• ... Quoique...

    J'avais initialement prévu d'en rire, et de partager mon rire ici même de la façon suivante :

    "Et voilà-t-y pas qu'à 3 heures du matin, le petit Corentin me propose un plan Q ?!"

     

    La réalité est que oui, en effet, la proposition était belle et bien là, ça m'a fait rire, mais rire jaune, parce que je n'ai dormi que deux heures cette nuit car la soirée, en afterwork avec Corentin et un autre collègue, et la nuit, ont été longues et déconcertantes, et après une matinée recroquevillée sur mon ventre en vrac, j'ai dû poser mon après-midi pour m'éloigner du boulot et essayer, en vain, de me reposer. Je dormirai mieux ce soir. Ou pas.

     

    Il me faut bien admettre la réalité : non seulement je me plante à chaque relation sentimentale mais, pour le coup, je me plante même dans la simple tentative de gestion d'une attirance pour un mec. Après, j'ai quelques circonstances atténuantes : le petit Corentin a toujours été ambigu dans sa proximité avec moi, et l'est plus que jamais, et un de nos collègues, intérimaire lui aussi et du même âge que lui, s'amuse bien de la situation et entraîne Corentin dans la déconnade et les beuveries, auxquelles je dois d'avoir reçu quelques sms déroutants ces dernières semaines. Mais bon j'ai fait des erreurs, la première étant de le regarder quand j'aurais dû me raisonner et mettre de la distance. Je suis décidemment la dernière des connes. Le seul point positif sera que j'ai su limiter les dégâts puisque je n'ai pas bu d'alcool lors de l'afterwork et qu'au moins j'avais la tête claire, et qu'en augmentant légèrement la dose du neuroleptique que je prends je devrais passer les rapides - je compare toujours la vie à un fleuve sur lequel nous rencontrons de temps à autres des rapides, zones de turbulences dont nous ne savons jamais combien de temps elles vont durer, mais dont il faut avoir la certitude qu'elles auront une fin. Oui mais bon, je souffre, et  je n'ai personne à qui me confier afin de pouvoir un peu évacuer cette histoire, cet échec et la détresse qui va avec. Je crois que je m'accommoderai bien mieux de ma solitude sentimentale si j'avais au moins une oreille bienveillante, une épaule sur laquelle prendre appui quand je vacille.

    Bon, bref : m'éloigner de Corentin et de l'autre intérimaire (mais comment combler la place que Corentin, par ses messages continuels et sa présence à côté de moi, a pris dans ma vie ?), me souvenir que seule avec mes chattes ronronnantes et mes petites habitudes telles que le ciné, je maintiens le cap d'une stabilité émotionnelle pour le moins appréciable. Augmenter mon traitement. Prendre rdv avec le remplaçant de ma psy. Ne pas louper une seule séance de yoga. Aller plus souvent à la salle de sport. Savoir appeler une ou deux amies pour demander de l'aide. Faire bonne figure.

    Pleurer un bon coup, tourner la page.


  • Commentaires

    1
    Bleck
    Jeudi 20 Décembre 2018 à 12:29

    "Je suis décidemment la dernière des connes." Sincèrement, avec un minimum de recul, c'est dommage d'écrire pire, de penser ça.

    Peut importe, et je ne sais pas ce que tu as fait cette nuit là, assume donc ta féminité, ce que les "autres" en pensent tu as le droit de t'en foutre royalement.

     

    Bleck

      • Jeudi 20 Décembre 2018 à 22:00

        Ne t'inquiètes pas : aujourd'hui j'avais une très jolie robe, très près du corps… ;-) Merci Bleck ! 

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :