• Abécédaire, 31ème

    C - Chat. Parfois, j'aimerai bien en adopter un. J'y pense souvent, puis je renonce. Pas envie de m'embêter à éduquer un chaton, pas du tout envie d'avoir mon canapé griffé, ou ruiné par un pipi, pas envie de trouver des grains de litière dans ma salle de bain. En fait, j'ai juste besoin d'un truc à fourrure qui ronronne une fois de temps en temps. Ca doit bien exister au rayon jouets ?

    D - Découvert. La semaine dernière, lors d'un  JT quelconque, le présentateur parlait du 20 du mois, qui est pour bcp de français la période difficile en attendant le salaire de fin du mois. Pour moi, c'est carrément le découvert à partir du 8 du mois. La difficulté pour moi, et elle n'est pas mince, c'est d'arriver à rester dans les limites de mon découvert autorisé, de façon à éviter que ma banquière ne me pique du fric de mon compte épargne pour le mettre sur mon compte courant. Parce que chaque mois j'essaie quand même de mettre de l'argent de côté. Mission impossible. Ceci dit, je plaide non coupable : je n'achète absolument rien de superflu. Dans un roman de Nick Hornby, Pour un garçon (adapté à l'écran avec Hugh Grand et Tony Colette), le personnage principal est un jeune homme qui n'a financièrement pas besoin de travailler. Pour occuper ses journées vides, il a un système d'"unités de temps" d'une demie-heure : acheter un cd = une unité de temps, aller chez le coiffeur, deux unités, etc... Quel rapport avec mon porte-monnaie ? J'ai l'impression que mon argent peut se compter en unités d'argent, sur une base de 30 euros. Entretien de ma voiture : une unité, forfait internet : une unité, forfait téléphone : une unité, impôts : cinq unités, loyer : dix-huit unités, etc... Et il y a trop d'unités qui sortent pour le nombre qui rentre chaque mois, c'est une donnée objective. Ouais. En tout cas, c'est pas le fait de philosopher sur mon découvert qui va le combler.

    D - Déménagement. Paradoxalement, bien qu'on s'achemine vers le plan social, mon service va déménager. Dans cette entreprise, on passe son temps à redéfinir les stratégies, à réorganiser et redimensionner les équipes. Et donc à les bouger d'un bureau à un autre. Avec tout ce que ça entraîne comme coûts : cablâges électriques et informatiques à modifier, et bureaux et matériels informatiques à déménager. Ca coûte un fric fou (nous avons carrément un service de trois personnes entièrement consacré aux déménagements, sans compter l'entreprise de déménagement qui travaille, de nuit, pour qu'on puisse travailler sans arrêts), mais on continue. Courant février, mon équipe déménage donc d'un bâtiment vers un autre. La bonne nouvelle, c'est que je serais enfin à côté d'une fenêtre (qui ne s'ouvre pas, on ne peut pas tout avoir, et plein Nord en plus !), la mauvaise c'est que je serais à côté d'une collègue qui me tape sur le système. Mais comme elle est en arrêt de travail au moindre bobo, ainsi qu'avant chaque vacances scolaires (comment ça je suis médisante ? et ben non), ça devrait être moins insupportable.

    E - Elections. Je ne sais toujours pas pour qui je vais voter. Je lirai attentivement les programmes, mais comme entre les programmes et leur réalisation il y a un gouffre... :-/

    J - Jour. Il fait désormais jour quand j'embauche le matin, et quand je débauche le soir, il ne fait pas encore tout à fait nuit. C'est bien.

    M - Marché du dimanche. Plusieurs interruptions du rituel, ce mois-ci, pour cause de jours fériés, de repas familial... Hier, comme il pleuviotait, certains marchands n'étaient pas là, en particulier le vendeur sénégalais, qui m'a bien manqué. Les vendeurs italiens de pâtes fraîches étaient là, je leur ai acheté des ravioli aux figues et jambon. La fois d'avant c'était des ravioli aux courgettes et fleurs de courge. J'aime bcp cette originalité. Et en plus, c'est délicieux !

    M - Massages. Je ne connaissais pas, je découvre. Le kiné chez qui je vais pour l'arthrose dont je souffre au niveau des cervicales, me masse le cou. Mon Dieu comme c'est bon ces papouilles ! sous une lampe à infrarouge, en plus ! ça me fait un bien fou, et même psychologiquement !

    N - New-York. Comme j'ai emmené mon fils aîné à NYC pour ses 20 ans, j'ai prévu de le faire cette année pour les 20 de mon cadet (20 ans ! ouille.). Le problème c'est d'arriver à trouver le voyage que je veux, et après quelques investigations dans les  agences de voyage, je sens que je vais avoir une déconvenue de ce côté là. Pour ce voyage là, pas la peine de compter en unités, je piocherai sur mes économies, elles servent à ça.

    P - Pau. Cet après-midi, j'ai croisé une de mes ex-collègue paloise. Elle a fait comme moi, le voyage Bordeaux/Pau, attirée par la nouveauté (et la prime). Comme moi, elle est redescendue du nuage : "il n'y a rien pour moi à Pau" m'a-t-elle dit aujourd'hui. Elle est actuellement en congés, elle en profite pour venir voir ses anciennes collègues bordelaises et... pour prendre des contacts afin... de revenir sur Bordeaux. On croie toujours que la mobilité professionnelle, c'est parfait pour les célibataires, dont on a vite fait de dire qu'ils sont sans attaches. En fait c'est une contre-vérité. Il est plus facile pour un couple, et surtout un  couple avec enfants, d'être mobile : à deux on est plus fort, et on affronter mieux le changement. Quand aux enfants, c'est l'idéal pour nouer des liens sociaux, à la porte de l'école par exemple. Ce midi, toutefois, j'ai déjeuné avec un parisien venu sur Bordeaux il y a deux ans. Lui a bien vécu son changement, mais, comme il me le dit, il avait bcp de choses à fuir, même si, comme il le reconnait, ce qu'on a dans la tête, ça y reste où qu'on soit (je le présume dépressif).

    P - Plan social. La tension est retombée, je parle de la tension qu'on ressentait tous en fin de semaine dernière. La coupure du week-end a été la bienvenue. L'ambiance était morne ce matin, bien sûr, mais on était plus calmes, la certitude c'est toujours mieux que les bruits qui courent.

    R - Reconversion. La question se pose, bien sûr. Je ne passerai pas le reste de mon temps avant la retraite dans la même entreprise. Mais s'il faut que je change d'orientation professionnelle, que pourrais-je bien faire ? A l'occasion de ce plan social, un plan d'action devrait être mis en place pour favoriser les départs pour création d'entreprise. Si j'étais entreprenante, justement, j'en profiterai pour monter un petit stand de crèpes à emporter (j'ai des indics dans la filière ;-)) en centre-ville, et avec mon fils cadet, puisqu'il est en plein errance professionnelle. Sauf que je ne suis pas courageuse. Ca peut rapporter combien d'unités, un stand de crèpes ?


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