• C'est certainement de ma faute, parce que je n'insiste pas trop (les larmes sont trop près, j'ai déjà du mal à parler pour demander un rdv). Mais quand même : depuis début août, je ne parviens pas à obtenir de rdv chez un psychiatre. Début août, aucun psy n'était dispo (bon, d'accord, je n'ai pas fait tous les numéros des pages jaunes un par un), même ceux du centre médico-psycho truc de ma commune. Mon ancienne psy, pas encore en vacances, ne pouvait pour autant pas me proposer de rdv, au mieux proposait-elle de me recontacter début septembre (j'attends...). Un psy, recommandé par une amie, que j'ai réussi à joindre il y a un peu plus d'une semaine, m'a renvoyé aux calendres grecques lorsque je lui ai dit que j'avais également un rdv chez une psychologue (erreur de ma part, j'avais oublié que les psy-chologues-chiatres ne s'aiment pas entre eux, mais c'est lui qui m'a tendu le piège en demandant si je voyais quelqu'un d'autre en même temps !). J'ai réussi, la semaine dernière, à prendre un rdv chez un psychiatre conseillé par mon prof de sport, mais le rdv est fixé à fin septembre. Comme je suis particulièrement mal aujourd'hui, j'ai rappelé pour essayer d'avancer le rdv : peine perdue, pas possible.

    ET MOI, JE FAIS COMMENT ?

    Il est vrai que je pourrais filer aux urgences psy du centre hospitalier de Bordeaux, histoire d'y pleurer un bon coup devant un psy accompagné d'une infirmière, pour je ne sais trop quel résultat (il manquerait plus qu'ils ressortent mon dossier  et mon compte est bon !) et il est vrai aussi que je pourrai filer chez mon généraliste qui, pour peu qu'il ne regarde pas trop mon dossier (et pourtant il me suit depuis 20 ans) pourrait me prescrire de gentils anti-dépresseurs qui, avec un peu de bol, me mettraient dans un joyeux état d'hypomanie, ce qui m'avait conduit en HP il y a cinq ans (ne passez pas par la case départ, ne touchez pas mille euros...) ... je peux aussi me rabattre sur l'alcool (je dis merci à l'espèce de gémini criquet qui me retient). Une chose est sûre, ça m'étonnerait que j'arrive à me suicider en avalant tous mes petits granules homéopathiques...

    Et, de grâce, qu'on ne me demande pas ce que j'ai. Ma chef m'a demandé ce matin, et j'ai eu toutes les peines du monde à ne pas me transformer en niagara géant sur sa moquette (comme le méchant sénateur américain anti-mutants dans le premier x-men). Je ne sais pas ce que j'ai. Je suis mal, un point c'est tout, et je suis d'autant plus mal que je ne devrais pas l'être, parait-il, puisque après tout, j'ai : du boulot, un salaire à la fin du mois, un toit sur ma tête, une voiture pour aller au boulot et même un petit copain (et qui me répète que je suis jolie, c'est le comble, c'est bien la première fois qu'un mec me fait des compliments). Mais voilà, tout ça, ça ne suffit pas, surtout quand le boulot va mal, que le toit me coûte trop cher, et qu'avec le petit copain, c'est compliqué (mais je soupçonne que, pour moi, un petit copain, ce sera toujours compliqué).

    Bref, vivement (?) la débauche, le tout c'est de tenir jsq là, et puis de tenir aussi au club de gym, et puis de tenir au supermarché où j'ai besoin d'aller faire des courses, entre autre pour me trouver une carte routière, parce que mercredi, direction Pau, mais là je n'en parle même pas, parce que personne ne comprendra, je ne suis pas sûre de comprendre moi-même, d'ailleurs, sauf que je n'ai pas envie de m'entendre dire que c'est de la folie, je suis trop fatiguée et désespérée comme ça.


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  • En apparence, rien n'a changé.

    Je suis toujours capable de prendre mon vélo, pour aller me balader. De passer une heure sur ma terrasse, au moment du petit-déjeuner, à paresser, à regarder les arbres, à tenter de découvrir chaque molécule odoriférante dans l'air. Ce matin, l'air est frais, vaguement piquant - il présage l'automne à venir - et parfumé d'une délicate odeur de feu de bois. Il y a eu un incendie sur le Bassin, je n'ose croire que c'est l'odeur qui vient jusqu'à nous, et pourtant.

