• Je suis fan. C'est donc ma troisième.

    Sauf que là, c'est le nouveau modèle, la Twingo 2, qui, manque de bol, ne ressemble plus à une Twingo. A tel point que je me demande même pourquoi je me suis obstinée à l'acheter, alors qu'à la limite, la Citroen C1 me plaisait plus, et je parle même pas de la Smart.

    Sauf que, la Smart, je ne me vois pas trop faire de la route avec, et même si je n'en fais quasiment pas, je veux pouvoir en faire (la liberté de l'être humain ne consiste pas en tout faire, mais en la possibilité de pouvoir penser qu'il peut faire ce qu'il veut, voilà pour la minute philo du jour, oui merci, la crise d'angoisse s'est dissipée, merci le beta-bloquant), et que je n'avais pas trop le temps de faire le tour des différents constructeurs. Et la Twingo, nouvelle ou pas, je sais comment ça marche.

    De ce côté là, pas de problème : aucune difficulté à m'y mettre, j'ai tout retrouvé, mis à part deux trucs décevants : l'unique essuie-glace avant a fait place à deux petits essuie-glace ordinaires, et, surtout, vu que je n'ai pris aucune option, je n'ai plus la commande au volant pour l'auto-radio. C'est bien ce qui me manque le plus. Pour le reste, l'indicateur de vitesse est toujours digital, et au milieu de la lunette avant, ce qui m'a toujours plus sur cette voiture, et maintenant, ils ont même rapatriés les (quelques) voyants au milieu, aussi. Donc, devant soi, on a le volant, et c'est tout. C'est ce genre de détail rigolo pour lequel je suis une inconditionnelle de la Twingo.

    Sinon, dans les inconvénients : bon sang qu'elle est raide. Je crains pour mon dos. La banquette ne coulisse pas et ça c'est bien dommage (ceci dit, ça ne change pas grand-chose puisque maintenant je ne trimballe plus aucun gamin à l'arrière), les essuie-glace avant donc, je trouve ça nul, il me semble également que le pare-brise avant est plus petit. Et puis, gros défaut majeur : après une averse, quand on ouvre les vitres, et bien l'eau coule, et pas qu'un peu, à l'intérieur de la voiture, il doit y avoir une sorte de rétention d'eau au niveau du joint des fenêtres (ça le fait des deux côtés). Pour moi qui ouvre systématiquement les vitres lorsque je rentre dans la voiture, c'est douche assurée, comme j'ai pu le constater ce soir.

    Et côté motorisation, tenue de route, couple, etc... je ne sais pas. Deux aller-retours appart/boulot, en ville ou presque, ce n'est pas ce qui va me permettre de savoir si, au final, elle vaut un peu mieux le coup que ma précédente. De toute façon, maintenant, c'est un peu tard pour se pencher sur ce genre de choses, et puis compte-tenu de mon budget, même si je l'ai choisie rouge, ce n'est qu'une Twingo !

    Ah si, j'ai oublié : en fait je la trouve super moche. Plus rien de la petite bouille de grenouille de la "vraie" Twingo. Mais après tout, je ne la regarde jamais...


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  • Bien qu'en fait elle ne soit pas vraiment partie. La crise d'angoisse. Je ne compte pas les jours où j'en ai une, je compte les jours où je n'en n'ai pas, et c'est pas génial quand on en arrive là.

    Et aujourd'hui, c'est une "maousse-costaud", une "king-size". Je ne sais même pas si ça vaut le coup d'avaler le beta-bloquant prescris par SOS Médecins, vu qu'hier, ça ne m'a rien fait.

    J'en ai marre. Je sais pourquoi j'en fais, je sais comment ça marche, et je vis avec, je dois vivre avec. Sauf que vivre avec est, au mieux pénible, au pire désespérant, et le mot est faible. Désespérant, de dés-espoir, quand l'horizon semble bouché et qu'on donnerait cher, voire n'importe quoi, pour arrêter là la douleur, le mal-être.

