-
Déjà, la crise d'angoisse en me préparant ce matin, ça augurait mal de la journée. Et la journée a été catastrophique, en effet, le maquillage n'a pas fait long feu. Crises de larmes incontrolables, à un point tel que j'ai hésité à prendre rdv chez le médecin et me faire arrêter, ce qui serait bien une première fois, pour moi ! sauf que, d'une part comment appeler le médecin sans fondre en larmes au téléphone (pas pratique), et, d'autre part, pourquoi se faire arrêter qd on est aussi mal chez soi qu'au boulot. Je ne sais pas trop ce qui est le pire. Ceci dit, le fait d'essayer de tenir me met sous tension, des vacances au soleil me feraient du bien. Bref, journée de m****, à un stade avancé. Je ne sais pas où j'ai trouvé l'énergie - et peut-être est-ce l'"énergie du désespoir" dont on parle parfois - pour regarder les programmes du ciné un quart d'heure avant la fin de la journée, et y filer dare-dare, juste le temps de passer à l'appartement prendre le gps - je ne connais que mes trajets réguliers. Le film était, dieu merci, à la hauteur de ce qu'il me fallait, Dernier étage gauche gauche, et j'en reparlerai. Sortie du ciné dans la nuit, pas vraiment faim mais pas envie d'une soupe déprimante, j'ai déjà donné ce midi, qd je suis mal je suis capable de ne pas manger suffisamment. Je me suis arrêtée chez un vendeur de pizza, en me disant que tant que j'étais encore capable d'aller au ciné et de m'acheter une pizza en sortant, c'est que je ne suis pas au fond du trou. Cela ne me fait pas plaisir pour autant, j'en suis au stade où la notion même de plaisir n'existe plus nulle part. J'éprouve au moins encore un minimum d'intérêt pour certaines choses. Hier après-midi, comme je rentrais de Bordeaux après les réjouissances de Noël, j'ai fui la montée d'angoisse habituelle en allant aussi au cinéma, documentaire sur Basquiat, très bien aussi, heureusement, voir de mauvais films en ce moment m'achèverait.
Maintenant je suis crevée, il faudrait que j'aille me coucher, plutôt que de rester à grelotter (j'ai très froid en ce moment, mais je pense que c'est parce que je suis mal) devant mon ordi.
3 commentaires -
Puisque c'est le 24 décembre, soir de réveillon et, je l'espère, soir de réjouissances pour chacune et chacun d'entre vous, je vous souhaite, avec un peu d'avance mais avec tout mon coeur, un
Joyeux Noël
1 commentaire -
Pour ce week-end de Noël. J'ai, avec étonnement, trouvé la forêt landaise saupoudrée de neige, et n'ai pu résister à l'envie de m'arrêter quelques minutes, dans le froid sec, pour faire qq photos. Un peu plus loin, un champ de maïs herbergeait une colonie de grues en train de se reposer, malheureusement, la photo ne rend rien :-( c'était la première fois que j'en voyais de prêt, j'ai été étonnée de la grosseur des volatiles. Je prends goût à cette route, route qui relie deux reines, Marguerite de Navarre et Aliénor d'Aquitaine, même si je ne m'enhardis pas encore à tenter de prendre des chemins de traverses.
1 commentaire -
Le drh et moi avions convenu, la semaine dernière, de "laisser le temps au temps", autrement dit je devais me stabiliser au niveau du travail, sortant juste de formation, de façon à stabiliser au moins l'aspect professionnel de ma vie actuelle. Mais deux jours (sans parler du week-end !) passés dans les larmes ont eu raison de moi. J'ai demandé un nouveau rendez-vous, et exprimé clairement ma volonté de revenir sur Bordeaux, dès lors qu'il y aura un poste pour moi. Je ne suis pas sûre que ma précipitation ait été appréciée, mais, vu l'état dans lequel j'ai passé ce début de semaine, il n'est plus question de laisser passer plusieurs semaines avant de dire ce qui est déjà clair en moi depuis plusieurs jours. Je veux rentrer sur Bordeaux, même si c'est précipité, même si je ne me laisse pas la chance de me stabiliser dans ma vie paloise. Pau ne me convient pas, je ne parviens pas à y retrouver les repères qui rempliraient ma vie solitaire. J'ai besoin de cinémas, de quartiers à visiter, de façades de pierre blonde à photographier, d'une gare tgv qui met Paris à ma portée, de pins et de sable.
