• Abécédaire (3ème)

    - Angoisses. Euh, si elles me lâchaient un peu les baskets, je serais vraiment bien. C'est ce que je me disais encore une fois, en rentrant de la pharmacie (accessoirement, les oligo-éléments, ça me coûte cher), dans la chaleur de l'après-midi finissante, en écoutant les trains s'arrêter en gare, en regardant les maisons anciennes du quartier. J'habite un quartier vraiment agréable. Ces angoisses me bouffent littéralement, difficile de savourer l'instant présent, moi qui suis pourtant habituellement attachée à saisir ces petits bonheurs. Ce soir : celui du vent d'est, pour une fois, qui ramène vers chez moi l'odeur alléchante de l'usine Chat Botté (une odeur de bouillie pour bébé, ou quelque chose s'en rapprochant fortement), située un peu plus loin (survivance du tissu industriel passé, l'usine est pour l'instant toujours en activité, à trois ou quatre cent mètres du centre-ville).

    - Boulot. Décidemment, il va falloir que j'en change, quitte à repartir sur une activité moins intéressante mais plus structurée. Non seulement j'en ai marre de mon boulot, mais je pense que ma difficulté à l'organiser n'arrange rien à mon mal-être.

    - Epicerie-bar : et non, finalement, on ne reprendra pas l'affaire. Le jeune couple qui a tenu l'affaire ces deux dernières années (que je ne critiquerai pas compte-tenu qu'il s'agit de la fille et du gendre de mon ami) n'a pas tenu de comptes. Comment, dès lors, pouvoir se projeter sur l'avenir si on ne peut pas au moins estimer, à partir d'un existant, ce qu'il est possible de retirer de l'affaire. Mon ami, qui peut prétendre à la retraite et donc avoir au moins ce revenu-là, pourrait prendre le risque. Pas moi. Il faut impérativement que, quoi que je fasse, je m'assure un revenu régulier et une prévision de retraite (même si cette échéance là me parait on ne peut plus hypothétique). Encore merci, Fabrice, pour ton avis avisé sur le sujet  :-)

    - Presbytie. Il faut s'y résoudre. En juin, je me suis bien rendue compte qu'à certains moments, c'est pas le top. Et j'ote de plus en plus souvent mes lunettes pour faire certaines choses, à commencer par lire. Mais l'ophtalmo, qui, en vieillissant, devient aussi aimable que bel homme (chic !), m'a expliqué que, pour l'instant, passer au progressif ne m'apporterait pas un mieux nettement perceptible. Rendez-vous dans six mois, et cela me convient. Je vis plus ou moins mal le  fait de vieillir, et je supporte mal l'idée de passer aux verres progressifs. C'est purement "dans ma tête", je sais, mais c'est ainsi. Et puis changer de monture est toujours une démarche importante pour moi, qui porte des lunettes depuis 40 ans maintenant (eh oui !), c'est quelque chose qui me prend toujours un certain temps, et là, en ce moment, je ne suis pas sûre d'avoir bien la tête à ça, si je puis dire ! Et c'est bien quelque chose que je ne veux pas louper. Mes lunettes sont une partie de moi depuis toujours (je les emmène dans la douche tous les matins avec moi pour les laver, au même titre que le reste de mon corps). Par contre, j'ai eu la surprise de découvrir mon collègue Cléante, ce matin en revenant de congés, doté à son tour d'une paire de lunettes toute neuve !


  • Commentaires

    1
    Fab
    Mardi 31 Août 2010 à 00:30
    C'est vraiment ennuyeux, ce travail que tu n'aimes pas. Et si tu parvenais à changer de service, ça pourrait aller ?
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