    Me calmer, penser à autre chose, m'efforcer de prendre de la distance par rapport à ce qui se passe en moi, dans mon cerveau tordu (pensée super positive), continuer. Lundi, fait un grand ménage et du rangement, été m'acheter un bouquet de fleurs. Mardi, été à la banque, me suis promenée dans le parc à côté de chez moi, ai discuté avec un gentil petit vieux solitaire, puis un jeune promenant un bouledogue français, puis été au cinéma. Ce soir, aller chez mon assureur voiture résilier mon contrat, aller faire des courses. Sortie prévue avec une copine, et j'irais.

    Je fais, je fais avec, je ne fais pas contre, je fais juste avec.

    Et j'en ai marre, là, maintenant, j'en ai vraiment marre.

    Normale. J'aimerai être normale.


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    Une bonne moisson, certes, mais pas à la hauteur de ce qu'elle devrait être, maintenant que j'habite à 100 mètres du cinéma !

    Alors, rapidement :


    - Tamara Drewe, on peut s'en passer. Qualifié, sur le site du ciné, de "comédie bucolique british". A mon avis, c'est le bucolique qui gâche le truc. Je n'ai pas vraiment accroché sur un film qui, en dépit d'éléments excellents (les personnages sont délicieusement caricaturaux) m'a paru mou. Pire, je n'ai pas compris si Frears voulait expliquer/prouver/démontrer quoi que ce soit... 

    - Les Petits Ruisseaux : quand on ose montrer enfin le désir, la sexualité, mais aussi la maladie, au quatrième âge, et qu'on le fait bien, ça peut donner ce résultat là : un excellent film qui donne la pêche sans occulter tristesse et réalité. Il y avait longtemps qu'un film français ne m'avait pas autant réjoui. Accessoirement, compte-tenu de certains éléments personnels, je ne l'ai pas non plus regardé d'un oeil neutre, et l'ai d'autant plus apprécié. A mon avis, au palmarès des prochains César, d'autant que réalisation, photographie, acteurs... tout était impeccable !.

    - The Housemaid : remake d'un autre film que je n'ai pas vu. Film-surprise, c'est à dire qu'on arrive dans la salle sans savoir ce qu'on va voir, sauf qu'il s'agit d'un film en avant-première. La lumière s'éteint, le film commence, et on le découvre... Je n'avais jamais osé tenter l'expérience, mais j'ai apprécié, et me suis inscrite pour la prochaine avant-première surprise, à la fin du mois. Pour ce film-ci, l'expérience était vraiment désorientante, on comprenait rapidement qu'il s'agissait d'un film asiatique, mais il fallait un certain temps pour arriver à comprendre que l'action se déroulait en Corée du Sud. Bref, un bon thriller, dont l'action se situe dans une famille richissime coréenne. J'ai été impressionnée par la réalité du luxe qui se dégageait de ce film, impression assez étrange.

    - Retour en Europe pour Le Premier qui l'a dit, comédie italienne très réussie, sur le thème de l'homosexualité et des conséquences du coming-out du fils aîné d'une famille d'industriels italiens, attachés à une certaine tradition machiste. Et le problème est surtout qu'en faisant son coming-out, il a coupé l'herbe sous le pied à son cadet, qui, du coup, n'ose plus rien dire, d'autant qu'il se surprend à trouver du charme à une jeune femme de son entourage... une très bonne comédie, donc, que je recommande si on a besoin de bons éclats de rire !

    - Les Rêves dansants, dans les pas de Pina Bausch. Un très beau documentaire. En 2008, la chorégraphe allemande décide de monter une nouvelle fois son spectacle Kontakthof, non pas avec des danseurs expérimentés, mais avec des adolescents d'un lycée allemand. Nous suivons donc, au travers de ce documentaire, cette expérience. C'est très émouvant, car les adolescents sont toujours bien plus pudiques qu'on ne le croie, or ce spectacle met en scène les rapports humains, et les rapports amoureux en particulier. Une belle réussite, mais un grand regret : le spectacle final ne fait l'objet que de quelques images, beaucoup trop courtes, et c'est donc frustrant.