Pour autant, le retour ne va pas se faire très vite, il faut d'abord déterminer quel poste pourrait me convenir (pas de retour possible sur mon ancien poste, mon départ ayant été l'occasion d'une réorganisation du service, entraînant la suppression du poste, comme je le prévoyais d'ailleurs), et encore faut-il qu'il y ait des postes vacants correspondants à mes capacités et qualifications. Je pense donc faire tout l'hiver à Pau. "Un hiver à Pau", ça ferait un titre de roman, m'a dit ma mère l'autre jour. En tout cas, le fait de savoir que je partirai devrait m'aider à vivre les choses de façon un peu moins douloureuse que ces jours derniers, du moins je l'espère, en effet, je crains un peu la période après les fêtes, où je vais retomber dans le vide des soirées et des week-ends interminables.
Côté boulot, l'immersion en situation réelle, "post-formation" a donc été particulièrement difficile, eu égard à l'état dans lequel j'étais. C'est un peu comme sauter dans le grand bain après avoir appris à nager dans une pataugeoire. Mais hier après-midi, j'ai commencé à surnager un peu, et ça m'a soulagé. La journée d'aujourd'hui a été également plus légère, et j'espère que ça ira de mieux en mieux. Un nouvel apprentissage, c'est plus ou moins facile, et je vivrais mal de ne pas me trouver à la hauteur de celui-ci, il ne faut pas oublier que ce départ sur Pau, c'était aussi pour me remettre le pied à l'étrier au niveau boulot, après qq années d'assoupissement dans un poste en perte de vitesse.
Et puis, c'est une période de fête, la fête des lumières. Plus que d'habitude encore, j'allume une bougie sur ma table, ce soir en faisant les courses je me suis même trouvée une grosse bougie blanche, toute simple, mais qui m'a donnée l'occasion de ressortir un grand photophore que j'aime bien, et j'ai également décoré ma table de quelques petites boules, dans les tons de rose et violet, couleur dominante chez moi, et d'un petit sapin en bois doré. A propos de violet, je vois à regret la fin de mon agenda "pin-ups", dont la couverture était d'un magnifique violet ! J'aimerai me trouve un aussi bel agenda pour 2011 ! accessoirement, cet agenda était également un souvenir de mon voyage à New-York, j'y tenais donc beaucoup.
Et pour terminer cet article, un peu d'humour : mince, grand, cheveux blancs et yeux bleus, le drh a un faux-air à Dominique de Villepin, du coup j'ai toujours le visage de ce dernier en surimpression quand je rencontre le drh !
2 commentaires -
-
Je pense bien qu'il s'agit de ça. Si j'ai encore mon APN avec moi, si je le sors encore pour un autoportrait, c'est presque par habitude, s'il y a de l'envie là-dedans, c'est un reste d'envie, un souvenir d'envie. Je suis mal, je n'ai envie de rien, je mange parce qu'il faut manger, je craque facilement, les deux dernières nuits ont été difficiles, j'ai l'impression que rien ne va dans ma vie, de fait pas grand'chose ne va.
J'ai fais l'aller-retour sur Bordeaux, ce week-end. J'ai signé la vente du studio vendredi, sans état d'âme. J'y suis passée une dernière fois juste avant, relever mon courrier, faire le relevé du compteur EdF. Juste un petit serrement au coeur, vite rejeté. Il était bien, ce studio, mais petit, et l'immeuble me paraissait en trop mauvais état pour me rassurer. Quand je reviendrais à Bordeaux, je me chercherai un T2, en location. J'ai testé le tout nouvel autoroute, vendredi matin. Un rêve : personne sur la route. Pour moi qui ne suis pas bien, qui me sens trop seule, cet aller et retour, parfois toute seule sur certaines routes, ça m'a renvoyé à cette solitude. En tout cas, le nouvel autoroute raccourcit, en effet, la distance. A l'aller, les pins m'ont paru arriver beaucoup plus tôt, et j'en ai été heureuse. Au retour, malheureusement, le Béarn est arrivé trop vite, aussi. Vue imprenable sur les Pyrénées, particulièrement bien visibles aujourd'hui, et, je l'admets, très belles. Mais maintenant je sais que les Pyrénées m'importent peu, et que ce sont les pins qu'il me faut, et puis le ciel de Gironde, aussi. Ici, les nuages arrivent d'un bloc, et vite, comme une espèce de grosse couverture grise, molletonnée, qu'une main invisible tirerait au-dessus de nos têtes. Là-bas, le ciel est changeant, des fins stratus du beau temps aux énormes cumulus océaniques déclinant toutes les teintes du gris, du plus clair au plus menaçant. Les couchers de soleil ne sont pas les mêmes, non plus, dans le ciel immense que dégagent les forêts de pins. Je me savais attachée à ma région, je ne me savais pas attachée à ce point là ! Etre né quelque part, comme le chante Le Forestier, c'est qq chose qui me concerne.
