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Plan social, la fin
On nous avait annoncé le nombre de postes à supprimer, et Direction et syndicats s'étaient mis autour de la table pour mettre en place un plan de sauvegarde de l'emploi visant à favoriser les départs volontaires, pour limiter le nombre de licenciements économiques. Plus ou moins 400 postes à supprimer. Et à ce jour : un peu plus de 500 demandes de départs, et tous les dossiers n'ont pas encore traités.
Dans le même temps, les résultats de l'entreprise... se sont redressés, alors même que l'effet des départs ne se fait pas encore sentir sur la masse salariale. Dès lors, certains se demandent si le plan social était vraiment nécessaire.
Et voilà qu'une nouvelle tombe : l'un de nos deux actionnaires va vendre ses parts à l'autre. Dès lors, certains (les mêmes) se demandent si le "dégraissage" de la masse salariale n'était pas plutôt un argument de vente...
Parfois, le monde de l'entreprise c'est aussi compliqué et obscur (pour moi) que la politique, c'est un peu désespérant de se sentir aussi insignifiant qu'une fourmi.
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Commentaires
Fabrice, Kazéo a bugué et je ne vois plus ton commentaire : tu étais surpris du nombre de départs volontaires. Je vais chercher le nombre exact, mais oui, c'est surprenant, et tout le monde, Direction et syndicats, s'est laissé surprendre par le phénomène. Le plan de sauvegarde prévoyait un calendrier de départs volontaires sur un an, avec des primes au départ dégressives. Finalement, mi-août le quota de départs était déjà atteint, et tous les dossiers n'avaient pas encore été étudiés. Devant un risque de recours en prud'hommes de la part des salariés voulant partir mais se voyant opposer un refus, les actionnaires ont augmenté le nombre de départs possibles, et l'enveloppe budgétaire. Bien sûr, l'aide au départ était tellement alléchante que cela a donné des envies de changement à bien des gens qui tournaient un peu en rond dans leur boulot depuis des années ! Au final, ce n'est pas si mal : depuis des années on savait très bien qu'on était en sur-effectif (il faut bien l'avouer), pas mal de salariés avaient envie de partir sans oser faire le grand saut. Ce grand nombre de départ va entraîner des restructurations de services, une nouvelle dynamique, et créer pour certains des opportunités de changement de métiers ou d'évolution de carrière. Je t'accorde que je peux paraitre tenir un discours un peu surprenant, mais la réalité est que, passée cette période de stress et d'incertitude, globalement on trouve qu'on s'en sort très bien : zéro licenciement pour 400 postes supprimés !
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Il y a longtemps, pour ma part, que je considère le capitalisme comme un système désespérant pour l'humain, dans lequel les salariés ne sont qu'une variable d'ajustement. S'il faut ajuster pour que la mariée ait l'air plus belle avant le mariage (enfin, la vente), allons-y !
N'avez-vous pas de recours possible ?