    - A cinq heures de Paris : une comédie douce-amère, israelienne. Pour une fois, le cinéma israélien s'ouvre sur l'universalité des sentiments humains, ça change agréablement de l'espèce d'égocentrisme dont il fait trop souvent preuve. Bon, l'actrice principale ne vaut pas Ronit Elkabetz (rhaaaa ! Ronitz Elkabtez ! mon idole, Belluci peut aller se rhabiller), mais elle joue tout de même bien, et l'acteur principal interprète avec bcp de finesse le rôle d'un homme tiraillé entre ses sentiments et sa timidité. Pas vraiment de happy-end, j'aurais bien aimé pourtant, en tout cas le film est bien.

    - j'ai gardé le meilleur pour la fin : En el secreto de sus Ojos / Dans ses yeux. Le cinéma sud-américain est en grande forme, ce film là le prouve encore mieux que les autres !  Un film qui mêle avec maestria intrigue policière et intrigue sentimentale, se déroulant à la fois dans les années 70 (et l'on a donc également la présence significative d'un contexte historique qui pèse dans l'intrigue policière) et à notre époque. Un très beau film, dense, parfois violent (j'avais parlé il y a qq semaines d'une scène de viol qui m'avait dérangée) mais dont je suis sortie bouleversée. Et, comme souvent, en râlant de voir ce genre de film sortir dans la quasi indifférence des médias et du public, parce que n'étant ni français ni anglo-saxon, et zut !


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  • Honte à moi. Certains de mes articles sont truffés de fautes d'orthographe, et d'accords aussi de temps en temps. La faute à la précipitation dans laquelle j'écris souvent, et la première ou la deuxième relecture, faites aussi trop rapidement, ne résolvent rien. Je m'aperçois généralement de mes fautes le lendemain, en lisant le ou les articles concernés sur mon blog. Mais je ne peux plus les corriger, en effet corriger et rééditer les articles en modifie la date et l'heure, or je tiens à conserver dates et heures de publication de mes articles, écrits dans la précipitation mais aussi souvent dans l'émotion ou tout au moins l'esprit du moment. L'inattention est une constante chez moi, depuis l'enfance, mais je vais essayer de remédier à cela autant que je le pourrai, c'est la bonne résolution du moment. Non, je blague, en fait il faut d'abord que je fasse plein d'autres trucs/bonnes résolutions, peindre la porte d'entrée du studio, redresser mes finances, trier et ranger mes livres, être aimable avec les clients internes qui viennent changer leur casque téléphonique (rubrique je fais z'un métier passionnant)...

    Mais pour l'instant... je pars au ciné !!!


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  • Gueule de bois.
    C'est un peu l'esprit de ce lundi.
    Et ce n'est pas une question d'alcool, puisqu'à l'exception d'un verre de kir et d'une demi-coupe de champagne le midi, je n'ai rien bu d'autre que de l'eau.
    Mais voilà, hier c'était la fête d'anniversaire de ma mère, décidée il y a déjà plusieurs mois mais concrètement préparée au dernier moment, procrastination révélatrice des rapports que notre fratrie entretient avec nos parents.
    En apparence, la fête sera réussie, moment de retrouvailles avec les oncles, tantes, cousins et cousines dispersés.
    Sous l'apparence…
    Les réflexions de mon père à l'attention d'une de mes nièces, et personne qui n'ose intervenir - à commencer par moi, mon père m'impressionne toujours autant, ma sœur qui craque, plus tard, mon frère aussi, stress, fatigue et alcool font rarement bon ménage, et puis mon autre frère, qui regarde toujours les évênements avec le détachement que donne le fait d'être le petit dernier et surtout d'habiter à 300 kms…
    Dans mon coin, je vis, en plus, une autre épreuve, je présente mon ami, venu nous rejoindre, à mes fils, et ceux-ci ne le prennent pas vraiment bien, mon fils aîné en particulier qui a du mal à accepter que je puisse continuer à vivre tandis que son père ne se remet toujours pas de notre séparation…
     
    Joies de la famille...