    Mais en dedans, ce n'est pas ça. Je ne savoure plus l'instant, je ne parviens pas à retrouver ces sensations de bonheur et de plénitude qui m'envahissaient. Je ne parviens plus à être moi.

    Mon cerveau fonctionne sans discontinuer. Je suis perpétuellement en train de penser, et c'est fatigant, d'autant que ce sont des pensées qui tournent en rond, autour de mon mal-être, de mon avenir, de ce rendez-vous que j'ai pris la semaine prochaine à... Si encore ces pensées m'aidaient à avancer, à y voir plus clair... Mais non, c'est un tourbillon, et rien de plus.

    Le même phénomène, à un degré plus critique, il y a cinq ans, m'a valu d'être mise sous neuroleptiques par la psy qui me suivait. En fait, ça m'avait mise dans un brouillard sévère du côté des capacités intellectuelles (plus jamais, plus jamais, j'en paie encore le prix au niveau du boulot) et ça n'avait pas vraiment endigué le flot de pensées que mon cerveau est capable de produire. L'homéopathe, à qui je m'en suis ouvert il y a quinze jours, en lui disant que mon frère a le même problème, m'a simplement demandé si nous étions des enfants précoces. Je ne m'attendais pas à la question, ça m'aura au moins fait rigoler, parce que pour mes parents nous n'avons jamais été assez intelligents, même si ma mère claironnait partout que j'ai appris à lire toute seule. Pour ce que ça me sert, quarante ans plus tard...

    Un coup de fil, de mon frère, justement, à l'instant. Gémellité troublante des sentiments, des galères, il aimerait, lui aussi, pouvoir débrancher son cerveau, en ce moment... Heureusement, nous nous voyons ce midi, pour l'anniversaire d'une cousine, pause bienvenue....

    Pour me rassurer, il m'a dit "ne t'inquiètes pas, j'ai des capacités de récupération extraordinaires". Ouais, ça, c'est de la méthode Coué. J'ai répondu "oui, c'est ça, et moi aussi. Mais jusqu'à quand, hein, jusqu'à quand ?"....


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  • J'ai profité d'une belle soirée pour filer, à vélo, sur Bordeaux, ça me manquait.

     
    Et comme d'habitude, APN et vélo m'ont fait du bien. Au retour, je me suis arrêté chez monsieur, pour un coucou (accompagné d'un bisou !) rapide. Du moins, ça devait être rapide, il faisait déjà nuit, et je comptais me coucher tôt (bcp de bruit dans l'immeuble, hier soir, tard). Je ne sais pas pourquoi, dans la conversation, j'ai mentionné la possibilité de demander une mutation dans la région paloise. Un peu par bravade, je crois, histoire de voir sa réaction. "Explique-moi pourquoi la semaine dernière, tu aurais repris une épicerie, sans savoir si tu parviendrais à gagner ta vie, et pourquoi là, tu hésites à partir pour un boulot stable, et qui a l'air de t'intéresser, sans perdre ton salaire,  et dans une région splendide..." Et voilà, deux heures plus tard, on était encore en train d'en discuter...

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    On peut y aller pour la belle gueule de Richard Gere en 1978, date de sortie du film, pour celle de Brooke Adams, ou encore celle de Sam Sheppard (perso, j'ai préféré), ou encore pour la musique d'Ennio Moricone (ah, tiens, c'est donc la musique de ce film-ci ?).

    Mais les paysages, les paysages...

    Et cette improbable maison, tout droit sortie d'un tableau d'Edward Hopper...
     

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  • Hier soir, je me suis aperçue que, le nez dans ma déprime, je ne savais même plus quel jour on était.


