• La rentrée...

    Et voilà, les vacances, terminées, c'est toujours trop court, et on en a trop peu. Non, bien sûr, on n'est plus esclave, et oui, oh joie oh bonheur, on remercie les syndicats d'avoir lutté pour obtenir cinq semaines de congés payés, sans parler des jours de RTT, et des 35 heures... N'empêche, la reprise ce matin... à l'entrée, une affiche informant de l'officialisation de la fusion (pour mémoire, mon entreprise a été rachetée par un groupe plus gros, voire énorme), et puis dans le couloir ma collègue D., dont on sait que je ne la porte pas dans mon coeur - et pendant ces trois semaine je n'avais pas pensé une seule minute à elle. A l'allumage du pc, un nouveau fond d'écran, aux couleurs du Groupe qui nous a racheté, fond d'écran qu'on ne plus changer, avant-goût de la politique sécuritaire de nos nouveaux patrons... Des changements, pourtant, sont à venir, à commencer par nos outils informatiques, un changement, encore un, je ne les compte plus depuis que j'ai commencé à travailer, toujours, sans cesse, perpétuellement, devoir s'adapter, devoir apprendre, et ré-apprendre. Combien de changements m'attendent encore, vais-je devoir affronter, d'ici à la retraite.

    La retraite, on en parle beaucoup autour de moi en ce moment. Je vieillis, mon entourage aussi. Quand j'étais jeune, je n'ai pas pensé à ça, j'ai commencé à travailler tard, la retraite est donc très loin encore... Plus que jamais, je pense donc à passer à temps partiel, ne travailler que quatre jours par semaine, voilà qui me conviendrait bien maintenant. Oui mais, travailler quatre jours sur cinq, ça veut dire être payé moins... Et mes fins de mois ne sont pas si sereines que ça...

     

    Ce n'est pas pour autant que je pense que le monde tourne autour de mon petit nombril... Je sais bien que j'ai de la chance d'avoir du travail, d'avoir un toit sur ma tête, et de vivre en France, pays de droit et non de fait. Même si je regarde peu la télé, je ne peux ignorer que des migrants affluent vers l'Europe, au risque de leur vie. Et je me souviens bien de Kouchner, prophétisant, dans les années 80, qu'un jour on verrait des boat-people traverser la Méditerranée. Et bien on y est, et rien a été fait pour anticiper la situation, et le problème ne se règlera pas avec de gentils élans de solidarité de quelques citoyens ouvrant leurs maisons aux réfugiés. Ces réfugiés, ils fuient Daesh, ils fuient l'état islamique, ils fuient Bachar Al Assad, ils fuient la guerre, ils fuient la misère, comme tant d'autres l'ont fait avant eux, comme d'autres le feront après eux - et puissions ne jamais être, à notre tour, des réfugiés.


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