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  • Je l'ai revu hier et nous sommes retombés dans les bras l'un de l'autre, sans que nous ne sachions si c'était vraiment  la chose à faire. Je m'attendais, compte-tenu de son âge, à trouver chez lui une maturité, une expérience, un recul rassurants. Il n'en n'est rien, si l'expérience est là en effet j'ai en face de moi, pour la première fois de ma vie, un homme encore plus compliqué, plus indécis que moi.

    Retour chez moi, à vélo, dans la fraîcheur d'une matinée splendide. Dans les petites rues de ce vieux quartier de Pessac, les gens bavardent entre voisins, tous en mettant la dernière main à la préparation de la voiture, déjà chargée de valises et de vélo. Un coq chante, dans un jardin, je file dans l'air qui laisse percevoir la chaleur à venir.

    Petit déjeuner sur ma terrasse, je suis seule, ou presque, dans l'immeuble, peu de circulation et les cours de tennis sont encore vide. Je me fais un thé parfumé, bien corsé, en attendant qu'il infuse j'arrose les plantes tandis que Biscotte, qui passe désormais ses journées sur mon canapé, tourne autour des soucoupes afin de boire un peu. Je pourrai profiter de l'instant présent, et m'y efforce, mais l'angoisse est déjà là, douceureuse, sournoise, en arrière-plan.

    Je sors toute l'artillerie possible : j'ai un rdv chez une psychologue, chez une généraliste homéopathe et acupuncteur, j'attends que mon ancienne psychiatre ait un créneau de libre pour moi. Même si ces rendez-vous ne sont pas immédiats, j'ai au moins le sentiment de ne pas rester passive et inerte face à mes angoisses. Je veux m'en sortir. Mais j'ai en arrière-plan la crainte que rien ne marche, et même si je ne le devrais pas, je cède parfois à un certain découragement. Et puis c'est pénible, je sais pourquoi, je sais comment, mais voilà, le fait de savoir ne sert pas à grand'chose. Ce qui, à vrai dire, est normal : le fait de savoir qu'un os est cassé n'est pas ce qui va permettre de le soigner. Mais on vit toujours dans l'idée que les maux psychiques, moraux, sentimentaux, se soignent par la connaissance de ceux-ci, ou la volonté "de s'en sortir", ou, au  mieux, quelques boîtes d'anti-dépresseurs. En attenant, ces angoisses qui me bouffent la vie, qui faussent mon jugement (la rupture de la semaine dernière leur est dûe), j'aimerai bien m'en débarrasser, quelque soit la méthode. A la rentrée je me remets au chant, et/ou au yoga, je commande l'intégrale de Friends et celle de Michel Onfray.

    Et en attendant, je vais m'activer un peu et filer à la douche, j'ai rendez-vous avec une copine pour visiter une expo au grand théatre de Bordeaux, et j'ai horreur d'être en retard.


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  • En fait, tout est en béton. J'adore le béton. J'ai une excuse : enfant, j'ai vécu dans une maison de Le Corbusier. Ca laisse des traces !  Ca, c'est un des escaliers extérieurs de la résidence dans laquelle se trouve mon studio. Je ne l'avais jamais remarqué, noyé comme il est dans la végétation. Mais je l'ai découvert, et l'ai trouvé extaordinaire !