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  • - Angoisses. Euh, si elles me lâchaient un peu les baskets, je serais vraiment bien. C'est ce que je me disais encore une fois, en rentrant de la pharmacie (accessoirement, les oligo-éléments, ça me coûte cher), dans la chaleur de l'après-midi finissante, en écoutant les trains s'arrêter en gare, en regardant les maisons anciennes du quartier. J'habite un quartier vraiment agréable. Ces angoisses me bouffent littéralement, difficile de savourer l'instant présent, moi qui suis pourtant habituellement attachée à saisir ces petits bonheurs. Ce soir : celui du vent d'est, pour une fois, qui ramène vers chez moi l'odeur alléchante de l'usine Chat Botté (une odeur de bouillie pour bébé, ou quelque chose s'en rapprochant fortement), située un peu plus loin (survivance du tissu industriel passé, l'usine est pour l'instant toujours en activité, à trois ou quatre cent mètres du centre-ville).

    - Boulot. Décidemment, il va falloir que j'en change, quitte à repartir sur une activité moins intéressante mais plus structurée. Non seulement j'en ai marre de mon boulot, mais je pense que ma difficulté à l'organiser n'arrange rien à mon mal-être.

    - Epicerie-bar : et non, finalement, on ne reprendra pas l'affaire. Le jeune couple qui a tenu l'affaire ces deux dernières années (que je ne critiquerai pas compte-tenu qu'il s'agit de la fille et du gendre de mon ami) n'a pas tenu de comptes. Comment, dès lors, pouvoir se projeter sur l'avenir si on ne peut pas au moins estimer, à partir d'un existant, ce qu'il est possible de retirer de l'affaire. Mon ami, qui peut prétendre à la retraite et donc avoir au moins ce revenu-là, pourrait prendre le risque. Pas moi. Il faut impérativement que, quoi que je fasse, je m'assure un revenu régulier et une prévision de retraite (même si cette échéance là me parait on ne peut plus hypothétique). Encore merci, Fabrice, pour ton avis avisé sur le sujet  :-)

    - Presbytie. Il faut s'y résoudre. En juin, je me suis bien rendue compte qu'à certains moments, c'est pas le top. Et j'ote de plus en plus souvent mes lunettes pour faire certaines choses, à commencer par lire. Mais l'ophtalmo, qui, en vieillissant, devient aussi aimable que bel homme (chic !), m'a expliqué que, pour l'instant, passer au progressif ne m'apporterait pas un mieux nettement perceptible. Rendez-vous dans six mois, et cela me convient. Je vis plus ou moins mal le  fait de vieillir, et je supporte mal l'idée de passer aux verres progressifs. C'est purement "dans ma tête", je sais, mais c'est ainsi. Et puis changer de monture est toujours une démarche importante pour moi, qui porte des lunettes depuis 40 ans maintenant (eh oui !), c'est quelque chose qui me prend toujours un certain temps, et là, en ce moment, je ne suis pas sûre d'avoir bien la tête à ça, si je puis dire ! Et c'est bien quelque chose que je ne veux pas louper. Mes lunettes sont une partie de moi depuis toujours (je les emmène dans la douche tous les matins avec moi pour les laver, au même titre que le reste de mon corps). Par contre, j'ai eu la surprise de découvrir mon collègue Cléante, ce matin en revenant de congés, doté à son tour d'une paire de lunettes toute neuve !


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  • - Angoisses. Cette nuit j'ai rêvé que je revenais à Manderley (sors de ce corps Daphné du Maurier) que  j'avais une crise d'angoisse. Bizarre, et peu agréable, aussi. L'avantage c'est que le rêve a pris je ne sais trop quelle direction et la crise avec. Ais-je réellement eu une crise d'angoisse pdt mon rêve ou ais-je seulement rêvé que j'en avais une ? Pour l'instant, j'en ai moins, je ne sais pas à quoi c'est dû, homéopathie, acupuncture, ou stabilisation (?) de ma relation ? ou les trois ? les questions que je me pose aussi, sur l'éventuelle reprise de l'épicerie-bar, qui focalise mes pensées, jouent certainement un rôle aussi.

    - Arcachon. Deux après-midi avec une copine. Ciel bleu, bruits de vacances et odeurs de plage, sable chaud, iode et varech. Bonheur-carte postale  :-) et c'est tellement bon.