4 commentaires -
-
Le toit de ma voiture était déjà gelé quand j'ai débauché, ce soir :-( Il faisait tellement froid que j'ai oublié d'aller à la pharmacie, en sortant de chez le médecin ! Et, comme me le faisait remarquer une collègue aujourd'hui... ce n'est pas encore (officiellement) l'hiver...
4 commentaires -
Et à propos de rendez-vous... vendredi soir, j'avais donc rendez-vous avec un gars croisé à la rando du dimanche précédent. De mon âge, beau gosse, charmeur au possible... Je le regardais d'un oeil intéressé (j'avoue), jusqu'à ce qu'il m'annonce... qu'il était en couple, mais.... C'est sa formule : "en couple, mais...". Mais moi, les trois petits points de suspension ne m'intéressent pas, mais alors, pas du tout. Donc, voilà, exit le randonneur "en couple, mais..." !
2 commentaires -
Dans l'après-midi, le DRH m'a envoyé un mail pour me proposer un rendez-vous, jeudi prochain. Point d'étape au bout d'un mois, pour discuter de mon intégration. Je ne vais certainement pas lui dire que tout va bien. Reste à savoir ce que je vais lui dire, justement. Peut-être que je pourrais tenter l'humour, lui demander si, pour les mutations, c'est comme pour les missions dangereuses dans l'armée, s'il a droit à un pourcentage de pertes humaines, et embrayer là dessus pour lui dire que, pour moi, cette mutation, c'est un loupé !
votre commentaire -
Pau comme un passage à l'acte. C'est sorti, comme ça, ce soir chez le psy. Mais, pourquoi ? Il faut que je creuse, que je me remette dans le contexte. Je voudrais bien comprendre. Il y a dix ans, j'aurai ri au nez de celui ou celle qui m'aurait demandé si je pensais au suicide. Dix ans plus tard...
votre commentaire -
Surtout que j'ai une sale tête, en ce moment, j'ai une espèce de conjonctivite (?) qui me gonfle un oeil, c'est pas très sexy - mais pratique pour dissimuler le fait que je n'ai pas le moral. Pas pratique du tout, par contre, pour me maquiller. Comme ça fait une semaine que ça traîne, j'ai pris rdv demain chez un médecin.
Cet après-midi, ça allait un petit peu mieux, et puis ce soir, ça va mieux encore. La séance chez le psy a été humide mais j'en suis sortie allégée, et puis mon fils aîné m'a appelée, et ça m'a fait plaisir, bien sûr.
Le CE de l'entreprise organise, au printemps prochain, un voyage au Costa Rica. Finalement, ça me tente. Pourquoi le Costa Rica ? ben justement, pourquoi pas. A suivre.
votre commentaire -
Internet, c'est super, et Google est mon ami. Malheureusement, si on y trouve tout (et n'importe quoi), tout ne s'y trouve pas encore. Je cherche ainsi, en vain, la date de l'ouverture de l'autoroute. J'ai trouvé les tarifs (erk, 20 euros... l'aller !) et juste un article qui indique qu'il devrait ouvrir jeudi, mais rien de vraiment confirmé (et carrément rien sur le site officiel) Donc, vendredi, je laisserai faire mon GPS, et on verra bien...