    Et pour la petite histoire, cette résidence, c'est une ancienne clinique. D'ailleurs, mes deux frères y sont nés. Je trouve ça rigolo, et je suis pas la seule. La semaine dernière, une amie est venue, elle est infirmière, elle s'est carrément bidonnée en découvrant la résidence, l'entrée immense avec encore la trace des anciennes plaques des médecins, les couloirs (d'une largeur inhabituelle), le studio (une ancienne chambre double). J'avoue avoir un peu moins rigolé, il y a qq mois, quand j'ai appris qu'au sous-sol, à l'époque, il y avait, entre autre,... la morgue. Je n'ai toutefois toujours pas croisé de fantôme.
     
    Comme aucun entretien, ni aucune rénovation, n'ont été faits depuis trente ans, la résidence est dans un état assez piteux, et ouverte à tous vents. La double porte vitrée de l'entrée n'a jamais été sécurisée, elle est grand'ouverte de jour comme de nuit (d'autant que le rez-de-chaussée abrite des bureaux de la mairie), idem pour la porte donnant sur le parking, lui-même ouvert directement sur la rue. Ca me fait un peu rigoler, cette résidence ouverte comme ça, à une époque où la moindre annonce immobilière comporte toujours la mention "dans résidence sécurisée". Je suis pourtant trouillarde, hein, ça se sait, maintenant, pourtant, quelque soit l'heure à laquelle je rentre la nuit, je n'ai pas peur. La mairie se plaint pourtant que des bureaux aient été cambriolés, elle va donc sécuriser leur accès. Quand à sécuriser l'ensemble de la résidence, trop compliqué, les bureaux de la mairie accueillant du public dans la journée. Trop onéreux aussi pour les autres co-propriétaires, en bisbille avec la mairie, et, surtout, avec des oursins dans les poches. Dès lors, on comprend mieux l'état de la résidence, le montant ahurissant des charges de copropriété et le montant effrayant des travaux à venir (la mise en conformité de l'ascenseur) que je ne sais comment je vais les payer !
     
    Quand j'ai visité le studio, il y a quatre ans, j'avais eu un gros coup de coeur, mais j'aurais quand même mieux fait de regarder un peu plus attentivement l'état de la résidence ! Je crains un peu qu'un de ces jours, nous soyons frappés d'un arrêté de dangerosité ! En attendant, je me console, avec ce béton là, de ne pouvoir habiter dans la maison Le Corbusier ayant appartenu à mes grands parents, vendue une bouchée de pain dans les années 70 (à l'époque ces  maisons étaient à la limite de la ruine), et valant une petite fortune aujourd'hui. 

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    Oui. Alors il est parti à la poubelle, avec une vieille poupée, et d'autres trucs sans importance. Peut-être pas le genre de geste à me remonter le moral, en ce moment, mais je ne pouvais pas me laisser envahir.

    Comme mon ancienne psy ne pouvait pas me recevoir avant un temps indéterminé (je suis en... liste d'attente pour un rdv), que mon généraliste est... en congés (étonnant, non  ?), et que j'avais de nouveau une crise d'angoisse cet après-midi, j'ai aterri chez SOS Médecins qui sont disponibles. Je suis tombé sur un médecin qui aurait pu être génial, s'il ne m'avait pas dit, deux fois, qu'il me trouvait bien souriante pour qq'un souffrant d'angoisses... pourtant il a été particulièrement efficace, m'a donné qq conseils judicieux, sur la respiration à adopter lors d'une crise, sur le fait que l'allopathie n'était pas la mieux indiquée pour soigner ce genre de troubles (il m'a tt de même prescrit un beta-bloquant pour soulager mes après-midi) et qu'il valait mieux que je me tourne vers un homéopathe, pratiquant si possible l'acupuncture. Il m'a aussi conseillé de "balancer" mes crises d'angoisse par des éléments positifs qui suivraient systématiquement ces crises, faire du vélo puisque ça me plait, etc... Ce dernier point,  par contre, je le trouve dur à mettre en pratique, car mes crises sont longues, et un peu paralysantes. Je sais que pas loin de chez moi il y a un généraliste homéopathe/acupuncteur, je vais donc prendre rdv dès demain.

