• Clap !

    hugo cabret

      Clap de fin pour l'année 2011, sur le dernier  film de Scorsese, Hugo Cabret. Séance de 18 h 00 samedi, avant mon repas de Saint Sylvestre. Je me suis ennuyée pendant deux heures, pire, j'ai eu horreur : un, du gamin qui interprète Hugo Cabret (et qu'on voit donc toute la durée du film), deux, du manque de vraisemblance de certains décors. L'invention n'est pas le mensonge, comme l'ont si bien écrit Daniel Pennac et Stephen King. Seul intérêt du film : l'hommage de Scorsese à Georges Méliès, et là par contre, c'est très réussi, j'ai adoré la reconstitution du tournage des films de Méliès. Un quart d'heure d'intérêt sur un film de deux heures... ouais. Je me suis consolée en regardant, plus tard dans la soirée, Les Aristochats (que je n'avais jamais vu) sur ma télé (joie du téléchargement).

    J'ai commencé l'année 2012 avec une comédie gay et juive, ou juive et gay, comme on veut. 766917-l-affiche-du-film-let-my-people-go-637x0-2Let my people Go.
     Il m'arrive assez régulièrement, lorsque je dévore la gazette de l'Utopia juste sortie des presses, de sélectionner des films mais d'en oublier l'intrigue. Une fois, je suis même arrivée à la caisse en ayant carrément oublié le titre du film ! Je découvre alors totalement le film, c'est une expérience originale. Hier, dans la file d'attente, il y avait plein de monsieurs d'un certain âge, en couple. Je me suis dit "tiens, je ne me souvenais pas avoir sélectionné un film gay", et j'ai craint m'être carrément trompée de film. Mais non, au final c'est bien le film que je voulais voir. Let my people go, c'est l'histoire d'un jeune français-gay-juif vivant une grande histoire d'amour avec un jeune finlandais goy. Les premières scènes qui se passent en Finlande semblent tirées des photos/chromos de Pierre et Gilles, c'est très drôle, réussi, et de circonstance. Rupture amoureuse, et voilà notre petit français de retour à Paris au sein d'une famille haute en couleur et agitée. Quelques scènes hilarantes, en particulier quand Ruben se fait draguer par un notaire interprété par Jean-Luc Bideau, notaire lubrique en plein coming-out. Carmen Maura est délicieuse en mère juive attachée aux traditions, mais également au bonheur de son fils. Bref, un bon moment.

    Le Jean-Eustache, de son côté, propose à chaque nouvelle programmation des séances "ultimo". Il s'agit d'une reprogrammation de films qui ont eu un certain succès, quelques semaines après leur arrêt de programmation. Une séance rattrapage, en quelque sorte. J'ai souvent trouvé ça pratique, me permettant ainsi de voir des films que j'avais loupé lors de leur sortie. En l'occurence ce soir j'ai ainsi pu voir Polisse. Et je ne l'ai pas regretté, au contraire, j'aurais regretté de l'avoir loupé.

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    Polisse, on en a beaucoup parlé lors de sa sortie, d'une part en raison de son sujet (immersion dans l'univers de la brigade des mineurs) et d'autre part en raison de la distribution (une belle brochette d'acteurs/actrices), avec entre autre Joey Starr. La première demie-heure est percutante, on plonge directement et sans reprendre son souffle dans le monde glauque de tout ce qui peut arriver aux enfants, viols, incestes, maltraitance. C'est dur, parfois très dur. On se demande si le film (qui dure deux heures) va continuer ainsi, comme une accumulation de constats de ce que peut être la réalité, mais petit à petit une histoire émerge et tisse un fil. On suit alors le quotidien d'une équipe de la brigade des mineurs, un peu comme un reportage télé. Le film, inspiré de faits réels, est donc assez effrayant et on se doute bien, comme le montre le film, que les flics qui sont immergés là-dedans n'en sortent pas indemnes. Côté acteurs j'ai pris plaisir à retrouver deux actrices que j'aime beaucoup, Marina Foïs et Karin Viard, mises en situation d'affrontement dans le film, quand à Joey Starr il crève l'écran, c'est une révélation, je le sens bien parti pour le César du meilleur acteur masculin. Lors de la sortie du film, j'avais zappé par hasard sur la critique du film sur France Inter. Un des intervenants disait qu'il s'agissait d'un film particulièrement réussi "dont le seul défaut, c'est Maïwenn", Maïwenn réalisant le film et jouant également un des rôles féminins. Je trouve la critique injuste. La réalisation est bonne (mis à part un ou deux loupé au montage), propre, quand au rôle qu'elle interprète, il n'est pas si incongru qu'il parait au premier abord et la romance avec le personnage joué par Joey Starr amène un peu d'oxygène bienvenue dans un film qui serait sans cela bien trop étouffant tellement ce qu'il montre est dur. Bref, un film comme j'aimerais en voir plus souvent.

    Je suis en vacances cette semaine, j'en profite pour faire le plein de cinéma, il y a longtemps que cela ne m'était pas arrivé, et cela me fait beaucoup de bien.

    sin-city

    En DVD j'ai découvert avant-hier soir Sin City, film à l'esthétisme très étudié et très original, inspiré du roman/BD de Frank Miller. Une pléiade d'acteurs (entre autres Bruce Willis et Mickey Rourke) pour un film inclassable, qui m'a fait l'effet d'une grande claque visuelle ; j'aime beaucoup quand le cinéma se transcende lui-même.

     


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