensais hier soir.

    Hier soir, grosse fatigue après le départ - tard - de l'électricien, besoin de calme et de repos. J'ai été chercher l'album En Passant, de Goldman au fond de mon tiroir à CD. 

    Goldman, je n'étais pas plus fan que ça au départ, je trouvais ça gentillet, voire un peu cucul mais avec un bon son, de bonnes guitares et ça me plaisait bien, je connaissait les paroles des chansons qui passaient à la radio, mais je n'avais pas éprouvé l'envie d'acheter ses albums.

    Et puis, fin des années 90... Ais-je acheté l'album En Passant pour en avoir entendu une chanson à la radio, et celui-ci m'a-t-il donné envie d'aller le voir en concert, ou est-ce le contraire ? Ce concert j'y suis allée avec Gabrielle - est-ce elle qui m'en avait parlé ? Je n'en n'ai aucune idée.

     

    La carte de bibliothèque

     

    1998, novembre, la patinoire Mériadeck et 170 francs la place de concert. Eh oui je l'ai gardée.

     

    Mais je me souviens bien que le concert avait été génial, et que lorsqu'il est repassé peu de temps après nous y sommes retournées, album Chansons pour les pieds. Et même deux fois et j'ai le souvenir d'un beau fou rire dans ma petite twingo dans laquelle j'avais emmené Gabrielle mais aussi trois de ses amis, tous serrés comme des sardines !  L'album En Passant est très beau, de longues chansons très douces et un peu tristes et je l'ai ré-écouté hier soir avec beaucoup de nostalgie et la gorge un peu serrée. J'ai horreur de ça. Je regarde rarement en arrière, sauf pour comprendre où j'ai merdé et en tirer les conséquences. Radio Nostalgie, le culte des années 80 très peu pour moi. Les années 80 c'était il y a... quarante ans, quarante ans b****l il faut savoir tourner la page. C'est chouette pour danser, et c'est tout. J'écoute peu de musique, quand je suis en télétravail la bande son c'est Radio Campus Bordeaux qui a une programmation sympa. Dans la voiture quand mon autoradio marchait encore c'était plutôt FIP et l'autre soir je suis montée dans la voiture de mon fils, c'était Radio Nova et c'est pas mal non plus.

    Bref, je suis allée voir Le Procès Goldman il y a quelques mois et j'ai beaucoup aimé, et je me suis posée beaucoup de questions sur l'influence de Pierre, ce grand frère flambeur et gangster, sur le jeune Jean-Jacques, c'est pour ça que j'ai pensé à la biographie écrite par Jablonka et tu vois, ça tombe bien, elle m'attendait à la médiathèque. 


  • Commentaires

    1
    Mercredi 21 Février à 07:55

    En fin d'année dernière je me suis tapé tout le Goldman en bouquins, juste après été voir "Le procès Goldman" film qui m'a carrément soulevé de terre.

    Le Jean Jacques au début, comprenais pas... cette voix haut perchée n'adhérais pas et puis il y a eu "Rouge" des truc comme "Puisque tu pars" le personnage, le musicien, l'auteur m'intéresse plus que le chanteur. Et puis la famille... la famille !!

     

    Bleck

      • Mercredi 21 Février à 13:48

        Tu as raison, c'est probablement l'album Rouge qui m'a convaincue moi aussi. Magnifique album, magnifique livret. Comme toi, j'ai été emportée par le film, et la prestation d'Arieh Worthalter. D'ailleurs je suis dubitative : j'ai beaucoup apprécié également l'Anatomie du Chute, mais il me semble qu'il lui manquait quelque chose que la Procès Goldman avait, cette sincérité du personnage probablement, et puis le fait qu'il s'agisse d'un évênement réel et non d'une fiction.

        Et je suis preneuse des titres des bouquins que tu me conseilleras sur Goldman et sa famille ! 

    2
    Mercredi 21 Février à 07:57

    Le télex, j'ai connu, je crois bien que j'ai connu avant, le télex...

     

    Bleck

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