    Et ce soir, en rentrant, en plus de l'angoisse se surajoutait une grosse descente au trente-sixième dessous, pas vraiment terminée. Chagrin et angoisse, ça fait un peu bcp, j'espère que ça ne va pas durer.

    Je continue à essayer d'avancer, même si j'ai l'impression d'avancer dans du sable. Je suis en vacances dans deux semaines, et je crois que j'ai intérêt à commencer à planifier des activités qui m'obligeront à bouger. Il y a à La Rochelle une exposition d'un artiste que je connais peu mais que je voudrais mieux connaître, Ernest Pignon-Ernest, et ça pourrait bien être l'occasion d'essayer ma future nouvelle voiture ! (tant qu'à casser la tirelire, je l'ai vraiment cassée).

    Bon, ça fait iech, quand même, de pas être bien. J'aime pas me lamenter, et je crois que je ne vais pas me supporter comme ça longtemps. Allez, on y croit, on se motive, on se fait de la méthode Coué, je suis bien, je suis bien, je suis bien. Et puis d'abord, j'ai plein de photos à classer, à publier, mon blog "studio" à mettre à jour... sans parler de ma porte d'entrée, toujours orange moche, mais que je ne me résous pas à peindre en blanc. Je me suis en effet aperçue que l'idée de la peindre en blanc me filait une sensation d'enfermement à l'idée d'être complètement entourée de blanc. Alors comme je ne vais pas en rajouter sur le négatif en ce moment, je réfléchis à une couleur sympa. Ca vous étonnera si je choisis du rose ?  :-)

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  • Et comme il s'avère qu'aujourd'hui, j'ai le sens de la formule, j'ai envoyé baladé ma mère ce soir. Avec réaction immédiate de mon père.

    J'ai donc claqué la porte, la voiture chargée à ras-bord de cartons, puisque je n'ai pas fini mes allers-retours. Ces cartons, ils m'épuisent. Parce qu'il faut que je les charge, puis que je les décharge, toujours seule, que je me batte avec le sol irrégulier du parking, avec les portes, avec l'ascenseur, avec la minuterie. Ce n'est pas moi qui les ai faits, ces cartons, c'est mon ex-mari. C'est à dire qu'ils ont été faits par un mec de 80 kgs, et que je me retrouve avec l'éternelle question : comment on se démerde quand on est une femme seule, d'un mêtre cinquante et pesant quarante-trois kilos ? Parce que, figurez-vous, ça n'a l'air de rien, mais ça complique foutrement l'existence. Sans parler de ce que représente le fait d'ouvrir ces cartons, d'y retrouver en vrac les objets témoins d'une vie passée, avec ce que cela comprend de chagrin et d'amertume.

    Alors, forcément, ce soir, après plusieurs de jours de crises d'angoisse quasi-quotidiennes (et il ne faut pas croire qu'aujourd'hui j'ai été épargnée), une migraine qui me vrille le crâne, une gastrite qui me brûle l'estomac, mes règles qui arrivent plus tôt que prévu, irrégularité présageant d'une ménopause que je redoute, cette rupture trop fraîche, les médecins que je n'arrive pas à joindre alors que la nuit de samedi m'a affolée, ces cartons, ces cartons... les remarques de ma mère sont mal passées.

    Evidemment, elle ne pouvait pas savoir. Non, justement, elle ne pouvait pas savoir. Parce que je ne dis rien. Parce que je n'ai pas envie de dire. Parce que dire, c'est encore et toujours avoir des commentaires, des remarques. Ou, au contraire, se heurter au silence.

     

     

    Bon, maintenant j'ai des cartons à ouvrir, à trier, à ranger, dans les rangements que peut offrir un studio de 25 m².


