• Des tickets, des tickets, comme s'il en pleuvait !

    Parce qu'un tour au ciné, ça fait (presque) toujours du bien ! 

    Alors, dans le vase aux tickets (oui, je garde tous mes tickets de cinoche, depuis qq années ça fait un joli tas coloré - promis, j'en ferai une photo), j'ai rajouté ce mois-ci, en vrac : Là-Haut, La Camara Oscura, Zion et son frère, Simon Konianski, Whatever Works, Une Journée particulière, Rio ligne 174, et... Peau d'Ane. Du moins si je n'en n'ai pas oublié. Et je pense que ça doit être le cas. D'ailleurs voilà, j'ai oublié Good Morning England, déjà vu en juillet mais revu avec beaucoup de plaisir. D'ailleurs l'Utopia le programmant toujours, je vais essayer d'aller le revoir.

    Le problème d'aller voir autant de films, c'est que c'est un vrai bazar pour en mettre les petites photos... Le problème aussi, c'est ce que j'en ai malgré tout manqué beaucoup.

    Alors, très vite : Whatever Works, le dernier Woody Allen est bien, mais horriblement bavard. Trop pour le regarder en VO, dommage. Là-Haut, le Pixar de l'été, est également très sympa, je me suis totalement laissée aller au plaisir de regarder une animation très mignonne et de surcroît très émouvante. La Cámara Oscúra était assez étrange et m'a déçu (une image manquant de netteté, un propos convenu sur la beauté, un réalisateur qui voulait en faire trop...). Zion et son frère, avec Ahhh! Ronit Elkabetz ! est... un film israélien avec Ronit Elkabetz, c'est à dire centré sur la famille, avec ce que cela signifie de cris et de violence. (au passage, j'ai loupé la redif' des Sept Jours sur Canal, et je le regrette bien, je l'ai vu au cinoche bien sûr mais j'aurais bien aimé le revoir).

    Simon Konianski était bien plus drôle, qui met en scène une famille juive belge, avec, entre autres, Popeck qui est un acteur que j'adore. Un très bon film, très beau aussi, plein d'humour, de finesse, d'émotion, le tout admirablement mis en valeur par une réalisation impeccable (image excellente, scénario génial, choix musicaux décalés...), bref un très très bon moment. Un des meilleurs films que j'ai vus en 2009. Rio Ligne 174 était bcp moins drôle, évidemment : même si Simon Konianski montre qu'on peut faire de l'humour - et intelligemment - avec la Shoah, difficile d'esquisser l'ombre d'un rictus lorsqu'il s'agit de l'ultra-violence des favelas, gamins shootés (à la drogue et au flingue) en pleine rue, racket, prostitution... l'enfer sur terre, et pas vraiment d'espoir de rédemption, en dépit des églises et des ONG qui fleurissent à tous les coins de rue... Belle image de la plage de Copacabana, vue sur de superbes filles allongées... ce sont des sculptures de sable. Les vraies sont un peu plus loin, et leurs prestations sont tarifées. Dur, mais là encore, une réalisation impeccable, qui souligne par sa nervosité la violence du propos. Décidemment, ce cinéma latino-américain, j'en redemande !

    Relative déception avec Adieu Gary, ce soir : un très très beau film... au propos un peu vide m'a-t-il semblé. Une belle réalisation (à souligner : la fabuleuse musique du Trio Joubran, formation d'instruments traditionnels orientaux, en particulier du oud qui est un instrument au son carrément magique) mais que dire de l'histoire ? Qq part dans le Sud de la France inondé de soleil, des gens s'accrochent à leur ville, peu à peu désertée depuis la délocalisation de l'usine qui employait une bonne partie d'entre eux. En fait, c'est assez génial : le film a été tourné dans une ville ouvrière bâtie à côté d'une cimenterie, ces décors (naturels donc) sont très très surprenant. Un peu comme une ville ouvrière du Nord en plein Midi, sans la brique rouge mais toute blanche et ensoleillée. La misère est-elle moins dure au soleil ? assurément non, c'est peut-être ça, finalement, ce que dit ce film. Le travail parti, il reste les oubliés du bord de route, les vieux, les émigrés qui ont fait souche, les handicapés... J'ai adoré cette ambiance un peu hors du temps, un peu comme dans Home, ce film qui l'an dernier, m'avait tant plu (non, pas celui d'Arthus-Bertrand, celui de Ursula Meier).

    Pour terminer, Une Journée Particulière, que je n'avais jamais vu, et que j'ai vu, pour l'occasion, dans la copie réédité en couleur sépia. Un film à voir, et à revoir. Magistral ou presque. Une leçon de cinéma autant que d'histoire. Et puis, bien sûr, Peau d'Ane, cultissime pour moi, je l'ai déjà dit moulte et moulte fois, je ne m'en lasse pas, les poèmes de Cocteau et d'Apollinaire déclamés par Jean Marais, la rencontre du kitch/flower-power des années 70 avec le classissisme des chateaux de la Loire. A noter la fabuleuse utilisation de l'espace, du vide, au niveau des décors intérieurs. Audacieux. Non, vraiment, sur le sujet je suis intarissable. Consternation de la copine qui m'accompagnait. Elle n'avait jamais vu le film et ne s'attendait certes pas à ça, et a priori je ne l'ai pas convertie... même si trois heures plus tard, une des chansons du film lui trottait encore dans la tête ! En ce qui me concerne, lundi matin je suis arrivée au boulot en chantant

    "Que l'on me pende,

    si je n'ai pas rêvé,

    je me demande

    si je n'ai pas trouvé

    l'amour au passage..."

    je vous laisse découvrir la suite de la chanson vous-même, s'il ne passe pas à côté de chez vous je crois qu'une version double dvd vient de sortir...


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :