• De tout, de rien, et du temps qu'il fait

    Je viens à l'instant de recevoir un sms de mon collègue Hubert, me prévenant qu'il ne pourrait faire l'ouverture du service, demain matin, car il a un rendez-vous. J'ai horreur d'embaucher à 8 heures, j'aime le petit matin pour en profiter mais surtout pas me speeder pour faire l'ouverture du service. Bon là c'est un cas de force majeure, demain nous sommes en plein pic d'activité, la journée va être difficile, pleine de "allo ça marche pas", c'est l'arrivée dans les différents services des petits jeunes qui viennent bosser pour l'été, et bien sûr dans un bon nombre de cas leurs accès informatiques merderont, parce que l'informatique, ça merde toujours.

    Je commencerai donc la semaine comme j'ai vécu la précédente, sur les chapeaux de roues, et je la finirai sur les rotules, heureusement que ce week-end a été reposant.

    Heureusement également, la canicule est terminée, et cette semaine de pluie et de vent aura été bienvenue, comme un répit après la canicule et avant l'été, qui a permis de faire redescendre la température de l'appartement, et de mieux dormir la nuit.

    Hier j'ai accompagné ma tante à l'hôpital voir mon oncle de 95 ans. Ma tante est courageuse, depuis l'hospitalisation de mon oncle, ça va faire un mois, elle va tous les jours à l'hôpital, malgré ses 86 ans et la fatigue qu'elle accumule. La canicule n'a pas été une période facile pour elle, elle y va en bus, et les bus sont rarement climatisés. Elle est trop âgée pour faire le trajet seule, mes deux cousines se relaient donc pour l'accompagner, mais j'ai également pris le relais, à deux reprises. Cela m'a fait plaisir de faire ça pour elle, je suis très attachée à cette tante, chez qui j'ai passé mes premières années. Ma mère ne s'était pas arrêté, après ma naissance, et c'est ma tante qui m'avait gardé durant trois ans. Trois ans dont je ne me souviens pas, mais je suis certaine d'avoir été choyée et entourée d'amour, car chez ma tante il y avait également ma grand'mère, qui m'adorait. Cette certitude, d'avoir été bien entourée durant mes premières années, est importante pour moi, qui souffre d'un déficit d'amour maternel. Avec le recul, je me dis que ça n'a pas dû être facile, pour ma mère, de devoir récupérer chaque soir une petite fille qui aurait préféré rester chez sa tatie, avec sa mamie et ses cousines.

    Bref. J'étais trop crevée, finalement, pour pouvoir envisager le déplacement à Paris qui était prévu en fin de semaine, pour un séminaire. J'ai annulé, me suis encore fait mal voir par le Grand Chef parisien, bon, tant pis. Le pire, c'est que je n'ai pas chômé pour autant, nous avons croulé sous le travail la semaine dernière, pour préparer les habilitations informatiques de tous les renforts estivaux, sans parler de devoir remplacer nos collègues en séminaire. J'ai maintenant un rapport assez curieux avec mon boulot, je l'aime autant que je le déteste. J'aime la vivacité intellectuelle que je suis obligée d'avoir en permanence, tout en pestant car cela me fatigue, et je déteste le stress que me provoque le changement perpétuel, alors que je  suis incapable de faire toujours la même chose sous peine de m'ennuyer rapidement... J'ai toujours eu le sentiment d'être deux en moi, et c'est exactement ça au travail.

    Un vieil ami que j'ai croisé récemment m'a appris avoir pris sa retraite - vingt ans d'armée il n'en pouvait plus - et m'a dans le même temps appris qu'il s'est immédiatement trouvé un petit boulot, pour "mettre du beurre dans les épinards". Je ne l'ai pas dit, mais j'ai trouvé ça nul. Quand je serais à la retraite, je ne rempilerai pas. Je prendrais enfin le temps de vivre. 

    En faisant par exemple du jardinage, comme j'en ai fait aujourd'hui. Bon, jardinage, c'est un bien grand mot. Mais j'y ai passé une bonne partie de la journée, à m'occuper de mes différentes plantations. A l'intérieur j'avais deux petites compositions de plantes vertes qui avaient bien besoin que je m'occupe d'elles, remettre de la terre, nettoyer les parties mortes, remettre de nouvelles petites plantes, et à l'extérieur mes plantations printanières avaient également besoin d'un renouveau. Certaines plantes, les némésias, les dahlias nains, n'ont pas supportés la chaleur, ou est-ce un excès d'arrosage, je ne sais pas, et j'ai dû les remplacer. J'ai opté pour de petits impatiens, parce que ce n'est pas cher et que ça pousse bien quand ça prend, et on verra bien. Comme toujours, mettre les mains dans la terre m'a fait du bien, et j'ai terminé par un grand ménage du balcon du séjour, parce que décidemment je suis devenue une obsédée du ménage.

    J'ai tout de même pris le temps de regarder le ciel, les nuages, le geai qui passait par là, et la buse qui tournoyait dans le ciel. Cette semaine, avec le grand vent qui soufflait, c'était un spectacle magique, cette grande buse qui filait dans le ciel comme un cerf-volant qui se serait échappé... Magnifique.

    De façon étonnante, j'ai l'impression de mieux dormir depuis que l'éclairage public est éteint, entre une heure et cinq heures du matin. Il est vrai que je laisse les volets entrouverts, et que la lumière orange n'est jamais agréable. Mais c'est à croire que je dois dormir avec les yeux ouverts, puisque je sens bien que j'apprécie l'absence de cette lumière orange que j'ai toujours trouvée très moche. A une ou deux reprises, je me suis réveillée, vers quatre heures du matin, et je suis allée dans la cuisine (qui n'a pas de volets) pour profiter du spectacle nocturne. Surprise, il ne fait pas si noir que ça à cette heure indue, et les grandes tours se détachent sur le ciel, gris en cette semaine de mauvais temps. Ou était-ce que les nuages, justement, réverbéraient les lumières des autres communes alentour ? A vérifier !


  • Commentaires

    1
    bleu
    Dimanche 2 Juillet 2017 à 21:13

    Haha, les habilitations des auxiliaires vacances, j'ai aussi fait ça la semaine dernière, vu que c'est moi seul qui le gère pour l'ensemble de mon secteur. Bon, j'ai bon espoir de n'avoir pas trop merdé, et en théorie, je devrais pas être trop appelé (ça tombe bien, j'ai d'autres merdes en ce moment). Mais quelque part, heureux de voir qu'on partage ce petit calvaire !

      • Lundi 3 Juillet 2017 à 21:02

        Oui, je suis bien contente moi aussi de partager cela avec toi ! smile

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