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  • Je me suis levée, je me suis préparée, paradoxalement plus énergiquement que depuis un certain temps. A 8 h 30, j'étais devant chez lui, j'ai frappé et il m'a ouvert, j'avais une poche à la main, en ai sorti un cd qu'il m'avait prêté, et j'ai rempli la poche des quelques objets que j'avais pu déposer au fil des semaines passées avec lui, si peu de choses, une brosse à dents, une boite de thé, un cd... Et je suis partie en lui balançant une phrase assassine, mais vraie, et je suis remontée dans ma voiture, contente de n'avoir pas flanché, contente de lui avoir dit ce que j'avais à dire, en sachant aussi qu'en agissant ainsi, j'avais fermé la porte à une éventuelle reprise de notre relation.

    Je suis arrivée au boulot, souriante car toujours sous le coup de l'énergique colère qui m'a envahie hier soir en repensant à ces dernières semaines.

    Evidemment, ca va retomber, ça retombe déjà, d'autant que j'ai une migraine. Serrer les dents, et ne pas perdre de vue que j'ai eu raison, et qu'il fallait que ça se termine comme ça, et maintenant.


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  • Ce soir, je suis de nouveau célibataire.

    Vu l'état dans lequel j'étais ces derniers temps, j'imagine que je devrais éprouver un certain soulagement, d'autant plus que, finalement, c'est moi qui ai pris la décision.

    Ca m'étonnerait quand même que ça m'empêche de me bouffer les doigts, les mains, les bras, et les prochaines heures vont être difficiles, d'autant qu'une migraine s'annonce...

    Ne pas y aller, ne pas lui téléphoner, ne pas lui écrire. Tenir bon.


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  • La journée s'est achevée à la limite du pétage de plomb, avec un magnifique raptus anxieux qui m'a joyeusement tiraillé le cerveau et les tripes pendant une bonne partie de la soirée et de la nuit. J'ai réussi à dormir deux heures, puis je me suis réveillée, de nouveau en pleine crise d'angoisse. Ca allait mieux après avoir passé trois quart  d'heures au téléphone, sur le coup des trois heures du mat', avec le "il" cause de mes angoisses (et je ne parle pas de mon vélo).et pas non plus au mieux de sa forme. Bon, je suis bonne pour un retour à la case psy, bien que je ne le veuille absolument pas, mais je suis assez lucide pour savoir que j'ai été vraiment mal ce soir, et dangereusement.

    La bonne nouvelle du jour, ou plutôt de la nuit, c'est que, Google étant mon ami, Wikipédia aussi, j'ai découvert que je ne souffre peut-être pas seulement d'angoisse d'abandon, mais aussi d'angoisse de l'existence. Je m'en doutais un peu, mais je ne savais pas que l'angoisse de l'existence était réellement un truc catalogué. Pour ceux que ça amuse (et c'est vrai qu'avec un peu de détachement, l'article est assez drôle), je renvoie à l'article "anxiété" de wikipédia. Bref, il faut que je laisse tomber le café et que je reprenne mon missel du dimanche.

    Maintenant, c'est "juste" une crise d'insomnie, mais c'est assez rare chez moi, je n'irais donc pas trainer mes guêtres du côté de l'article "insomnie", qui de toute façon doit également conseiller d'arrêter le café (et je ne doute pas des vertus endormissantes du chapelet...).

    Evidemment, tout ça, ça n'arrive pas par hasard, et ça, par contre, ça ne me fait pas rigoler, pas rigoler du tout. Cinq ans plus tard, je repasse par ce que j'ai déjà connu une fois, et dont je croyais qu'il  s'agissait d'un épisode unique, d'un accident de parcours. C'est d'autant plus douloureux que je pensais justement en avoir fini avec mes errances psy, le constat ce soir est donc amer et désespéré. Bref, tout "il" dans ma vie (dès lors qu'il ne s'agit pas d'unv élo, donc) semble donc déclencher des troubles anxieux chez moi - super. Le plus simple serait d'envisager un célibat définitif. Chronique d'une rupture annoncée...

