J'ai largement assez donné avec les psys en tous genres pour ne pas avoir envie d'aller rechercher, au moins chez eux, le pourquoi du comment le samedi est souvent un jour difficile pour moi, celui où je suis susceptible de me retrouver au trente-sixième dessous lorsque le moral n'est pas au grand beau. Et hier matin, je ne crois pas avoir décroché plus de trois-quatre phrases en me levant, fermée comme je l'étais, craignant de ne pouvoir tenir les vannes fermées bien longtemps. Du coup, j'ai décidé de filer rapido passer ma journée sur Bordeaux, et, de fait, à peine montée dans la voiture, c'était le déluge, en totale harmonie avec la météo de la journée d'ailleurs.

J'ai commencé à soigner mon moral par un arrêt dans une petite crèperie sympa (je suis une inconditionnelle de la galette de sarrasin, à un point tel que je ne la tolère qu'avec le strict minimum dessus, juste du beurre - salé bien sûr - ou un oeuf miroir), en plus, quelle chance, en ce samedi pascal il n'y avait pas foule.

Je partais pour dire bonjour de façon assez rapide au charmant (!) libraire de La Mauvaise Réputation, le bonjour aura duré plus longtemps que prévu (merci, cela m'a fait beaucoup de bien). Finalement, Bordeaux déserté en ce week-end de trois jours, cela avait bien des avantages. Je ne sais trop que dire de la rencontre, à la librairie, avec un auteur que j'ai découvert, hier soir, à travers son dernier ouvrage. Il me faut parfois du temps pour arriver à assembler mes idées.  Disons que j'aime bien quand la vie me permet d'entrevoir d'autres façons de vivre, de penser, et j'espère garder toujours l'esprit assez curieux et ouvert pour m'intéresser à toutes ces vies entrevues.

Retour à une case culture bien plus conventionnelle, au Musée d'Aquitaine (finalement, pas de ciné, je n'avais pas la tête à ça), pour une expo consacrée aux civilisations de l'Anatolie à l'époque de l'Age du Bronze. Bon. L'entrée est à 3 euros, ce qui résume malheureusement le peu d'intérêt qu'offre cette exposition. Quatre ou cinq beaux objets originaux, quelques reproductions de bas-reliefs, et des photos et des dessins. Tellement frustrant que c'est à se demander comment on peut concevoir et monter une exposition aussi pauvre. J'en suis sortie avec une idée en tête : le Louvre, le Louvre !!!! Vendredi prochain, ce sera donc le Louvre, département des antiquités orientales. Je me fous bien des momies egyptiennes (enfin, presque, j'aime bien les momies  d'animaux), mais j'ai une passion quasi amoureuse pour certaines petites statuettes assyriennes.

Une méchante douleur au coté m'a toutefois rappelé qu'arpenter les pavés bordelais n'a jamais amélioré une infection urinaire, pas plus que l'ibuprofène ou le spasfon n'ont jamais contribué à la guérir. Je me suis donc couchée de bonne heure hier soir, j'avais de quoi lire ! mais comme je voulais me coucher, comme d'habitude, sur le côté, mon coeur a protesté en se mettant à battre bruyamment, et surtout, anarchiquement. J'ai essayé de résister, mais il a bien fallu que je m'incline, au bout de plusieurs longues minutes, et je me suis résignée à essayer de m'endormir sur le dos. Si mon coeur décide maintenant de faire dans l'anarchie, me voilà bien mal barrée...

Le temps d'aujourd'hui, giboulées de mars étendues sur avril, convenant très bien à ma fatigue, j'ai passé la journée au lit, sieste et bouquins ; je ne m'étais pas accordée de pause depuis plusieurs mois, et cela m'a fait un bien fou ! Vive la pluie :-D