• Les jours avec, et les jours sans

    Et en ce moment, c'est plus souvent sans.

    Et aujourd'hui, encore plus. Chloé vient de perdre son papa, et je suis bien sûr allée à la cérémonie, au crématorium où ont eu lieu les cérémonies d'adieu de mes parents. Nous étions quelques collègues, ça au moins c'était réconfortant - je suis trop souvent seule pour ce genre de cérémonie. Cérémonie qui m'a rappelée celles de mes parents. Trop de remords, trop de regrets, trop de chagrin.

    Pas le moral du tout en repartant, du coup je suis allée au bureau rejoindre mes collègues pour déjeuner, pas envie de déjeuner toute seule aujourd'hui, et ça m'a fait du bien.

    Du reste la discussion de ce midi a tourné autour de la nouvelle du jour : une nouvelle réorganisation ! Notre N+3 change de poste, et c'est notre manager qui prend sa place : une très belle promotion pour elle ! On ne sait pas encore pour l'instant qui va la remplacer et donc qui sera notre nouveau manager. Je me sens à la fois concernée et détachée de cette réorganisation, la énième et, peut-être enfin !  la dernière de ma carrière professionnelle. 

    Je suis rentrée chez moi, et suis repartie à Bordeaux pour une expo photo qui m'a déçue, mais ce n'était pas grave. En rentrant, surprise, la petite Laura que j'avais hébergée quelques semaines fin 2022 passait devant chez moi ! Le hasard, elle cherche un appartement et venait d'en visiter un dans la résidence à côté. Et elle était un peu perdue alors qu'elle devait aller en visiter un autre mais dans la commune d'à côté et elle cherchait le tram... Je lui ai dit de monter dans la voiture et zou ! direction la visite, que nous avons faite ensemble parce que ça m'amusait, et puis je l'ai ramenée chez elle (elle n'habite pas très loin de chez moi) et nous en avons profité pour papoter. En fait nous sommes toujours restées en contact et nous nous retrouvons régulièrement pour prendre un verre à Pessac centre. Elle m'a envoyé un petit mot tout à l'heure pour me dire qu'elle n'a finalement pas été retenue pour l'appartement, il faut dire que trouver un appartement sur la métropole est devenu très difficile, et c'est presque mission impossible quand les futurs étudiants se mettent eux aussi sur les rangs.

    Une journée qui a mieux terminé qu'elle n'avait commencée, comme c'est souvent le cas en ce moment. Demain matin, j'ai rendez-vous avec une association pour parler d'une éventuelle mission - échaudée par le rendez-vous de la semaine dernière j'avoue être un peu anxieuse - et demain après-midi j'ai rendez-vous chez Olivier pour prendre un pot avec lui... et Jean-Matthieu !  Ca, au moins, ça sera sympa. Olivier est en pleine crise de couple et ça fait plusieurs fois qu'il parle de moi à son psy en lui disant qu'avec moi, au moins, il peut discuter alors qu'avec sa copine c'est plus possible. Son psy lui a donc conseillé... de sortir avec moi. Oui mais non hein. En tout cas, ça nous a fait rire.

    Côté lecture après avoir terminé les nouvelles d'Amos Oz j'ai enchaîné avec un récit de Kessel consacré à un des pionniers de l'aéropostale - je suis fascinée par l'aéropostale - et j'ai également un recueil de poésie en cours, les poèmes de Missak Manouchian traduits et édités à l'occasion de son entrée au Panthéon. Comme je disais à Loïc sur Messenger : on nous fait apprendre des poésies toute notre enfance, et ensuite on nous enseigne les grands poètes classiques ou ceux du XXème siècle et puis ensuite... plus rien. Qui lit encore de la poésie, adulte ? Et pourtant les auteurs contemporains sont intéressants. En cours sur ma table de chevet il y a un recueil de Jaccottet et il faut dire que la poésie, ces dernières années, vient souvent à moi grâce aux boîtes à livres. Et en ce qui concerne la poésie en langue étrangère, une question : comment peut-on la traduire en français ? S'il y a des rimes, comment en rendre l'effet tout en conservant les mots ? Je me posais déjà la question quand, ado, j'avais découvert les haikus japonais. Dans les lectures en cours également un petit bouquin sur les grandes explorations en Afrique à la fin du XIXème siècle. C'est loin et pourtant si proche.

    Sinon, dernières séances au ciné, Elyas avec Roschdy Zem, très bien, et Les Fantômes, moins bien. J'en reparlerai.

    Un motif de satisfaction au moins : depuis dimanche j'ai renoué avec le rythme du réveil matinal, c'est bien mais pour cela j'ai dû rajouter l'alarme du smartphone à la radio du radio-réveil. Ce n'est pas facile mais j'espère arriver à reprendre ce rythme. A défaut d'aller à la salle de sport régulièrement je vais au moins chaque mardi matin au yoga et j'ai maintenant des séances de kiné deux fois par semaine pour mes cervicales et le kiné est efficace et alterne massages et exercices, les deux me faisant du bien. C'est un jeune kiné qui débute mais je le trouve très bien, comparé à d'autres kinés que j'ai pu voir auparavant.

    La dépression est là, qui fait son grand retour, douloureusement, alors que la météo est est mauvaise et que le mois d'août se profile - le mois d'août où tout s'arrête, vide terrible pour le solitaire et le dépressif alors je te raconte pas quand tu es les deux à la fois - mais je me lève, je m'apprête comme je l'ai toujours fait, mon appartement est toujours impeccable et je vais essayer de me reprendre en main question nutrition. Je m'accroche, je m'accroche, je m'accroche. 


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