• Plan social, la fin

    On nous avait annoncé le nombre de postes à supprimer, et Direction et syndicats s'étaient mis autour de la table pour mettre en place un plan de sauvegarde de l'emploi visant à favoriser les départs volontaires, pour limiter le nombre de licenciements économiques. Plus ou moins 400 postes à supprimer. Et à ce jour : un peu plus de 500 demandes de départs, et tous les dossiers n'ont pas encore traités.

    Dans le même temps, les résultats de l'entreprise... se sont redressés, alors même que l'effet des départs ne se fait pas encore sentir sur la masse salariale.  Dès lors, certains se demandent si le plan social était vraiment nécessaire.

    Et voilà qu'une nouvelle tombe : l'un de nos deux actionnaires va vendre ses parts à l'autre. Dès lors, certains (les mêmes) se demandent si le "dégraissage" de la masse salariale n'était pas plutôt un argument de vente...

    Parfois, le monde de l'entreprise c'est aussi compliqué et obscur (pour moi) que la politique, c'est un peu désespérant de se sentir aussi insignifiant qu'une fourmi.


  • Commentaires

    1
    Tom
    Mercredi 26 Septembre 2012 à 14:54

    Il y a longtemps, pour ma part, que je considère le capitalisme comme un système désespérant pour l'humain, dans lequel les salariés ne sont qu'une variable d'ajustement. S'il faut ajuster pour que la mariée ait l'air plus belle avant le mariage (enfin, la vente), allons-y !

    N'avez-vous pas de recours possible ?

      • Feuilles_d_Acanthe Profil de Feuilles_d_Acanthe
        Mercredi 26 Septembre 2012 à 19:15
        Le capitalisme est in-humain :-( Non, pas de recours, ça nous dépasse largement. Mais en fait, tout le monde regarde le nouvel actionnaire majoritaire (une banque) avec les yeux de l'amour : certes, on craint une nouvelle restructuration à plus ou moins court terme (chacun espérant que ça ne touchera que le service d'à-côté), mais on espère surtout pouvoir bénéficier du rattachement au monde de la banque (interessement, participation, grille des salaires).
      • Feuilles_d_Acanthe Profil de Feuilles_d_Acanthe
        Mercredi 26 Septembre 2012 à 20:03
        A propos du capitalisme : aujourd'hui notre DG est venu de Paris pour une rencontre avec les salariés. On s'attendait à un discours, mais non, il venait répondre aux questions qu'on peut se poser actuellement. Une salariée l'a interpellé sur l'appauvrissement des salariés. J'ai admiré l'honnêteté de cet homme, par ailleurs économiste de formation : il nous a expliqué qu'en effet il y a un problème, européen, qui est celui de la paupérisation des classes moyennes. Pour autant, en temps que DG il doit maîtriser la masse salariale de l'entreprise qu'il dirige. Il n'a donc pas de solution, c'est un problème qui dépasse entreprises et politiques. C'était simple et clair. Et horrifiant. Parce qu'il est clair que plus personne ne maîtrise quoi que ce soit, dans ce fichu système économique.
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    2
    Feuilles_d_Acanthe Profil de Feuilles_d_Acanthe
    Mercredi 26 Septembre 2012 à 19:29
    Fabrice, Kazéo a bugué et je ne vois plus ton commentaire : tu étais surpris du nombre de départs volontaires. Je vais chercher le nombre exact, mais oui, c'est surprenant, et tout le monde, Direction et syndicats, s'est laissé surprendre par le phénomène. Le plan de sauvegarde prévoyait un calendrier de départs volontaires sur un an, avec des primes au départ dégressives. Finalement, mi-août le quota de départs était déjà atteint, et tous les dossiers n'avaient pas encore été étudiés. Devant un risque de recours en prud'hommes de la part des salariés voulant partir mais se voyant opposer un refus, les actionnaires ont augmenté le nombre de départs possibles, et l'enveloppe budgétaire. Bien sûr, l'aide au départ était tellement alléchante que cela a donné des envies de changement à bien des gens qui tournaient un peu en rond dans leur boulot depuis des années ! Au final, ce n'est pas si mal : depuis des années on savait très bien qu'on était en sur-effectif (il faut bien l'avouer), pas mal de salariés avaient envie de partir sans oser faire le grand saut. Ce grand nombre de départ va entraîner des restructurations de services, une nouvelle dynamique, et créer pour certains des opportunités de changement de métiers ou d'évolution de carrière. Je t'accorde que je peux paraitre tenir un discours un peu surprenant, mais la réalité est que, passée cette période de stress et d'incertitude, globalement on trouve qu'on s'en sort très bien : zéro licenciement pour 400 postes supprimés !
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