    Bon, qu'est-ce qu'on peut bien faire à 5 h 00 du mat' quand on a les yeux grands ouverts ? Je vais aller farfouiller dans la pile de bouquins à côté de moi...


    5 h 00 du mat'

    j'ai des frissons

    je claque des dents

    et je monte le son

    (c'est rigolo, celle-là je l'ai chantée hier soir dans la voiture en revenant d'un restau avec des copines - ça, au moins, ça ne me file pas des angoisses - j'en connais toujours les paroles par coeur, les années 80 ont la peau dure)

    Il est cinq heures

    Paris s'éveille

    Il est cinq heures

    Je n'ai pas sommeil

     

    Et je suis même en pleine forme... :-(


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  • 36ème dessous. Ca change des crises d'angoisse.

    Dans la solitude d'un immeuble vidé pour l'été de ses résidents, majoritairement étudiants. Même Biscotte n'est pas là, aujourd'hui.

    Me dire qu'il n'est pas possible de rester comme ça toute la journée, et peut-être toute la journée de demain, aussi. Regarder le programme du ciné, séance de 15 h 00 à Bordeaux, j'irai à vélo, envers et contre ma non-envie. Séance de 19 h 30, aussi, probablement.


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  • Le nouvel "il" de ma vie, c'est surtout celui-là. Et si ça n'a pas été un coup de foudre, cela n'en n'était pas loin. Je l'ai trouvé dans un magasin tenu par un monsieur qui s'est spécialisé dans le vélo d'occasion, c'est - justement - l'occasion pour lui de former des apprentis, de prendre des jeunes en réinsertion, de proposer des réparations qu'on ne fait plus ailleurs, on peut tout simplement y venir quand on a besoin de faire regonfler son vélo, surtout si on est une dame... Je n'ai pas fait d'économies, pour le même prix j'aurais eu un neuf à décathlon, ou même moins cher dans une grande surface, mais je n'avais pas envie d'un vélo neuf, made in china, vendu par un vendeur qui ne s'y connaitrait pas. L'apprenti venait donc à peine de le laver pour le mettre en exposition, il séchait au soleil, et je me suis dit que celui-là, il me faisait de l'oeil !  Un petit réglage du guidon, reprise du frein arrière, pose du panier... j'ai pu l'essayer jusqu'à ce qu'on trouve le réglage idéal du guidon, pour le frein il faudra qu'il se "fasse" un peu mais c'est déjà bien, et puis l'apprenti m'a gentiment mis le vélo dans mon coffre... le tout dans une atmosphère un peu vieillotte mais sympa, bavardage des apprentis, des habitués entrés dire bonjour, odeur de l'huile,  carrelage au sol vieux et usé, et le vélo qu'on suspend pour le régler et qui se balance doucement dans l'air...
     
    Je l'ai enfourché le soir même, retour de chez une amie dans la pénombre, la dynamo ne me freine quasiment pas, le vélo est merveilleusement équilibré, les roues glissent sur la route... j'ai rarement eu un vélo d'une telle qualité ! le bonheur, tout simplement.
     
    Ca reste quand même un mystère, pour moi, ce bonheur, cette plénitude que j'éprouve dès que je suis sur un vélo, pour peu que j'y rajoute mon APN, je suis le roi-carotte, le monde m'appartient, ça parait un peu excessif, un peu, voire très, étrange, peut-être un peu fou, c'est pourtant la réalité, cette sensation unique et toujours renouvelée, comme une clé qui ouvrirait un monde merveilleux et magique...
     
    Je souhaite à chacune et chacun de trouver sa clé, son "vélo"...

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  • "Nous serons donc 30. Parfait !"

    Marie-Martine discutait avec sa fille Béatrix des derniers détails de la réception prévue la semaine suivante. Se tournant vers le nouveau compagnon de Béatrix, récemment présenté par celle-ci :

    "Jean, vous serez des nôtres, bien sûr ?"



    On peut toujours rêver.


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