votre commentaire -
En meme temps, je m'interroge, je sais que mon mal être vient aussi du fait de ma solitude, et je sais bien qu'un retour sur bordeaux ne changera pas ça. Oui, ma famille et mes amies seront là. Mais cela ne changera rien à mes crises d'angoisse quand je rentre dans un appartement vide, à mon sentiment de vacuité quand je pense à ma vie coupée d'une cellule familiale. Je pense toutefois qu'être ici aggrave les choses, mais j'ai peur de me tromper une fois encore. Je ne me fais plus confiance. En attendant, je suis mal, et fatiguée, aussi, réellement, de ces questions et de cette tension permanente qui m'habite, car j'ai toujours peur de craquer, vraiment, complètement, ça m'est déjà arrivé, par le passé, et il n'y a rien de pire.Je ne veux pas revivre ça, je me verrouille, mais ce n'est pas vraiment une façon de vivre, n'est-ce pas. C'est juste une façon de survivre. Il faut donc que je trouve une solution - et une bonne, pour une fois.
4 commentaires -
(désolée pour la grossièreté, mais je ne vois pas comment la qualifier autrement)
Je pensais venir pour trois/cinq ans. Je pensais tenir deux/trois ans. Je pensais qu'un an serait le grand maximum. Je ne sais même pas comment je pourrai tenir six mois. J'ai passé une bonne partie de la journée avec les larmes aux yeux, me réfugiant de temps à autre aux toilettes quand je ne pouvais pas les empêcher de couler. Bien sûr, difficile de se concentrer dans ces conditions là, la journée d'aujourd'hui, toujours en formation car celle-ci a finalement été rallongée de deux jours car nous n'avons pas vu certaines spécificités, a également été marquée par une grande difficulté à suivre les explications de la formatrice, et j'ai bien senti que je pourrais perdre les pédales. Je maîtrise, pour l'instant je maîtrise encore, mais donc très difficilement. Je maîtrise à grand'peine les larmes, je maîtrise à grand'peine l'envie de hurler "mais sortez-moi de là". J'arbore une sorte de sourire/rictus figé, pour essayer de retenir tout ça, mais je ne suis pas bien sûr d'avoir donné le change à la formatrice. Evidemment, cela s'accompagne d'un sentiment de dévalorisation absolu. Dans le journal interne à la société, il y a eu qq articles consacrés aux mutations récentes sur Pau, et ça donne qq chose comme "je m'éclate dans mon nouveau boulot et Pau est une ville super accueillante". Certes, les béarnais sont sympathiques, j'ai eu l'occasion de le dire. Mais je ne trouve pas mes marques dans cette ville. La question est donc maintenant : comment sortir de cette situation là, par le haut, je veux dire le moins mal possible. Il faudrait que j'aille voir le DRH pour lui dire que le boulot me convient, mais pas le lieu, et j'avoue (je ne suis pas à une contradition près) que j'ai du mal à franchir le pas, je ne sais pas comment je vais arriver à exprimer ça, c'est ridicule, une mutation, surtout demandée par moi, ça doit forcément être bien se passer - le mot échec existe rarement dans le monde du travail, et alors c'est très négatif. J'ai honte, bien sûr, et puis c'est donc encore un échec, mais pas des moindres, avec déménagement en plus ! Et puis je suis employée, pas cadre, et on a toujours l'impression que les employés doivent rester humbles, ne pas se tromper en disant : j'ai postulé mais finalement ça ne me convient pas. Ca me semble être sacrilège et, en bonne fille élevée dans une soumission totale à l'adulte, à l'autorité, j'ai du mal à franchir ce pas. L'éducation est pesante... Je pourrais, si je tiens jusque là, attendre mon rdv de demain soir avec le psy, mais c'est difficile, surtout que chaque jour qui passe me parait me condamner à rester éternellement ici, une sensation bizarre que je ne sais décrire autrement. Je n'irai pas à la gym, ce soir, je suis dans une sorte de mal-être, de tension qui me fait me replier sur moi-même, pas envie de parler, pas envie de bouger, j'ai même un sentiment de peur que je ne comprends pas, ce n'est pas de l'angoisse, c'est différent, une peur de l'avenir peut-être, peur de rester coincée ici je crois.
votre commentaire