    - Argent. La chose dont on ne parle jamais dans ma famille. Donc quand j'ai débarqué l'autre soir en disant bien haut et fort que je cherche 10 000 euros, ça a fait bizarre. D'abord, mes parents n'ont rien dit (mes parents ont developpé quelques stratégies d'évitement assez irritantes), mais, au bout de trois fois, ils ne pouvaient plus faire mine de ne rien entendre. Au moins auront-il posé quelques questions, du bout des lèvres. Pourquoi est-ce que je m'obstine à chercher aide et soutien de leur côté ?(oui, je sais, après cinq mois passés chez eux, je crache dans la soupe)

    - Biscotte : définitivement partie ? elle me manque. Pour autant, bien que tout mon entourage s'ingénie à me proposer petit chat ou petit chien, je ne veux toujours pas franchir le pas. J'aimerai tout simplement que Biscotte revienne (le nom de mon voisin est toujours sur la boîte aux lettres, peut-être est-il juste parti en vacances), parce que ce système de chat communautaire, ça me va bien (surtout côté odeurs, parce que la litière, elle est chez le voisin).

    - Ciné. Rhaaa zut, pas le temps d'y aller, alors c'est le comble de m'y être retrouvée mardi pour y découvrir un film qui ne me tentait pas.

    - Déménagement. Celui de la ? (ex-belle soeur ? re-copine ?) de mon frère, que j'ai aidée, hier après-midi, m'a conforté dans l'idée qu'on trimballe bcp trop de choses superflues. Au passage, un truc très rigolo, kitch à souhait, pour moi qui n'ai pas eu de fille :


    Il faut savoir que ce truc clignote. Waouh.

    - Epicerie-bar. Parfois on rêve d'un truc, et puis la vie semble vous le mettre à votre portée. C'est aussi troublant qu'étrange. Réflexions en cours.
     
    - Expulsions : je ne suis que peu l'actualité, partagée entre désintérêt, fatalisme et mauvaise conscience. J'ai la folie de penser que, puisque la mondialisation financière est effective, on devrait désormais abolir frontières et nationalités. Incorrigible humanité, il en résulterait certainement un bain de sang mondial, qui serait peut-être visible jsq depuis les très (trop) coûteuses hauteurs de la station spatiale internationale...

    - Hommes. Grace à mon frère, spécialiste de l'éthologie masculine, j'ai beaucoup progressé dans la compréhension du spécimen d'homo erectus qui passe actuellement dans ma vie. Contrairement à ce qu'ils voudraient nous faire croire, les hommes ne sont pas plus simples que les femmes. Les hommes sont tout aussi compliqués que nous. Simplement, ils ne sont pas compliqués pareil.

    - OVS : j'apprécie le système. De temps en temps, c'est agréable de faire  à plusieurs des trucs que je fais habituellement toute seule (honnis soit qui mal y pense !). Cette semaine, intéressante visite du chantier des fouilles du Palais Gallien, amphithéatre gallo-romain situé en plein Bordeaux. Idée de balade à refaire un de ces dimanche, à vélo. Sauf que je n'ai plus vraiment mes dimanche pour moi. Parfois, ça me manque.


    - Pied : je crains une petite calcification de l'hématome, et par moment j'ai mal, il va falloir que je me décide à retourner chez mon médecin. Histoire aussi de lui parler des articulations de mes mains, douloureuses depuis plusieurs semaine (encore que, l'acupuncture a l'air efficace ? à suivre, ce serait mieux que d'avaler des anti-inflammatoires)

    - Photos. Elles s'accumulent dans la carte-mémoire de mon APN.

    - Rando : la prochaine, prévue mi-septembre, fait 20 kms. J'ai intérêt à la préparer....

    - Rentrée. Reprise de la gym (j'en ai besoin, autant pour la dépense physique que pour me remuscler un peu). Envie de me remettre au chant, au yoga... Et si je quitte Bordeaux, je quitte ça, aussi.

    - Robes. Monsieur n'aime pas mes robes. Il me préfère en jeans. Tant pis pour lui, je n'ai qu'un jeans, et plein de robes.

