• Chaud !

    Il faisait particulièrement chaud aujourd'hui, et le vent du Sahara nous a offert un soleil voilé par une belle et douce lumière orangée ce matin. Du coup j'ai enfourché mon vélo après le boulot, presque deux heures de balade pour 20 kms d'une belle boucle autour de chez moi.

    Ca m'a fait du bien car la journée a été chargée et difficile, au bureau. Ca a commencé ce matin quand je suis arrivée et que Cyrille m'a titillée en me reprochant de manifester sans faire grève. Non je ne fais pas grève, je n'ai pas les moyens. Les jours de manifestations, je bosse le matin, j'arrête à 11 heures, je file à la manif et je me remets à bosser quand j'en reviens. Donc je fais mon taf' et je manifeste dans la même journée, et je ne vois pas pourquoi en plus je devrais perdre de l'argent, ni pourquoi je devrais rendre des comptes à des gens qui ne manifestent pas - et ont probablement voté Macron :-/

    Après cet échange avec Cyrille, j'ai commencé ma journée et comme d'habitude, j'ai dû faire deux choses en même temps, en l'occurrence des contrôles de qualité sur des opérations faites par une filiale internationale, tout en assistant - à distance - à la réunion d'équipe faite par mon N+2. Résultat, j'ai envoyé un mail trop vite, sans avoir pris le temps d'en parler avec Chen, qui ne l'a pas bien pris car, très maladroitement et sans le vouloir bien sûr, le mail laissait penser que je remettais en cause son travail. Merdouille. Bon, on s'est expliqué et il a rattrapé le coup, mais ça a conforté la pitoyable idée que j'ai trop souvent de moi-même, et le ras-le-bol que j'ai de mon boulot.

    Hier, à la manif, j'ai croisé Sandro. Sandro est un collègue qui bosse dans un autre service, ou plutôt, qui bossait. Sandro est en arrêt maladie depuis deux ans, et n'a pas l'intention de revenir... Il y a deux ans une réorganisation de son service a supprimé son  poste, et il s'est retrouvé dans un autre service où le boulot ne l'intéressait pas, avec des collègues pas forcément très ouverts à ses propositions d'amélioration des process du service... Bore-out, déprime, et un psy assez compatissant pour reconduire son arrêt de travail chaque mois. Quand  je lui ai demandé hier midi comment il allait il m'a répondu "mais très bien tant que je suis pas au boulot". De fait, il a une mine resplendissante.

    Eh bien tu veux que je te dise ? C'est bien à lui que j'ai pensé, ce soir, durant ces deux heures de vélo. Demain j'appelle Sylviane, pour qu'elle me donne le numéro de Sandro qu'elle connait mieux que moi, et je l'appelle pour qu'il m'explique comment il s'en sort, financièrement, côté sécu et prévoyance d'un côté, et charges de l'autre. Bosser encore 5 ans, vraiment ?


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