• De tout, de rien...

    et de mon moral qui joue "redescente non climatisée".

    De tout, et pourquoi pas du boulot, avec un grand B comme boulet (je suis polie). Comme j'étais encore en vacances, j'ai regardé une partie de l'émission sur la 6 hier soir, consacrée aux conflits sociaux chez Continental et Caterpillar.
    Il y a qq semaines, j'ai été appelée à la rescousse par certaines collègues d'un service voisin du mien. Elles subissaient un stress important dû à une réorganisation interne et, qui dit réorganisation, dit nouveaux managers, nouvelles méthodes, nouveaux objectifs, etc.  J'ai rencontré une première fois le manager du service, lui ai fait remonter les problèmes. Comme rien ne changeait vraiment et que les filles craquaient sérieusement, avec arrêts maladie pour dépression en chaîne, je suis remontée au niveau de la DRH. J'ai été reçue par la DRH du service, et par le DRH qui chapeaute les relations avec les IRP. J'ai expliqué le problème, et ai fait remarqué à un moment : "ce service, avant, tout le monde voulait aller y travailler... (sous entendu, aujourd'hui pas mal de monde voudrait en partir") et, là, ce c****** de DRH qui me sort "pourquoi ? c'était la planque ?". Voilà qui est tt à fait représentatif de l'état d'esprit d'un certain nombre de DRH de nos jours. Un service où l'on se sent bien, c'est "une planque". Aucune once d'émotion chez ce genre de personnes. Le pire : ce n'est pas tant le fossé de salaire qui sépare désormais dirigeants et salariés qui m'irrite, m'énerve, m'inquiète... et qui fera exploser la situation. C'est le fossé de mentalité : pour la grande majorité des dirigeants et encadrants (je ne parle même pas des actionnaires !), les salariés sont une sous-catégorie de l'humanité, point-barre, et cette notion d'humanité est d'ailleurs ce qu'il y a de plus génant : ils donneraient n'importe quoi pour remplacer les salariés par des machines. Las ! les machines ne consomment pas...

    De rien, et pourquoi pas de ma nouvelle paire de chaussures : pas de miracle, il n'y avait pas de 35 disponible, je me coltine donc une pointure 36 d'une belle couleur bleue à la mode certes, et assortie à mon collier et à ma veste (zut, pas de stagiaire pour prendre la photo !), mais inconfortables au possible. Il faut souffrir pour être belle comme disait ma mère lorsqu'elle m'arrachait les cheveux lorsqu'elle les brossait. Qq cheveux en moins et qq aphorismes de la même profondeur plus tard, qu'on ne me demande pas pourquoi j'ai des difficultés relationnelles avec ma mère. Rien comme vide, néant, donc.

    Il faut dire que j'ai en effet le moral en chute libre, façon redescente non climatisée. J'ai un salaire en fin de mois, des gosses sympas et bien portants, des ami(e)s, un tas de bouquins à lire et  de nouveaux films à découvrir chaque semaine - pourquoi faut-il que je me sente comme un oiseau en train de se cogner contre une vitre ? J'ai tenté qq incursions chez les psy- en tout genre, je suivrais peut-être un gourou s'il en passait un par là, devrais peut-être tenter de fumer une herbe quelconque. A force de m'introspecter à longueur d'années, de jours, de minutes (je n'en finis pas de regarder à l'intérieur de moi-même, dans une sorte de dédoublement assez vertigineux parfois), j'ai fini par en savoir un peu plus sur moi, être un peu plus lucide surtout. Je sais désormais qu'il ne me servirait à rien de partir au bout du monde - parce qu'au bout du monde je serai tj mal si je ne résous pas avant tout ce problème de mal-être. Et ça s'avère être autrement plus difficile que de trouver une paire de chaussures en 35 !
    Avis à mes lecteurs/trices : si vous connaissez la recette miracle (style le vinaigre de cidre sert  à tout y compris éloigner la déprime), si vous êtes l'heureux possesseur du livre "comment vivre en paix avec soi-même", faites-moi signe. Avis aux lecteurs : déprimée mais pas naïve (quoique.....) ou, du moins, naïve jsq à un certain point. Donc la solution "viens sous mon tipi je te montrerai comment c'est bon d'ouvrir ses chakhras ensemble" : à exclure.

    Bon, demain sera un autre jour. Mouais.
    Je ne peux même pas me faire un plan "sortie avec les copines et j'me saoule pour oublier" : c'est généralement moi qui conduis...

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