    - Temps : finalement, une semaine supplémentaire de congés n'aurait pas été de trop. Et même une quatrième, tiens. Je n'ai toujours pas trouvé le temps de : mettre à jour mon blog consacré à mon studio, peindre ma porte d'entrée. En autres choses. Je m'habitue à une façon de vivre "chacun chez soi" (ce qui, dans le langage de l'Homme, voir article ci-dessus, signifie "chacun chez soi mais souvent chez moi") qui me convient plus ou moins, surtout que, rajouté aux week-ends passés dans le Lot-et-Garonne, ça signifie concrètement que je passe peu de temps chez moi, et qu'une partie de ce temps s'y passe souvent à vider et re-remplir mon sac de voyage du minimum indispensable (une culotte et une robe de rechange, ma trousse de toilette et ma trousse de maquillage).

    - Tente. Depuis qq jours, une petite tente est dressée sur un des balcons du  troisième étage. Apparemment elle a survécu aux coups de vent d'hier. Le locataire avait-il trop chaud et décidé de dormir la nuit sur son balcon ? a-t-il un copain de passage avec lequel il ne souhaite pas partager son clic-clac ?

    - Vaches. C'est le truc à voir dans Bordeaux en  ce moment. La cow-parade. J'adore. Si je n'avais pas été fauchée, je me serais même offert une vachette miniature.


    - Vélo. Je n'en fais pas assez.

    - Voiture. Au moins, je ne regrette pas cet achat-là.

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  • "Allo !

    - coucou !

    - tu n'as pas 10 000 euros ?

    - hein ?????

    - ben c'est pour racheter une épicerie-bar...

    - ....

    - bon, il faut qu'on en parle ce soir."


    Et voilà, c'est juste une question de 10 000 euros...




    (- et, franchement, tu tenterais l'aventure avec moi ?

    - ben... oui)


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  • Nouvelle avant-première surprise, au cinoche, ce soir. Bon sang, c'était encore un film coréen ! :-/   (et, pire, un film que, ayant vu la bande annonce, j'avais décidé de ne pas aller voir).

    Et en plus, il durait deux heures, et quand j'en suis sortie, il faisait nuit :-(   (la nuit tombe vite, maintenant)

    C'était Poetry, il faut certainement s'extasier, perso, ça m'a un peu gonflé. Résultat des courses, je ne suis pas bien sûre de prolonger l'expérience "avant-première surprise".


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  • (et pourvu que ça dure...)

    Malgré une légère crise d'angoisse ce soir, ça va mieux.  J'aimerais dire que je gère mieux (ma vie seule, mes émotions, ma relation,...) mais je pense que ce serait faux. Je crois que ce "mieux" dépend surtout du "mieux" de ma relation présente, et aussi beaucoup de la présence de mes amies. Et peut-être que, finalement, les petites aiguilles et petits granules ont un effet bénéfique. En attendant que je parvienne, enfin, à m'inventer la vie qui va avec mon studio, et mon statut solo. Pour l'instant je me contente d'un modus vivendi aux contours flous, basé sur un inconfortable "chacun chez soi" qui tient plus, pour l'instant, à une réaction de défense qu'à une réelle volonté commune. Petits granules blancs, petits granules blancs...

    Hier matin, en rentrant chez moi, j'ai apprécié, à défaut de le savourer, le petit déjeuner pris sur ma terrasse, dans la chaleur de la matinée déjà avancée. Je suis restée attentive aux bruits, le bruissement du vent dans les feuilles des platanes centenaires du parc, le rebond des balles sur les courts de tennis ombragés par ces mêmes platanes, les rumeurs du marché dominical non loin, les trains s'arretant en gare, la cloche sonnant la messe au clocher voisin. C'est dommage, cette manie de supprimer la cloche, autrement qu'aux messes, mariages et enterrements. Je rêve d'un temps rythmé par des cloches sonores mais familières. Mon oreille attentive se contente du rythme des trains...

    La rentrée approchant, l'immeuble se remplit de nouveaux d'habitants, du moins si j'en crois les étiquettes sur les boîtes aux lettres. Par contre je n'ai pas vu Biscotte depuis plusieurs jours, cela me désole, un peu, sa présence silencieuse et soyeuse me manque, mais j'habite si peu chez moi moi-même... J'ai une vie désorganisée, mais que je supporte (pourquoi ? c'est irrationnel) parce que c'est l'été. J'ai beau attendre avec une certaine impatience les mois de septembre/octobre, pour la reprise d'activités diverses (j'aimerai me remettre au chant), pour la régularité du travail, je crains également la poursuite d'une relation en des saisons où nos rythmes individuels ne seront plus ceux d'aujourdhui.

    J'ai pris le temps, ce soir, de ranger deux-trois cartons de vaisselle, de réaménager les placards de la kitchenette. Celle-ci se révèle vraiment inadaptée, en matière de rangements mais surtout en matière de possibilité de cuisiner réellement, sans avoir l'impression de jouer à la dînette. J'ai beau ne pas être un cordon-bleu, cela me manque, et j'ai apprécié de squatter la cuisine de mon ami pour la préparation d'un risotto la semaine dernière ( j'ai découvert à cette  occasion qu'il n'aime pas le riz. Argh. Bon, en tout cas, moi, je l'ai apprécié, ce risotto ! quant à lui, et c'est un des avantages d'une relation débutante : il s'est senti obligé d'en manger ! ).

    Problèmes de sommeil mis à part (23 h 30 et je suis toujours devant l'ordi, ce n'est pas normal  pour moi et pourtant cela devient récurent), je devrais (conditionnel, temps d'espoir hypothétique) parvenir au bout de cette nouvelle semaine de vacances - de vacance - sans trop de turbulences, du moins je l'espère, disons que je l'aborde avec moins d'apréhensions qu'il y a quelques jours.


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  • Pas grand'chose à dire, l'impression de virer dans une espèce de dépression. L'an prochain, je m'organise différemment pour mes vacances, ça, c'est certain. En attendant une visite chez une psychologue-sophrologue la semaine prochaine (j'vous jure, si je trouve un gourou, je le suis), je continue les petits granules blancs (ça y est, j'ai compris qu'il fallait utiliser le bouchon du tube pour éviter de les éparpiller !) et j'ai eu droit à ce matin à une séance d'acupuncture. Bizarroide, cette histoire de petites aiguilles... et pas vraiment confortable, qd il faut s'allonger sur celles  qu'on a dans le dos...

    En attendant, cinémathérapie...


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  • Me dire que ce n'est qu'une question de défaillance du point de vue. Me dire qu'il suffit peut-être que je change la façon de regarder les choses, parce que je m'aperçois que je n'ai pas la bonne. Penser à mon APN rose, si rose, me dire qu'il faut que je fasse comme si je regardais à travers cet objectif-là, comme quand je cherche le meilleur angle de prise de vue possible.


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  • Qu'on m'explique comment faire pour :

    - attraper le nombre correct de granules avec ce fichu bouchon censé tourner et délivrer les granules un par un, mais qui, concrètement, tourne deux  sans rien délivrer, ou se coince, voire casse ces foutus machins blancs ?

    - empêcher les granules de rebondir partout dans la pièce quand ils s'échappent ?

    - arriver à les retrouver lorsqu'ils ont rebondi dix fois sur le sol ?

     

    :-D


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  • Crise d'angoisse : oui, moyenne.

    Crise émotionnelle : oui, haute.

    Sentiments : tristesse, repli sur moi, colère, ressentiment. Gestion : 2/10.

    Découverte autopsy du jour : "F 47 ans, ch homme âge en rapport (ah ah ah), orphelin, sans enfants, stable et disponible pour relation fusionnelle". Ma fille, t'es mal barrée. Remarque, on s'en doutait un peu.

    Question du jour : "est-il toxique ?" figure-toi (et rassure-toi tu ne m'auras donc pas vexée) que je m'étais déjà posée la question. Suis-je prête à y répondre honnêtement : non.

    Découverte autopsy du jour/2 : "F 47 ans, maturité sentimentale niveau zéro, cherche coach en relations amoureuses".

    Première visite chez l'homéopathe, prescription du jour : lithium (re-ah ah ah) (oligosol), gelsemenium. Je ne sais pas ce que c'est, mais le nom est sympa.


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  • Il fallait bien que la crée, celle-là.


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